Dans cet épisode, c'est Josh Brooks, codirecteur du salon qui a répondu à nos questions. Il évoquera le programme des conférences, les awards, les passerelles entre les salons et la thème central de la RSE. Vous vouliez manger un steack de bœuf sur le salon ? Râté ! La viande rouge y sera interdite.

Et 2024 oblige, il y sera aussi question des Jeux Olympiques...

Cosmetics talks.

Discutons du marché, des acteurs et des innovations en parfumerie cosmétique.

Une émission proposée par la revue Industrie Cosmétique.

C'est en fin d'année 2023, à quelques semaines de l'ouverture du Salon,

que Josh Brooks, directeur du Salon Paris Packaging Week, a répondu à nos questions.

Tout va bien, les voyants sont au vert.

À quelques semaines de l'ouverture du

Salon, comment sont les voyants aujourd'hui ?

Ça se présente bien, ça va être l'édition la plus grande à date.

Nous attendons autour de 650 exposants par

rapport à peu près 600 l'année dernière et nous visons dans les 10 000 visiteurs.

Pour l'ensemble de la Paris Packaging Week ou simplement sur le salon PCD ?

Pour l'ensemble.

Pcd, on est autour de 400, 420 exposants, quelque chose comme ça.

C'est quand même la l ocomotive de l'ensemble.

C'est tout à fait la locomotive.

C'est la partie la plus historique, on va dire, puisque ça a été lancé en 2001.

L'événement a lieu le 17 et le 18 janvier.

C'est des dates qui ont pris place dans les agendas de tout le monde maintenant ?

J'espère. C'est mon job de faire en sorte que...

Oui, effectivement, comme je disais, nous attendons autour de

10 000 visiteurs, donc c'est au-dessus de ce que nous avons fait l'année dernière.

Nous sommes en pleine campagne marketing et les inscriptions se passent très bien.

On est au-dessus de ce qu'on a fait l'année dernière.

Voilà, là, on attend tout le monde avec impatience.

Qu'est-ce qu'on présente sur ce salon ?

Quelle est la promesse pour les visiteurs ?

La promesse, d'un côté, est très simple,

c'est une visite dans le futur de l'emballage.

Et si on parle de PCD, bien sûr,

l'emballage des produits de beauté et de soins.

Mais concrètement, qu'est- ce que cela veut dire ?

Ça veut dire que nous présentons

autant les produits, les innovations pour les marques qui vont définir en quelque

sorte, qui leur permettront de réaliser leurs prochains projets d'innovation,

mais également, bien sûr, les conférences qui

donneront une vision de ce qui vient en termes de matériaux, en termes

d'innovation, en termes de réglementation et toutes les tendances.

Les grands thèmes, justement, des

conférences, on est autour de quels sujets ?

Nous avons organisé pour la première fois les salles de conférences de manière

différente qu'auparavant, c'est-à-dire on les organise autour

vraiment des thèmes importants plutôt que des marchés.

Nous avons une salle de conférences ce

qu'on va appeler « The Circular Economy Stage »qui est dédiée à

tout ce qui est problématique de développement durable pour le packaging.

Ça reste bien sûr le plus grand

sujet d'année en année, c'est un peu plus compliqué.

Oui, d'année en année, ça reste...

Oui, tout à fait, ça reste le sujet numéro 1.

Là- dedans, nous allons parler de cette révision de la Récommandation

européenne de l'emballage et des déchets d'emballage.

Ça, c'est un sujet très, très important pour nous, qui va pousser

au réemploi, qui va pousser vers de nouvelles manières de penser l'emballage.

À côté de ça, nous nous associons avec les

Pentawards, qui est un concours international de design packaging qui

vont eux organiser une salle de conférence dédiée au design, aux

tendances consommateurs, etc, mais tout autour du design et du branding.

Et puis, nous avons une troisième

conférence qu'on appelle le Future Innovation Forum.

C'est tout ce qui est innovation en dehors du développement durable, c'est-à-

dire tout ce qui est intelligence artificielle, les impacts toujours

importants de la croissance de l'e-commerce.

On fait aussi

des conférences avec un groupe de jeunes talents que nous avons

trouvés et décernés qui s'appellent les « future innovators » « future leaders ».

Donc ça, c'est un peu les Gen Z qui vont donner leur vision de où va le packaging.

Une vision qui est différente de celle que l'on est d'habitude de voir ?

À voir.

Moi, ce que j'ai trouvé très intéressant,

nous avons lancé ce projet pendant l'été pour trouver un certain

nombre de jeunes talents dans le monde de l'emballage qui ont moins de 30 ans.

On a eu une quarantaine de nominations.

On a demandé quelque chose, pour être honnête, de

relativement large, mais on a demandé des nominations.

Ce qui est ressorti, c'était une vraie volonté chez ces jeunes,

bien sûr, une grande sensibilité envers l'environnement.

Ça, c'est normal et ne sera pas

surprenant, mais aussi une vraie originalité de pensée et

d'esprit d'entrepreneur chez un grand nombre de ces jeunes qui ont candidaté.

On n'a pas vraiment trouvé de bons soldats qui veulent grimper à l'échelle corporate.

C'est vraiment une indépendance d'esprit qui est beau à voir.

Sur le salon, on aime bien également voir les nouveautés.

Le parcours sera un peu aidé parce qu'il y aura des Awards qui seront décernés pour

mettre un coup de projecteur sur des projets vraiment innovants.

On en est où de ces Awards ?

Ce qu'on appelle les Innovation Awards, avec avec mon accent anglais, les

Innovation Awards existent pour PCD, aussi pour PLD, pour les boissons et pour ADF,

dont on n'a pas encore parlé, pour les aérosols et les dispensings.

On a eu pas un nombre de records, mais un

très bon nombre de candidatures cette année.

On était autour de 220 candidatures en

tout, dont à peu près autour de 120 pour PCD, ce qui est bien.

Ça montre qu'il y a un bon environnement pour l'innovation en ce moment.

Et les tendances qui ressortent, encore une fois,

ça va être les tendances qui définissent le packaging aujourd'hui, c'est-à-dire le

réemploi, les matériaux, les alternatives aux plastiques.

Et puis, on a eu beaucoup de calendriers de l'Avent qui est sympa.

Une grande tendance aujourd'hui.

Oui, c'est ça, c'est ça.

Tout à fait.

Et même, si ce n'est pas des calendriers de l'Avent, d'autres manières de présenter

un certain nombre d'échantillons ou de petites quantités de produits.

Donc, il y a vraiment de belles choses à voir et on aura la galerie des Awards sur

le salon, bien sûr, et la cérémonie des remises de prix.

Donc, le salon PCD est intégré dans un ensemble, notamment, il y a le salon ADF

qui est juste à côté, de l'autre côté de l'allée.

Comment on fait pour passer d'une allée à l'autre ?

Comment on peut s'enrichir d'un salon à l'autre ?

Adf, c'est une partie quand même très importante du salon.

Ça existe depuis 2007, donc ça existe depuis longtemps.

C'est un salon qui est dédié à

l'innovation pour les aérosols et les systèmes de dispensing.

Donc l'ADF est extrêmement complémentaire

au PCD, puisque une grande partie des visiteurs qui s'intéressent aux

produits de soins, d'hygiène, etc, ils peuvent visiter le PCD, mais ils vont

trouver aussi leur bonheur et des idées, de l'inspiration au sein d'ADF

s'ils travaillent avec des produits pour les cheveux, des

odorants, toutes sortes de produits d'hygiène.

Et puis, au sein de ADF, nous organisons aussi une conférence qu'on appelle, depuis

cette année, Global Aerosol and Dispensing Summit.

Ça se passe en anglais, puisque le monde de l'aérosol, c'est très international.

Et là, comme les autres salles de conférences, on va voir les nouvelles

réglementations, les nouvelles tendances, les nouveaux matériaux, les innovations,

etc, autour des aérosols et systèmes de dispensing.

C'est une partie quand même très importante et pour tous ceux qui

travaillent dans la cosmétique, très intéressante.

Un mot sur la RSE, sujet phare aussi des

entreprises, en tant que visiteurs ou exposants ?

La RSE, bien sûr, tout ce qui est développement durable, c'est un sujet

depuis longtemps au sein du salon et dans les conférences.

Et de plus en plus, nous, en tant qu'

organisateurs, on essaie de jouer aussi le jeu et de jouer un rôle là- dedans.

Par exemple, pour cette année, nous avons mis en place notamment un partenariat avec

une plateforme de réservation d'hôtels qui s'appelle Goodwings.

Tous les liens sont sur le site

paripackagingweek.com et tous ceux qui réservent leur hôtel à travers

cette plateforme peuvent compenser leur empreinte carbone,

l'empreinte carbone de leur voyage, en en réservant par cette plateforme.

Ça va financer des projets de forestation ou de bio-essence.

Et puis, on essaie au maximum de prendre d'autres actions.

Par exemple, pour la moquette du salon, il n'y a qu'une seule type de

La fameuse moquette. La fameuse moquette.

Il n'y a qu'un seul type de moquette en Europe qui est recyclable et

ça coûte plus cher que d'autres moquettes, nous l'utilisons.

Donc c'est juste un exemple.

Il y a pas mal de choses sur le salon

opérationnellement où on essaie bien sûr de réduire notre impact, notre empreinte.

Ça, c'est un exemple.

On a aussi interdit la viande rouge dans nos points de restauration sur le salon.

Ça, c'est juste quelques exemples pour

montrer que nous aussi, on essaie de faire partie de ce mouvement.

Un salon à Paris en 2024.

Est-ce qu'on est obligé de parler des Jeux olympiques pour ce salon ?

Oui. Et et nous espérons...

Ça reste dans les tuyaux, mais nous espérons avoir quelques conférenciers qui

vont pouvoir parler des JO, sachant qu' il y a, en termes de réemploi

de l'emballage, ça va être un événement phare pour le monde du packaging.

Aussi, nous avons la possibilité et nous avons lancé une compétition pour

notre audience cette semaine pour gagner des places aux Jeux olympiques.

On a un certain nombre de tickets à donner

pour les demi- finales du Beach Volleyball qui aura lieu à côté de la tour Eiffel.

Nous en parlons et nous espérons vraiment faire un lien entre l'emballage et les JO.

Au pire, on va y aller, on va emmener un

certain nombre de personnes dans notre communauté.

Josh Brooks, je vous remercie.

Merci Nicolas.