Je reçois, dans l’épisode de cette semaine, Aurélie Roux, photographe pour les familles et les entreprises, spécialisée en reportage.
Ancienne ingénieur en propriété industrielle, elle s’est reconvertie dans sa passion suite à un bilan de compétences. Elle habite près de Grenoble et a 3 enfants. Elle nous raconte dans cette interview comment elle s’est lancée progressivement et de l’équilibre qu’elle a trouvé dans cette nouvelle activité. Elle nous parle aussi de la solitude du chef d’entreprise, de la difficulté de donner un prix à son travail et du plaisir qu’elle a à voir ses clients pleurer d’émotion en découvrant leurs photos.
Les ressources qu'elle vous recommande:
- « La semaine de 4 heures » de Timothy Ferriss aux Éditions Pearson
« Girl boss » de Sophia Amoruso aux Éditions Globe.
Vous pouvez retrouver son activité à destination des familles et à destination des entreprises et la suivre sur son compte Instagram.
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En fait, je ne vis pas de ma passion, je vis de tout le travail qui est autour.
Speaker A:Mon kiff ultime, c'est de faire pleurer mes clients quand ils viennent voir.
Speaker A:L'objectif n'était pas que financier, il y avait aussi une histoire d'équilibre vie privée, vie pro.
Speaker A:Et si je me retourne un petit peu sur ce qui vient de se passer ces dernières années, je me dis, waouh, quand même, j'ai fait tout ça toute seule.
Speaker A:Je suis super fière.
Speaker B:Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant chaque dimanche les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts.
Speaker B:Je suis Clarence Mirkovic, coach professionnel et consultante en bilan de compétences.
Speaker B:Aujourd'hui, comme la semaine dernière, je lis un des témoignages que vous avez eu la gentillesse de me laisser sur iTunes.
Speaker B:Il s'agit cette semaine de celui de DM Alpha 14.
Speaker B:Merci Clarence pour tes conseils avisés et très clairs, cela nous donne confiance.
Speaker B:Merci à toi DM Alpha pour ce commentaire.
Speaker B:Je suis ravie que ce podcast te plaise.
Speaker B:Si vous aussi vous voulez que je lise votre commentaire au début du prochain épisode, laissez-moi en un sur iTunes.
Speaker B:Aujourd'hui, je reçois Aurélie Roux, ancienne ingénieure en propriété industrielle.
Speaker B: Elle se reconvertit en: Speaker B:Elle habite près de Grenoble et a trois enfants.
Speaker B:Elle nous raconte dans cette interview comment elle s'est lancée progressivement et de l'équilibre qu'elle a trouvé dans cette nouvelle activité.
Speaker B:Elle nous parle aussi de la solitude du chef d'entreprise et du plaisir qu'elle a à voir ses clients pleurer d'émotion en découvrant leurs photos.
Speaker C:Bonjour Aurélie.
Speaker A:Bonjour Clarence.
Speaker C:Merci d'avoir accepté l'invitation de Ma Révolution Pro.
Speaker C:Est-ce que tu peux nous dire quelle est ton activité professionnelle aujourd'hui ?
Speaker A:Je suis photographe, photographe pour les familles et pour les entreprises.
Speaker A:Je suis spécialisée en reportage, c'est-à-dire que j'interviens à n'importe quel moment de la vie de la famille ou de l'entreprise pour documenter ce moment en images.
Speaker C:Et qu'est-ce que tu faisais comme activité avant ?
Speaker A:Avant, j'étais ingénieure en propriété industrielle.
Speaker C:Et comment tu es passée d'ingénieure en propriété industrielle au métier de photographe ?
Speaker A:Ça s'est fait petit à petit.
Speaker A:L'élément déclencheur, ça a été sans doute un bilan de compétences que j'ai réalisé dans ma vie d'avant, dans lequel il s'est avéré que j'étais faite pour un métier qui donne du plaisir aux gens.
Speaker A:Donc, ça aurait pu être fleuriste ou chocolatier.
Speaker A:Moi, j'ai choisi photographe parce que la photo était déjà bien présente dans ma vie.
Speaker A:Donc, j'ai décidé de creuser dans cette voie-là.
Speaker C:Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné, tu as été sûre que c'était dans cette voie-là que tu devais te lancer et pas une autre ?
Speaker A:Je ne sais pas si je suis encore sûre encore aujourd'hui.
Speaker A:Oui, c'est une bonne question.
Speaker C:Je te la pose parce que je sais que chez beaucoup de mes clients, c'est toujours cette peur, en tout cas.
Speaker B:Au départ, avant d'entamer un bilan de.
Speaker C:Compétence, de « oui, mais comment je serais sûre ?
Speaker C:Et comment je serais sûre de ne pas me tromper, de ne pas faire encore un mauvais choix ?
Speaker A:» Alors, je ne sais pas si j'ai été sûre à un moment.
Speaker A:J'ai sans doute assis cette décision sur « voilà, qu'est-ce que j'aime faire ?
Speaker A:» Parce que quitte à choisir, quitte à changer de voie, eh bien autant faire quelque chose que j'aime.
Speaker A:Quelque chose où j'ai envie d'apprendre, quelque chose où j'ai envie de partager.
Speaker A:Voilà, le choix de la voie s'est fait comme ça.
Speaker A:Je ne suis pas partie de rien non plus.
Speaker A:Je n'ai pas appris un nouveau métier, en tout cas sur le plan technique.
Speaker A:Je suis partie quelque chose où j'avais déjà des connaissances et des affinités.
Speaker A:Voilà, c'était sans doute rassurant de connaître déjà un petit peu l'aspect technique.
Speaker A:Mais je pense pas que j'étais sûre que ça allait marcher, que j'étais sûre que j'allais y arriver.
Speaker A:J'étais juste, oui, peut-être sûre que c'était le moins compliqué dans cette voie-là, peut-être.
Speaker A:OK.
Speaker C:Et combien de temps tu as mis entre la fin de ton bilan de compétences et pour te lancer ?
Speaker A:J'ai mis à peu près deux ans à prendre cette passion, parce que ce n'était qu'une passion, c'était pas du tout à l'époque...
Speaker A:je ne l'avais pas envisagé comme un métier.
Speaker A:J'ai mis deux ans pour me prendre au sérieux, prendre du temps, dégager du temps pour cette passion, dégager du temps pour me former, me former au métier, me former au métier d'entrepreneur aussi, et puis réfléchir à ce que j'imaginais de cette nouvelle vie.
Speaker C:T'as suivi une formation ou tu t'es formée toute seule ?
Speaker A:J'ai suivi, et je suis toujours, plein de formations.
Speaker A:La photo, la grande chance, et aussi le gros souci aujourd'hui, c'est que c'est une profession qui n'est pas réglementée, donc il n'y a pas de diplôme obligatoire selon ces photographes.
Speaker A:C'était ma chance.
Speaker A:Néanmoins, j'ai quand même pris les cours du CAP Photo.
Speaker A:Et puis, diverses formations.
Speaker A:Je me suis beaucoup formée en ligne avec des webinaires, beaucoup de formations de photographes et de business en anglais, des sites américains qui sont...
Speaker A:Ils étaient très en avance sur nous.
Speaker A:Maintenant, on a des très bons sites en France aussi qui font ça.
Speaker A:Donc, beaucoup en ligne, beaucoup de livres, beaucoup de bouquins, beaucoup d'ateliers.
Speaker A:Et encore régulièrement, je suis toujours deux, trois, quatre formations par an pour avancer.
Speaker C:Et comment ont réagi tes proches quand tu leur as dit que tu ne voulais plus être ingénieure mais que tu voulais être photographe ?
Speaker A:Globalement, c'était assez enthousiaste, parce qu'ils ont suivi tout le mûrissement du projet, donc ça ne s'est pas décidé du jour au lendemain.
Speaker A:Sur ma famille proche, c'était beaucoup d'enthousiasme, et puis comme le but était aussi d'être plus disponible pour mes enfants, donc évidemment, pour eux, c'était tout bénef.
Speaker A:Un peu de soucis dans la famille un peu plus large, les parents qui s'inquiètent, parce que quand même, Je quittais quand même une bonne situation et c'était pas pour le plus facile.
Speaker A:Et beaucoup d'envieux, d'admiratifs que j'ose sauter le pas.
Speaker C:Et quelle a été ta plus grande peur à toi ?
Speaker A:Sans doute d'être toute seule, de devoir réfléchir à tout toute seule.
Speaker A:Enfin, en même temps, c'est ce que je voulais, c'est pour ça que je basculais de ce côté-là.
Speaker A:Mais quand même, au quotidien, parfois c'est quelque chose d'assez lourd d'être seule à réfléchir et à décider, à prendre des décisions.
Speaker A:Comment être sûre ou pas de prendre les bonnes décisions.
Speaker C:Et qu'est-ce qui a été le plus difficile dans toute cette reconversion ?
Speaker A:J'ai découvert assez rapidement qu'être photographe, ce n'est pas seulement faire des photos.
Speaker A:En fait, c'est d'abord être chef d'entreprise.
Speaker A:C'est ça que j'ai découvert assez rapidement.
Speaker A:Peut-être que sur une semaine, je vais passer 10 à 20 % de mon temps seulement à faire des photos et tout le reste du temps à travailler sur les images, mais aussi à aller vendre ces photos, donc aller vendre en amont, se faire connaître, faire du commerce, gérer l'entreprise, tout l'aspect gestion, compta.
Speaker A:Tout ça, pour moi, c'était beaucoup d'aspects.
Speaker A:Et en même temps, c'était passionnant de pouvoir toucher à tous les métiers de l'entreprise toute seule.
Speaker C:Donc ça a été difficile parce qu'il y avait plein de nouvelles choses à apprendre, c'est ça ?
Speaker A:Oui, difficile parce qu'en tout cas, sans doute, moi, j'ai eu l'idée que le métier passion, mais quelle chance tu as de vivre de ta passion.
Speaker A:Alors non, en fait, je ne vis pas de ma passion, je vis de tout le travail qui est autour.
Speaker A:Je ne vis pas que de ma passion, je vis grâce à tout le travail que je fournis autour de ma passion.
Speaker A:La passion en elle-même, c'est juste le support.
Speaker C:Le cœur de ton métier est ce que tu vends, mais comme tu dis, il faut le vendre en fait, sinon on n'en vit pas.
Speaker A:Oui.
Speaker A:Et le plus facile ?
Speaker A:Le plus facile, alors ça c'est une sacrée bonne question.
Speaker A:Faire les formalités à la chambre des métiers ?
Speaker C:Oui.
Speaker A:Voilà, à part ça...
Speaker A:Non, tout est...
Speaker C:Le plus naturel pour toi, en fait ?
Speaker C:Ou ce qui t'a demandé le moins d'effort ?
Speaker A:Ah bah c'est quand je suis dans ma passion, justement.
Speaker A:Quand je suis dans l'action de prendre les photos, de mettre les clients à l'aise, de partager ces moments de vie avec eux.
Speaker A:Là, je suis moi.
Speaker A:Enfin, voilà, c'est...
Speaker A:Y a pas de...
Speaker A:J'ai pas eu d'effort à faire pour ça.
Speaker A:Et aujourd'hui encore.
Speaker C:Et qu'est-ce qui te plaît aujourd'hui le plus dans ton métier ?
Speaker A:Mon kiff ultime, c'est de faire pleurer mes clients quand ils viennent voir l'entreprise.
Speaker A:Voilà, il y a la bague de mouchoirs dans le salon de projection.
Speaker A:Donc ce qui me plaît, oui, c'est de raconter leur histoire et puis de les toucher.
Speaker A:C'est-à-dire que moi, je vois leur histoire, ils m'ouvrent les portes de leur vie ou de leur entreprise pendant quelques heures.
Speaker A:Je vois des choses qu'eux ne voient plus ou pas toujours.
Speaker A:Et donc leur faire découvrir ça et voir que ça les touche, ça c'est vraiment mon but ultime.
Speaker C:Qu'est-ce qui t'a aidé le plus dans ton parcours ?
Speaker A:Les formations, donc ça on en a déjà parlé, et tout l'aspect réseau.
Speaker A:J'ai dit tout à l'heure que ma peur c'était d'être toute seule, du coup je suis sortie de chez moi.
Speaker A:Surtout au début où je travaillais vraiment depuis chez moi.
Speaker A:Aujourd'hui j'ai mon studio, donc c'est un peu plus...
Speaker A:Je vais au boulot, c'est différent.
Speaker A:Mais les réseaux pros, ouais.
Speaker A:Les réseaux pros ou autres, pour rencontrer des gens, se confronter, confronter ses idées, partager des idées.
Speaker A:J'ai beaucoup participé à des réseaux féminins, comme le réseau Mamepreneur, où on cumule les casquettes de mamans et d'entrepreneurs, et aussi pas mal de réseaux pro-photographes, où il y a beaucoup d'entraide et de partage de bonnes pratiques.
Speaker C:Donc ça, ça t'a aidé à sortir de la solitude, de l'entrepreneur, à monter son projet tout seul ?
Speaker A:De se donner mutuellement des coups de pied aux fesses, de s'encourager, parce qu'on est tous confrontés au même questionnement, à des moments différents, et on a toujours à apprendre des expériences des autres.
Speaker C:Oui, tout à fait.
Speaker C:Et sur quelle qualité ou ressource personnelle tu t'es appuyée ?
Speaker A:Je dirais ma créativité, parce qu'il y avait tout à faire.
Speaker A:C'est tout.
Speaker A:Créer son entreprise à son image, ça demande pas mal d'idées, ma persévérance, parce que je tiens bon, parce que ce n'est pas tous les jours facile, mais voilà, il faut tenir.
Speaker A:Et puis, moi, j'ai toujours le goût d'apprendre tous les jours plein de choses, d'apprendre au contact des gens, des clients et d'apprendre dans mon métier, dans mes métiers.
Speaker A:Voilà, toujours de nouvelles choses à apprendre.
Speaker C:C'est ton activité à plein temps aujourd'hui ?
Speaker C: Depuis: Speaker A:Depuis, alors au début j'ai commencé en activité secondaire, parce que c'était quand même un peu effrayant de tout lâcher d'un coup, donc j'ai commencé, merci l'auto-entreprenariat, en activité secondaire.
Speaker A:J'ai tenu six mois.
Speaker A:Au bout de six mois, tout le bonheur que j'avais dans cette activité secondaire rendait l'activité principale un petit peu moins supportable.
Speaker A:Du coup voilà, au bout de six mois, j'ai lâché le salariat, j'ai lâché l'auto-entrepreneur aussi, qui pour moi était un statut vraiment transitoire, et puis je me suis lancée donc à temps plein assez rapidement.
Speaker C:Donc en fait, tu faisais ça les week-ends, c'est ça, au début ?
Speaker A:Au début, ouais, soirée-week-end.
Speaker C:Comment tu t'organisais ?
Speaker A:Ah oui, oui, soirée-week-end, donc la vie de famille là, pour le coup, je savais que ce n'était pas tenable.
Speaker A:sur du long terme, parce que moi, je n'envisageais pas à l'époque d'avoir deux métiers en même temps.
Speaker A:C'était vraiment la transition.
Speaker A:Pour tester, parce que je n'étais pas sûre que… Enfin voilà, j'étais photographe pour moi, pour mes copains, pour ma famille, mais est-ce que ça allait me plaire autant de faire des photos pour des gens que je ne connaissais pas ?
Speaker A:Et donc, j'en avais plein de cette période de test pour ça.
Speaker C:C'est une super idée d'avoir pu tester comme ça avant.
Speaker C:Et du coup, ensuite, comment tu as fait pour quitter ton entreprise ?
Speaker C:Tu es partie sous quelle...
Speaker A:Je suis partie en rupture conventionnelle.
Speaker A:Ça tombait bien, ça les arrangeait, donc voilà.
Speaker A:Il y avait une réorganisation de l'entreprise, mon service disparaissait, donc c'était parfait.
Speaker C:Et donc après t'as monté ta société, c'est ça ?
Speaker C:Et combien de temps tu as mis pour retrouver un salaire ?
Speaker A:Alors ça, clairement je n'ai pas du tout retrouvé mon salaire d'ingénieur, je ne suis pas sûre que je le retrouve l'un jour.
Speaker A:J'ai bien profité quand même d'être en En rupture conventionnelle, oui.
Speaker A:En rupture conventionnelle, oui, Pôle emploi, merci aussi, qui m'a permis du coup de prendre le temps de faire les choses, de ne pas précipiter et de monter en puissance doucement.
Speaker A:Merci mon mari qui m'a aussi nourrie pendant ces années.
Speaker A:Il m'a fallu bien 4-5 ans pour sortir un petit smic.
Speaker A:L'objectif n'était pas que financier, il y avait aussi une histoire d'équilibre vie privée, vie pro, qui ne se mesure pas en euros.
Speaker A:Il y a des périodes où je n'étais pas vraiment à temps plein sur la photo, des périodes où j'étais plus qu'à temps plein sur la photo, donc c'est assez variable, disons que c'est un équilibre global et pas monétaire.
Speaker C:C'est-à-dire qu'une partie du salaire à laquelle tu as renoncé, tu as compensé par beaucoup plus d'équilibre et de plaisir dans ta vie pro, et c'est OK pour toi et ta famille.
Speaker A:Et peut-être aussi plus de liberté pour mon mari, pour qu'il fasse carrière de son côté.
Speaker A:C'est vraiment ce que je voulais dire, c'est une décision familiale, un projet de famille.
Speaker C:Et qu'est-ce que tu te dis justement aujourd'hui quand tu regardes ton parcours ?
Speaker A:Si je me pose juste aujourd'hui, je me dis, ça ne va pas assez vite.
Speaker A:J'ai encore ça, ça, ça à faire.
Speaker A:Et si je me retourne un petit peu sur ce qui vient de se pester ces dernières années, je me dis, waouh, quand même, j'ai fait tout ça toute seule.
Speaker A:Je suis super fière.
Speaker C:Qu'est-ce qui te rend le plus fière ?
Speaker A:D'avoir aujourd'hui Pignon sur rue, d'avoir mon nom sur le mur, Voilà, d'être là, d'être installée, parce qu'en plus c'est un métier, alors des photographes il y en a plein, on n'est pas beaucoup à être installés, nous entre Grenoble et Chambéry on est deux, donc voilà, je suis contente d'être une de ces deux-là.
Speaker A:J'ai construit quelque chose de costaud, à ma mesure, mais costaud.
Speaker C:Et quand tu dis ça ne va pas assez vite, c'est quoi qui ne va pas assez vite ?
Speaker A:Ah mais moi j'ai des idées plein la tête tous les jours pour des nouvelles prestas, des nouvelles idées, des nouvelles décos.
Speaker A:Et comme je fais tous les métiers en même temps dans mon entreprise, je suis une fête hyper exigeante et la créative fourmille d'idées.
Speaker C:Et justement, quel conseil toi tu auras envie de donner à quelqu'un qui est un peu comme ça, comme tu pouvais être avant dans ton ancien poste d'ingénieur, l'envie de partir mais pleine de doutes et pleine de peur ?
Speaker C:Quel conseil tu donnerais ?
Speaker A:En fait, ce qui me motive depuis toutes ces années, c'est de faire pour ne pas regretter de ne pas avoir fait.
Speaker A:d'y aller, alors d'y aller après voilà, pareil, j'ai toujours bien mesuré à chaque fois les risques que je prenais, mais d'y aller en tout cas sans attendre que tout soit parfait, parce que ça n'arrivera jamais en fait que tout soit parfait et tout roule, après c'est pas rigolo.
Speaker A:Donc ouais, y aller, enfin le jour où j'ai appuyé sur le bouton pour mettre en ligne mon site internet où c'était marqué photographe, je savais même pas ce que je voulais prendre en photo quoi, enfin voilà.
Speaker A:Il m'a fallu trois, quatre ans, il a fallu que je pratique, que j'essaye plein de choses pour me rendre compte que non, ce qui m'intéresse moi, c'est de prendre en photo des gens.
Speaker A:Les produits, ça ne m'intéresse pas, le paysage, ça ne m'intéresse pas.
Speaker A:Donc, il faut y aller pour se tester et puis pour se confronter, et puis affiner le projet, mais en étant déjà dedans.
Speaker A:Puis aussi, hyper important, ne pas se sous-évaluer.
Speaker A:Tout à l'heure, tu m'as demandé ce qui avait été difficile.
Speaker A:Une chose hyper difficile pour moi, ça a été de donner un prix à mon travail que je donnais avant.
Speaker A:Quelle valeur on donne à son travail, quelle valeur on donne à son temps.
Speaker A:Je pense notamment à tous ces photographes qui sont en activité secondaire.
Speaker A:Encore une fois, c'est une chance de pouvoir être photographe en activité secondaire, mais il faut donner un vrai prix à son travail.
Speaker A:Ce n'est pas juste de l'argent de poche.
Speaker A:Il faut pouvoir dire je veux manger aujourd'hui, je veux remplir mon frigo et je veux habiller mes enfants, donc je donne un prix à mon travail.
Speaker C:Qu'est-ce qui t'a aidé, toi, à donner un prix à ton travail ?
Speaker A:En particulier une formation dédiée aux photographes qui s'appelle Photo Coach et qui a été vraiment un grand tournant dans mon activité.
Speaker C:Donc de te faire accompagner sur cette partie-là.
Speaker A:Et voilà, se faire accompagner.
Speaker A:Oui, ça aussi, en conseil, ne pas rester tout seule, se faire accompagner.
Speaker A:Se faire accompagner aussi...
Speaker A:arriver à déléguer les choses.
Speaker A:Voilà, on est bon à notre cœur de métier, et tout à l'heure j'ai dit, je fais plein de choses dans mon entreprise, je suis pas bonne à tout, moi je suis pas bonne en compteur, et ça m'intéresse pas.
Speaker A:Donc dès que j'ai pu, j'ai pris un comptable.
Speaker A:Alors ça a un coût, mais le temps que je gagne quand je fais pas mes comptes, c'est autant de temps que je peux consacrer sur mon cœur de métier.
Speaker A:Mais c'est sûr, ça a un coût.
Speaker A:Tout ce qu'on délègue, tout ce qu'on sous-traite, ça a un coût, mais il faut vraiment oser le faire, parce que ça fait avancer beaucoup plus vite aussi.
Speaker C:Oui, ça permet de se consacrer sur les tâches où on est vraiment bonne.
Speaker A:Même si quand on débute, on n'a pas un rond et on veut tout faire tout seul pour économiser, au final, oui, on économise, mais pas du temps.
Speaker C:Qu'est-ce que tu voudrais qu'on retienne de ton parcours ?
Speaker A:Quand je serai morte, qu'on écrira sur ma tombe ?
Speaker C:Non, maintenant.
Speaker A:Avant ça.
Speaker A:Ah ok, un peu avant.
Speaker A:Ben là où j'ai le teinté, ouais.
Speaker C:Ouais, là où j'ai le teinté.
Speaker A:Ouais.
Speaker C:Et par exemple sur...
Speaker C:Tu as combien d'enfants ?
Speaker A:Trois.
Speaker C:Ils ont quel âge ?
Speaker A:Ils ont 10, 14, 16.
Speaker C:Et qu'est-ce qui te rend le plus fière de leur montrer comme exemple ?
Speaker A:Eh ben justement ça, d'oser tenter des choses, même si ce n'est pas tout gagné d'avance, d'oser tenter des choses pourvu que ce soit en harmonie avec ce qu'on a dans le cœur et dans les tripes.
Speaker C:Est-ce que tu aurais, pour terminer, un livre ou un podcast à recommander aux auditeurs ?
Speaker A:Alors j'ai repensé à deux livres, parce que j'ai eu une période où je lisais beaucoup de livres sur l'entrepreneuriat, et le développement.
Speaker A:Et j'ai repensé à deux livres qui m'ont bien marquée, c'était « La semaine de quatre heures » de Timothy Ferris, qui m'a bien décomplexée sur justement mon efficacité et ce sur quoi concentrer mes efforts.
Speaker A:Et puis un peu plus « La belle histoire » dans « Girlboss » de Sophia Amoruso.
Speaker A:Tu connais pas ?
Speaker A:C'est le parcours d'une nana qui commence par vendre ses habits sur le bon coin pour gagner trois sous, puis qui en fait une multinationale, quoi.
Speaker A:C'est très à l'américaine.
Speaker A:C'est des livres qu'il vaut mieux lire en anglais.
Speaker A:Ça sonne beaucoup mieux en anglais qu'en français.
Speaker C:Et qui peuvent être très inspirants, en tout cas.
Speaker A:Et qui sont inspirants, voilà.
Speaker A:Après, ce qu'on peut leur reprocher, c'est que c'est souvent des très belles histoires.
Speaker A:Il n'y a pas beaucoup de livres, il y a des histoires qui ne marchent pas.
Speaker A:Mais bon, c'est plus rassurant quand ça marche.
Speaker C:Oui, c'est plus rassurant quand ça marche.
Speaker C:Ça donne plus envie, on va dire.
Speaker A:C'est ça.
Speaker C:Et la preuve, c'est qu'on peut aussi se lancer à son tour et faire en sorte que ça marche aussi.
Speaker A:Oui, oui.
Speaker C:Où est-ce qu'on peut te trouver si on veut en savoir plus sur ton travail ?
Speaker A:Alors, dans la vraie vie, mon studio est à Kroll, entre Grenoble et Chambéry.
Speaker A:Sinon, je suis sur Internet.
Speaker A:Ma marque pour les familles, ça s'appelle Oh Really.
Speaker A:Donc, O-H-R-E-A-2-L-Y.
Speaker A:Donc, avec ça, tu trouves, c'est Internet, Facebook, Instagram, etc.
Speaker A:Et puis, pour les entreprises, ma marque, c'est Pixtelling, P-I-X-T-E-2-L-I-N-G, pour des images qui racontent.
Speaker A:Voilà.
Speaker C:Ok, je mettrai tous les liens dans la description de l'épisode, pour ceux qui veulent le trouver plus facilement.
Speaker C:Est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose avant qu'on termine cet entretien ?
Speaker A:Ça faisait longtemps que je n'avais pas raconté ma vie comme ça.
Speaker A:Parce que du coup, c'est normal qu'on commence à dater, ça fait 8 ans, 8-9 ans.
Speaker A:Et du coup, ça m'a fait plaisir de me repencher un peu là-dessus et de refaire le chemin parcouru, ça fait du bien aussi.
Speaker A:C'est bon pour le moral, de voir tout ce qui a été fait.
Speaker C:On peut avoir tendance à l'oublier et à se concentrer sur ce qui manque encore.
Speaker A:C'est ça.
Speaker A:C'est bien de regarder un peu derrière aussi.
Speaker A:Donc, merci.
Speaker C:Merci beaucoup à toi pour ton témoignage et d'avoir accepté de répondre à mes questions.
Speaker C:Merci beaucoup.
Speaker A:Au revoir, Clarence Marquis.
Speaker C:Au revoir, à bientôt.
Speaker B:Si cet épisode vous a plu, je vous remercie de bien vouloir laisser une note 5 étoiles et un commentaire sur iTunes.
Speaker B:Il sera peut-être sélectionné pour être lu au début du prochain épisode.
Speaker B:Et si vous voulez être sûr de ne rater aucun épisode, je vous invite à vous abonner à ce podcast.
Speaker B:Je vous remercie et je vous dis à dimanche prochain.
Speaker C:Au revoir.