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[🇫🇷#73] Être admirable en étant parfaitement soi-même : embrasser son ambition et rendre le monde meilleur avec Delphine Mousseau
Episode 739th April 2025 • berlindetoi • Gabrielle
00:00:00 01:29:50

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Shownotes

Delphine Mousseau est une figure incontournable de l'expertise e-commerce, avec des missions de direction au sein de prestigieuses boîtes internationales telles que Tommy Hilfiger, Zalando ou encore Fnac/Darty 🔧🗺️

Avec acuité et talent, elle analyse, dissèque, fait valser les corsets trop étroits et les toutes petites idées, réorganise, structure, implémente et orchestres l'adaptation et l'adoption aux grands changements contemporains, notamment digitaux 🌀🤖

Depuis plus d'un an, elle diffuse son savoir dans des vidéos de quelques minutes, les "Bathroom Business Brief" 🛁 📽️ Faire preuve de leadership, poser ses limites, culture d'entreprise, entretenir son réseau, tout y passe.

Dans cet épisode passionnant, Delphine nous partage son quotidien et le lancement de Rising Pineapples afin de "prendre sa place dans la société, porter sa couronne et rester authentique" 🍍👑

Avec Delphine, nous travaillons notre rapport à l'ambition, le fait de se regarder bien en face et rêver grand pour changer le monde 💭🌅

Bonne écoute :)

✍️ Notes de l’épisode sur https://www.berlindetoi.com/delphine-mousseau

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🎼 https://pixabay.com/fr/users/mondayhopes-22948862/

Chapitrage :

0:01:30 : Naissance du format “Bathroom Business Brief”

0:05:07 : Routine matinale et flux d’idées

0:09:44 : L’art de convaincre et le rôle du narratif

0:42:48 : Tester les métiers pour mieux se connaître

0:45:53 : Rester à jour dans l’écosystème digital

0:47:59 : Santé mentale, physique et relations : les trois piliers de l’énergie

1:22:52 : Repenser la notion d’ambition et sortir du mythe du héros

1:26:27 : Lancement de “Rising Pineapple” et appel à collaboration

Transcripts

Speaker:

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue chez Berlin De Toit, le podcast qui tire le

Speaker:

portrait en français, en anglais ou en allemand des personnes engagées, inspirées et inspirantes

Speaker:

qui habitent à Berlin. Je m'appelle Gabrielle et depuis plusieurs années j'accompagne des

Speaker:

artistes et entrepreneurs dans l'éclosion et la floraison de leurs personnalités et projets.

Speaker:

Excellente écoute et à tout de suite.

Speaker:

C'est parti. Regarde j'ai fait une intro, moi qui n'ai jamais fait d'intro, pour toi j'ai voulu en

Speaker:

faire une. Défi de mousseau. Tu as une carrière riche et internationale, siégeant au bord de

Speaker:

plusieurs entreprises. Tu as un indéniable talent d'oratrice, le bon propos et le mot juste pour

Speaker:

transmettre tes expériences à la fois professionnelles et personnelles. Tu t'engages

Speaker:

pour des causes qui te tiennent à coeur et où l'empouvoirment des femmes, de la finance au monde

Speaker:

du travail, occupe une place privilégiée. Depuis presque un an, tu filmes et partages des vidéos,

Speaker:

nommées Bathroom Business Brief, de quelques minutes sur LinkedIn. Entre soins du visage et

Speaker:

maquillage, tu fais de ce moment d'intimité une opportunité pour questionner et explorer nos

Speaker:

rapports aux autres et à l'extérieur. Défi de mousseau, pourquoi as-tu choisi la salle de bain

Speaker:

pour adresser des sujets aussi sérieux ? Déjà quand je t'entends parler, je me dis ça y est je

Speaker:

peux mourir, le logier est là. On l'aimait beaucoup, j'espère. La salle de bain parce qu'en fait j'ai

Speaker:

découvert que quand tu parles une fois par semaine sur LinkedIn, tu fais partie des 1% des gens qui

Speaker:

s'expriment le plus. Et dans ma démarche de partager mon expérience et mon savoir comme

Speaker:

tu l'as justement marqué, je voulais pouvoir faire un format simple qui me permette de tenir sur la

Speaker:

longueur, sur la durée. Parce qu'en fait, faire des efforts pour écrire des articles médium c'est

Speaker:

très bien, mais dans le quotidien ça ne passe pas forcément. Et très souvent j'ai des idées dans

Speaker:

la journée, je fais un coaching, j'ai quelqu'un que j'aide, un CEO, et j'ai une idée qui me

Speaker:

vient et je me dis c'est dommage de ne pas la partager. Et donc du coup, j'ai voulu faire un

Speaker:

format court très simple. Et je me suis dit finalement le moment où je peux le faire c'est

Speaker:

je réfléchis dans ma douche et je le filme juste après. Et c'est comme ça que j'ai lancé le

Speaker:

format. Alors bien sûr, c'était le début de ChatGPT, donc j'ai dit voilà je voudrais faire un

Speaker:

format court, qu'est-ce que je pourrais avoir comme nom ? Et ChatGPT m'a dit pourquoi pas

Speaker:

Bathroom Business Brief. Donc c'est de là que sont venus les BBB. J'adore et c'est vraiment

Speaker:

spontané le matin à chaque fois ? Ou alors est-ce que tu te changeais ? Je dois avouer, au départ je

Speaker:

le faisais le matin, je le postais le matin même. Et du coup il arrivait dans les boîtes plutôt vers

Speaker:

11h parce que je faisais les sous-titrages dans le métro, le petit texte qui va avec. Et en fait

Speaker:

j'arrivais pas vraiment, enfin ça me prenait trop d'énergie. Et donc du coup j'ai changé. Maintenant

Speaker:

je le filme, je le partage à mon groupe website dans la foulée. Et en revanche, je le fais éditer

Speaker:

par mon assistant qui ensuite le poste deux fois par semaine. Je pense que je passe à une fois

Speaker:

par semaine d'ailleurs parce que je pense que pas forcément de faire un rythme effréné, c'est pas

Speaker:

nécessaire. Oui parce que tu en as plus de 80 il semble désormais ? Oui, je frise des cents. Et du

Speaker:

coup, on est bien d'accord que c'est un jour différent à chaque fois que tu fais un enregistrement

Speaker:

ou alors est-ce que tu fais un batch ou tu changes de tenue ? Non, je ne fais pas de batch. Je ne fais

Speaker:

pas de batch en changeant de tenue, c'est vraiment authentique. En revanche, ce que je fais maintenant

Speaker:

c'est que je travaille plus ma série. En fait je trouve que généralement quand on fait des séries,

Speaker:

on est plus profond dans ce qu'on dit. Donc quand j'ai démarré, je faisais des épisodes puis assez

Speaker:

vite je me disais « ah ça je pourrais en parler plus longtemps ». Donc j'ai commencé à faire des

Speaker:

mini-séries, j'ai vu que ça plaisait aux gens et enfin j'avais des bons retours. Et donc du coup,

Speaker:

je me suis dit maintenant quand je démarre une mini-série, je me dis « tiens, c'est quoi mes

Speaker:

grandes idées sur le sujet ? ». Je fais un petit peu de recherche et j'orchestre, souvent avec

Speaker:

Chedjipiti pour structurer mes idées, j'orchestre un petit peu les thèmes que je vais aborder. Donc

Speaker:

c'est parfois quatre, cinq, six épisodes. Souvent il y en a un septième qui arrive au cours de route

Speaker:

et du coup, j'ai déjà mes idées un peu claires. Donc généralement, je regarde un peu mes notes

Speaker:

que j'ai faites au début de ma série, je prends ma douche et je l'orchestre. Et ensuite, une fois

Speaker:

que je suis prête. Alors vous pouvez remarquer que quand je suis en train de faire la fin de mon

Speaker:

maquillage, c'est que j'ai fait deux ou trois prises et que quand je suis en train de mettre

Speaker:

ma crème, c'est que généralement je l'ai fait en une fois. Et objectivement, très souvent en une

Speaker:

fois c'est très bien. On voit en plus toutes les différentes salles de bain dans lesquelles tu as

Speaker:

été. Moi ce que j'adore, c'est que c'est un format qui te correspond vachement bien. On voit que

Speaker:

c'est très authentique dans la façon dont tu le crées. Et tu vas me dire si je me trompe ou pas.

Speaker:

Est-ce qu'il n'y a pas aussi un petit côté provocateur ? Tu vois, t'arrives, tu t'es presque

Speaker:

réveillée, enfin tu viens de te réveiller plus ou moins. Et je me suis demandé, tu vois, ce moment

Speaker:

où on prend soin de soi, où du coup, tu as le temps de commencer à te mettre dans une certaine

Speaker:

idée ou des questionnements qui vont ensuite orienter ta journée derrière ou est-ce que tu as réfléchi à cette partie-là ?

Speaker:

Alors je ne pense pas que ça a été à ce point, mais c'est vrai que le moment du matin pour moi,

Speaker:

alors maintenant j'arrive à me coucher suffisamment tôt pour pas que mon réveil sonne, mais avant

Speaker:

c'était quand même plutôt le réveil qui sonne. Et ce moment dans ton lit où tu réfléchis à ta journée,

Speaker:

alors moi c'est souvent un moment de prière et de gratitude où je vois positivement toutes

Speaker:

les choses chouettes de ma vie. Donc c'est un moment de réflexion, un moment où on se pose et je

Speaker:

trouve que le moment de la douche, c'est toujours un moment génératif d'idées. Moi j'ai un problème,

Speaker:

c'est que j'ai trop d'idées, donc il faut que je canalise mes idées. Et donc souvent pendant le

Speaker:

moment de ma douche, puisque je ne peux rien faire d'autre, parce que sinon je multitasque, je ne peux

Speaker:

pas noter mes idées, donc souvent c'est un moment où les idées partent dans tous les sens. Et donc

Speaker:

ce moment de « get ready with me », c'est un moment où justement je peux les resserrer,

Speaker:

les synthétiser. Donc je trouve ça agréable à faire pour moi, pas spécialement pour les autres.

Speaker:

T'as pas installé de petits stylos dans ta douche pour noter tes idées ?

Speaker:

Non. Tu sais que je l'avais fait. Je l'avais fait il y a très longtemps. Et en fait ça ne marche pas,

Speaker:

il y a trop d'humidité. Je pense que dans la douche c'est...

Speaker:

Il faut réussir à des moments où on ne fait qu'une seule chose, mais c'est vrai que c'est

Speaker:

un peu sur le spectrum, comme dirent mes enfants, d'avoir cette façon de fonctionner dans son esprit,

Speaker:

d'être toujours un peu avec des idées qui s'associent. Je pense qu'il y a des gens qui

Speaker:

sont plus dans la profondeur, des gens qui sont plus dans la largeur, et puis il y a des gens

Speaker:

qui font des associations. Donc moi je suis très forte à repérer les « patterns ». C'est le

Speaker:

premier mot sur lequel je bloque. Les dynamiques qu'on trouve, les exemples, les formats,

Speaker:

et tout ça c'est quelque chose qui... Les associations d'idées, c'est vraiment ma façon

Speaker:

de penser. Et donc du coup, plus on rajoute d'idées dans un moment de réflexion, plus ça va

Speaker:

aller impacter les autres. Donc si j'ai vu la veille un sujet qui m'intéressait, ou si j'ai

Speaker:

commencé à lire un article en me levant le matin, du coup tout cet article va me dire « Ah tiens,

Speaker:

ça a un impact sur quoi ? ». Donc c'est comme si on faisait un mot avec deux lettres et puis on en

Speaker:

rajoute une troisième, alors il y a tellement de mots possibles. Donc ce moment-là c'est le

Speaker:

moment de la douche, et puis après il y a un moment où on va juste prendre qu'un seul mot,

Speaker:

puis on va pas faire 50 000 choses dans la journée, mais c'est un petit peu difficile.

Speaker:

Je suis très heureuse que tu parles de ça. J'ai fait une classe préparatoire d'un an,

Speaker:

où ce professeur qui était vraiment une icône, qui s'appelait Guy Perrin, il y avait un groupe

Speaker:

qui s'appelait Guy Perrin et mon goût, c'est pour te dire à quel point les élèves appréciaient,

Speaker:

et en effet un jour il nous avait expliqué que quelqu'un lui disait « Mais on n'aurait jamais

Speaker:

autant de culture et d'intelligence que vous », et il nous a expliqué en effet que l'intelligence,

Speaker:

la vraie intelligence, c'était de l'association d'idées. Et ce jour-là, tu sais, il y a un monde

Speaker:

qui s'est ouvert. Ce qu'il nous a expliqué, c'est pas compliqué, il n'y a pas à étudier plein de

Speaker:

choses, etc. C'est si tu as cette capacité, cette intelligence d'associer les choses différemment,

Speaker:

ensemble, et d'ailleurs je pense que c'est ce qui ferait la grande différence pour l'instant,

Speaker:

je pense, l'humanité, l'intelligence artificielle, c'est que si tu as ces formes

Speaker:

d'association d'idées avec ta patte, ça va être dur à répliquer quand même.

Speaker:

Oui, alors je pense qu'il y a un vrai sujet sur la connaissance et effectivement l'expertise

Speaker:

qu'aujourd'hui, à laquelle on peut accéder de manière beaucoup plus facile aujourd'hui.

Speaker:

Donc je pense qu'il y avait toute une phase où l'expertise était valorisée,

Speaker:

après il y a la façon dont on échange. Donc si on se remet dans la culture de la connaissance,

Speaker:

on était dans les grandes bibliothèques d'Alessandrie où les gens se retrouvaient pour

Speaker:

échanger les connaissances et à partir de là, confronter leurs connaissances et activer

Speaker:

l'intelligence collective. Aujourd'hui, je pense que pour activer cette intelligence collective,

Speaker:

vu que le savoir est extrêmement disponible, il faut s'obliger à sortir de sa bulle et aller

Speaker:

confronter nos idées avec des gens qui ont une approche différente de la connaissance. Donc ça

Speaker:

oblige d'être plus intentionnel sur notre façon d'échanger, puisqu'en fait on est très vite

Speaker:

happé par l'idée d'aller plus profond dans la connaissance. En gros, tout seul, je peux rechercher

Speaker:

énormément d'informations et devenir expert dans mon sujet, mais en fait si vraiment je veux être

Speaker:

bonne dans mon sujet, ce n'est pas en allant chercher plus profond, mais c'est en allant

Speaker:

confronter mes idées. Et je pense qu'autrefois, comme l'accès à la connaissance était très

Speaker:

difficile, on allait plus facilement échanger avec d'autres personnes et confronter nos idées.

Speaker:

Aujourd'hui, quand on voit la polarisation de la société, c'est vraiment qu'on est un peu

Speaker:

flemmard dans l'idée de confronter nos idées. C'est vrai. Et en plus, dans la confrontation

Speaker:

d'idées, il y a la communication, qui est quand même hyper importante. C'est un jour où tu veux

Speaker:

aller exécuter les idées que tu as pu développer, parce que tu peux tout développer tout seul,

Speaker:

mais après pour les appliquer, c'est une étape de la recherche. C'est l'art de convaincre. C'est

Speaker:

l'art d'embarquer les gens autour de soi, que ce soit des investisseurs, des employés,

Speaker:

des collègues, des co-fondateurs. Et donc ça, c'est l'art du narratif. Et je trouve très

Speaker:

intéressant aujourd'hui de travailler à la fois sa capacité à s'exprimer. Est-ce que je peux

Speaker:

parler tranquillement, faire des blancs et dire, c'est incroyable mon projet. Et puis derrière,

Speaker:

comment je raconte l'histoire. J'ai vu ça. Du coup, j'ai pensé ça. Et regardez, je pensais que

Speaker:

c'était une façon de faire les choses. Mais en fait, non, j'ai découvert que ça. Et rendez-vous

Speaker:

compte, grâce à ça, on va pouvoir... Et c'est ce narratif qui va embarquer les gens. Donc c'est

Speaker:

vrai qu'aujourd'hui, c'est encore plus important, non seulement d'avoir la connaissance, de l'avoir

Speaker:

testé, mais d'être capable de l'exprimer aux autres pour créer l'engouement, créer la volonté

Speaker:

de bouger les choses, la volonté de... En fait, il faut apporter ce fameux purpose, ce sens dans ce

Speaker:

qu'on fait, puisque faire juste une tâche sans sens, ce n'est pas quelque chose qui est dans la

Speaker:

nature humaine et qu'on a forcé un peu, je dirais, dans les temps modernes, mais qui aujourd'hui est

Speaker:

repoussé, notamment par les jeunes qui disent, moi, si c'est pour être juste un exécutant,

Speaker:

ça ne m'intéresse pas.

Speaker:

C'est clair. Et alors, pour t'avoir vu faire, vraiment participer à des conversations, tu as

Speaker:

vraiment cette art de la présentation, d'embarquer tout ton audience. À chaque fois, je me suis

Speaker:

retrouvée dans des salles où on t'écoutait, mais avec des yeux ouverts comme ça. Et donc, je suis

Speaker:

très heureuse qu'aujourd'hui, on fasse cet enregistrement en français, parce que je te disais,

Speaker:

mais Delphine, ce n'est pas possible, on a besoin de plus de Delphine Mousseau en français, parce

Speaker:

que tu as beaucoup participé en anglais à l'international. Et j'ai choisi, c'est un angle un

Speaker:

peu provocatif, presque, de te présenter en tant que créatrice de contenu vidéo, ce qui n'est

Speaker:

qu'une, mais infime, partie de ce que tu fais de ta journée. Et avant que tu nous expliques, enfin,

Speaker:

ou tu peux le faire en même temps, que tu nous expliques quel est ton quotidien actuel, ce que

Speaker:

tu fais, comment ont réagi les gens quand tu as lancé ces séries de vidéos ? Parce que ce n'est

Speaker:

pas quelque chose de commun, je pense, non plus, dans ta part.

Speaker:

Alors, mes enfants m'ont dit, oh là là, c'est la mode TikTok. J'ai dit, ah bah, super. Je suis

Speaker:

encore jeune dans ma tête, si j'arrive à faire des formats qui ressemblent à TikTok, super. Parce

Speaker:

qu'en fait, je ne savais pas qu'il y avait cette tendance de « get ready with me », qui était

Speaker:

quelque chose de très connu, qui, paraît-il, est initiée par le fait que quand on raconte des

Speaker:

contenus qui sont provocateurs, et notamment à dimension politique, la façon dont on les

Speaker:

exprime est plus ou moins bloquée par l'algorithme en fonction de ce qu'on fait. Donc, si on se

Speaker:

maquille, l'algorithme a du mal à comprendre qu'on a un contenu féministe ou politique d'une

Speaker:

façon ou d'une autre. Donc, c'est ça l'histoire au départ, mais moi, je ne le savais pas du tout.

Speaker:

Après, il y a eu des gens qui ont été très mal à l'aise, déjà parce que pas mal de gens pensaient

Speaker:

que « bathroom » voulait dire les toilettes. Donc, non, je n'étais pas dans mes toilettes. Mais comme

Speaker:

la vidéo, au départ, n'était pas un angle très large, d'où l'intérêt du feedback, j'ai élargi

Speaker:

l'angle afin que personne ne pense que je filmais depuis mes toilettes. Ça a été vraiment très

Speaker:

intime. Après, il y a des gens, en fonction de leur culture, qui ont été plus ou moins à l'aise

Speaker:

avec le contenu. Par exemple, j'ai fait au début une vidéo où j'avais encore mes cheveux mouillés

Speaker:

et ma serviette sur ma tête. Et là, j'ai un collègue de mon coworking space indien qui m'a dit

Speaker:

« là, c'est trop ! » C'est trop intime. Donc, c'est assez drôle de voir que pour certaines personnes,

Speaker:

l'intimité est liée au fait qu'on a les cheveux mouillés avec une serviette sur la tête. Et pour

Speaker:

d'autres, ça peut être ce qu'on dit. Donc, c'est intéressant de voir les différents blocages

Speaker:

possibles. Mais globalement, je pense que ce qui est intéressant, c'est que même si je ne vois

Speaker:

pas forcément d'augmentation d'audience ou que j'ai du mal à me rendre compte si les gens ont

Speaker:

vraiment apprécié, parce que ce n'est pas vraiment un contenu qui est fait pour générer des

Speaker:

commentaires, etc. Je ne le fais pas de manière stratégique pour augmenter mon auditoire. Je le

Speaker:

fais pour être utile. Donc, à la sortie, si c'est utile, mais que ça n'a pas géré de commentaires

Speaker:

ou de likes, ce n'est pas très grave. Et donc, de temps en temps, j'ai un peu des coups de mou

Speaker:

en me disant « pourquoi je fais ce truc-là ? ». Et puis, je rencontre quelqu'un qui me dit « tiens,

Speaker:

j'ai vu ton truc, j'ai vraiment aimé ça, ça m'a aidé ». Parce que c'était juste au moment où

Speaker:

j'étais en train de me faire virer de mon job. Et là, je me suis dit « closure, comment est-ce

Speaker:

qu'on arrive à vraiment bien fermer une histoire ? ». Et le fait que tu l'exprimes, ça a mis des mots

Speaker:

sur quelque chose que je n'arrivais pas à sentir. Donc, tous ces petits bouts de feedback, de retour

Speaker:

à droite et à gauche, je trouve que c'est vraiment encourageant. Et donc, ça me laisse à penser que

Speaker:

c'est utile. Je trouve que tu es très sympathique en plus. Je trouve que tu as une façon de le faire

Speaker:

qui est à la fois authentique et sympathique. Et après, c'est peut-être une question de format,

Speaker:

mais je t'avais déjà fait mon retour là-dessus, par rapport au fait que LinkedIn ne permet pas

Speaker:

forcément de rester longtemps. Donc, peut-être qu'on aura bientôt un podcast de Delphine Mousseau

Speaker:

pour avoir ces sujets de long en large en travers. Mais ton quotidien aujourd'hui n'est du coup pas

Speaker:

la création de contenu. Tu es « bored ». Comment toi, tu te présentes ?

Speaker:

Alors moi, je me présente aujourd'hui comme experte e-commerce avec 25 ans d'expérience

Speaker:

dans le secteur. Et j'aide les comités exécutifs et les dirigeants d'entreprises à intégrer la

Speaker:

dimension digitale pour le succès de leur entreprise. Donc, c'est ça mon rôle, c'est

Speaker:

d'apporter une expertise, un regard extérieur et aider ces dirigeants à vraiment retirer le

Speaker:

meilleur de leur organisation, de leurs ressources, d'optimiser vraiment ce qu'ils obtiennent de leur

Speaker:

entreprise. Et donc, je le fais de plusieurs façons. Donc, une des façons, c'est d'être

Speaker:

membre du conseil d'administration ou présidente du conseil d'administration ou du conseil de

Speaker:

surveillance ou du conseil advisory board. Et ça peut être aussi sous la forme de mentor,

Speaker:

ça peut être sous la forme de coaching dans le cadre du business angel. Est-ce qu'on traduit

Speaker:

tout business angel aussi ? On dit les anges business. Et donc, c'est en fait toujours un

Speaker:

rôle extérieur, à la fois bienveillant et challengeant. Alors moi, j'ai toujours pensé que

Speaker:

mon niveau de challenge était plutôt doux bien que direct. En fait, non. J'ai appris il y a

Speaker:

quelques années. J'étais au tout début de ma carrière de portefeuille et je suis venue présenter

Speaker:

la vision du digital à un groupe d'investisseurs à Munich. Ils avaient tous 99 % d'hommes,

Speaker:

tous la soixantaine. Et en fait, j'ai été présentée par la personne avec qui je travaillais à ce

Speaker:

groupe en disant, si vous voulez quelqu'un qui approuve vos idées sans rien dire, surtout ne

Speaker:

prenez pas Delphine. Je me suis dit, où c'est ? Maintenant, je sais que je suis en fait plutôt du

Speaker:

poil à gratter. Et je pense que j'ai appris avec les années, puisque ça fait maintenant six ans que

Speaker:

je fais ce métier, de conseiller plutôt, d'apporter les idées suffisamment en douceur pour ne pas

Speaker:

créer la rébellion, mais justement réussir à faire passer des idées qui ne sont pas forcément

Speaker:

faciles. Parce que souvent, on est dans un monde où on a raison ou on n'a pas raison. Et ce n'est

Speaker:

pas le sujet d'avoir raison. Le sujet, c'est de réussir à avancer et de se donner les meilleures

Speaker:

chances de réussir. Donc, quand on arrive de l'extérieur et qu'on a une idée, parfois ça

Speaker:

contredit des choses sur lesquelles quelqu'un a bâti sa réputation. Et mettre en jeu sa réputation,

Speaker:

ce n'est pas agréable. Donc, comment est-ce qu'on le fait d'une manière suffisamment subtile pour que

Speaker:

chacun puisse garder la tête haute et qu'à la sortie, on arrive à mettre en place quelque chose

Speaker:

qui va apporter du plus dans l'entreprise. Et c'est vrai que les sujets d'égalisation, souvent,

Speaker:

c'est des sujets assez révolutionnaires. Donc, ça oblige à changer ses façons de faire,

Speaker:

à changer ses idées. Ce n'est pas toujours agréable, c'est très poil à gratter.

Speaker:

Et quel est ton territoire d'action ? C'est l'Europe, le monde entier, il y a des pays en

Speaker:

spécifique ? Mon territoire d'action, aujourd'hui, tel que je présente ma recherche quand je cherche

Speaker:

des nouveaux mandats, pour moi, c'est important d'être dans des projets ambitieux. Je suis

Speaker:

quelqu'un qui pense grand. Et en fait, quand je suis avec des gens qui pensent petits, il n'y a pas

Speaker:

de honte à penser petit. Je pense qu'on peut réussir des petites choses et avancer par petites

Speaker:

étapes. Mais moi, ça ne me correspond pas. Dans le sens où, du coup, je vais aller trop tirer sur

Speaker:

le projet. J'ai envie qu'on mette beaucoup d'argent, beaucoup de ressources pour faire

Speaker:

quelque chose qui, tout de suite, va chercher la lune. Vraiment, je pense que c'est ça qui me

Speaker:

convient. Donc, ambitieux, c'est très important. J'ai eu des expériences d'entreprise qui étaient

Speaker:

plutôt sur un long fleuve tranquille. Et pour moi, le danger, c'est qu'on ne voit pas les disruptions.

Speaker:

Et comme aujourd'hui, dans un monde qui change énormément, si on prend cette approche chemin

Speaker:

faisant, on risque de se planter. Donc moi, j'ai besoin d'avoir, dans l'entreprise, cette vision

Speaker:

et cette capacité d'accélération. Le deuxième, c'est la disruption. Je pense que c'est très

Speaker:

important pour ma façon de penser. Comme je suis très bonne à associer des choses et avoir des

Speaker:

schémas et des répétitions, j'aime beaucoup quand il y a une espèce de boule de billard ou de boule

Speaker:

de bullying dans les quilles. Du coup, ça change tout et il faut repenser. À chaque fois qu'il y a

Speaker:

des moments clés d'entreprise sur lesquels il y a des changements forts, c'est là où j'apporte le

Speaker:

plus de valeur. C'est typiquement un écosystème où un nouvel entrant va chambouler la façon de

Speaker:

travailler. Du coup, on se dit « qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » Moi, je suis bien. Qu'est-ce

Speaker:

qu'on fait maintenant ? C'est là où il faut prendre. Si on sait déjà faire et que finalement,

Speaker:

c'est la même chose, ce que j'appelle « same, same but different », on fait toujours la même

Speaker:

routine et on ajuste à la marge les petits progrès, ça ne marche pas très bien. Là où j'apporte le

Speaker:

plus, c'est quand il y a vraiment une situation où la digue est tombée, il y a l'eau qui est rentrée,

Speaker:

qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Il y a toujours des opportunités dans les grands moments de

Speaker:

changement. Ça, c'est les deux premiers points, vraiment cet aspect d'ambition, cet aspect de

Speaker:

changement, de disruption. Et puis le troisième, c'est le purpose, en anglais, vraiment le sens,

Speaker:

l'idée qu'on fait quelque chose pour le bien commun. Moi, je pense que j'ai peut-être ce côté français

Speaker:

un peu socialiste de penser au monde en tant que personne ensemble. C'est vrai que je sais qu'en

Speaker:

France, on a tendance à avoir l'État comme un ennemi et le citoyen comme ce défendant contre

Speaker:

l'État, qui est le méchant, qui taxe, etc. L'État, c'est nous. Donc, qu'est-ce qu'on fait en tant que

Speaker:

société ensemble pour rendre les choses meilleures ? Moi, j'aime travailler dans des projets où le

Speaker:

sens de l'entreprise, c'est-à-dire plus l'entreprise est réussie, meilleur est le monde, quelle que soit

Speaker:

l'activité qu'ils font. Est-ce qu'on aide plus les gens à mieux prendre soin d'eux ? Est-ce qu'on aide

Speaker:

les gens à acheter des produits de manière plus écologique, plus circulaire ? Pour moi, ça, c'est

Speaker:

vraiment un point très important dans les projets sur lesquels je souhaite investir mon temps

Speaker:

aujourd'hui. Et tu travailles en anglais ? Alors, sur le champ d'action, puisque tu me posais la question,

Speaker:

effectivement, le quatrième point, c'est que je ne veux pas partir trop loin de chez moi,

Speaker:

principalement parce que je trouve que c'est important de se rencontrer. Notamment, en fait,

Speaker:

je trouve qu'on travaille très bien quand on est à deux, à distance. On pourrait faire cette

Speaker:

interview à distance, ce ne serait pas très gênant puisqu'on se connaît et qu'on est en

Speaker:

interaction l'une avec l'autre, qu'on a le temps de s'écouter. Quand on est en groupe, je trouve ça

Speaker:

très difficile d'intervenir. On a beau avoir cette petite main jaune qui se lève sur Teams,

Speaker:

ce n'est pas très pratique finalement de savoir, de sentir, est-ce que c'est le bon moment de parler ?

Speaker:

Est-ce que je peux me permettre d'interrompre ou pas ? On n'a pas cette fluidité dans l'échange et

Speaker:

donc, quand on doit construire un raisonnement à plusieurs, je trouve que c'est vraiment très

Speaker:

important d'être dans la même salle. Et donc, je n'ai pas forcément envie de prendre un conseil

Speaker:

d'administration aux US parce que je n'ai pas envie de me trimballer à l'autre bout du monde. Ce qui

Speaker:

fait que je choisis des mandats, si possible, à moins de deux heures de trajet. On en parlait un

Speaker:

petit peu au déjeuner, trajet par train, trajet par avion, en essayant de trouver un équilibre.

Speaker:

J'irais deux heures d'avion, six heures de train, c'est un peu mon rayon d'action. Et c'est vrai

Speaker:

que j'ai beaucoup travaillé sur des sujets d'internationalisation en Europe, à la fois

Speaker:

chez Tommy Hilfiger et chez Zalando, mais aussi dans les autres activités, notamment dans mes

Speaker:

mandats. Et je pense que comme étant une citoyenne européenne ayant vécu en France, à Amsterdam,

Speaker:

en Allemagne, et je dirais même dans deux types d'Allemagne, l'Allemagne classique, centrale et

Speaker:

Berlin, qui est un peu un endroit en Allemagne ou un endroit complètement différent, je pense que je

Speaker:

peux apporter cette vision de « je sais ce que je ne sais pas ». Et donc, d'être capable dans

Speaker:

l'internationalisation, de penser à la façon dont les gens et les organisations, à la fois d'un

Speaker:

point de vue culturel, mais d'un point de vue service aux clients, peuvent être complètement

Speaker:

différentes en Europe. Donc ça, c'est toujours un point en plus, je dirais, par rapport à la

Speaker:

digitalisation que je peux apporter. Et donc, ça fait que j'ai souvent des mandats européens.

Speaker:

Et tes missions ou mandats durent en moyenne combien de temps ?

Speaker:

Alors, les mandats de conseil d'administration, donc vraiment, peut-être pour expliquer aux gens

Speaker:

le rôle d'un conseil d'administration, c'est de s'assurer de la pérennité de l'entreprise,

Speaker:

donc de la création de valeur sur le long terme de l'entreprise. Typiquement, un dirigeant,

Speaker:

il va avoir une phase. Alors, ça peut être une phase de 3-4 ans sur, typiquement, un créateur

Speaker:

d'entreprise qui va peut-être être à bout de souffle parce que son entreprise va devenir très

Speaker:

très grosse et que finalement, il n'est pas forcément la bonne personne pour continuer à

Speaker:

diriger cette entreprise. Ça peut être sur 8-10 ans, 15 ans. Mais bon, très souvent, on s'aperçoit

Speaker:

qu'une fois que le dirigeant a mis suffisamment d'argent de côté, qu'il arrive à une autre

Speaker:

aspiration de vie, peut-être envie d'autre chose. Et donc, c'est très important de reconnaître ces

Speaker:

phases qui sont des cycles beaucoup plus courts par rapport au cycle de l'entreprise elle-même qui

Speaker:

est plutôt sur 50-100 ans. Et donc, du coup, le rôle du mandataire social, c'est de s'assurer

Speaker:

que l'entreprise a cette perspective et donc on a les bonnes personnes pour assurer la création

Speaker:

de valeur sur le long terme. L'autre élément très important, c'est de protéger cette création

Speaker:

de valeur, donc protéger la valeur de l'entreprise et donc regarder tous les éléments de contrôle,

Speaker:

donc vérifier que personne ne pique dans la caisse, qu'il n'y a pas des gens qui mettent

Speaker:

les mains aux fesses des autres, qu'on n'utilise pas le nom de l'entreprise d'un mauvais gestion.

Speaker:

Donc, toutes ces choses-là, malheureusement, ça arrive tout le temps. Et donc, du coup,

Speaker:

d'avoir les outils de contrôle qui sont adaptés à l'entreprise. C'est-à-dire qu'on peut mettre

Speaker:

un énorme contrôle, mais du coup, ça devient une prison et donc, plus rien ne bouge. Donc,

Speaker:

il faut trouver le juste niveau de contrôle pour libérer quand même l'innovation, le mouvement et

Speaker:

faire en sorte que l'entreprise fonctionne bien. Donc, ça, c'est vraiment le rôle du Conseil

Speaker:

d'administration. Donc, le résultat, c'est que du coup, ça ne se fait pas sur le court terme. Il

Speaker:

faut créer une relation, comprendre la façon dont l'entreprise fonctionne, voir comment elle évolue,

Speaker:

connaître les gens. Donc, généralement, c'est des mandats de 3 à 4 ans qui sont renouvelés une,

Speaker:

deux, trois fois. Donc, on parle plutôt de temps assez long, je dirais, dans l'histoire d'une

Speaker:

entreprise. Donc, 8-10 ans. Donc, comme j'ai commencé à construire ma carrière portefeuille

Speaker:

autour de 2019-2020, 21, la moitié de mes mandats sont de 21. Je suis plutôt dans, je dirais, une

Speaker:

première série où je commence à déjà vraiment bien connaître les gens, bien connaître les

Speaker:

entreprises. Je dirais, je suis plutôt à mi-mandat. J'adore. Comme Trump, horrible. Du coup, si je

Speaker:

comprends bien, pour résumer, tu es au service de l'entreprise, mais en partenariat ou collaboration

Speaker:

avec le directeur ou la personne actuelle qui est la figure dirigeante, on va dire.

Speaker:

Voilà. Alors, en fait, je représente les actionnaires. Alors, parfois, c'est les

Speaker:

actionnaires, les petits porteurs, puisque c'est des entreprises cotées. Ça peut être les

Speaker:

actionnaires, par exemple, comme chez Aramis, qui est une entreprise qui appartient à 60% à

Speaker:

Stellantis, 40% Vlotant. Donc, évidemment, je représente les deux actionnaires, à la fois

Speaker:

l'actionnaire majoritaire et les petits porteurs, ou ça peut être un ensemble de VC, de Venture

Speaker:

Capitaliste, donc qui ont investi dans l'entreprise au fur et à mesure des différentes séries,

Speaker:

séries A, séries B, etc., et qui, du coup, ont une petite part dans l'entreprise, entre 5 et 10%,

Speaker:

mais il faut bien que quelqu'un les représente en tant qu'ensemble. Donc, voilà. Donc, c'est ça

Speaker:

mon rôle, c'est de représenter les actionnaires et de faire en sorte que personne ne soit spolié.

Speaker:

Donc, c'est au service du dirigeant pour la préservation de valeur de l'actionnaire.

Speaker:

Comment tu es arrivé à ce métier ? Tu l'as créé toi-même de toute pièce,

Speaker:

tu as vu que ça existait ? Comment tu es rentré là-dedans ?

Speaker:

A tout malheur et sa chance, quand j'étais chez Zalando, malheureusement, il faut bien dire les

Speaker:

noms, je me suis retrouvée dans une position où j'étais vice-présidente des marchés,

Speaker:

donc de l'organisation des groupes pays. Chaque pays faisait partie de ce qu'on

Speaker:

appelait un cluster à l'époque. C'était une forme d'organisation assez traditionnelle,

Speaker:

je dirais, assez classique, ou de matrice, où il y a des fonctions avec une expertise métier,

Speaker:

typiquement la publicité sur Google, les relations presse, le merchandising. Je

Speaker:

cherche à chaque fois, est-ce que je dois traduire ou pas ? Je crois que je merchandise,

Speaker:

ça va, bref. Donc, quel type de produit je mets à quel endroit sur le site ? Et donc,

Speaker:

ces équipes-là avaient une spécialité technique et reportaient à un pays,

Speaker:

puisqu'en fait, il faut quand même coordonner ses actions, puisque si on met en face des produits

Speaker:

qui ne sont pas ceux de la pub et qui ne sont pas coordonnés par rapport à notre logistique,

Speaker:

ça ne fonctionne pas. Et donc, du coup, on avait des représentants pays qui me reportaient tous.

Speaker:

Et donc, c'était un métier, c'était super, une très belle expérience. Mais assez vite,

Speaker:

je me suis rendu compte qu'il y avait un groupe de jeunes hommes qui étaient tous amis les uns

Speaker:

des autres, qui avaient tous une certaine homogénéité dans leur façon d'être et leur identité,

Speaker:

c'est-à-dire hommes, blancs, catholiques, hétérosexuels, ayant tous fait le même

Speaker:

genre d'études, voire la même école, ayant fait le même genre de formation, de première

Speaker:

expérience professionnelle type McKinsey. Et donc, il y avait énormément de points communs. Et donc,

Speaker:

en fait, je ne faisais pas partie de ce groupe. Je n'avais pas cette identité, cette grosse part

Speaker:

d'identité commune. Et donc, je me suis rendu compte très vite que, comme ces personnes à

Speaker:

l'époque n'étaient pas encore sensibilisées à la nécessité d'apporter des idées nouvelles,

Speaker:

ils préféraient recruter des gens qui leur ressemblent. Et donc, j'ai réalisé que je ne

Speaker:

passerais pas au stade du dessus. Et donc, là, j'ai eu la bonne idée, parce que quand même,

Speaker:

il en faut une, de négocier avec mon chef de l'époque et de lui dire, voilà,

Speaker:

comme je ne peux pas trouver cette exposition au niveau comité exécutif en interne, je vais

Speaker:

la chercher en externe. Est-ce que tu me soutiens ? Et donc, il a dit oui. Et donc,

Speaker:

j'ai commencé, via les chasseurs de têtes, à essayer de trouver des mandats. Et j'ai eu la

Speaker:

grande chance d'être sélectionnée pour le mandat de FNAC d'Arty en 2017. Et j'étais la première et

Speaker:

la dernière à avoir le droit d'exercer un mandat en parallèle de mon rôle chez Allendeau. Ce qui

Speaker:

prouvait aussi, je pense assez tristement, le manque de compréhension de ces dynamiques,

Speaker:

puisque, en fait, quand on est mandataire d'une société, on a une ouverture à un niveau très

Speaker:

haut. C'est comme si on faisait ce qu'on appelle un top-to-top, c'est-à-dire des dirigeants du haut

Speaker:

avec les dirigeants du haut d'une autre société pour échanger sur des sujets stratégiques. C'est

Speaker:

une façon d'apprendre qui est d'une efficacité inouïe, puisqu'en fait, on ne parle qu'à des

Speaker:

gens qui ont les mêmes types de problèmes à un niveau extrêmement haut. Donc, on ne perd pas son

Speaker:

temps, on ne parle pas d'un journaliste, on ne lit pas un livre, on apprend de la personne qui vit la

Speaker:

même chose que vous au même moment. Donc, typiquement, c'est des situations, par exemple,

Speaker:

de crise financière où on doit se refinancer et on va savoir que nous, on a du mal à négocier avec

Speaker:

telle banque et puis on peut discuter avec quelqu'un en disant comment vous faites. Donc, c'est vraiment

Speaker:

une source d'information qui est extrêmement utile pour le business. Donc, moi, je pensais

Speaker:

naïvement qu'ils allaient trouver ça positif, mais ça n'a pas été le cas. Et effectivement, la peur,

Speaker:

c'est que la personne ne soit pas assez dédiée et ne mette pas assez d'énergie dans son propre

Speaker:

job, alors qu'en fait, ça l'aide à mieux faire son job. Donc, je trouve que même si je ne suggérerais

Speaker:

pas qu'il faut faire plusieurs mandats, parce que je pense qu'à un moment, quand on a un rôle

Speaker:

exécutif, on est quand même très occupé, mais je pense que d'avoir un mandat à l'extérieur,

Speaker:

quand on est déjà à un bon niveau et qu'on maîtrise son job, c'est extrêmement bénéfique.

Speaker:

Voilà, c'est comme ça que je suis rentrée dans ce monde. Donc, finalement, en étant coincée par

Speaker:

la porte, je suis passée par la fenêtre et puis ça m'a ouvert tout un nouveau paysage,

Speaker:

finalement, qui m'a donné l'opportunité de complètement changer ma carrière.

Speaker:

Oui, parce qu'en plus, tu es basculée d'un emploi salarié à un emploi freelance.

Speaker:

Alors oui, les mandats de conseil d'administration sont des contrats qui sont rémunérés par ce

Speaker:

qu'on appelle les jetons de présence, c'est-à-dire que c'est basé sur le temps passé dans les

Speaker:

meetings. Donc, en fait, c'est un certain nombre de réunions par an. Bien sûr qu'il y a du travail

Speaker:

préparatoire et du travail d'échange avec les équipes, mais fondamentalement, ce n'est pas

Speaker:

un travail qui est payé au temps passé, mais à l'expertise apportée. Et là, c'est la révolution.

Speaker:

Moi, j'ai la grande chance de travailler vite, donc du coup, quand je peux travailler le plus

Speaker:

vite possible pour obtenir le même résultat et que je suis jugée que sur le résultat et pas sur le

Speaker:

travail que j'ai apporté, ça me donne beaucoup de liberté. C'est sûr que c'est une grande chance.

Speaker:

Après, bon, il y a des gens qui ont besoin de plus de temps pour faire ce type de travail,

Speaker:

puis même au sein d'un conseil, il y a des façons de travailler qui sont différentes

Speaker:

suivant qu'on est dans l'audit ou dans le comité de nomination ou rémunération. Mais c'est vrai

Speaker:

que pour moi, c'est une extrême liberté de vendre mon expertise au lieu de vendre mon temps.

Speaker:

J'imagine, c'est excitant. Et tu expliquais au début, toi, les différentes entreprises et ce

Speaker:

que tu cherchais comme critères. Les personnes, les entreprises viennent te chercher, toi,

Speaker:

pour quels critères dans l'autre sens ? Alors, je suis un peu provocative. Pour ma

Speaker:

petite poitrine. Non, mais bien sûr, parce que je suis une femme. Bien sûr, aujourd'hui. Alors,

Speaker:

je pense que c'est de moins en moins vrai puisque, notamment en France, avec la loi

Speaker:

Copé-Zinnermann, on est passé à un quota de femmes. Donc, ich bin ein Quotenfrau. Effectivement,

Speaker:

je suis une femme quota. C'est-à-dire qu'on a eu besoin à un moment d'apporter des femmes

Speaker:

dans les conseils. Et donc, la grande différence, c'est que les hommes avaient tendance à se coopter.

Speaker:

On a besoin de quelqu'un dans le conseil, je vais appeler un copain. J'ai eu aucun problème avec ça.

Speaker:

Moi aussi, quand j'ai un problème, j'appelle un copain ou une copine. C'est plus facile de prendre

Speaker:

quelqu'un qu'on connaît et en qui on a déjà confiance. Et comme ils se sont retrouvés à avoir

Speaker:

besoin de faire venir des femmes, dans leur réseau, très souvent, ils n'avaient pas de femmes. Et donc,

Speaker:

du coup, ils ont fait appel à des chasseurs de tête. Et là, ce qui est intéressant, c'est que

Speaker:

les chasseurs de tête, ils sont allés chercher les bonnes expertises. Au lieu de se dire, on a

Speaker:

besoin de quelqu'un en qui on a confiance. Ils ont dit, dites-nous quelles sont les expertises dont

Speaker:

vous avez besoin dans votre conseil. Et très régulièrement, dans cette phase qui va encore

Speaker:

durer un bon moment, je pense, on a besoin d'experts en digital. Et finalement, dans toutes les

Speaker:

sociétés, il y a une dynamique digitale aujourd'hui. Une dynamique digitale et une dynamique purpose,

Speaker:

sustainabilité, économie de vision, je dirais ESG dans l'entreprise. Et donc, du coup, avoir ces

Speaker:

compétences-là en étant femme, ça m'a ouvert énormément de portes. Donc, merci à tous les

Speaker:

chasseurs qui ont eu contact avec moi. Alors, j'ai quand même eu certains de mes mandats via mon réseau

Speaker:

personnel. Mais globalement, c'est quand même par les chasseurs que j'ai eu accès à ces mandats

Speaker:

assez incroyables. Et là, est-ce que quand même, au bout d'un moment, il y a ta réputation qui finit

Speaker:

par te précéder ? Et ton expertise ? J'espère. Je pense que clairement, je dis toujours, il ne faut pas croire

Speaker:

que juste faire le travail bien, ça va suffire. Je pense que c'est important de parler de ça,

Speaker:

notamment pour les femmes. Il y a bien faire et faire savoir. Et donc, je pense que c'est important

Speaker:

de cristalliser son expertise et de la rendre disponible. Je ne pense pas que c'est les

Speaker:

bastromes ISB qui me rendent visible, quoique parfois ça marche en fait. Mais ça a été par

Speaker:

exemple, au moment où j'ai quitté Zalando, il se trouve que ça a été à ce moment-là,

Speaker:

mais ce n'était pas lié au fait que je parte. J'ai eu la chance de postuler dans le cadre de

Speaker:

Zalando pour le prix de la personnalité e-commerce de l'année en France, donc qui

Speaker:

m'a donné une crédibilité. Je pense qu'à un moment, on a besoin quand même de valider sa

Speaker:

crédibilité, d'expertise en étant un fameux thought leader, donc un expert reconnu en fait dans son

Speaker:

domaine. Et donc ça, ça doit se manifester d'une manière ou d'une autre. Alors suivant son secteur,

Speaker:

ça va être différentes choses. Ça peut être effectivement un prix, ça peut être participer

Speaker:

à un think tank, ça peut être écrire des articles, participer avec l'académia, donc les recherches

Speaker:

universitaires. Il faut trouver en fait les éléments qui vont permettre de concrétiser cette expertise

Speaker:

pour qu'elle soit visible de l'extérieur. Et puis après, il faut aller le raconter.

Speaker:

T'as dû le travailler ça ? Ça a été dur ?

Speaker:

Je pense que pour moi, la difficulté c'est, et ça reste, d'être focus. Comme je le disais,

Speaker:

j'ai beaucoup d'idées, je fais beaucoup de différentes choses. Il y a un moment où il faut

Speaker:

que j'arrive à rendre mon avertife saillant et je pense que c'est le cas de tout le monde. Je pense

Speaker:

qu'on a toujours un peu l'envie de plaire et on a envie d'être un peu le couteau suisse, en fait je

Speaker:

peux tout faire, mais si vous allez pouvoir travailler avec moi, dites-moi juste ce que vous

Speaker:

voulez et hop, je vais essayer de faire pareil. Et donc finalement, on devient un peu terne parce

Speaker:

qu'on essaye de faire un peu tout et son contraire. Et c'est le bon mauvais à tout, bon à rien. Il faut

Speaker:

trouver un petit peu pourquoi on veut être saillant. Et donc il faut s'obliger à sabrer les

Speaker:

choses qui ne sont pas essentielles dans la façon dont communique son expertise. Et ça c'est pas

Speaker:

facile parce qu'on doute parfois de se dire, mais finalement si je ne suis qu'experte e-commerce,

Speaker:

digital, Europe et dans la sustainabilité, est-ce qu'on va vraiment avoir besoin de moi ? Et je

Speaker:

pense qu'il faut arriver à cette idée que 95% des gens qui regardent votre profil doivent se dire,

Speaker:

c'est super ce qu'elle fait, mais vraiment pas du tout pour moi. Et les 5% qui disent, putain je

Speaker:

l'ai cherché cette personne. Vraiment ça doit être là, wow, finally, enfin je l'ai trouvé,

Speaker:

c'est ça que je veux. Et donc ça, ça oblige à être vraiment précis. Donc pour moi, ça a été

Speaker:

d'essayer d'être très clair sur les sujets que je fais. Je pense qu'aujourd'hui les gens comprennent

Speaker:

bien que l'empouvoirment des femmes, c'est mon truc, avec tous les éléments de diversity, equity

Speaker:

et inclusion qui vont avec. La circularité, la sustainability, c'est un élément. Et puis le

Speaker:

digital e-commerce. J'essaie de rester le plus pointu possible dans ma façon de communiquer,

Speaker:

même si je fais plein de trucs à côté parce que je suis assez curieuse de nature.

Speaker:

On va revenir sur plein de trucs à côté, ça j'adore, qui est très clair. Donc c'est plutôt,

Speaker:

tu as un tronc central qui doit être très, très clair. Et après, tu ne peux pas nacher le ramage.

Speaker:

Ce n'est pas parce qu'on communique sur une action ou sur un type d'activité qu'on fait,

Speaker:

qu'on n'est pas capable de faire d'autres choses. Mais je pense que moi, très souvent quand je

Speaker:

rencontre des gens, je pose des questions jusqu'à ce que je comprenne vraiment là où la personne est

Speaker:

incroyablement bonne. J'adore. En anglais, ça sound un peu plus fucking good. Je pense qu'on

Speaker:

doit se regarder dans le miroir en disant ce truc-là, je suis vraiment excellente dans ce

Speaker:

truc. Et que ce soit, j'ai des images en tête, mais de gens qui montent des structures juridiques

Speaker:

pour des start-up ou que ce soit une personne qui fait de la formation en communication,

Speaker:

des choses très pointues. Vraiment dire, c'est vraiment ce point-là, vraiment très central,

Speaker:

très petit. C'est le centre de la cible. C'est ça où je suis incroyablement bonne. Et le vrai,

Speaker:

je peux le faire. Mais si vous m'embauchez là-dessus, je suis meilleure que les autres.

Speaker:

Il faut oser. Ce n'est pas facile. Il y a une partie qu'il faut oser et l'autre partie,

Speaker:

c'est qu'il faut être capable de la déterminer. Est-ce que quand tu échanges avec les gens,

Speaker:

tu arrives à voir s'il y a des personnes qui ne sont pas encore mûres ? Ou est-ce que tout

Speaker:

le monde sait au fond ? Mon Dieu, le nombre de personnes qui ne font pas le travail qu'ils sont

Speaker:

censées faire, ça me fait mal au ventre. Moi, quand je fais aussi beaucoup de coaching mentoring,

Speaker:

les gens viennent à moi, comme en plus je le fais gratuitement, peut-être que ça aide un peu. Je

Speaker:

rencontre beaucoup de gens qui sont coincés dans leur carrière. Ils m'ont dit « tiens,

Speaker:

tu devrais parler d'Elfin ». Souvent, c'est un peu l'idée, elle va t'ouvrir des portes,

Speaker:

mais en fait, fondamentalement, ce n'est pas ça. C'est de comprendre qu'est-ce qui bloque

Speaker:

les gens. Et souvent, autour du milieu de la vie, 40 ans, 50 ans, il y a des gens qui ont fait un

Speaker:

très bon travail et avec de l'effort, de la persévérance, ils arrivent à monter dans une

Speaker:

entreprise, dans leur carrière, ils ont plutôt des beaux jobs. Et puis à un moment, ça coince.

Speaker:

Ça coince, ça ne peut plus. Parce qu'en fait, en travaillant le soir et en plus, on ne peut pas

Speaker:

passer ce fossé qui est le fossé de la façon dont on est fait. Fondamentalement, si on est petit,

Speaker:

on ne peut pas jouer au basket. On peut faire des efforts, on peut arriver à peu près à se

Speaker:

débrouiller, mais on ne sera jamais un champion. Et donc, il y a des gens qui s'entêtent, sans

Speaker:

s'en rendre compte, à faire un métier sur lequel ils ne sont pas doués naturellement. Alors, ça

Speaker:

peut être des gens qui souvent sont bloqués par rapport à ce qu'ils pensent du métier. Je ne vais

Speaker:

pas être vendeur parce que c'est nul d'être vendeur. Qui a dit que c'était nul ou qui pense qu'ils ne vont pas

Speaker:

être bien payés. Je dis toujours, un très bon cuisinier est mieux payé qu'un mauvais comptable.

Speaker:

Donc, ça, c'est cette idée que ce job n'est pas bien. Il n'est pas bien vu, ce n'est pas classe, ce n'est pas

Speaker:

bien payé. En fait, ce n'est pas du tout vrai, mais ce n'est pas facile à démontrer. Après, ça peut

Speaker:

être l'étiquette que des parents, un professeur a mis sur vous. Tu parles tellement bien, tu devrais être

Speaker:

avocat. Oui, mais ce n'est pas forcément le cas. Très souvent, on nous a mis une étiquette, on s'attend

Speaker:

à ce qu'on fasse quelque chose. Par exemple, moi, quand j'ai quitté Zalando, beaucoup de gens m'ont

Speaker:

vu comme étant CEO d'une grosse boîte et on m'a proposé des jobs comme ça. Ce n'était pas pour moi

Speaker:

à ce moment-là. Et quand je regarde avec du recul, je me dis, oui, je peux le faire. Mais fondamentalement,

Speaker:

moi, ce que j'aime, c'est ce travail-là de tout le temps regarder des trucs différents. Je suis bien

Speaker:

meilleure là-dedans, je suis bien meilleure. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas le faire l'autre, mais si je le

Speaker:

fais, ça me demande beaucoup d'énergie. C'est-à-dire qu'il va falloir que je compense. Donc, clairement,

Speaker:

ne pas connaître les jobs, avoir une idée, on nous a mis une étiquette. Et puis après, ne pas savoir les

Speaker:

opportunités, ne pas connaître les métiers. Et objectivement, pas de honte à ça. Il y a tellement de

Speaker:

nouveaux jobs qui n'existaient pas il y a 10 ans. Comment est-ce qu'on peut savoir ? Donc, il faut vraiment

Speaker:

aller rencontrer des gens. Et je pense, j'envoie ce message surtout aux jeunes. Allez découvrir les métiers,

Speaker:

allez discuter avec les gens dans votre entreprise. C'est plus difficile parce que les gens sont à distance

Speaker:

maintenant. Mais allez comprendre quand on est doué en chef de projet, qu'est-ce que ça veut dire dans tel type

Speaker:

de secteur, ça pourrait correspondre à quel type de métier. Et trouvez ce métier dans lequel ça va être facile

Speaker:

pour vous. Et très souvent, ce qu'on fait parce qu'on trouve ça facile, on se dit que ça n'a pas beaucoup de

Speaker:

valeur puisque si c'est facile, c'est facile pour tout le monde. En fait, non, c'est facile pour toi. Ce n'est pas

Speaker:

forcément facile pour les autres. Et si c'est facile, tu vas aller vite, tu vas être bien payé, puis tu vas

Speaker:

progresser. Et puis, tu vas faire ton trou. C'est limpide. J'ai vraiment du plaisir à voir ça. Quand on voit

Speaker:

quelqu'un qui a changé de poste. Je pense à un type qui était chez Zalando qui avait fait des études littéraires,

Speaker:

un Italien. Et puis, il s'est mis à travailler en public relations, en PR pour la société, etc. Puis au bout d'un

Speaker:

moment, il s'est rendu compte que ce n'était pas du tout son boulot. Et puis, il a réussi à pivoter en interne pour

Speaker:

devenir product, donc tech product. C'est un métier sur lequel on comprend les besoins des utilisateurs et on le

Speaker:

transcrit pour que les personnes dans la tech développent ce produit tech. C'est un métier où il y a effectivement

Speaker:

beaucoup de compréhension, de synthèse, d'analyse synthèse et de rephrasé d'un narratif qui est finalement assez

Speaker:

similaire à un métier de PR. Il a complètement éclos. Il a trouvé vraiment le métier dans lequel il pouvait vraiment

Speaker:

être bon. Mais ce n'est pas facile de se dire, ça, ce n'est pas pour moi. Il va falloir que je redémarre peut-être un peu plus

Speaker:

bas et que j'aille chercher quelque chose qui correspond vraiment à mon talent. Oser changer ces règles du jeu.

Speaker:

J'aime beaucoup Marie Saint-Filtre. Elle dit qu'il faut déconstruire, oser et jouir. C'est ce côté. Les règles du jeu qu'on m'a données

Speaker:

qui sont, il faut que tu fasses une carrière là-dedans, tes parents t'ont dit que t'es bon là-dedans, ou ce job-là est bon.

Speaker:

Qu'est-ce que tu gardes ? Qu'est-ce que tu jettes ? Derrière oser, je vais quitter mon job et je vais tester quelque chose

Speaker:

d'autre. C'est peut-être un move horizontal. Je ne vais peut-être pas gagner plus d'argent. Ou au contraire, je vais peut-être même

Speaker:

aller en retour. Ou je vais peut-être aller dans un truc où les gens vont me dire, c'est vraiment nul ton job. Parce que peut-être

Speaker:

que ce qu'on fait, ce n'est pas considéré comme cool par la société. Donc oser. Et puis après, se faire plaisir. Parce qu'après,

Speaker:

quand on est bien dans son job, c'est bonheur. C'est bonheur quand c'est facile. Ce n'est pas toujours facile à atteindre.

Speaker:

Je me souviens aussi, dans l'une des conversations qu'on a eues en préparation, tu m'as raconté qu'il y avait un moment où tu avais dû

Speaker:

te mettre face à toi-même sur le fait que tu aimais travailler. Et en fait, que ça faisait partie de ton équilibre pour être bien.

Speaker:

De, ok, j'ai besoin de temps de « pression », ou alors j'ai besoin de ce niveau de travail. Comment est-ce qu'on se confronte à ce

Speaker:

genre de choses ? Est-ce qu'il faut aller jusqu'au bout de ses limites ? Est-ce qu'il faut tester plusieurs choses ? Quelle méthode tu

Speaker:

prends ? Tester, toujours. Tester, tester, tester. Je trouve que ça, c'est vraiment très, très important. C'est pour ça que j'encourage

Speaker:

beaucoup les jeunes à prendre des jobs ou des stages très tôt. Et puis faire, moi je dis à mes garçons et à mes aînés, trois, quatre mois

Speaker:

maximum. Vous n'êtes pas là pour apprendre, vous êtes là pour voir si ça vous plaît. Donc tester plusieurs opportunités. Et c'est vrai

Speaker:

que mon aîné, par exemple, il a démarré en MNA, donc Fusion et Acquisition. Il a adoré, il voulait étendre son stage. Bon, finalement,

Speaker:

la société n'a plus d'argent, ça tombait bien, il est parti. Et il est parti dans un Hedge Fund, qui est un placement où on sélectionne des

Speaker:

actions. Donc il faut regarder les marchés, comprendre les dynamiques. Il a adoré ! Voilà, parce qu'en fait, on découvre des nouvelles choses

Speaker:

et puis on se dit, finalement, après avoir fait deux, trois, quatre expériences, qu'est-ce que j'ai aimé dans le secteur ? Donc c'est vraiment

Speaker:

le pourquoi. Qu'est-ce qui fait que je me lève le matin et je me dis, finalement, quoi qu'il arrive quand même, ça me fait vraiment triper de faire

Speaker:

ce métier. Deux, quelles sont les tâches ? Parce qu'on peut travailler dans la fashion chez Zalando et puis faire un métier qui est très

Speaker:

administratif, très comptable ou un métier très créatif. Il y a plein de métiers différents, donc les tâches. Et après, il y a la culture. Et c'est là où on

Speaker:

rentre dans le type de travail. Il y a des gens qui ont besoin d'être dans un rythme de travail où il n'y a pas trop de pression, où les choses

Speaker:

avancent doucement, où on sent en sécurité et où on a un contrôle du rythme de travail. Il y a des gens qui ont besoin, c'est plutôt mon cas, que ce soit

Speaker:

un petit peu sous la pression. Moi, j'aime bien la veille au soir, j'ai plus d'énergie que si c'est 15 jours avant. Les deadlines, ça me stimule.

Speaker:

Il y a des gens qui ont besoin d'être avec des gens qui sont dans le même niveau intellectuel. Il y en a qui préfèrent avoir des gens qui les

Speaker:

challengent et vraiment qui se sentent un peu comme des cons. Une fois sur deux, ça les électrise. Donc, il faut trouver vraiment ce qui nous convient.

Speaker:

Et ça peut être aussi dans le rythme de travail. Est-ce que c'est très intense tout le temps ? Est-ce que c'est intense, calme, intense, calme ? Ou est-ce que c'est

Speaker:

démarrer des projets ou finir des projets ? Il y a des gens, moi, je suis plutôt démarreur. Moi, j'aime bien concevoir les idées. En revanche, sur la durée,

Speaker:

quand il faut répéter des tasks, je ne suis pas vraiment très douée. Il y a des gens qui, au contraire, préfèrent quand c'est déjà bien organisé,

Speaker:

ils vont améliorer quelque chose qui est déjà existant. Donc, vraiment plutôt les gens qui vont aller au bout jusqu'à une arrivée. Et donc, ça, c'est apprendre à se connaître.

Speaker:

Et ça, il faut le tester. Et c'est pour ça qu'il y a des gens qui changent de boîte et qui, d'un seul coup, poum, patatra, plus rien ne fonctionne parce qu'en fait,

Speaker:

ils font le même métier, mais dans un secteur différent, mais surtout dans une culture différente qui ne leur convient pas. Moi, c'est sûr que j'ai besoin d'être stimulée.

Speaker:

J'ai besoin d'être dans un environnement où il y a beaucoup de challenges. J'ai besoin que ça aille vite. J'ai besoin d'avoir des gens qui sont smarts, qui vont me coincer.

Speaker:

C'est ça que j'aime. J'aime ce tchou tchou tchou.

Speaker:

Tu es commencée dans le digital, tu disais, avec plus de 25 ans d'expérience maintenant.

Speaker:

Ça ne me rajeunit pas. J'ai l'impression d'avoir 20 ans toujours, mais bon.

Speaker:

Comment est-ce que tu restes à jour de tout ce qui se passe ? Tu vois, comment est-ce que tu ne finis pas par être ce membre de board qui est finalement un peu dépassé par tout ce qui se passe ?

Speaker:

La grande chance, c'est que comme j'ai du temps et que je suis curieuse, je reste toujours en contact de ce qui se fait.

Speaker:

Je pense que c'est une disposition d'esprit.

Speaker:

Je pense qu'il y a des gens qui restent très au fait de l'actualité, par exemple.

Speaker:

Moi, je ne suis pas toujours très au point sur l'actualité, mais en revanche, sur ce qui se passe, l'actualité business et sur toutes ces disruptions, j'adore.

Speaker:

Je pense que c'est être connectée avec les bons groupes, les bonnes sources d'information pour sentir les dynamiques.

Speaker:

Et c'est ce que j'aime dans le fait d'habiter à Berlin, c'est que c'est comme une start-up scene.

Speaker:

C'est un endroit où il y a beaucoup d'écosystèmes de démarrage d'entreprises qui est quand même très riche.

Speaker:

Et donc, du coup, ça permet de voir ce qui bouge.

Speaker:

Alors, c'est aussi pour ça que je fais du travail.

Speaker:

Enfin, pas pour ça, mais c'est un des résultats de faire de l'engineering, de rester au fait des nouvelles sociétés qui se créent pour pouvoir sentir les tendances, voir là où ça bouge.

Speaker:

Et donc, dès que je vois un truc qui me plaît, j'envoie un message au fondateur en disant tiens, est-ce qu'on pourrait prendre un café ?

Speaker:

Et c'est souvent deux dents, deux dents, puisqu'en fait, moi, je m'intéresse au sujet, mais eux, dans l'autre sens, ils ont un peu mon expertise et ma vision.

Speaker:

Donc, c'est rester vraiment très en contact avec l'effervescence des start-ups.

Speaker:

C'est vraiment ce point-là.

Speaker:

Et puis après, c'est sentir les grandes tendances et puis investir du temps.

Speaker:

Par exemple, j'ai beaucoup travaillé sur la blockchain il y a deux, trois ans.

Speaker:

J'ai fait plusieurs formations sur six mois pour rester au fait de la blockchain.

Speaker:

Bien sûr, avec l'EI, j'ai fait des formations pour essayer de comprendre comment utiliser les outils moi-même.

Speaker:

Il y a un sujet qui me tient beaucoup à cœur en ce moment, c'est tout ce qui est low-code, no-code.

Speaker:

Donc, il y a un groupe à Berlin qui a fait des conférences déjà depuis un an et demi sur comment les entreprises utilisent le no-code pour grandir.

Speaker:

Donc voilà, faire partie de ces conférences et rencontrer les gens, c'est un moyen de rester au fait de ce qui se passe dans les entreprises.

Speaker:

Pendant qu'on faisait le test son tout au début, tu parlais du protein shake que tu as eu ce matin et que notamment, il y avait cette question de garder son énergie,

Speaker:

conserver sa forme.

Speaker:

Comment tu fais ça avec toutes les activités que tu fais et on l'entend avec l'énergie et la force que tu as.

Speaker:

Comment est-ce que ça tu l'ajoutes dans ton quotidien ?

Speaker:

Alors,

Speaker:

pendant très longtemps,

Speaker:

les gens me disaient, tu as beaucoup d'énergie, ça vient d'où ? Je ne sais pas du tout.

Speaker:

Alors maintenant, j'ai la réponse. Merci la Ménopause.

Speaker:

Le sommeil.

Speaker:

J'ai toujours très très bien dormi. Merci maman pour ces gènes.

Speaker:

Et quand j'ai commencé à mal dormir, j'ai compris qu'en fait, effectivement, mal dormir, c'est un vrai sujet et je pense que mal dormir, c'est...

Speaker:

Alors, je ne juge personne. Il n'y a pas de vous faites mal et pour ça que vous dormez mal, mais je pense que c'est un symptôme

Speaker:

d'un sujet de santé mentale.

Speaker:

Est-ce que vous avez des situations personnelles qui sont non résolues ?

Speaker:

Je suis très consciente que certaines personnes ont des vies beaucoup plus difficiles que d'autres.

Speaker:

Quand on sait qu'un enfant sur cinq a été abusé sexuellement en Europe, quelle que soit la classe sociale,

Speaker:

on peut comprendre qu'il y a des gens qui ont du mal à dormir, mais je pense qu'il y a vraiment ce sujet de

Speaker:

prendre soin de sa santé mentale et

Speaker:

principalement parce que ce podcast est en français,

Speaker:

on ne va pas voir quelqu'un. On va prendre soin de soi avec un professionnel qui va nous aider et je pense qu'il faut vraiment démystifier

Speaker:

la santé mentale et vraiment prendre à bras le corps

Speaker:

le mal-être qu'on peut avoir parce que ça c'est vraiment la clé.

Speaker:

Vraiment bien dormir,

Speaker:

extrêmement important et pour avoir vu autour de moi beaucoup de gens travaillent sur le sommeil et moi-même, il y a des outils,

Speaker:

il y a des méthodes, il y a vraiment beaucoup de choses aujourd'hui auxquelles on peut avoir accès pour

Speaker:

se sentir bien, être en phase avec soi-même, quelle que soit notre histoire et être fonctionnel. Je ne dis pas qu'il faut se réparer

Speaker:

pour creuser ses histoires d'enfance pour

Speaker:

juste

Speaker:

le principe, mais vraiment pour si on sent qu'on est dysfonctionnel, je pense qu'il faut oser

Speaker:

trouver l'aide dont on a besoin pour être fonctionnel. Après, il faut prendre soin de son corps

Speaker:

et je pense qu'il faut savoir bouger un minimum.

Speaker:

Je pense qu'un jour je vais finir par faire ma petite série sur comment faire du sport 8 minutes tous les jours, mais je pense que

Speaker:

retrouver ce bien-être avec son corps, aimer son corps, être bien dans son corps,

Speaker:

c'est aussi extrêmement important pour se sentir bien.

Speaker:

Pareil, merci la Ménopause, d'un seul coup je prends du poids, je ne me sens pas bien,

Speaker:

Covid, je ne bouge pas, donc j'ai eu la grande chance de pouvoir

Speaker:

m'offrir un personal trainer, donc quelqu'un qui...

Speaker:

Est-ce que les gens me disent, mais je n'ai pas besoin d'un coach, je sais faire moi-même les exercices, mais justement, vous faites toujours les

Speaker:

mêmes exercices,

Speaker:

donc vous ne prenez soin que de quelques petites parties de votre corps,

Speaker:

et d'avoir cette vision d'ensemble de quelqu'un d'extérieur qui dise, non en fait, voilà,

Speaker:

tu as mal au dos, parce qu'en fait, ce n'est pas le dos, c'est tes muscles de devant qui font que ce n'est pas

Speaker:

l'équilibré dans ton corps. Retrouver ce bien-être du corps,

Speaker:

qui passe aussi par une certaine forme d'alimentation, mais le fait de bouger, d'être bien dans son corps, c'est hyper, hyper important.

Speaker:

Donc je pense quand on a le sommeil et qu'on est bien dans son corps, bien dans sa tête, bien dans son corps,

Speaker:

ça va déjà beaucoup mieux. Là, on a de l'énergie qui est libérée. Puis après, il y a la troisième étape qui est les relations.

Speaker:

En fait, on a beaucoup de relations qui nous bouffent une énergie de dingue. Alors, je pense quand on

Speaker:

est comme moi, en plus, extraverte, et qu'on a besoin d'extravertir, qu'on a besoin de se nourrir des autres,

Speaker:

eh bien, on a des relations qui peuvent être extrêmement

Speaker:

mangeuses d'énergie. Et je pense que là,

Speaker:

merci mon divorce, la ménopause, le divorce, tous ces trucs qui, en fait, agitent la vie,

Speaker:

et qui oblige à se remettre en question, et vraiment se connaître mieux soi-même,

Speaker:

je suis effarée par le manque

Speaker:

de formation sur les relations qu'on a. En fait, les sciences sociales sont quand même extrêmement abouties, mais

Speaker:

finalement, elles restent assez universitaires. Et donc, moi, il y a plusieurs...

Speaker:

Alors, j'aime beaucoup les théories. Voilà, c'est ma façon d'être.

Speaker:

Mais je pense qu'il y a plusieurs théories qui sont vraiment très utiles. Il y en a une qui s'appelle,

Speaker:

je ne sais pas en français, elle s'appelle Boundaries, de Henry Cloud,

Speaker:

qui apprend à mettre ses limites. Et mettre ses limites, c'est décevoir.

Speaker:

Et bien, ce n'est pas facile. C'est plus facile de faire plaisir aux autres, et d'avoir l'impression qu'on est flexible.

Speaker:

Surtout dans ma famille, où on est très, très flexible, où on est très arrangeant. Mais être arrangeant, ce n'est pas forcément quelque chose de bien,

Speaker:

parce qu'en fait, quand on fait les choses pas forcément du cœur, à un moment,

Speaker:

il y a toujours quelqu'un qui est fâché.

Speaker:

Et parfois, c'est nous-mêmes, et c'est la frustration qui s'accumule. Donc, ça, c'est très, très mangeur d'énergie.

Speaker:

Et puis, il y a un autre concept qui m'est énormément cher, que j'ai découvert il y a seulement trois ans,

Speaker:

qui est la communication non-violente, qui a un très mauvais nom. En fait, ça devrait s'appeler la communication en vérité.

Speaker:

C'est-à-dire que ce n'est pas forcément non-violent, parce que... Enfin, c'est non-violent dans le sens où elle n'a pas un élément de violence,

Speaker:

mais elle est très intense, cette communication, parce qu'on se dit vraiment les choses.

Speaker:

Et apprendre à pouvoir exprimer nos besoins, nos sentiments, et de construire ensemble une façon de travailler ensemble ou d'être ensemble,

Speaker:

qui ne mange pas l'énergie ni de l'un ni de l'autre, c'est essentiel.

Speaker:

Donc, je dirais, travailler sa santé mentale, être bien dans son corps, accepter son corps, la façon dont il est,

Speaker:

et puis travailler à ce que nos relations soient constructives et qu'elles ne bouffent pas notre énergie.

Speaker:

Et ce n'est pas que dire j'enlève les personnes toxiques de ma vie, c'est comment je fais en sorte que la relation ne soit pas toxique.

Speaker:

Je ne crois pas aux biens, aux mâles, mais comment, moi, je me connais suffisamment pour sentir quand les dynamiques ne sont pas bonnes,

Speaker:

et comment je fais pour avoir des outils, comment je m'équipe pour pouvoir résoudre ces situations, pour que chacun y trouve son compte,

Speaker:

chacun puisse avoir son espace. C'est un peu comme les jardins potagers,

Speaker:

c'est ces méthodes où en fait chaque plante apporte à l'autre, soit une défense du soleil, une défense contre les parasites,

Speaker:

l'apport de l'un et l'apport de l'autre, c'est trouver cet écosystème qui fait que chacun est bien.

Speaker:

Et je pense que c'est là où notre société sera la meilleure, se réveillons un peu, si chacun arrive à trouver sa place et s'exprimer,

Speaker:

et que du coup, on ait moins de frustrations, et ces frustrations ont du coup moins d'étincelles et beaucoup plus d'harmonie entre nous.

Speaker:

Tu as aussi quatre enfants.

Speaker:

Comment est-ce qu'eux perçoivent les évolutions, surtout là, de ces dernières années ?

Speaker:

J'avais posé la question à Kana, qui elle aussi a quatre enfants d'ailleurs, et qui a lancé sa propre entreprise, qui travaille avec des artisans,

Speaker:

et je lui ai demandé comment eux, parce qu'ils perçoivent ce changement quand tu passes d'une position par exemple de salarié ou quoi,

Speaker:

à une position de freelance, où ils voient que tu fais des vidéos sur les réseaux sociaux,

Speaker:

comment est-ce qu'eux, ils perçoivent ça, et quelle partie tu leur transmets ? Est-ce qu'ils savent tout ? Est-ce que tu délimites ?

Speaker:

Comment tu l'organises ?

Speaker:

Alors, il faudrait leur poser la question. Je pense que je ne suis pas une mère très facile.

Speaker:

Je suis exigeante, et j'ai de fortes ambitions pour mes enfants, que je trouve phénoménaux. Je vous aime.

Speaker:

Non, je trouve franchement mes enfants phénoménaux, mais parce que je...

Speaker:

Chez eux, comme chez les autres, je pense que j'ai un talent d'encourageuse.

Speaker:

J'arrive, assez facilement,

Speaker:

après quelques questions, à voir ce que je trouve merveilleux chez les gens. Et je dis toujours,

Speaker:

si vous ne savez pas ce qui est merveilleux chez quelqu'un, c'est que vous n'avez pas assez posé de questions. Je pense qu'on a tous

Speaker:

vraiment quelque chose d'exceptionnel dans notre façon d'être, qui n'est pas forcément vécu comme exceptionnel par la société, ou qui n'est pas forcément monétisable, parce que

Speaker:

voilà, quelqu'un qui chante très bien aujourd'hui, on n'a pas envie de lui donner de l'argent, et on a la chanson gratuite, mais

Speaker:

en fait, il y a quand même du travail. Souvent, les gens ne sont pas prêts à payer un café 5 balles, mais ne sont pas prêts à payer un chanteur 5 balles.

Speaker:

Donc voilà, il y a des choses qui ne sont pas justes dans la société, mais tout le monde a des talents.

Speaker:

Et donc, je pense que je suis assez exigeante avec mes enfants. Je pense que je suis la meilleure mère que je peux être.

Speaker:

Mais c'est loin d'être parfait, et ils me le disent très bien.

Speaker:

Donc, je pense qu'ils ont vécu les phases de travail intense. Forcément, c'est venu avec des sacrifices.

Speaker:

Et je pense qu'il faut choisir

Speaker:

là où on investit son temps, en fonction de l'âge de ses enfants, en tant que, notamment, mère célibataire,

Speaker:

qui gère

Speaker:

la plupart du temps avec les enfants en direct.

Speaker:

Et il y a des choses qu'ils auraient peut-être aimé que je fasse, par exemple, les emmener à l'école.

Speaker:

Soyons clairs, je mets toujours le navigateur pour revenir de l'école, parce que la dernière fois, il y avait juste des petits travaux en endroit,

Speaker:

et que j'arrive vaguement à me souvenir de la route numéro 1, donc la route numéro 2, tu oublies.

Speaker:

Pourquoi est-ce qu'ils ont fermé cette autoroute aussi ?

Speaker:

Voilà, oui, j'avoue, ça fait dix ans que je vais à la même école, et je n'arrive toujours pas à y aller les yeux fermés.

Speaker:

Donc, c'est pas parfait, mais je pense qu'ils arrivent à... ils tirent des leçons de mes succès, de mes échecs.

Speaker:

Je pense qu'on arrive à avoir une communication très ouverte.

Speaker:

Je pense qu'on est...

Speaker:

même s'il y a toujours le respect de parents-enfants,

Speaker:

il y a quand même

Speaker:

une relation d'égal à égal. Je pense que

Speaker:

leur avis compte autant que le mien. Peut-être que mon expertise va me permettre, ou mon âge,

Speaker:

ou ma sagesse, va me permettre de voir les choses avec un petit peu plus d'expérience,

Speaker:

mais parfois, c'est même pas toujours vrai, donc je pense que parfois, notre expérience peut au contraire nous mettre du flou.

Speaker:

Donc, je pense que ça, ça aide.

Speaker:

Ils disent que ça les inspire, voilà, mais

Speaker:

je me souviens de mon fils rentrant,

Speaker:

il a passé un séjour au Portugal et il discutait avec des amis. Il disait, non, je retourne chez ma mère, dans son appartement, etc.

Speaker:

Ah, tes parents ont un appartement à Berlin ? Non, ça, c'est seulement maman.

Speaker:

Voilà, donc je pense qu'il y a une certaine fierté de voir que

Speaker:

on arrive... je pense qu'ils voient l'épanouissement, ils voient l'accomplissement

Speaker:

et ça donne envie. Je pense que ça les inspire.

Speaker:

Ça met aussi un peu la pression, je pense, souvent.

Speaker:

À côté de ça, tu as lancé en plus une entreprise, non, pardon, pas une entreprise, une association qui s'appelle Raising Pineapple.

Speaker:

Alors, déjà, pourquoi Raising Pineapple ? Donc, qui veut dire faire croître les ananas ?

Speaker:

Voilà, c'est ça, ça veut dire les ananas croissants, l'épanouissement de l'ananas.

Speaker:

Alors,

Speaker:

parce que j'aime beaucoup l'image de... alors, on va essayer de traduire. L'idée, c'est soyez comme un ananas,

Speaker:

tenez-vous droit, tenez-vous droite. En anglais, c'est bien de ne pas avoir le...

Speaker:

L'ambition, c'est d'aider les femmes, donc on va dire tenez-vous droite,

Speaker:

équilibrez votre belle couronne de princesse, de reine, comme vous voulez, votre couronne, et restez bien

Speaker:

bien douce et sucrée à l'intérieur. Voilà, c'est ça l'idée. C'est donc... c'est de trouver, je pense, se tenir droite, c'est

Speaker:

prendre sa juste place dans la société, mettre sa couronne, c'est oser être ambitieuse, et rester

Speaker:

restée sweet in the inside, c'est vraiment ce côté, restez authentique, restez vous-même,

Speaker:

restez cette image un peu idéalisée de la femme qui prend soin des autres. Vous n'avez pas besoin

Speaker:

d'être dure pour réussir, vous pouvez être vous-même. Et donc, c'est l'idée de

Speaker:

l'ananas. Et après, Raising, parce que l'idée, c'est de... l'idée d'empouvoirment, c'est de, voilà, de grandir,

Speaker:

de s'exprimer, de prendre sa place, d'éclore, en fait.

Speaker:

Donc, cette initiative qui est un petit peu jonglée entre associations,

Speaker:

j'ai décidé aujourd'hui d'en faire quelque chose qui a but lucratif, parce que, en fait,

Speaker:

j'en ai marre que les femmes travaillent gratuitement.

Speaker:

Et donc, je fais venir des intervenantes, et si c'est pour ne pas les payer, franchement, c'est à l'inverse même de ma philosophie, donc

Speaker:

franchement, ça marche dans la tête. Donc, du coup, j'ai décidé que

Speaker:

même si, dans un premier temps, ce ne sera pas forcément payant très cher, l'idée, c'est qu'on soit dans une dynamique

Speaker:

payante, pour que chacun contribue au succès des autres.

Speaker:

Ça s'adresse à qui, du coup ?

Speaker:

Alors, ça s'adresse

Speaker:

à toutes les femmes qui veulent... En fait, tous ces sujets d'empouvoirment, c'est aussi pour les hommes.

Speaker:

Il se trouve que, moi, je trouve que les femmes ne sont pas assez aidées. Donc, je trouve que si on prend l'angle des femmes en priorité,

Speaker:

tous les supports que je crée sont très utiles aussi pour les hommes. Mais, quand on met

Speaker:

une illustration d'une femme, ou un exemple d'une femme, ou qu'on pense

Speaker:

pour une femme, forcément, ce sera plus adapté aux femmes. Si les hommes derrière trouvent ça bien,

Speaker:

voilà, on pense les voitures d'abord pour les hommes, et puis les femmes, si elles peuvent s'en servir, tant mieux. Faisons l'inverse, voilà.

Speaker:

Donc, du coup, c'est

Speaker:

conçu pour les femmes, mais utile pour les hommes. Et l'idée, c'est... Enfin, les hommes et les non-binaires.

Speaker:

Et l'idée, c'est de, vraiment,

Speaker:

d'inspirer. Donc, vraiment, de montrer ce qui est possible.

Speaker:

De se dire, comment je pourrais être, dans trois ans, dans cinq ans, pas forcément

Speaker:

les gens qui ont super réussi, et qui sont le 1% de ma société, parce que, finalement, on ne peut pas vraiment se projeter.

Speaker:

On ne va pas être Christine Lagarde, même si c'est pas un héros.

Speaker:

En revanche, quelqu'un qui

Speaker:

représente quelque chose, quelqu'un qui a bougé dans sa carrière. Et je me dis, tiens, moi aussi, je pourrais faire ça.

Speaker:

Tiens, cette personne est allée au bout de son projet, a une nouvelle idée,

Speaker:

et elle l'a mis à bien. Tiens, moi aussi, je pourrais faire ça. Vraiment, avoir cette inspiration.

Speaker:

Donc, ça, c'est la partie, un peu, conférence, TEDx,

Speaker:

de ce qu'on a fait chez Rising Panapple. Et ça, vous pouvez le trouver sur YouTube. Vraiment, tout est enregistré.

Speaker:

Dans cette partie inspiration, il y a le côté

Speaker:

mettre à disposition des expériences

Speaker:

intéressantes, mais il y a aussi donner une voix aux gens qu'on n'entend pas. Il y a des gens qui ont eu des trajectoires de vie

Speaker:

incroyables, et qu'on n'écoute pas. Et, par exemple,

Speaker:

on a eu, l'année dernière, à la conférence,

Speaker:

cette femme, Tisha Thomas,

Speaker:

qui était

Speaker:

employée de garderie, et qui était en surpoids américaine, et qui commençait, à cause de son surpoids, à avoir des vrais problèmes de santé,

Speaker:

des douleurs chroniques, et vraiment, au point que,

Speaker:

un jour, elle se retrouve sur les toilettes, et elle est obligée d'appeler sa fille pour

Speaker:

l'aider à se relever, tellement elle avait mal, et qu'elle était vraiment, elle était plus fonctionnelle, d'un point de vue physique.

Speaker:

Et elle s'est dit, ça suffit, il faut que je me reprenne en main.

Speaker:

Et donc, elle raconte son histoire. Et, moi, je trouve ça phénoménal que quelqu'un qui est... Alors, pardon, je n'ai pas dit ce qui est arrivé au bout.

Speaker:

Et elle est devenue championne mondiale de bodybuilding.

Speaker:

Voilà, et ce trajet tellement incroyable,

Speaker:

je trouve que c'est tellement dommage que quelqu'un qui a un trajet pareil, une trajectoire pareille, ne puisse pas le raconter. Donc,

Speaker:

c'est aussi offrir une scène à des gens

Speaker:

qui ne sont pas forcément visibles, et qui ont des histoires extrêmement inspirantes. Donc, c'est un petit peu le

Speaker:

pré-tête-talk.

Speaker:

Donc, ça, c'est la partie inspiration. Après, il y a la partie outils. Je pense qu'il y a plein d'outils qui nous permettent d'être plus efficaces dans notre carrière

Speaker:

professionnelle.

Speaker:

On parlait tout à l'heure de savoir raconter des histoires, savoir s'exprimer, savoir négocier,

Speaker:

savoir connecter avec les autres. Tout ça, c'est des outils. Donc, je pense qu'ouvrir la boîte à outils,

Speaker:

en échangeant ce que les unes et les autres savent pour les partager aux autres, c'est très important. Et puis, après, il y a la connexion.

Speaker:

En fait, la vie n'est pas faite pour être faite seule.

Speaker:

La vie est faite pour être faite avec les autres. Et aujourd'hui, surtout dans les grandes villes, on se sent très vite seul. On se sent seul dans son métier.

Speaker:

Et c'est vraiment une opportunité ratée. Donc, mettons-nous ensemble et créons cet univers où cette personnalité

Speaker:

et cette ambiance qui fait que chacun se sente bien et puis ne se sente pas

Speaker:

à essayer d'être dans la compète, où il se sente juste soi-même et puisse créer des relations vraiment

Speaker:

professionnelles, au sens où ce n'est pas forcément des gens qui vont devenir tes amis,

Speaker:

mais intenses pour des gens qui peuvent te soutenir. Quand tu te poses des questions, je veux changer de job, qui j'appelle ?

Speaker:

J'ai un souci avec mon boss, je n'arrive pas à faire bouger mon projet, je cherche des infos, qui va m'aider ? C'est quoi mon réseau ?

Speaker:

Et puis des gens aussi qui vont t'aider à réfléchir sur ta carrière. J'aime beaucoup la vision de

Speaker:

René Brown et... Brené Brown, pardon, j'ai oublié son nom.

Speaker:

La femme qui a fait les grands shows américains, Black.

Speaker:

Oprah Winfrey. Voilà, les conversations de Brené Brown et d'Oprah Winfrey.

Speaker:

Oprah Winfrey dit

Speaker:

« En fait, c'est important d'avoir ton cabinet ministériel.

Speaker:

Le premier ministre, enfin chez nous le président,

Speaker:

il a son cabinet. Et le cabinet, c'est quoi ? C'est des experts dans leur domaine, qui sont bienveillants,

Speaker:

ils ont le même but que toi,

Speaker:

mais ils vont te dire la vérité. Donc en fait, demander du feedback, du retour

Speaker:

à la très large audience, il peut y avoir des gens qui ne font pas forcément ton intérêt en tête.

Speaker:

Malheureusement, il y a des gens qui sont antipathiques ou qui n'ont pas envie de te voir réussir et qui vont peut-être te mettre des bâtons dans les roues.

Speaker:

Et tu as besoin d'avoir ce cercle autour de toi, de gens qui sont assez experts dans ton domaine, qui connaissent ta façon d'être et

Speaker:

qui vont pouvoir te donner ce retour important, qui vont te dire

Speaker:

« Est-ce que tu gagnes assez d'argent par exemple ?

Speaker:

Est-ce que tu as bien négocié ? Est-ce que ce n'est pas le moment de changer de boulot ? Est-ce qu'au contraire, accroche-toi un petit coup ?

Speaker:

C'est quoi le retour que tu vas avoir ?

Speaker:

Et donc, ce groupe-là, comment tu le formes ?

Speaker:

Ça peut être des amis, mais peut-être que dans ton secteur, dans ton groupe d'amis, tu n'as pas des gens qui finalement se savoient ou

Speaker:

qui ont cette ambition pour toi. Donc, où tu les trouves ? Eh bien, viens à Razine Panapple et tu vas rencontrer des gens super.

Speaker:

J'adore. Du coup, ce sera à Berlin.

Speaker:

Alors, on a fait pas mal d'événements en ligne, notamment pour la partie Covid, mais c'est vrai que moi, j'aime le côté local.

Speaker:

Donc, c'est une association qui se passe plus à Berlin.

Speaker:

Les événements se passent plus à Berlin. Donc, on a commencé en fait en 2019.

Speaker:

En fait, quand j'ai quitté Zalando en 2018,

Speaker:

j'avais fait comme tous les ans un vision board. Donc, un vision board, c'est

Speaker:

des découpages et des collages qui permettent

Speaker:

d'avoir une illustration de son projet de vie pour l'année qui vient.

Speaker:

Alors, c'est pas des objectifs avec des chiffres, c'est des

Speaker:

grandes idées, on va dire, qui permettent de se guider. Alors, pour moi, comme je te disais, qui va un peu dans tous les sens,

Speaker:

c'est très important d'avoir du focus. Et donc, je le mets dans ma salle de bain

Speaker:

et ça me permet de, tous les matins, de le regarder en me disant qu'est-ce que je veux pour ma vie ?

Speaker:

Être un peu plus intentionnelle. Et donc, en 2019, au 1er janvier, j'avais donc fait

Speaker:

ce panneau avec ma vision et dedans, j'avais mis des femmes. Je veux faire des trucs pour les femmes.

Speaker:

Et puis, à Berlin, on avait moins de jours fériés que dans les autres landers allemands, puisque en fait,

Speaker:

Berlin est notoirement connu pour être non religieux. Et donc, dans les autres landers allemands, il y a notamment en Bavière,

Speaker:

il y a beaucoup de jours fériés religieux. Et donc, du coup, le Sénat de Berlin avait décidé d'avoir un jour en plus

Speaker:

férié. Et donc, il y a une femme sénatrice qui a fait une pétition pour que ça devienne la Journée Internationale des Droits de la Femme

Speaker:

qui devienne fériée. Et donc, du coup, en février, on reçoit un email de l'école.

Speaker:

« Bonjour tout le monde. Notez que dans le calendrier, nous n'avions pas mis

Speaker:

le 8 mars, puisqu'à l'époque, il n'était pas férié, mais il n'y aura donc pas d'école. »

Speaker:

Et là, dans ma tête, je me dis mais c'est horrible.

Speaker:

La plupart des gens qui lisent ce genre d'emails

Speaker:

dans les parents, ce sont les femmes. Et donc, elles vont s'occuper de leurs enfants la Journée Internationale des Droits de la Femme.

Speaker:

Il faut qu'elles s'occupent d'elles-mêmes.

Speaker:

Et donc, du coup, sous ma douche, puisque c'est là que je prends mes idées, vous avez compris maintenant,

Speaker:

je me suis dit mais il faut que je fasse quelque chose. Et puis, je me suis dit qu'il faut

Speaker:

qu'on les bloque toute la journée.

Speaker:

Et je me suis dit qu'il faut que je fasse une conférence. Et puis,

Speaker:

du coup, j'étais dimanche, donc je suis partie à la messe. J'ai rencontré une de mes amies qui est

Speaker:

très impliquée dans l'Unparlement aussi, qui m'a dit

Speaker:

« T'as raison, il faut faire une conférence. Je t'aide. » Le lundi soir, j'avais

Speaker:

un événement dans un

Speaker:

espace

Speaker:

qui était géré par un incubateur à Berlin.

Speaker:

Je discute avec la fondatrice de cet incubateur. Je raconte un peu mon idée. Elle m'aide un peu

Speaker:

à sabrer un peu et être plus précise dans mon idée.

Speaker:

Et elle me dit « Mais il te faut un espace. » J'ai dit « Oui, il va falloir que je trouve un espace. » Elle me dit « Ça y est,

Speaker:

prends celui-là. » Donc, du coup, je me retrouve le lundi soir, littéralement,

Speaker:

même pas 36 heures après mon idée, à avoir une équipe et un lieu. Et donc, du coup, un mois après, on a fait notre première conférence.

Speaker:

Voilà, qui était toute la journée, qui était incroyable.

Speaker:

Incroyable de la dynamique, en fait. Je pense qu'un truc sur lequel je réalise maintenant que

Speaker:

j'ai vraiment un talent, c'est de mettre les gens ensemble et de créer de la cohésion.

Speaker:

Je pense que quand on raconte ses succès, on crée de l'admiration.

Speaker:

Et quand on ose montrer ses faiblesses, on crée

Speaker:

de la cohérence,

Speaker:

une espèce de sensation d'être ensemble.

Speaker:

Et en fait, ces conférences, je les ai souvent commencées par un petit speech en disant « Bon, voilà, on est tous dans le même bateau. »

Speaker:

Et créer cette ambiance-là, ça a été très fort. Et puis, obliger un peu les gens à

Speaker:

être acteurs de sa conférence, à être là pour en tirer le meilleur profit, d'être soi-même très impliqué et pas être juste

Speaker:

spectateur. Et donc, cette première conférence a été géniale. La deuxième, en 2020,

Speaker:

a été super. Mais après coup, j'ai eu un énorme coup de stress en me disant « Mais si quelqu'un avait fait un procès parce qu'ils avaient chopé le Covid,

Speaker:

comme j'avais fait ça à mon nonce, sans assurance. » Voilà, on fait des bêtises parfois.

Speaker:

Du coup, après, on a fait beaucoup de travail en ligne. On a aidé beaucoup de femmes de la communauté à démarrer leur activité en ligne.

Speaker:

c'est ce qu'on avait appelé « Pineapples for Pineapples ». Et on a fait plus de 250 événements en ligne. Donc, c'était quand même vraiment chouette.

Speaker:

Et puis, en 2024, mon ami Marie Demont m'a dit « Allez, Elphine, il faut qu'on la refaite, cette conférence. » Donc, on l'a faite l'année dernière.

Speaker:

Et puis, cette année, je me suis rendue compte qu'en fait, la journée du 8 mars avait beaucoup, beaucoup d'événements. Donc, finalement, on était en

Speaker:

concurrence les unes des autres, tout ce qui est un peu idiot. Et donc, je pense que si les volontaires potentiels qui m'écoutent veulent se joindre à moi,

Speaker:

je pense qu'on essaiera de faire une journée à l'automne parce que je trouve que c'est vraiment incroyable d'avoir tout le monde dans la même salle sur une journée

Speaker:

et de vraiment créer cette dynamique, de s'inspirer, de s'équiper, de se connecter. C'est vraiment quelque chose qui fait grandir.

Speaker:

Donc, j'espère pouvoir refaire cette journée. Et entre-temps, on va avoir des événements. On a des formations en ligne.

Speaker:

On essaie de développer vraiment cette communauté avec toujours cette idée d'inspiration, équipement, connexion.

Speaker:

Génial. Et pour les gens qui veulent rejoindre ou participer, ça marche comment ?

Speaker:

RisingPineapple.com. Et vous vous inscrivez à la newsletter, vous nous suivez sur les réseaux sociaux pour être au courant des événements et des animations qu'on va faire.

Speaker:

Trop bien. Où est-ce que tu prends tes inspirations ?

Speaker:

C'est les autres. C'est toujours... Moi, je suis une copieuse. En fait, comme j'aime bien assembler les choses, j'arrive toujours à avoir quelque chose

Speaker:

d'un côté, quelque chose de l'autre. Et je fais du neuf avec du vieux. C'est mon côté recycling. Mais très souvent, c'est les idées que je vois.

Speaker:

J'aime beaucoup m'inspirer par l'art. J'adore aller à la Biennale de Venise. Généralement, j'ai la tête qui est toute truffée après.

Speaker:

C'est de voir des inspirations de différents secteurs, différentes activités. Et après, de voir comment tout ça, ça a toujours un impact.

Speaker:

On peut toujours répliquer des idées d'un endroit à un autre.

Speaker:

Tu as mentionné quelques ouvrages, déjà. Est-ce qu'il y a un ou deux autres livres que tu recommanderais à tout le monde ?

Speaker:

Alors, ça dépend des sujets. C'est clair que sur les relations, ces deux ouvrages, Boundaries de Henry Cloud et ça s'appelle les...

Speaker:

Il y a une histoire de murs et de fenêtres de Marshall.

Speaker:

Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs ?

Speaker:

Ce sont des murs ou des portes. Un truc dans le genre.

Speaker:

Mais ce que je recommande surtout, et je pense que je vais bientôt mettre une page sur Rising Pineapple parce que je l'ai déjà promis plusieurs fois.

Speaker:

En fait, il y a énormément de matériel créé, enfin de contenu créé par

Speaker:

Marshall Rosenberg lui-même, qui est accès gratuitement. Alors ça, c'est l'erreur de Marshall Rosenberg que je ne veux pas regrouper.

Speaker:

Cette personne a été phénoménale dans son outil et la simplicité de l'outil et l'a mis à disposition gratuitement.

Speaker:

Et en fait, le gratuit, ce n'est pas une bonne idée.

Speaker:

Parce que du coup, il n'avait pas eu les moyens financiers de faire du marketing pour rendre sa méthode connue.

Speaker:

Et quand on regarde dans le monde le nombre de formateurs de communication non-violente,

Speaker:

c'est vraiment une poignée de moule. C'est ridicule. Alors que ce truc était vraiment tellement puissant.

Speaker:

Donc je pense qu'il faut arrêter, et c'est sûrement un sujet souvent des femmes, de faire des choses gratuitement parce qu'on n'a pas l'ampleur...

Speaker:

Je me parle à moi-même là.

Speaker:

On n'a pas l'ampleur dont on a besoin.

Speaker:

Donc en fait, il y a énormément de vidéos.

Speaker:

Donc j'essaierai de mettre sur cette page Rising Pan-Apple, mais ok, maintenant c'est promis, je le fais d'ici fin juin.

Speaker:

Vous pouvez avoir une formation en une heure, vous pouvez avoir une formation en neuf heures,

Speaker:

vous pouvez avoir des formations autant de temps que vous voulez.

Speaker:

Donc suivant le temps que vous avez disponible, vous pouvez choisir différents formats pour rentrer plus ou moins profondément dans cette méthode.

Speaker:

Après, il y a plein d'autres concepts qui sont très utiles.

Speaker:

Si vous travaillez beaucoup en international, j'aime beaucoup le Culture Map,

Speaker:

qui aide à regarder la façon dont on interagit avec les autres au travers des différentes cultures sur huit dimensions,

Speaker:

dont par exemple la façon de créer de la confiance, la façon d'exprimer du feedback, etc.

Speaker:

Donc ça, quand je commence une relation professionnelle avec quelqu'un qui ne vient pas de la même culture,

Speaker:

je vais généralement acheter cette vision, qui s'appelle Erin, quelque chose que vous pourrez retrouver sur mon famille.

Speaker:

Et ça permet de me rendre compte des différences et d'être beaucoup plus intentionnelle dans la façon dont je vais créer la relation.

Speaker:

Donc typiquement, par exemple, la façon de créer la confiance, ça peut être plus axée sur les tâches.

Speaker:

Donc j'ai fait ce que j'avais dit que j'allais faire, ou ça peut être plus sur le côté personnel.

Speaker:

Je te connais personnellement, je connais le nom de ton chien.

Speaker:

Donc les Français, si on se connaît personnellement, parce qu'on a bu des verres ensemble, on s'est raconté notre vie,

Speaker:

on se sent en confiance, alors que par exemple les Allemands ou les Finlandais,

Speaker:

en fait, le nom de ton chien, je m'en fiche, en revanche, est-ce que tu étais à l'heure ?

Speaker:

Donc, qui rajoute aussi la dimension du temps, mais c'est un peu, est-ce que tu as fait ce que tu avais dit que tu allais faire ?

Speaker:

Donc si tu as dit que tu envoyais le contrat à tel moment et que tu ne l'as pas fait, je ne peux pas faire confiance.

Speaker:

Donc c'est des éléments qui ne paraissent pas très importants, mais qui sont parfois instrumentaux dans la façon de gérer un deal, par exemple.

Speaker:

C'est bien noté. Juste une petite question par rapport à l'ambition.

Speaker:

Est-ce que tu as des recommandations ou des tricks, des façons de détourner si on n'a pas assez d'ambition pour soi-même

Speaker:

ou si on n'ose pas se regarder vraiment en face ou ce genre de choses ?

Speaker:

Alors, ce n'est pas facile ça.

Speaker:

Alors, j'ai déjà un petit outil, mais en fait, je pense qu'il faut aller vraiment chercher dans ses valeurs.

Speaker:

Alors, on a travaillé avec Marie sur ce sujet, on a commencé à faire tout un outil avec un questionnaire et des sujets de réflexion,

Speaker:

parce que je pense qu'il faut quand même un peu démystifier ce que c'est que l'ambition.

Speaker:

Il y a un livre qui est très bien, cet homme a fait un PhD, donc un travail de recherche, le thèse sur l'ambition,

Speaker:

en regardant 200 personnes très connues qui ont fait des succès phénoménaux en recherche, etc.

Speaker:

et regarder comment s'est construite l'ambition, c'est quoi la logique de l'ambition.

Speaker:

Et très souvent, la logique de l'ambition, c'est des gens qui réussissent des choses un peu extraordinaires,

Speaker:

c'est des gens qui ont quelque chose qui les a profondément retournés dans la partie jeunesse, début de leur vie,

Speaker:

quelque chose qui les a choqués, qui les a provoqués, qui les a fondamentalement révoltés, je dirais.

Speaker:

Et au moment de cette révolte, ou un peu après, ils ont rencontré un parrain, quelqu'un ou une marraine,

Speaker:

quelqu'un qui a validé leur révolte et qui leur a donné accès à des outils.

Speaker:

Ça me donne des frissons ce que tu es en train de me dire, c'est ouf.

Speaker:

Et de là, cette espèce de conjonction du catalyseur qui dit, mais tu as raison d'être révolté, vas-y mon grand,

Speaker:

et bien là, paf, le truc explose.

Speaker:

Alors après, bien sûr, ça vient avec rencontrer les bonnes personnes, les bons fonds, etc.

Speaker:

Mais c'est quelque part, je dirais, cette validation de cette révolte, quelque chose qui profondément,

Speaker:

qu'on a envie de changer. Donc ça, c'est ça le driver de l'ambition.

Speaker:

Alors après, personnellement, je dirais plutôt, je séparerais cette ambition de l'accomplissement.

Speaker:

Je pense qu'il y a des gens qui sont, je ne sais pas, peut-être leur appel, qui sont vraiment faits pour changer le monde.

Speaker:

Et puis il y en a d'autres qui sont faits juste pour être au mieux d'eux-mêmes.

Speaker:

Et être au mieux d'eux-mêmes, ce n'est pas forcément être révolutionnaire.

Speaker:

Mais moi, ce qui me fruste le plus, c'est des gens qui ne peuvent pas utiliser leur talent complètement.

Speaker:

Alors ça vient un peu du fait de ce dont on parlait tout à l'heure, qu'on ne sait pas là où on est censé être.

Speaker:

On ne reconnaît pas son propre talent et donc on ne peut pas l'exprimer.

Speaker:

Mais très souvent, c'est manquer d'ambition pour soi-même, de manquer de...

Speaker:

En fait, on n'arrive pas à se voir.

Speaker:

Moi, j'aime beaucoup l'image de la pivoine. La pivoine est toute ronde, toute fermée.

Speaker:

Aux Pays-Bas, j'ai acheté beaucoup de pivoines.

Speaker:

Et puis quand on a un bouquet de pivoines, il y en a qui s'ouvrent.

Speaker:

Et puis même quand elles sont au bord de mourir, elles sont belles, comme une femme toute ridée.

Speaker:

J'adore cette image.

Speaker:

Et puis il y a des petites pivoines qui restent toutes fermées, comme un petit rond là.

Speaker:

Et on ne peut rien en faire.

Speaker:

On les trempe dans l'eau chaude, on coupe la queue, on les remet dans l'eau froide.

Speaker:

Il ne se passe rien.

Speaker:

Elles sont toutes bloquées.

Speaker:

Il y a des gens comme ça, on a l'impression qu'ils sont bloqués.

Speaker:

Qu'est-ce qui se passe qui fait qu'ils n'arrivent pas à se voir grands ?

Speaker:

Très souvent, il y a un système de valeur.

Speaker:

Il y a quelque chose qui a fait qu'on leur a mis sur une espèce de chapeau qui a fermé l'ambition,

Speaker:

qui est « tu ne mérites pas, tu ne le vaux pas, ce n'est pas pour toi ».

Speaker:

Et comment on fait sauter ce verrou-là ?

Speaker:

Pour ça, il faut aller retourner sur son système de valeur,

Speaker:

qui est « c'est quoi le succès dans ma famille ? »

Speaker:

Est-ce qu'il y a des choses où on a dit « ça c'est bien, ça c'est pas bien ? »

Speaker:

Et essayer d'écroter tous ces sujets-là en se disant « dans tout ça, qu'est-ce que je prends, qu'est-ce que je laisse ? »

Speaker:

Et être très intentionnel en disant « pour certaines familles, la réussite pécuniaire est hyper importante,

Speaker:

mais je prends, je laisse, c'est mon choix, je suis libre. »

Speaker:

Et réussir à se détacher de ça.

Speaker:

Et ce n'est pas facile parce qu'il y a des cultures sociales et familiales

Speaker:

qui font qu'il y a une très forte présence de ce qui est attendu.

Speaker:

Quelque part, le lignage, c'est tout le schéma patriarcal.

Speaker:

On s'attend à quelque chose de toi, et notamment en tant que femme.

Speaker:

En Allemagne, par exemple, ne pas avoir un PhD, c'est un vrai sujet.

Speaker:

J'ai été avec une longue discussion avec une femme qui avait monté son entreprise,

Speaker:

qui avait des enfants en bas âge,

Speaker:

et elle était au bord du gouffre parce qu'elle n'avait pas assez de temps,

Speaker:

et elle n'arrivait pas à lâcher son PhD.

Speaker:

Parce que, dans sa famille, ne pas faire de doctorat, c'est que tu es nulle.

Speaker:

À un moment, tu te dis « mais pourquoi tu as besoin de faire ce doctorat ? »

Speaker:

Et fondamentalement, la réponse était « pour faire plaisir à papa ».

Speaker:

Clairement !

Speaker:

Mais c'était trop dur de lâcher le truc.

Speaker:

Alors fondamentalement, s'appeler frère ou docteur, ça ne change pas grand-chose.

Speaker:

Tous les sites internet vous demandent quand vous passez votre commande sur Amazon,

Speaker:

mais en dehors de l'écrire là, ce n'est pas que ça vous déporte.

Speaker:

Surtout si on a déjà un réseau en académie, comme elle l'avait à l'université.

Speaker:

Comment est-ce qu'on arrive à, moi je dis toujours la vérité en libre,

Speaker:

comment on arrive déjà à le voir ?

Speaker:

Et puis après, une fois qu'on l'a vu, comment est-ce qu'on agit par rapport à ça ?

Speaker:

Je pense que déjà, réussir à décortiquer notre schéma de pensée,

Speaker:

et se dire dans ce schéma de pensée « est-ce que je garde tout ? Est-ce que je garde un peu ?

Speaker:

Ou est-ce que je réfute ? »

Speaker:

Et je me dis « non, ce n'est pas comme ça que j'ai envie de vivre ».

Speaker:

Et là, il y a les choses magiques qui se passent.

Speaker:

C'est un outil que vous allez développer ?

Speaker:

Oui, ça fait partie…

Speaker:

Quand je dis outil que je vais développer, c'est que c'est…

Speaker:

À chaque fois que je fais des sessions de mentoring,

Speaker:

c'est des façons de penser que j'ai utilisées,

Speaker:

et j'ai vu que ça marchait hyper bien.

Speaker:

Maintenant, je voudrais le rendre accessible à plus de personnes,

Speaker:

et il faut que ce soit une formation à la demande sur Internet

Speaker:

pour que plus de personnes puissent l'utiliser.

Speaker:

Il faut que je transfère ce que je fais de visu en un outil.

Speaker:

Ce n'est pas toujours facile de trouver le juste équilibre,

Speaker:

mais en même temps, ce serait dommage de ne pas le faire.

Speaker:

Il faut que je trouve le temps de matérialiser cette réflexion,

Speaker:

ou ces séries d'échanges, ces séries de questions,

Speaker:

en un outil qui soit utilisable.

Speaker:

On a commencé à regarder, par exemple, de dire « c'est quoi la réussite ? »

Speaker:

Je peux donner une page avec 50 mots,

Speaker:

et tu vas me dire, pour moi, ça, non, ça, oui,

Speaker:

puis après tu te dis, en même temps, non,

Speaker:

dans ceux que j'ai mis en cercle ou ceux que j'ai barrés,

Speaker:

lesquels je veux garder et lesquels je ne veux pas.

Speaker:

Déjà, se poser cette question-là, c'est énorme,

Speaker:

parce qu'en fait, le succès, l'ambition,

Speaker:

comment je le définis pour moi ?

Speaker:

Parce que si je le définis pour les autres,

Speaker:

si j'essaye de faire quelque chose qui est important pour les autres,

Speaker:

je brûle, c'est trop fatigant.

Speaker:

Mais moi, c'est quoi, mon ambition ?

Speaker:

Par exemple, mon ambition aujourd'hui, c'est de gagner assez d'argent

Speaker:

pour créer un lieu de vie qui soit un lieu créatif.

Speaker:

Je me suis fixée une nouvelle ambition dans cette phase de vie,

Speaker:

parce que c'est ça qui va me...

Speaker:

d'avoir matérialisé ce rêve, ça me donne des ailes.

Speaker:

Mais c'est mon choix, c'est mon ambition personnelle,

Speaker:

à ce moment de ma vie.

Speaker:

Trop bien.

Speaker:

Tandis que si quelqu'un a l'oeuvre à vendre à Berlin,

Speaker:

surtout, contactez-moi.

Speaker:

On va arriver à ça.

Speaker:

Là-dedans, dans tout ce que tu racontais,

Speaker:

ça m'a fait beaucoup penser.

Speaker:

Est-ce que tu connais Dan Miller ?

Speaker:

Il a écrit un livre sur l'art de créer sa marque,

Speaker:

le branding,

Speaker:

et il a fait un épisode de podcast

Speaker:

que je t'enverrai, que je mettrai en lien,

Speaker:

absolument extraordinaire,

Speaker:

qui à mon avis te plaira beaucoup,

Speaker:

parce qu'il aborde plusieurs des sujets dont tu as parlé,

Speaker:

notamment comment fonctionne l'histoire du héros.

Speaker:

C'est-à-dire, c'est quoi la différence entre un héros et un vilain ?

Speaker:

Le héros et le vilain, tous les deux,

Speaker:

ils vivent une expérience douloureuse à un moment,

Speaker:

sauf que le vilain va faire payer les autres,

Speaker:

alors que le héros va dire

Speaker:

« je ne veux plus jamais que ça arrive à d'autres personnes ».

Speaker:

En fait, il décortique tout ça, il l'explique,

Speaker:

et ensuite il explique, comme tu disais, les mentors,

Speaker:

que tu vas avoir un guide,

Speaker:

que dans ta position de guide,

Speaker:

tu ne peux pas être faible sur tes sujets de compétences,

Speaker:

tu peux être faible dans d'autres humanités.

Speaker:

C'est hyper passionnant et très bien décrit.

Speaker:

Il explique notamment qu'en fait,

Speaker:

le héros passe à un moment, à une étape de guide,

Speaker:

parce que ta réussite personnelle,

Speaker:

il y a un moment où il n'y a plus de satisfaction.

Speaker:

Alors que le fait de voir d'autres réussir

Speaker:

parce que tu les soutiens,

Speaker:

is a gift that keeps giving.

Speaker:

Donc c'est vraiment quelque chose qui en continue.

Speaker:

Ça a été quand pour toi ?

Speaker:

Moi je mettrais juste un petit bémol,

Speaker:

c'est que dans cette façon que tu racontes,

Speaker:

que je ne connais pas,

Speaker:

c'est très axé combat.

Speaker:

Et moi fondamentalement,

Speaker:

je ne pense pas que la vie soit un combat.

Speaker:

Je pense que la vie est faite pour être,

Speaker:

comme dit Marie Saint-Filtre,

Speaker:

une jouissance, un bonheur.

Speaker:

Ça doit être...

Speaker:

C'est d'être dans le flot,

Speaker:

c'est de faire quelque chose

Speaker:

pour lequel on a été fait.

Speaker:

On voit quand on...

Speaker:

Ce côté très satisfaisant

Speaker:

de regarder une machine qui fonctionne,

Speaker:

c'est juste super.

Speaker:

Il y a un côté...

Speaker:

Je ne sais pas, vous voyez dans les vitrines,

Speaker:

les machines à pâtes,

Speaker:

les petites pâtes qui sortent.

Speaker:

On se dit,

Speaker:

c'est fait pour ça,

Speaker:

ça marche bien, c'est top.

Speaker:

On doit être pareil,

Speaker:

on doit être dans le plaisir.

Speaker:

Je pense que parfois,

Speaker:

il y a des situations de vie

Speaker:

qui font qu'on s'est pris une grande claque

Speaker:

et on s'est relevé.

Speaker:

Mais je pense que c'est un petit peu...

Speaker:

Ça me chagrine d'utiliser ça,

Speaker:

parce que je pense qu'il y a des gens

Speaker:

qui n'ont pas eu des situations difficiles

Speaker:

et qui ont quand même fait des choses extraordinaires.

Speaker:

Et puis il y a des gens

Speaker:

qui ont une situation de vie très difficile

Speaker:

et pour qui ce sera très difficile

Speaker:

de combattre cette situation,

Speaker:

d'aller au-delà.

Speaker:

Et ça ne les rend pas inadéquats

Speaker:

pour la société pour autant.

Speaker:

Je pense qu'on peut arriver...

Speaker:

On n'a pas forcément besoin

Speaker:

de sublimer ses difficultés

Speaker:

pour être quelqu'un qui s'épanouit.

Speaker:

Et je pense que c'est beaucoup de pression

Speaker:

pour les gens qui ont eu des difficultés de vie.

Speaker:

C'est un peu comme aujourd'hui,

Speaker:

on dit qu'il faut réussir son cancer.

Speaker:

Parce que tu es admirable, etc.

Speaker:

Non, tout le monde n'est pas admirable.

Speaker:

Et puis en fait, on s'en fout.

Speaker:

On n'a pas besoin d'être admirable.

Speaker:

Il faut arrêter de se mettre la pression.

Speaker:

Je trouve que c'est un peu dur

Speaker:

de se mettre comme ambition d'être un héros.

Speaker:

Je pense qu'être ambitieux,

Speaker:

c'est être entièrement soi-même.

Speaker:

Et si être entièrement soi-même,

Speaker:

c'est de faire une chose simple,

Speaker:

mais de le faire bien, avec plaisir

Speaker:

et d'en tirer du bonheur,

Speaker:

ça suffit.

Speaker:

Je pense qu'il faut...

Speaker:

C'est pour ça que je n'aime pas l'idée

Speaker:

de mettre des gens

Speaker:

qui sont dans les 1% de la société en avant,

Speaker:

parce que ça donne l'impression aux autres

Speaker:

qu'ils ne sont pas de juste valeur.

Speaker:

Alors qu'en fait,

Speaker:

ce qui compte,

Speaker:

c'est que chacun trouve sa place.

Speaker:

Je crois que...

Speaker:

Après, je suis chrétienne

Speaker:

et je pense que ça se voit dans mon discours,

Speaker:

mais je crois vraiment

Speaker:

que c'est la parole de saint Paul

Speaker:

qui dit que dans le corps,

Speaker:

il y a l'œil, il y a la main,

Speaker:

il y a le foie.

Speaker:

Et si le foie ne fonctionne pas,

Speaker:

l'œil, qui a l'air d'être plus cool,

Speaker:

parce qu'il voit tout,

Speaker:

s'il ne fonctionne pas,

Speaker:

l'œil ne fonctionne pas.

Speaker:

Je pense que chacun a sa place.

Speaker:

Et ce qui est important,

Speaker:

c'est que chacun puisse s'épanouir

Speaker:

dans sa place

Speaker:

et sans avoir besoin

Speaker:

d'être admirable, en fait.

Speaker:

Je pense que ce qui est admirable,

Speaker:

c'est d'être entièrement soi-même.

Speaker:

Ce n'est pas d'être un héros

Speaker:

au vu de la société.

Speaker:

Je préfère mettre ce bémol

Speaker:

parce que je ne voudrais pas

Speaker:

que les gens écoutent cette idée

Speaker:

en se disant

Speaker:

« Oh là là, je suis nulle. »

Speaker:

Non.

Speaker:

En fait, tu es peut-être bloqué,

Speaker:

tu es peut-être écrasé,

Speaker:

tu es peut-être dans un schéma

Speaker:

qui te limite.

Speaker:

Et en fait, il suffit

Speaker:

juste de changer le cadre.

Speaker:

Il faut décadrer,

Speaker:

il faut enlever et se dire

Speaker:

« Finalement, c'est quoi mon terrain de jeu ? »

Speaker:

Je serai bien dans mon terrain de jeu.

Speaker:

Je suis ravie de l'avoir mentionné

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

on ajoute une petite couche

Speaker:

au-dessus du fait

Speaker:

d'avoir de l'ambition

Speaker:

mais sans chercher à être admirable.

Speaker:

C'est bien ça ?

Speaker:

Est-ce que pour les gens qui nous écoutent,

Speaker:

tu as besoin de quoi que ce soit ?

Speaker:

Intérêt à vendre à Berlin,

Speaker:

ça on a entendu.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Oui, j'aurais besoin

Speaker:

de relayer les extraordinaires messages

Speaker:

qu'on a eu sur Rising Pineapple.

Speaker:

Je pense qu'il faut vraiment les écouter

Speaker:

parce qu'il y a vraiment

Speaker:

des témoignages de vie

Speaker:

qui sont incroyables.

Speaker:

Je pense que j'aurais besoin…

Speaker:

On va lancer l'épisode 0

Speaker:

de notre podcast Rising Pineapple

Speaker:

pour aider les gens

Speaker:

à découvrir les métiers.

Speaker:

On parlait tout à l'heure

Speaker:

des opportunités professionnelles.

Speaker:

Malheureusement, très souvent,

Speaker:

c'est un peu l'iceberg,

Speaker:

c'est qu'on ne sait pas

Speaker:

les jobs qu'il y a dans l'entreprise.

Speaker:

On connaît les jobs

Speaker:

plus ou moins des métiers administratifs.

Speaker:

On sait ce que c'est qu'un pompier,

Speaker:

on sait ce que c'est qu'un maire.

Speaker:

Mais en revanche,

Speaker:

ce qu'il se passe dans l'entreprise,

Speaker:

un data analyst, c'est quoi ?

Speaker:

Du coup, il y a plein de métiers

Speaker:

auxquels on n'a pas accès

Speaker:

parce qu'on ne sait pas qu'ils existent.

Speaker:

On est en train de lancer un podcast

Speaker:

qui va permettre de mettre en lumière

Speaker:

des femmes,

Speaker:

puisque je fais toujours

Speaker:

sur l'angle des femmes,

Speaker:

des femmes dans des métiers

Speaker:

qu'on ne connaît pas forcément

Speaker:

pour inspirer d'autres personnes.

Speaker:

Là, j'ai besoin de sponsors

Speaker:

qui, en échange, auront un épisode

Speaker:

où ils pourront mettre en avant

Speaker:

leur marque employeur

Speaker:

de manière vraiment

Speaker:

hyper naturelle et spontanée

Speaker:

puisque les personnes parlent

Speaker:

de leur job dans leur entreprise.

Speaker:

Donc voilà, je cherche des sponsors.

Speaker:

Et puis, je cherche des gens

Speaker:

qui vont venir aux événements

Speaker:

de Rising by Apple,

Speaker:

qui ont besoin et envie

Speaker:

de se connecter avec d'autres femmes

Speaker:

à Berlin.

Speaker:

Et puis des gens qui,

Speaker:

s'ils ne sont pas à Berlin,

Speaker:

veulent profiter de tous les outils

Speaker:

qu'on va mettre sur la plateforme

Speaker:

risingbyapple.com.

Speaker:

Aujourd'hui, on a le vision board,

Speaker:

donc comment faire son vision board,

Speaker:

qui est accompagné par une trentaine

Speaker:

de vidéos pour vous accompagner

Speaker:

dans le...

Speaker:

mettre vos idées à plat.

Speaker:

Et très souvent, dans la vie,

Speaker:

on a besoin de mettre ses idées à plat.

Speaker:

On peut le faire au début de l'année,

Speaker:

mais on peut le faire plus tard.

Speaker:

Donc là, il y a plein d'outils,

Speaker:

des méditations, etc.

Speaker:

C'est vraiment super.

Speaker:

Donc, on va continuer à étouffer

Speaker:

cette bibliothèque de contenu

Speaker:

disponible à tous.

Speaker:

Très bien.

Speaker:

Donc, on va sur le site Internet.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Le podcast quand il sera sur les plateformes.

Speaker:

Vous avez une chaîne YouTube ?

Speaker:

On a une chaîne YouTube.

Speaker:

Tout est Rising by Apple.

Speaker:

On mettra tous les liens.

Speaker:

Très bien.

Speaker:

Merci beaucoup d'être venue

Speaker:

nous raconter tout ça.

Speaker:

Est-ce qu'il y a une chose à ajouter,

Speaker:

quelque chose que j'ai oublié

Speaker:

de te demander ?

Speaker:

Je crois qu'on a couvert beaucoup de terrain.

Speaker:

Il y a aimez-vous, aimez-vous,

Speaker:

grandissez, autorisez-vous.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Ce que dit Marie Saint-Philtre,

Speaker:

c'est vraiment, ça m'a touchée

Speaker:

la semaine dernière,

Speaker:

c'est casser les cadres,

Speaker:

osez et jouissez.

Speaker:

Soyez vous-même, profitez.

Speaker:

La vie est trop courte.

Speaker:

Il faut vraiment se faire plaisir.

Speaker:

Tu as été voir son spectacle ?

Speaker:

C'est réservé pour le 20 décembre.

Speaker:

Ah, trop cool !

Speaker:

Ok.

Speaker:

J'ai hâte que tu lui dises ça.

Speaker:

Merci beaucoup Delphine.

Speaker:

Merci à toi.

Speaker:

Bravo, vous avez écouté ce nouvel épisode

Speaker:

du podcast Berlin Deux Tois jusqu'au bout.

Speaker:

Vous retrouverez l'ensemble des notes

Speaker:

liées à l'épisode sur le site internet

Speaker:

www.berlindeuxtois.com

Speaker:

Vous pouvez nous soutenir

Speaker:

en mettant une note 5 étoiles

Speaker:

sur votre plateforme d'écoute.

Speaker:

Vous pouvez également souscrire

Speaker:

à la newsletter sur Substack.

Speaker:

Et je me réjouis de vous retrouver

Speaker:

sur LinkedIn ou Instagram

Speaker:

à Berlin Deux Tois.

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