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[🇫🇷#76] Du marketing au design d'intérieur, trouver son cool à soi avec Marina Ramain
Episode 7628th June 2025 • berlindetoi • Gabrielle
00:00:00 01:28:17

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Shownotes

Pour combien de temps décidons-nous de quitter la terre qui nous a vu naître ? A quel moment choisissons-nous de ne plus rentrer ? Quand embrassons-nous la bascule, donnons une chance à cette voie qui nous tend les bras, décidons de créer son cool à soi ?

Marina grandit au Puy-en-Velay en Auvergne, et par un formidable concours de circonstance, se retrouve Allemagne pour finaliser ses études et débuter une carrière dans le marketing du solaire 👀☀️

La cadence effrénée dans le Berlin effervescent des années 2010 (coucou Zalando et Rocket Internet) la pousse à formuler ses limites et redessiner les contours de son quotidien.

Entre burn out et envie d'ailleurs, maternité et rénovation de leur appartement berlinois, Marina entreprend sa reconversion professionnelle, travaille sur son site internet et détermine ses offres 🐚👩‍💻

Avec Atelier Ramain, elle accompagne les particuliers en traduisant leurs envies et leurs besoins en propositions concrètes pour s’approprier pleinement leur intérieur.

Marina nous partage avec humour et sensibilité ses prises de conscience, sa vision du design d'intérieur et l'énergie retrouvée à faire les choses pour soi-même. Un parcours sans plan, à l'instinct, dessiné une étape après l'autre 🌅

Bonne écoute !

✍️ Notes de l’épisode https://www.berlindetoi.com/marina-ramain/

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Chapitrage :

0:02:15 : Études et orientation

0:09:13 : Installation en Allemagne, premiers emplois

0:11:27 : Salons internationaux et surmenage

0:31:12 : Prises de conscience et rupture de rythme

0:35:56 : Le Covid puis la maternité comme bascule intérieure

0:42:39 : Désir de reconversion et cheminement personnel

1:10:50 : Lancement d'une activité en freelance

1:12:39 : Méthode de travail, inspirations et aspirations futures

Transcripts

Speaker:

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue chez Berlin De Toit, le podcast qui tire le portrait

Speaker:

en français, en anglais ou en allemand des personnes engagées, inspirées et inspirantes

Speaker:

qui habitent à Berlin. Je m'appelle Gabrielle et depuis plusieurs années j'accompagne des

Speaker:

artistes et entrepreneurs dans l'éclosion et la floraison de leurs personnalités et projets.

Speaker:

Excellente écoute et à tout de suite.

Speaker:

C'est parti. Marina Ramin, c'est vraiment ton nom de famille ?

Speaker:

Ouais, on dirait une blague.

Speaker:

J'allais dire de ouf, mais c'est hyper désagréable. Mais je me suis posé la question parce que c'est un anagramme.

Speaker:

Un vrai de vrai en plus.

Speaker:

Ouais, et ma mère est prof de maths, donc tout le monde pense que c'était son idée.

Speaker:

Et à chaque fois que je leur demande, je dis mais vous êtes sûre que ce n'est pas votre idée ?

Speaker:

Non, non, non. C'est un peu arrivé comme ça. Ils aimaient bien le prénom Marina et voilà.

Speaker:

C'est drôle parce que Atelier Ramin, ça sonne bien en plus.

Speaker:

Et je me suis dit ah mais c'est hyper malin, il a fait genre Marina Ramin et tout.

Speaker:

Parce que j'ai créé une ouguet en Allemagne et moi je l'ai appelée Zimmermann.

Speaker:

Ah.

Speaker:

Parce que je serpentais en allemand.

Speaker:

Ah ah, malin.

Speaker:

Voilà, donc j'étais là, peut-être qu'elle a trouvé un anagramme.

Speaker:

Non, même pas.

Speaker:

Ça se dit quand même.

Speaker:

Marina, bienvenue, je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui.

Speaker:

Et en préparant notre conversation, j'ai beaucoup aimé, donc je vais le citer comme tel,

Speaker:

ce que tu avais mis dans ta courte présentation.

Speaker:

Pour moi l'idée c'est de trouver le cool, qu'est-ce qui est cool pour soi.

Speaker:

Et que le cool pour soi, il n'est pas forcément cool pour les autres.

Speaker:

Et l'inversement est vrai.

Speaker:

Et je trouvais ça hyper chouette parce que tu vas nous raconter,

Speaker:

tu as fait une grande bascule à un moment après avoir passé une dizaine d'années

Speaker:

dans une filière très très très particulière quand même.

Speaker:

Tu me diras si tu es d'accord avec ça ou pas.

Speaker:

Et là tu t'es lancée à ton compte depuis pas si longtemps que ça.

Speaker:

Et le but c'est d'aller un peu explorer tout ce qui s'est passé,

Speaker:

toute ta réflexion, comment ça s'est passé et tout.

Speaker:

Mais je te propose quand même pour commencer de te présenter.

Speaker:

Je m'appelle Marina Ramin, je viens du Puy-en-Velay en Auvergne.

Speaker:

Oui, personne ne connaît mais ça existait.

Speaker:

Et voilà, j'habite à Berlin depuis bientôt 11 ans.

Speaker:

J'ai une petite fille qui a 2 ans et demi et j'ai travaillé 10 ans en marketing.

Speaker:

Et depuis le mois de mai, je me suis lancée à mon compte en tant que designer d'intérieur.

Speaker:

J'ai fait une reconversion récemment et voilà.

Speaker:

Alors si on reprend depuis le début, déjà comment on va de l'Auvergne à Berlin ?

Speaker:

C'est pas simple, c'est mal relié.

Speaker:

C'est pas du tout relié en fait.

Speaker:

Super mal relié.

Speaker:

Comment on va de l'Auvergne à Berlin ?

Speaker:

J'ai fait des étapes on va dire.

Speaker:

J'ai passé par Lyon, j'ai fait une prépa à Lyon.

Speaker:

Ensuite je suis allée à Strasbourg faire une école de commerce.

Speaker:

Et je me suis dit je continue à monter.

Speaker:

Et je me suis retrouvée après à Dresde en double master.

Speaker:

Et j'avais l'occasion à cette époque-là de passer du temps sur Berlin.

Speaker:

Et j'ai vraiment adoré et je me suis dit je vais m'installer à Berlin.

Speaker:

Donc petite appétence pour l'Allemagne à la base ?

Speaker:

A la base pas vraiment.

Speaker:

C'est étrange mon rapport à l'Allemagne parce que quand j'ai choisi l'Allemagne en quatrième,

Speaker:

donc le Puy-en-Velay c'est un peu considéré comme déjà le début du Sud je dirais.

Speaker:

Je vais enfroisser certains mais moi on me disait toujours ça.

Speaker:

Donc tout le monde veut faire espagnol ou italien.

Speaker:

Ça c'est clair et net.

Speaker:

Et en fait moi je sais pas à l'époque j'étais déjà très branchée business.

Speaker:

Je regardais Capital sur M6 tous les dimanches soirs.

Speaker:

Et du coup on m'avait dit l'Allemagne c'est le premier partenaire commercial de la France.

Speaker:

Et ce que nous avait dit la prof d'allemand qui venait faire la pub.

Speaker:

Je m'étais dit ah ouais mais c'est ça.

Speaker:

Il faut que je prenne cette langue.

Speaker:

En fait ça va me différencier.

Speaker:

Je sais pas je m'étais fixée là-dessus.

Speaker:

Puis je voyais que personne ne voulait faire ça.

Speaker:

Donc je me suis dit bah c'est très bien.

Speaker:

J'adore.

Speaker:

On va faire ça.

Speaker:

Et voilà.

Speaker:

Et en fait j'ai trouvé que c'était hyper intéressant comme langue.

Speaker:

Que c'était complexe.

Speaker:

Et que du coup quand on arrivait à le maîtriser c'était chouette.

Speaker:

Ça n'a pas été le cas tout de suite.

Speaker:

Ça a pris énormément de temps.

Speaker:

En plus du coup comme personne ne voulait faire allemand, il n'y avait aussi pas de prof d'allemand.

Speaker:

Donc on avait toujours des remplaçants.

Speaker:

On était toujours en études.

Speaker:

Enfin c'était un peu la foire avec les cours d'allemand.

Speaker:

Donc je me suis dit ça ne sera jamais quelque chose que je vais vraiment utiliser.

Speaker:

Pourquoi le côté fibre entrepreneurielle ?

Speaker:

Déjà tu disais que ta maman était prof de maths.

Speaker:

Prof de maths ouais.

Speaker:

Aucune idée.

Speaker:

Vraiment c'était...

Speaker:

Je pense que j'avais une appétence pour les langues à la base.

Speaker:

Donc j'étais très...

Speaker:

J'adorais l'anglais.

Speaker:

Je voulais être vraiment prof d'anglais à la fac.

Speaker:

J'avais les langues.

Speaker:

Après je m'étais rendue compte que tout ce qui était business on utilisait les langues au quotidien.

Speaker:

Si on faisait du business à l'étranger etc.

Speaker:

J'avais cette appétence pour l'étranger.

Speaker:

Pour le voyage aussi probablement.

Speaker:

Et c'est vrai que j'étais fascinée par ces entrepreneurs qui montaient des business en Inde.

Speaker:

Des choses comme ça.

Speaker:

Je regardais ça tout le temps et j'étais hyper jeune.

Speaker:

Mais j'adorais.

Speaker:

Vraiment ça me fascinait.

Speaker:

Et du coup après je me suis dit je vais continuer dans cette direction là.

Speaker:

Et j'avais fait des salons de l'étudiant.

Speaker:

Des choses comme ça.

Speaker:

Et tout ce qui était un peu parcours commerce ça me plaisait.

Speaker:

C'est là que tu arrives à Lyon ?

Speaker:

C'est là que j'arrive à Lyon.

Speaker:

Je pars en prépa HEC à Lyon.

Speaker:

Je fais deux ans d'enfer.

Speaker:

La prépa.

Speaker:

Franchement il n'y a pas d'autre mot.

Speaker:

J'ai rencontré des gens super.

Speaker:

Et je pense que ça ouvre aussi un réseau qu'on n'aurait pas.

Speaker:

Typiquement c'est des gens que je n'aurais pas rencontré autrement aussi.

Speaker:

Donc c'était quand même super chouette.

Speaker:

Et ensuite je pars en école de commerce.

Speaker:

Donc on fait tous les oraux.

Speaker:

Les écrits d'abord.

Speaker:

Puis les oraux.

Speaker:

Le tour de France etc.

Speaker:

Et j'ai été prise à Strasbourg qui était mon école préférée.

Speaker:

Parce qu'ils étaient aussi très très axés langue.

Speaker:

Donc ils avaient des gros coefficients dans les langues etc.

Speaker:

Et ça fit.

Speaker:

Ils avaient des cursus vraiment très langues.

Speaker:

Ils avaient un parcours franco-anglais.

Speaker:

Ou un parcours franco-allemand.

Speaker:

Maintenant ça peut paraître un peu drôle.

Speaker:

Parce que je pense que dans toutes les écoles de commerce.

Speaker:

Les parcours sont en anglais.

Speaker:

Enfin ça paraît logique.

Speaker:

A l'époque c'était...

Speaker:

C'était moderne.

Speaker:

Ouais c'était moderne.

Speaker:

Voilà c'est ça.

Speaker:

C'était moderne.

Speaker:

Donc j'avais fait le parcours franco-anglais.

Speaker:

Pour le coup pas franco-allemand.

Speaker:

Mais comme on était à Strasbourg.

Speaker:

On se rapprochait dangereusement de l'Allemagne.

Speaker:

Donc il y avait plein de choses qui étaient disponibles.

Speaker:

À Strasbourg.

Speaker:

Et de reste tu as été du coup d'abord comme première emploi ?

Speaker:

Non.

Speaker:

Au stage de fin d'études ?

Speaker:

Non j'ai fait mon master là-bas.

Speaker:

Parce qu'en fait...

Speaker:

Alors c'est une petite histoire un peu compliquée.

Speaker:

Mais en fait à la base on doit faire un an à l'étranger.

Speaker:

Quand on est à Strasbourg en particulier.

Speaker:

C'était un an.

Speaker:

C'était ça qui me plaisait beaucoup aussi.

Speaker:

D'avoir vraiment un an et pas six mois etc.

Speaker:

Et au début je me suis dit.

Speaker:

J'avais très envie d'aller au Japon.

Speaker:

On part de loin quand même dans l'histoire.

Speaker:

Et à Strasbourg il fallait pas une LV3.

Speaker:

Pour pouvoir aller dans le pays qu'on souhaitait.

Speaker:

Donc il fallait que je fasse un an de japonais.

Speaker:

En école de commerce.

Speaker:

Pour pouvoir aller au Japon.

Speaker:

Donc j'ai fait un an de japonais.

Speaker:

Il en reste absolument rien.

Speaker:

J'ai fait un an de japonais pour...

Speaker:

Mais j'ai trouvé ça génial.

Speaker:

J'ai adoré.

Speaker:

Il en reste malheureusement rien.

Speaker:

Mais c'était super.

Speaker:

Et en fait après Fukushima.

Speaker:

Donc là je me suis dit.

Speaker:

Ouais non.

Speaker:

Pas forcément une super bonne idée.

Speaker:

On savait pas trop ce qui commençait à se passer là-bas etc.

Speaker:

Au Japon.

Speaker:

Donc je me suis dit non.

Speaker:

Je vais peut-être regarder plutôt pour la Chine.

Speaker:

Donc là j'ai fait un an de chinois.

Speaker:

Toujours plus.

Speaker:

Et en fait arrivé au moment des choix.

Speaker:

Je me suis dit.

Speaker:

Mais est-ce que finalement après un an en Chine.

Speaker:

Je parlerai chinois ?

Speaker:

La réponse est non.

Speaker:

Est-ce que c'est mon objectif ?

Speaker:

Je sais pas.

Speaker:

J'avais toujours cette envie d'apprendre une langue.

Speaker:

Et de la maîtriser parfaitement.

Speaker:

Et je me suis dit.

Speaker:

L'allemand franchement.

Speaker:

J'ai un petit B1, B2.

Speaker:

Vraiment pas dingue.

Speaker:

Et si je me mettais vraiment dans des conditions.

Speaker:

Pour l'apprendre à fond.

Speaker:

Et du coup je me suis dit.

Speaker:

Bon si je fais un Erasmus.

Speaker:

Je vais parler qu'anglais.

Speaker:

C'est pas la peine.

Speaker:

Donc je vais faire un double master.

Speaker:

Et du coup là.

Speaker:

Je me suis inscrite en double diplôme.

Speaker:

Mais il fallait déjà valider.

Speaker:

Un minimum de lignes du niveau d'allemand.

Speaker:

Et je pense que j'étais vraiment limite.

Speaker:

Et tous les gens qui étaient avec moi.

Speaker:

Avaient fait LV1.

Speaker:

Ils avaient fait Abibac.

Speaker:

Donc j'étais vraiment la plus nulle.

Speaker:

De tous.

Speaker:

Donc les premières semaines.

Speaker:

Ont été horribles.

Speaker:

J'avais ma tête tout le temps.

Speaker:

Je prenais les cachets.

Speaker:

Quand je rentrais.

Speaker:

Parce que.

Speaker:

Il fallait que je traduise tout en fait.

Speaker:

Donc j'étais en cours.

Speaker:

C'était un niveau master.

Speaker:

On était en plus avec des gens.

Speaker:

Qui étaient beaucoup plus âgés que nous.

Speaker:

Parce que les allemands.

Speaker:

Ils font des études souvent.

Speaker:

Jusqu'à un peu plus tard.

Speaker:

Donc c'est vrai.

Speaker:

Ils avaient fait déjà des années à l'étranger.

Speaker:

Moi j'avais 22 ans.

Speaker:

J'étais là.

Speaker:

En plus on m'avait dit.

Speaker:

T'as fait beaucoup de marketing.

Speaker:

Dans ton master 1.

Speaker:

Donc tu peux pas en prendre.

Speaker:

Là t'as trop de crédit.

Speaker:

En marketing.

Speaker:

Donc tu vas faire.

Speaker:

Des FAOVL.

Speaker:

Donc j'avais des trucs.

Speaker:

Steuerthéorie.

Speaker:

Théorie des impôts.

Speaker:

Methodische Grundlagen.

Speaker:

Que des trucs comme ça.

Speaker:

Et franchement.

Speaker:

C'était hard.

Speaker:

C'était dur.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

C'était hard.

Speaker:

Mais du coup.

Speaker:

C'était.

Speaker:

Se jeter dans l'eau froide.

Speaker:

Et du coup.

Speaker:

Apprendre à nager.

Speaker:

Dans l'eau froide.

Speaker:

Direct.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Comment cette réflexion.

Speaker:

Qui t'a posé à atterrir.

Speaker:

En double master à Dresden.

Speaker:

Tu l'as fait toute seule.

Speaker:

Ou t'as été accompagnée.

Speaker:

T'as demandé.

Speaker:

Non.

Speaker:

Je l'ai fait toute seule.

Speaker:

Je l'ai fait toute seule.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

C'est.

Speaker:

Je pense que.

Speaker:

À un moment.

Speaker:

Je me suis dit.

Speaker:

Je vais faire du marketing.

Speaker:

Je pense que c'est ça.

Speaker:

Qui s'est passé dans ma tête.

Speaker:

Je savais que j'allais faire du marketing.

Speaker:

Je savais que c'était.

Speaker:

Un peu.

Speaker:

La voie.

Speaker:

Que tout le monde voulait faire.

Speaker:

Qui était un peu bouchée.

Speaker:

Je pense.

Speaker:

J'avais peur de ça.

Speaker:

Et je me.

Speaker:

Et toujours cette idée.

Speaker:

De se différencier.

Speaker:

De.

Speaker:

D'avoir une corde à son arc.

Speaker:

En plus.

Speaker:

C'est drôle.

Speaker:

De penser comme ça.

Speaker:

C'est marrant.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

C'est intéressant.

Speaker:

Mais c'est rigolo.

Speaker:

Donc.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

Tu t'es.

Speaker:

d'être en fait. J'étais très dans l'instinctif comme ça. Et du coup à Dresde, j'ai adoré cette

Speaker:

ville, j'ai trouvé ça super chouette. Il y avait plein de choses, plein de villes qui sont toujours

Speaker:

en train de se reconstruire. Ça me rappelle un peu Kreuzberg à Berlin. Je trouve la Neustadt

Speaker:

particulièrement à Dresde, c'était pas cher. En tant qu'étudiant, on était super bien. Il y a eu

Speaker:

plein d'internationaux aussi. Et je me suis dit Berlin, j'avais l'impression que c'était ça en

Speaker:

plus grand. En fait, Dresde, au bout d'un moment, on avait fait les quelques rues de la Neustadt et

Speaker:

on avait fait un peu le tour, on voyait toujours les mêmes têtes. Et moi, j'aimais beaucoup les

Speaker:

grandes villes. Et Berlin, vraiment, ça a été le coup de cœur. J'étais allée plusieurs fois. J'étais

Speaker:

aussi à un moment en couple avec quelqu'un qui était à Berlin. Donc, j'ai passé des week-ends.

Speaker:

Voilà, j'adorais. Et donc, t'es passée à ce moment-là de Dresden à Berlin ? Ouais. Et t'as

Speaker:

commencé à travailler ? Comment ça fait la transition à ce moment-là ? Ouais. Alors après,

Speaker:

j'ai cherché direct du boulot. VE ou boulot classique ? Non, c'est marrant. J'aurais dû

Speaker:

penser au VE parce que j'ai plein d'amis qui ont fait des VE et je trouve que c'est des

Speaker:

courses super. Non, pas du tout. J'ai vraiment cherché sur les petits sites Indeed et tout,

Speaker:

un boulot en marketing junior. Et voilà. Et en fait, il y avait des offres. C'était l'époque

Speaker:

de Berlin où il y avait encore Rocket Internet, toute l'époque du e-commerce. Zalando était

Speaker:

petit encore. Ça doit être fou. C'était là qu'elle avait l'air targuée. Enfin, quand je y

Speaker:

repense, c'est incroyable. En plus, au niveau du boulot, c'était agréable et à la fois stressant

Speaker:

parce qu'en fait, ils embauchaient beaucoup de monde et puis ils débauchaient la semaine d'après

Speaker:

20 personnes. C'était très… Il y avait un investisseur qui mettait du cash, on embauchait

Speaker:

et puis hop, paf, il y avait des problèmes, ça débauchait direct. Donc, c'était assez stressant,

Speaker:

mais le marché était flexible. On n'avait pas de gros salaires, il n'y avait pas de grosses boîtes,

Speaker:

mais il y avait plein de petites startups. Et donc là, j'étais décidée d'aller à Berlin. Je me

Speaker:

suis dit « j'y vais ». Et j'avais une amie à moi qui avait fait le master avec moi et on est

Speaker:

parties toutes les deux avec notre petite camionnette. Elle m'envoie toujours cette photo

Speaker:

à la date anniversaire de notre déménagement. On est partis avec notre petite camionnette,

Speaker:

on a déménagé à Berlin et on avait trouvé toutes les deux un job. Et donc là, j'ai commencé dans

Speaker:

une startup. En fait, c'était intéressant parce que c'était une startup allemande qui avait été

Speaker:

cofondée par cinq Allemands qui venaient juste d'être achetés par une grosse boîte américaine

Speaker:

de la Silicon Valley. Donc du coup, ce que je ne savais pas, c'est que forcément, ils allaient

Speaker:

faire le tri au niveau du management et en particulier de l'équipe européenne parce

Speaker:

qu'eux, ils avaient déjà leurs executives dans la Silicon Valley. Mais pour moi, c'était une

Speaker:

chouette expérience. C'était une boîte avec des cartes digitales. C'était direct du B2B. J'ai

Speaker:

commencé tout de suite en marketing B2B, donc les salons. Donc directement en lien avec tous les

Speaker:

partenaires clients, c'est ça ? Oui. Qui sont des entreprises. Exactement. Et là, on a fait

Speaker:

quelques salons. J'avais fait un premier salon à Las Vegas. C'est fou quand même. J'étais comme une

Speaker:

dingue parce que pour moi, c'était fou. En plus, quand j'étais partie à Dresde, c'est sûr que

Speaker:

j'avais fait le stage admissible aussi. J'avais accueilli les autres années en stage admissible.

Speaker:

Et quand on me demandait, toi, tu vas où ? Je disais, moi, je vais à Dresde. Les gens me disaient,

Speaker:

ah ouais, pourquoi ? Parce que tout le monde allait à Guadalajara, à Sydney, dans des

Speaker:

destinations super exotiques. Et moi, je vais voir double master à Dresde. Ça faisait déprimer tout

Speaker:

le monde. Et du coup, je pense qu'après, je cherchais absolument un boulot où je pouvais

Speaker:

voyager, voir des choses que je n'avais pas vues quand j'étais à Dresde. Dans tes présentations,

Speaker:

tu m'as écrit que tu avais vécu à ce moment-là la vie dont tu avais toujours rêvé.

Speaker:

Oui, c'est ça. C'est ça qui est drôle, c'est que ça a commencé là. C'était ce premier boulot,

Speaker:

ça a duré 15 ans parce qu'en fait, on avait notre production, toute l'équipe produit qui

Speaker:

était en Roumanie. Ils ont voulu absolument garder cette équipe-là évidemment, mais toutes les

Speaker:

personnes qui étaient à Berlin, petit à petit, ont été liquidées pour garder juste les managers

Speaker:

aux US. Et oui, en fait, après, j'ai changé de boulot. Je suis rentrée dans le solaire et là,

Speaker:

j'ai continué les salons. Et c'est vrai que j'ai été tout le temps en salon, tous les mois,

Speaker:

tous les deux mois. Las Vegas, en Australie, en Inde. Pour les personnes qui ne connaissent pas

Speaker:

bien ce monde de salons qui est en plus international, je sais qu'ils se remettent

Speaker:

beaucoup aux questions. J'ai l'impression que ce soit les conférences ou les salons. C'est de plus

Speaker:

en plus des choses qu'on dit pour des raisons écologiques ou de transports, ou même de le

Speaker:

ratio entre le déplacement et le temps passé sur place. J'ai l'impression que ça se remet de plus

Speaker:

en plus en question. Et puis, il y a plus de digital qui rentre dedans aussi. Mais raconte-nous,

Speaker:

toi, à cette époque-là, ça voulait dire quoi ? Tu préparais ta petite valise. Comment ça s'organise ?

Speaker:

Tu vois, ton objectif, c'est d'avoir le plus de clients potentiels. Ton objectif, c'est d'avoir

Speaker:

visé trois partenaires avec lesquels tu peux absolument avoir un contrat. Quelle est la

Speaker:

démarche ? Et avec quel objectif est-ce que tu vas sur place ? Et à côté, est-ce que tu as le

Speaker:

temps de visiter un petit peu le pays où tu es ? Oui, en fait, c'est ça. C'est qu'il y a un peu

Speaker:

la réalité et le rêve qui s'opposent dans cette histoire. Voilà, c'est ça. Alors, la boîte après

Speaker:

dans laquelle j'étais, c'était hyper intéressant. C'était une boîte indienne qui faisait des panneaux

Speaker:

solaires en Inde. Et donc, je gérais le marketing international, moi, de Berlin. Et j'avais une

Speaker:

petite équipe en Inde et j'avais un homologue indien qui gérait le marché indien. Donc, en fait,

Speaker:

moi, je préparais les salons. Donc déjà, toute l'année, c'était beaucoup de offline. Au final,

Speaker:

on faisait des flyers, des brochures parce que du coup, sur les salons, on avait besoin de ça.

Speaker:

Donc, c'est marrant parce que c'est un marketing qui peut paraître un peu désuet maintenant parce

Speaker:

qu'on n'en fait presque plus. Et voilà. Et sur les salons, on arrivait. Donc, il fallait s'occuper

Speaker:

aussi des transports des panneaux solaires parce que ça, c'était... Moi, je me revois à San Francisco

Speaker:

en train de recevoir les panneaux solaires qui étaient dans des gros trucs en bois. Et j'avais

Speaker:

pas de pieds de biche. Je suis allée demander à quelqu'un, est-ce que vous pouvez pas m'aider ?

Speaker:

Ils m'ont vu débarquer. Ils se sont dit, alors elle, elle est vraiment dans la merde avec son

Speaker:

panneau solaire. Voilà. Donc, il y avait toute la partie préparation. Je faisais aussi tout ce

Speaker:

qui était design du stand parce qu'il fallait qu'on ait un stand qui soit cohérent avec la marque,

Speaker:

qu'on ait des taglines dessus qui correspondent à la communication qu'on avait, etc. Et puis,

Speaker:

l'objectif, c'était de nouer des contacts, de faire rentrer des leads, d'avoir des gens qui

Speaker:

s'inscrivaient sur notre newsletter et puis d'amener des contacts à nos personnes qui étaient

Speaker:

là en sales, en fait. Voilà. Et pour continuer la suite de ta question, alors typiquement,

Speaker:

là, quand je bossais pour l'Inde, je suis allée en Inde aussi au siège. Donc ça,

Speaker:

c'était quand même une expérience plus intéressante que les salons parce que là,

Speaker:

pour le coup, je suis arrivée, j'allais au bureau le matin, je rentrais dans l'ascenseur,

Speaker:

tout le monde sentait le jasmin, les parfums qu'on n'avait pas l'habitude de sentir ici. J'ai

Speaker:

des souvenirs incroyables. C'était vraiment génial. Et je suis arrivée dans cet open space,

Speaker:

tout le monde me regardait. J'étais la petite blonde avec mon petit carré. Je pense que je

Speaker:

l'ai noté pas mal dans le paysage. Et voilà. Et là, pour le coup, j'ai eu beaucoup plus la chance

Speaker:

de connaître la culture. Déjà, j'étais avec mes collègues en face-to-face, donc on discutait. J'avais

Speaker:

une collègue à l'époque, Pratik Shah, qui faisait l'IPR. Et j'étais dans son bureau et elle

Speaker:

me disait, tu veux un café ? Attends, j'appelle. Elle appuyait sur un numéro. Il y a quelqu'un qui

Speaker:

nous apporte un café. Tu veux manger quoi ce midi ? Tu veux manger une pizza ? Je dis non,

Speaker:

moi je veux manger indien. Elle dit ok. Donc on m'a amené un thali génial avec plein de trucs.

Speaker:

Là, j'avais un peu plus pris la mesure du pays et on m'avait emmenée à l'usine de panneaux solaires

Speaker:

dans la pampa, en voiture, etc. Donc là, pour le coup, j'avais un peu plus vu quelque chose. Mais

Speaker:

il faut dire que pour le reste, dès que c'était les salons, on partait sur le week-end. On arrivait,

Speaker:

il y avait le jour de set-up. Après, c'est le salon. Les salons, mine de rien, je pense que

Speaker:

j'avais sous-estimé l'aspect drainant. C'est vrai que toute la journée, c'est beaucoup de sons,

Speaker:

beaucoup d'images. Donc on arrive le soir, on est épuisé. Mais le matin, on est on. On est

Speaker:

à 7h du mat, au petit-déj, il faut parler avec tes collègues, t'es dans le truc. Le soir,

Speaker:

tu es en networking. Pour peu que tu partes faire la fête, ce qui est aussi agréable. Mais du coup,

Speaker:

le lendemain, tu enchaînes, etc. Et tu repars sur le week-end et t'arrives. Et parfois,

Speaker:

on enchaînait un peu les semaines parce qu'il y avait plein de gens qui ne prenaient pas leur

Speaker:

récup. Il y avait un peu ce rythme comme ça. Et là, du coup, c'est vrai qu'on ne voyait presque

Speaker:

rien du pays. Ou alors, si on voulait le faire, c'était un peu à nos dépenses. C'est-à-dire qu'après,

Speaker:

on était épuisé. On avait eu le temps de faire un tour très rapide. Et puis, les salons sont

Speaker:

toujours un peu en marge des grosses villes ou des endroits intéressants. Ils ne sont pas vraiment

Speaker:

sur le lieu intéressant à visiter. Et juste pour rester sur cette expérience-là, tu disais que tu

Speaker:

étais responsable du marketing international. Ça veut dire qu'il y avait des différenciations

Speaker:

selon les pays. T'as expliqué les différents... Parce que t'avais comme exemple de ce que tu

Speaker:

faisais. Comment s'organisait ton quotidien à ce moment-là ? Oui, en fait, on était juste deux

Speaker:

équipes. Équipe internationale et équipe indienne. Mais c'était une petite équipe. Donc, on bossait

Speaker:

tous ensemble. Mais par exemple, quand j'allais en Inde, ils avaient par exemple des plus gros

Speaker:

budgets pour les salons indiens parce que c'était leur marché principal. Contrairement à moi,

Speaker:

le marché international était vaste, mais pas leur marché principal d'action parce qu'en Inde,

Speaker:

ils bossaient avec des officiels, avec le gouvernement, etc. Donc, voilà. Et moi,

Speaker:

à Berlin, c'était marrant. C'était super simple du coup parce que j'avais un bureau partagé. Je

Speaker:

m'en rappelle à Mitte, dans la Lotumstrasse. C'était super chouette. Je remplaçais quelqu'un

Speaker:

qui était en congé maternité. Je la remercie d'ailleurs parce qu'elle m'avait fait confiance

Speaker:

à l'époque. J'étais hyper jeune. C'était incroyable. Et en fait, dans le bureau, j'avais

Speaker:

une assistante allemande. J'avais un graphiste qui bossait pour nous. Et il y avait deux autres

Speaker:

graphistes qui partageaient le bureau. Mais du coup, c'était vraiment... Eux, c'était des anciens

Speaker:

de la ex-RDA qui avaient vécu le mur à 18 ans. Donc, je leur posais plein de questions sur ça.

Speaker:

C'était un peu deux salles, deux ambiances. J'étais soit en colle avec l'Inde, soit avec

Speaker:

les Berlinois qui avaient vécu la chute du mur. Voilà, c'était un peu ça mon quotidien.

Speaker:

T'as vraiment eu le mix de cultures que tu recherchais.

Speaker:

Oui, totalement. C'était génial. Au début, c'était un peu flippant parce que c'était

Speaker:

beaucoup d'un coup. J'avais du mal à comprendre les accents, que ce soit l'accent berlinois,

Speaker:

l'accent indien, etc. Au bout de deux jours, c'est bon, tu l'as entendu. Mais je me rappelle

Speaker:

notre graphiste qui disait tout le temps des hics, vraiment le Berlin accent. Au début,

Speaker:

je me disais ça va être compliqué. Mais t'es restée en plus. C'est là où t'es restée une

Speaker:

dizaine d'années ? Non, là, je suis restée un an parce qu'après le congé maternité de Zahra se

Speaker:

terminait. Et en fait, j'avais fait entre temps un burn-out, il faut quand même le dire, parce

Speaker:

que trop de stress, trop de sollicitations. Je pense que je n'étais pas assez préparée à tout

Speaker:

un tas de choses. On m'appelait sur WhatsApp, on m'appelait en Inde, il bossait un week-end sur

Speaker:

deux. Puis en décalé, non ? En décalé, oui. Puis on avait des gens aussi aux US. Et à l'époque,

Speaker:

moi, j'étais vraiment aux limites. Je voulais faire absolument tout bien, parfaitement. Donc,

Speaker:

j'étais disponible tout le temps et pour tout le monde. Et je disais oui à tout. Donc, forcément,

Speaker:

d'un moment, on va dans le mur. Et je me suis retrouvée à 20 tensions et pendant un mois

Speaker:

à l'arrêt. Et donc là, je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je continue ce job ? Parce

Speaker:

qu'ils m'avaient proposé, je crois qu'ils m'avaient proposé quelque chose en Inde à

Speaker:

l'époque. Parce qu'ils avaient eu cette idée-là et je n'étais pas prête à partir en Inde. J'étais

Speaker:

bien à Berlin, je commençais à faire mon petit nid. Et en fait, après, j'avais rencontré sur

Speaker:

les salons. C'est marrant, c'est tout des petites histoires dans des petites histoires, mais j'ai

Speaker:

rencontré une certaine Fabienne, qui est une Française à Berlin, qui est coach, que j'adore,

Speaker:

qui est une très bonne amie à moi aujourd'hui. Et qui m'a dit tu sais, nous, dans la boîte dans

Speaker:

laquelle je travaille, c'est un magazine, on n'a pas de marketing. Ça ne te dit pas de venir,

Speaker:

viens, je te présente, viens. Donc, je me suis dit pourquoi pas. Et j'avais commencé à regarder à

Speaker:

Paris à ce moment-là, parce que je m'étais dit peut-être qu'il faut rentrer. Je sais qu'en école

Speaker:

de commerce, tous les gens qui étaient partis à l'étranger rentraient. C'était un peu le

Speaker:

grand sujet. Oui, c'est le grand sujet. C'est vrai. Puis, tout le monde te dit, toi, tu rentres

Speaker:

quand ? On me le demande encore parfois aujourd'hui. Ça me fait rire d'ailleurs, parce que je ne rentre

Speaker:

pas en fait. Alors, juste là-dessus, ça faisait combien de temps que tu étais en Allemagne à ce

Speaker:

moment-là ? Ça faisait peut-être quatre ans. J'ai l'impression qu'il y a différentes phases.

Speaker:

Il y a des chronologies quand tu recommences à remettre en question. Et il me semble que c'est

Speaker:

les premières années, en fonction de la stabilité. Ensuite, tu as 4-5 ans. Il me semble qu'à 8 ans,

Speaker:

tu as à nouveau une relise en question. Et après, ça booste. Mais j'ai l'impression qu'une fois que

Speaker:

tu t'habitues en plus au contexte de travail international, il faut vraiment revenir dans

Speaker:

des conditions particulières ou en fonction de ce que tu recherches. C'est ça. Et puis,

Speaker:

quand j'ai regardé les boulots que je trouvais sur Paris, c'était des trucs à l'extérieur de

Speaker:

Paris, super mal payés, des jobs avec absolument zéro responsabilité. Je me suis dit, waouh,

Speaker:

parce que là, j'étais noyée dans la masse du marketing. Et en plus, pas du tout très peu de

Speaker:

offres adaptées au marché allemand. Donc, j'aurais perdu complètement mon avantage sur le marché.

Speaker:

Je trouvais que c'était dommage. Vrai sujet, ça aussi. C'est ce que je dis quand les gens me

Speaker:

demandent. Je suis là. Mais en Allemagne, je suis de l'étranger. Et en plus, on a de la chance parce

Speaker:

que, je dis toujours, la France a un très bon marketing à l'étranger. Donc, on a la chance de

Speaker:

vivre le préjudice positif, préjugé positif, je veux dire. Quand tu le vis en négatif, ça m'a

Speaker:

permis de prendre conscience à quel point ça peut être vraiment difficile dans l'autre sens. Quand

Speaker:

je me disais, c'est pas possible que ce soit le nombre de bénéfices que j'ai juste parce que je

Speaker:

suis française et que j'ai un accent et que les gens, ils ont un préjudice vraiment positif. Bon,

Speaker:

après, il faut livrer. Ça suffit pas d'avoir un joli accent, c'est pas suffisant. Mais c'est vrai

Speaker:

que la question de cette position que tu as en tant qu'étranger à l'étranger, justement dans

Speaker:

un autre pays, elle est très particulière et elle a des dynamiques très, très internes,

Speaker:

enfin très, comment dire, très particulières en elles-mêmes. Et quand tu rentres, tu les perds

Speaker:

aussi d'une certaine façon. Ouais, complètement, complètement. Et je pense que là, quand j'ai eu

Speaker:

cette proposition, je me suis dit, mais comme là, tu vois, on revient sur le fait que j'avais pas de

Speaker:

plan. Enfin, j'avais une idée. Et puis au final, il y a eu ça et je me suis dit, ça, je crois que

Speaker:

c'est l'opportunité à saisir. Je trouvais ça hyper intéressant d'avoir aussi rien. C'est-à-dire

Speaker:

que du coup, je suis rentrée. Donc, c'était le plus gros magazine du Solaire pour les

Speaker:

professionnels du Solaire. Voilà. Et c'est un magazine international qui est très réputé,

Speaker:

très reconnu. Et en fait, ils avaient absolument zéro marketing. Donc, il fallait tout faire,

Speaker:

mais des choses vraiment basiques. Il y a toujours des mails, des présentations pour

Speaker:

les sales, etc. Et tout construire et vraiment construire une marque, une identité qui soit

Speaker:

reconnaissable. Et on avait beaucoup le focus sur les annonceurs qui étaient nos clients principaux,

Speaker:

et moins sur la partie subscription, ce qu'on a un peu fait après. Et c'est là que j'ai commencé

Speaker:

chez PV Magazine. Tu rentres à ce moment-là avec ton burn-out derrière toi. Est-ce que tu t'as

Speaker:

prévu, tu t'es engagée ? Enfin, je sais pas comment tu fais avec toi-même pour te dire,

Speaker:

ok, cette fois-ci, je me mets des règles un peu différentes que la fois d'avant.

Speaker:

Oui, mais non. Je pense qu'à cette époque-là, j'étais encore trop malléable parce que

Speaker:

rétrospectivement, j'ai vraiment fait des choses au niveau des salons où je me dis,

Speaker:

mais c'est pas possible. Je suivais ce que faisait la hiérarchie à tout prix,

Speaker:

en fait. Donc, quitte à ne pas faire de pause-déj, à continuer à bosser tout le temps. Mais je pense

Speaker:

que c'était vraiment ce truc du people pleaser, de vouloir absolument plaire, de vouloir absolument

Speaker:

donner le meilleur de soi-même. Et ça, je pense que j'ai commencé à faire attention à ça plus

Speaker:

tard quand j'ai commencé après à faire une thérapie. Parce que là, on a beaucoup travaillé

Speaker:

sur le people pleasing et notamment sur le fait que j'avais fait le test du Enneagram aussi,

Speaker:

grâce à Fabienne d'ailleurs, la coach dont je parlais tout à l'heure. Et il s'avérait que

Speaker:

j'étais le numéro 2 qui est le helper. Et du coup, à ce moment-là, je me suis dit,

Speaker:

il va falloir quand même recadrer un peu parce qu'en fait, tout ton énergie s'évapore.

Speaker:

Je te demande ça parce que je trouve que parfois, quand tu vas à tes limites,

Speaker:

elles te permettent de savoir où sont tes limites. Si on prend l'exemple du sport,

Speaker:

je ne sais pas si c'est une bonne chose de comparer le travail et le sport, mais pourquoi pas,

Speaker:

quand tu arrives jusqu'à un certain bout, ça te permet de te dire, maintenant que je l'ai fait,

Speaker:

je sais où est ma limite, je sais quel est l'objectif que je peux atteindre. Et en fait,

Speaker:

si tu ne vas pas jusque-là, tu ne le sauras jamais. Donc peut-être qu'on n'a pas besoin de

Speaker:

pousser les limites à l'extrême non plus, mais je suis curieuse de savoir quel est ton point de

Speaker:

vue là-dessus. On en parle notamment parce que j'ai eu 28 ans et j'ai des collègues qui commencent,

Speaker:

qui ont 22, 23. Et moi, je trouve que déjà notre culture du travail et la leur, ce n'est pas du

Speaker:

tout la même. Et c'est pour ça que je me demande un peu, il n'y a pas de juste dans l'absolu,

Speaker:

mais je trouve que ça aussi, ça forge aussi de se mettre dans des zones d'inconfort à un

Speaker:

certain moment pour pouvoir rectifier ensuite. Oui, moi, j'ai été beaucoup inspirée justement

Speaker:

par mes collègues plus jeunes après. Notamment, j'avais quelqu'un dans mon équipe, Adélaïde,

Speaker:

qui m'écoutera probablement sur ce podcast. Et elle était plus génération Z et je trouvais que

Speaker:

sa façon de poser les limites était très bien, parce que c'était toujours très respectueux,

Speaker:

mais elle savait dire, là, je n'ai pas la capacité de faire ça, là, je ne peux pas, etc. Et moi,

Speaker:

j'avais cet entre-deux. En fait, la génération Y, c'est un peu compliqué parce qu'on est entre

Speaker:

la génération Z comme ça, on se dit, waouh, c'est hyper fort ce qu'ils font. Et à côté,

Speaker:

on avait la génération X qui étaient du coup nos chefs et qui, eux, sont zéro limite, tout donné

Speaker:

pour leur travail. Leur travail était, moi spécialement à cette époque-là, mon manager,

Speaker:

c'était toute sa vie. Donc, elle, dans l'incompréhension, dès qu'on mettait des limites,

Speaker:

surtout quand on n'en avait jamais mises. Donc ça, ça a été un peu difficile à naviguer. Mais

Speaker:

petit à petit, j'ai commencé à regarder ce que faisaient les autres et à me dire,

Speaker:

oula, mais moi, à côté, j'ai fait beaucoup trop. En fait, il faut absolument que je... Pour avoir,

Speaker:

du coup, une énergie qui soit meilleure. Mais je pense que c'est pareil aussi dans les... Que

Speaker:

ce soit avec le travail, mais aussi en amitié ou dans des choses comme ça, quand on commence à

Speaker:

trop donner. Après, ce qu'on donne n'est pas aussi bon que si on donne un peu moins. Mais que

Speaker:

quand on est là, on est vraiment là. Je vois tout à fait ce que tu veux dire. Je suis d'accord.

Speaker:

On en parlait avec Daria Tahir là-dessus, où finalement, c'est plus quelle énergie tu mets

Speaker:

dans les choses ou quelle concentration plutôt que quelle quantité. C'est ça. À la fin. À quel

Speaker:

point tu peux être conscient dans un moment, quoi. OK, donc tu passes à ce moment-là au magazine.

Speaker:

C'est un magazine papier, c'est un magazine en ligne ? Les deux. Alors, c'est un magazine papier,

Speaker:

donc c'était vraiment très à l'ancienne. On avait l'équipe de la rédaction papier. On avait même

Speaker:

deux magazines. On avait un magazine international et un magazine allemand, parce qu'à la base,

Speaker:

c'était un magazine allemand qui avait été racheté. Et après, on avait aussi les sites

Speaker:

Internet. Et du coup, on a ouvert à l'époque, quand j'étais dans ce magazine, on a ouvert cinq

Speaker:

sites, je crois, parce qu'on avait puis le magazine France, puis le magazine Inde, puis le magazine

Speaker:

Espagne, puis le magazine... Voilà, on en a ouvert plein, plein, plein. Et voilà, donc c'était aussi

Speaker:

très riche. L'équipe était géniale. On avait des gens d'un peu partout aussi. Et là, on a fait

Speaker:

vraiment beaucoup de salons. Je crois que c'est là que j'ai commencé à ressentir un peu l'overdose

Speaker:

de salons, parce que là, on avait vraiment un planning annuel, c'est-à-dire que janvier, c'était

Speaker:

Abu Dhabi. Février, j'avais des collègues qui allaient à Tokyo. Mars, c'était Düsseldorf. Avril, c'était

Speaker:

Istanbul. Mai, c'était Munich. Juin, c'était je ne sais plus où. À un moment, il y avait toujours aussi

Speaker:

Las Vegas ou aux Etats-Unis. Et en fin d'année, on finissait par... Il y avait toujours un salon.

Speaker:

Il y en avait un à Marseille, un autre à Montpellier. Donc, ça, c'était plutôt en France. C'était un peu moins

Speaker:

loin. Et en Australie. Voilà.

Speaker:

Et c'est long, là.

Speaker:

Oui, c'est très long. À un moment, ça arrivait un peu à l'absurde, c'est-à-dire, je me rappelle d'une année où en

Speaker:

deux semaines et demie, j'ai fait Bruxelles sur trois jours. Je suis rentrée deux jours chez moi. Je suis

Speaker:

partie en Inde. Je suis revenue, je crois. Je suis partie en Australie. Bruxelles était entre les deux.

Speaker:

Quelque chose comme ça de hyper absurde sur deux semaines et demie. Et en fait, après, j'ai posé des jours de

Speaker:

congé. Je crois que c'est là où j'ai vu que c'était vraiment trop. Et en fait, je n'ai fait que dormir. J'étais

Speaker:

en Australie, mais j'étais tellement épuisée. Le décalage horaire, les gens. En plus, j'ai fait plusieurs jobs

Speaker:

là-bas, c'est-à-dire que je suis rentrée, donc je gérais le marketing. Finalement, on s'est beaucoup développé dans la

Speaker:

direction des événements parce qu'on faisait des webinars, on faisait des events, des vraies conférences qu'on

Speaker:

organisait en marge des salons. Et c'était moi qui faisais ça aussi après les events. Donc, j'avais la double casquette

Speaker:

marketing event. Plus sur les salons, quand on n'avait pas de budget pour des hôtesses, j'étais aussi l'hôtesse. C'était la

Speaker:

plupart du temps le cas. J'envoyais des newsletters, je disais bonjour à quelqu'un sur le stand, je répondais à un

Speaker:

speaker, je lui préparais. C'était un peu absurde au final. Et c'est là que je me suis rendue compte. Après, on a embauché,

Speaker:

je ne sais pas, on avait une équipe d'event où il y avait peut-être cinq personnes en marketing. Après, on était trois ou quatre.

Speaker:

Et je me suis dit que c'était absolument absurde, même si ce n'était pas le scope actuel où on avait tout ce monde. Mais j'avais

Speaker:

fait beaucoup trop. Ce n'était pas normal que je fasse autant de choses à ce moment-là.

Speaker:

Donc, c'est à ce moment-là que tu commences à remettre en question ce que tu es en train de faire dans cette boîte ou en général avec le marketing ?

Speaker:

Plutôt les voyages. Et après, ce qui s'est passé, l'aspect salon non-stop et de trouver ça finalement pas très agréable. Et ce qui est un peu gênant

Speaker:

avec les salons et ce côté un peu cool, je pars à l'étranger, c'est qu'en fait, on ne peut pas dire aux gens, c'est vraiment épuisant, j'en ai marre.

Speaker:

Parce que les gens sont là, mais attends, mais tu te plains. Moi, je suis toujours au bureau, c'est vraiment chiant. C'est vrai, on a l'impression d'être hyper ingrate

Speaker:

de se plaindre de cette situation-là. Mais moi, dans les faits, j'étais épuisée, j'en avais marre. Et donc là, c'est là que je commençais à remettre ça en question.

Speaker:

Et en fait, après, le Covid est arrivé. Et donc là, ça a ralenti, ça a tout ralenti. Moi, j'étais trop contente de ne pas pouvoir aller en salon.

Speaker:

C'était parce qu'on avait le temps de penser. C'est ça aussi, c'est que je me rendais compte que j'avais plus d'idées. Je crois qu'à force, j'avais plus d'idées

Speaker:

parce que j'étais tout le temps à 100%. Et c'était dommage, je me rendais compte que je n'arrivais plus à penser à de nouvelles choses.

Speaker:

Je te regardais parce que j'écoutais et je me disais en même temps, c'est amusant, il y a vraiment ce côté de saison. C'est comme on voit ça, il me semble,

Speaker:

dans les cabinets qui font de l'expertise ou ce genre de choses, où on sait que les gens restent en moyenne trois ans. Et en fait, pendant trois ans,

Speaker:

c'est même pas négatif, mais tu es pressée parce que tu arrives avec toute ta bonne volonté et tu y vas à fond. Et tu pars du principe qu'au bout de trois ans,

Speaker:

la personne va s'essouffler et c'est le moment de soit s'en défaire, soit de le faire passer à une autre position, etc. Je pensais à ça d'un côté.

Speaker:

J'avais vu une vidéo d'une femme qui expliquait qu'elle faisait à côté, elle avait lancé une formation qui permettait d'être boulanger, je pense, aux Etats-Unis.

Speaker:

Elle expliquait qu'aujourd'hui, les gens, ils ne voulaient pas être boulangers en se réveillant à 4 heures du matin, mais ils faisaient des batchs une à deux fois par semaine

Speaker:

qui vendaient à heure fixe. Et en fait, ça leur permettait de faire un revenu complémentaire. Et je me disais, je trouve ça intéressant parce qu'on va être dans une situation où,

Speaker:

tu vois, il y a peut-être des moments dans la vie où tu fais à fond quelque chose pendant un bout de temps. Et maintenant, on compose en mettant plusieurs choses différentes

Speaker:

pour t'en obtenir dans la longueur.

Speaker:

Oui, là, vraiment, je sais que le Covid, je l'ai pris comme un peu un grand bol d'air, aussi terrible que ce soit tout ce qui s'est passé. Mais pour le coup, professionnellement parlant,

Speaker:

pour moi, c'était ok, on peut souffler. Et en plus, c'était hyper intéressant parce qu'on nous a demandé de repenser les events à ce moment-là.

Speaker:

Donc, on avait quelqu'un qui gérait les events à ce moment-là et on nous a dit à toutes les deux, allez-y, trouvez une idée, il faut faire quelque chose parce qu'en fait,

Speaker:

il n'y a plus de salon. Et nous, on fait quand même des conférences. Et du coup, on a trouvé un studio télé à Berlin et on a organisé tout ça en live.

Speaker:

Et moi, du coup, c'était génial parce que j'ai pu faire un autre type de marketing en plus, c'est-à-dire que là, pour le coup, j'ai fait aussi du set design, donc préparer les scènes, etc.

Speaker:

pour que ça ait l'air beau, agréable. J'ai fait aussi tout le marketing des visuels sur les écrans, etc. Les trucs télé, les bords bundle, comme on dit pour les présentateurs, etc.

Speaker:

Donc, ça, j'ai adoré et c'était complètement différent. Donc, on a fait ça et ça, c'était chouette. Ça a relancé un peu la machine créative pour le coup.

Speaker:

Et sur toutes ces années, comment tu t'es formée ? Comment tu as appris tout ça ?

Speaker:

Toute seule.

Speaker:

Toute seule, tout ? C'était en allant sur Internet ? Tu as eu des formations ? Est-ce que dans le processus créatif qu'on parlait, est-ce qu'il y avait des organisations où vous aviez un point par semaine ?

Speaker:

Comment tu as cherché tes inspirations ?

Speaker:

Non, c'est ça qui était un peu génial et tragique à la fois. C'est-à-dire que j'ai beaucoup appris toute seule parce que j'ai beaucoup cherché.

Speaker:

Je crois que je suis quelqu'un de très curieux, donc j'écoute beaucoup de podcasts, j'essaie de lire beaucoup, je fouille Internet.

Speaker:

J'ai cette espèce de moment de focus sur des trucs. Je me renseigne, j'essaie d'apprendre toute seule, je pose des questions.

Speaker:

Mais je n'avais pas le support en interne là-dessus.

Speaker:

Et je n'avais pas non plus dans la hiérarchie quelqu'un qui était spécialiste.

Speaker:

Donc c'est là aussi quand j'ai changé de boulot, je me suis dit, là j'ai des lacunes sur ça, là j'ai des lacunes sur ça.

Speaker:

Parce que du coup, tout ce que j'avais construit, je l'avais construit toute seule.

Speaker:

Donc je n'avais pas un recul énorme dessus.

Speaker:

Mais après, j'aime bien aussi cet aspect, il faut bricoler, il faut trouver des solutions.

Speaker:

Moi je suis assez forte pour trouver, avec des petits bouts de ficelle, arriver à faire des choses pas mal.

Speaker:

Et on avait très peu de budget. On avait notamment pour les réseaux sociaux, on avait à la fin je crois 29 chaînes de réseaux sociaux.

Speaker:

Parce que du coup, on avait tous les pays qui avaient un LinkedIn, un Twitter et un Instagram.

Speaker:

Non, on n'avait pas Instagram, parce que du coup, on était plutôt au focus LinkedIn, Twitter, Facebook à l'époque.

Speaker:

Et surtout LinkedIn.

Speaker:

Et il fallait trouver un moyen de faire en sorte qu'il y ait du contenu dans, on avait je crois 6 langues,

Speaker:

qui ait l'air un peu différent, mais qui soit intéressant et qui fasse grossir ses chaînes.

Speaker:

Donc là, moi c'était mon rôle, qu'est-ce que je trouve comme stratégie, alors que je n'ai pas d'argent pour le faire, comment je fais ça ?

Speaker:

Et donc là, j'ai été chercher, par exemple, on avait du contenu hyper intéressant, parce que c'était ça qui était génial.

Speaker:

C'est que j'avais du contenu permanent, frais, de qualité, via nos rédacteurs en interne.

Speaker:

Et du coup, on allait chercher des choses dans le print, les mettre sur les réseaux,

Speaker:

essayer de réutiliser des aspects comme ça, créer des catégories qui se traduisent bien,

Speaker:

qu'on puisse utiliser partout, etc.

Speaker:

Donc il y a le Covid à ce moment-là, qui te permet de réfléchir, de prendre un peu de distance.

Speaker:

Et là, je crois que c'est là où j'ai commencé à me dire un peu, le marketing, je commence à avoir fait le tour,

Speaker:

même si en vrai, je n'avais pas vraiment fait le tour, on n'a jamais vraiment fait le tour, puis ça change tout le temps.

Speaker:

Mais j'en avais un peu marre, et là, j'ai commencé à regarder un peu tout ce qui était design d'intérieur, etc.

Speaker:

Parce que c'était quelque chose que j'aimais beaucoup.

Speaker:

J'ai toujours été quelqu'un, je pense, de créatif, de visuel, même quand je bossais dans le marketing,

Speaker:

c'était toujours la partie marque, brand building, les couleurs, bosser avec notre graphiste, c'était ce que je préférais.

Speaker:

Tout ça, vraiment le visuel, les stands pour les salons, etc.

Speaker:

Et en fait, je me suis tout de suite un peu découragée, parce que la montagne est trop grosse.

Speaker:

On regarde les formations, je n'avais pas du tout envie de repartir sur un bachelor, un master.

Speaker:

Non, non, non, pas possible, c'est trop, c'est trop gros, c'est trop compliqué, c'est trop cher.

Speaker:

Il y a des formations qui sont hyper chères.

Speaker:

Ça rebute tout de suite, et donc en fait, après, j'ai fermé la page.

Speaker:

Je me suis dit, je laisse ça de côté, en fait, ce n'est pas possible, ce n'est pas pour moi.

Speaker:

Ça a commencé comme ça.

Speaker:

Et ensuite, je suis tombée enceinte et j'ai eu ma fille.

Speaker:

Et là, j'étais en congé maternité et je me suis dit, il faut que je change de boîte aussi.

Speaker:

J'avais besoin de renouveau.

Speaker:

Je me suis dit, prends ce temps-là, même si ce n'est pas vraiment du temps, contrairement à ce qu'on dit.

Speaker:

Je déteste le mot congé maternité, parce que je trouve que c'est faux.

Speaker:

Ce n'est pas un congé.

Speaker:

C'est des gens qui n'ont pas eu d'enfants qui l'ont nommé.

Speaker:

Ce n'est vraiment pas un congé, mais j'ai eu la chance d'avoir un conjoint qui m'a dit,

Speaker:

prends le temps qu'il te faut pour faire des choses pour toi aussi,

Speaker:

parce que c'est un temps précieux qu'on a d'avoir ce congé long.

Speaker:

Et là, je me suis dit, je vais prendre une coach business pour faire un peu le point,

Speaker:

parce qu'en vrai, c'est le fouilli dans ma tête.

Speaker:

Je ne sais pas, j'ai des idées, mais en même temps, je n'ose pas.

Speaker:

Parfois, on a besoin qu'on nous tienne un tout petit peu la main.

Speaker:

Je me suis dit, c'est le moment.

Speaker:

J'avais une amie qui avait rencontré une coach française qui s'appelle Marina aussi,

Speaker:

qui est super.

Speaker:

Du coup, je me suis dit, je vais la contacter.

Speaker:

On a fait quelques séances et là, elle m'a proposé de faire le Ikigai,

Speaker:

ce concept japonais.

Speaker:

C'est un exercice finalement assez simple.

Speaker:

On doit mettre sur papier quatre choses.

Speaker:

Il me semble qu'il y a ce que j'aime, ce que je sais faire,

Speaker:

ce dont le monde a besoin et ce pour quoi on peut me payer.

Speaker:

Et en fait, c'est hyper intéressant comme exercice,

Speaker:

parce que c'est très simple finalement.

Speaker:

Mais quand on commence à mettre les choses sur papier, déjà qu'on aime bien,

Speaker:

il y a toujours un peu des lignes qui se dessinent.

Speaker:

Et ensuite, de voir après ce qu'on sait faire aussi, ça se recoupe.

Speaker:

Et en fait, c'est vrai qu'on est venu très vite à tout ce qui était design d'intérieur,

Speaker:

décoration. Moi, j'adore chiner, etc.

Speaker:

Et là, je me suis dit bon, mince, c'est de retour, ça me suit.

Speaker:

Et donc là, je me suis dit bon, j'avais l'impulsion de cette coach,

Speaker:

parce qu'en fait, elle est absolument géniale, cette Marina,

Speaker:

parce qu'elle bosse beaucoup avec des femmes.

Speaker:

Elle est très féministe, elle adore motiver les femmes

Speaker:

et les pousser dans leurs retranchements.

Speaker:

Et elle est très no bullshit, pas se laisser marcher sur les pieds.

Speaker:

Et on arrive toutes à faire plein de choses.

Speaker:

Et je pense que même elle, en tant que coach, elle est très inspirante,

Speaker:

parce qu'elle est coach, mais elle est aussi prof de yoga.

Speaker:

Et elle fait un peu les deux.

Speaker:

Elle donne un peu cette porte ouverte.

Speaker:

En fait, on peut faire plusieurs choses, on est plusieurs choses.

Speaker:

Et en fait, elle m'a dit, mais tu sais, regarde un peu les formations.

Speaker:

Il y a plusieurs formations aussi.

Speaker:

Tu n'es pas obligé de partir faire trois ans d'études non payées.

Speaker:

Il y a d'autres choses.

Speaker:

Donc là, comme j'avais un peu une idée en tête sur quoi faire comme reconversion,

Speaker:

je me suis dit, là, je vais regarder vraiment les formations qu'il y a.

Speaker:

Et après, j'ai fait le tri en fonction de ce qui me paraissait faisable.

Speaker:

Donc, c'est à dire, j'avais une petite fille en bas âge,

Speaker:

donc voilà, pas beaucoup de temps.

Speaker:

Je savais qu'après, j'allais reprendre un boulot.

Speaker:

Je voulais quelque chose qui ne soit pas hors de prix,

Speaker:

que je puisse faire en ligne de chez moi.

Speaker:

Et voilà, j'ai trouvé une formation qui me paraissait correspondre à tous ces critères.

Speaker:

C'est ce que j'allais dire.

Speaker:

En fait, t'as mis d'abord tes propres critères

Speaker:

pour chercher la formation, t'as pas fait l'inverse.

Speaker:

Non, tu vois, pour une fois, là, je me suis priorisée.

Speaker:

Comme quoi le switch s'était fait.

Speaker:

Mais là, j'avais déjà fait ma thérapie

Speaker:

et j'avais déjà une façon de penser, je pense, qui était différente.

Speaker:

Je me suis dit, en fait, je pense aussi qu'on peut un peu tout apprendre.

Speaker:

On a tendance à se stresser avec des diplômes.

Speaker:

C'est pas du tout pour dévaloriser les diplômes,

Speaker:

mais pour le coup, des diplômes, j'en ai.

Speaker:

J'ai pas eu l'impression que quand je me suis retrouvée

Speaker:

mon premier jour en marketing, là, je savais rien faire.

Speaker:

Mais vraiment, j'étais nulle.

Speaker:

Donc, je me suis dit, bon, ça veut pas dire que c'est l'effet souhaité

Speaker:

après une formation, pas du tout.

Speaker:

Mais je trouve intéressant dans ces formations comme ça,

Speaker:

parallèles, qui sont assez rapides.

Speaker:

C'est du coup beaucoup plus professionnalisant.

Speaker:

C'est toujours très concret parce qu'en fait, on n'a pas le temps

Speaker:

et les gens, c'est des professionnels.

Speaker:

Ils veulent apprendre vite et que ce soit efficace.

Speaker:

Et j'ai trouvé ça finalement plus professionnalisant

Speaker:

que des masters où parfois, on fait des choses.

Speaker:

Alors, c'est cool, ça nous ouvre un œil.

Speaker:

On a fait des case studies en marketing, etc.

Speaker:

On a développé un regard sur les produits.

Speaker:

Mais dans les faits, mon premier jour en marketing,

Speaker:

je savais rien faire.

Speaker:

Donc là, je me suis dit, lâche un peu ce truc aussi du diplôme.

Speaker:

Et je pense qu'en plus, avec tout ce qui se passe au niveau de l'IA, etc.,

Speaker:

tout ce qui est économie de la connaissance, ça va beaucoup changer

Speaker:

et qu'il va y avoir pas mal de...

Speaker:

Parce que tout le monde aura accès à beaucoup plus de choses.

Speaker:

Donc, il y aura plein de gens qui vont apprendre par eux-mêmes.

Speaker:

Je ne sais pas d'ailleurs comment les universités vont faire

Speaker:

pour tenir le game dans tout ça.

Speaker:

Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que le côté professionnalisant,

Speaker:

ça ne sera jamais perdu, à mon avis, et le côté de communication.

Speaker:

Ce que je me disais, c'est finalement ce qui va faire la différence.

Speaker:

Peu importe, tu peux avoir le meilleur texte écrit par une intelligence artificielle.

Speaker:

Quand tu es face à ton client,

Speaker:

tu n'as pas forcément une intelligence artificielle déjà.

Speaker:

Ou quand tu...

Speaker:

Il y a ce côté d'échange, ce côté d'humanité,

Speaker:

ce côté d'expérience.

Speaker:

L'expérience, tu la gagnes en ajoutant des années sur des années

Speaker:

et de choses que tu as faites.

Speaker:

Donc, je suis assez d'accord.

Speaker:

Mais du coup, tu as trouvé une formation

Speaker:

qui correspondait à tes critères,

Speaker:

dans lesquelles, finalement, il n'y avait pas tes préjugés de base ?

Speaker:

Oui.

Speaker:

Et j'avais cette information en plus qui était...

Speaker:

J'ai quand même regardé qu'elle soit reconnue,

Speaker:

cette CAO, cette FO, un truc comme ça.

Speaker:

Voilà, la certification.

Speaker:

Fair and Honest CFO.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Et du coup, j'avais au moins ça,

Speaker:

j'étais content que ce ne soit pas n'importe quelle formation non plus.

Speaker:

Et après, une fois que j'ai eu ça,

Speaker:

je me suis dit, bon,

Speaker:

qu'est-ce que je fais ?

Speaker:

Est-ce que je commence ? Est-ce que je ne commence pas ?

Speaker:

Et en fait, en parallèle,

Speaker:

on a acheté notre appartement à Berlin.

Speaker:

Et je crois que ça s'est fait.

Speaker:

Je n'arrive plus à savoir ce qui s'est fait avant.

Speaker:

Il me semble qu'on a acheté avant que je démarre la formation.

Speaker:

Mais ça m'a un peu mis le dernier petit coup de pied

Speaker:

pour me lancer.

Speaker:

Je me suis dit, de toute façon, je fais la formation.

Speaker:

Au pire, ça servira pour l'appartement.

Speaker:

Et c'est tout.

Speaker:

J'adore.

Speaker:

On ne va pas trop se mouiller non plus.

Speaker:

Et là, je me suis dit,

Speaker:

bon, comme je commence cette rénovation

Speaker:

et la formation,

Speaker:

peut-être que je vais ouvrir un Instagram.

Speaker:

Comme ça, au moins,

Speaker:

je dois des comptes à quelqu'un.

Speaker:

C'était un peu ça.

Speaker:

De devoir rendre des comptes à quelqu'un,

Speaker:

à des followers.

Speaker:

Mais c'était juste pour me dire,

Speaker:

j'ai lancé quelque chose et les gens le savent.

Speaker:

Et donc, j'ai commencé

Speaker:

à documenter ce qu'on faisait dans la rénovation.

Speaker:

Tout doucement.

Speaker:

J'étais hyper stressée de poster

Speaker:

parce que je me disais,

Speaker:

mais les gens vont se dire, c'est nul.

Speaker:

Les gens vont se dire,

Speaker:

je pensais tout.

Speaker:

Je me bloquais toute seule, en fait.

Speaker:

Mais c'était un très bon exercice

Speaker:

parce que du coup, petit à petit,

Speaker:

j'ai lâché aussi.

Speaker:

Après, on ne regarde même plus.

Speaker:

Si on a des likes, si on n'a pas de likes,

Speaker:

ce n'est pas grave,

Speaker:

on continue à poster,

Speaker:

on fonce, tête baissée.

Speaker:

Ça montre ce qu'il se passe des choses.

Speaker:

Et on verra après où ça m'amène.

Speaker:

Et je fais la formation en parallèle.

Speaker:

Et donc, voilà.

Speaker:

Et ensuite, j'ai repris le boulot

Speaker:

parce que le congé était terminé.

Speaker:

Eh oui !

Speaker:

Et là, on n'avait pas tout à fait fini les travaux.

Speaker:

C'était compliqué.

Speaker:

On avait plein de problèmes

Speaker:

avec la salle de bain.

Speaker:

C'était vraiment la catastrophe.

Speaker:

Le classique,

Speaker:

on a eu vraiment des mauvais entrepreneurs

Speaker:

sur la salle de bain.

Speaker:

Et voilà.

Speaker:

Et à ce moment-là,

Speaker:

je savais que je changeais de boulot aussi

Speaker:

parce que j'avais été

Speaker:

dans un processus de recrutement

Speaker:

sur la fin de mon congé maternité.

Speaker:

Mais j'avais fait ce qu'on appelle

Speaker:

où on pouvait faire un mi-temps

Speaker:

pendant quelques mois

Speaker:

pour recommencer après le congé maternité

Speaker:

et pouvoir faire tout ce qui était

Speaker:

à Ngevenung, à l'Akita, etc.

Speaker:

Et voilà.

Speaker:

Et en fait, après ces quelques mois,

Speaker:

je savais que je changeais de boîte

Speaker:

et voilà.

Speaker:

Bonne idée.

Speaker:

Et alors, le premier jour ?

Speaker:

Toi, c'est quoi ?

Speaker:

Juste pour comprendre l'état d'esprit

Speaker:

dans lequel tu étais.

Speaker:

Tu t'es dit que c'est le côté de sécurité,

Speaker:

tu te réserves quelque chose,

Speaker:

tu connais.

Speaker:

Je pense que je n'étais pas prête

Speaker:

de toute façon à me lancer à ce moment-là

Speaker:

parce que je m'étais dit

Speaker:

que je me lancerais à côté d'un boulot

Speaker:

parce que l'aspect stress financier,

Speaker:

c'est absolument ridicule

Speaker:

et je m'étais dit

Speaker:

il faut que j'ai une sécurité financière

Speaker:

et après, voilà,

Speaker:

peut-être que je vais reprendre un nouveau boulot.

Speaker:

Après, je réduirais mes heures

Speaker:

et je me lancerais sur le côté.

Speaker:

Je m'étais un peu dit ça.

Speaker:

Et au final, déjà, c'était beaucoup

Speaker:

parce que c'était un nouveau boulot

Speaker:

et je passais au B2C.

Speaker:

Donc déjà, c'était un peu la douche froide,

Speaker:

c'était compliqué,

Speaker:

c'était du coup très digital

Speaker:

et en plus, quand on a été pendant un an,

Speaker:

il y a Tchadipiti qui est arrivé

Speaker:

et on est là, wow,

Speaker:

qu'est-ce qui s'est passé ?

Speaker:

Même si j'avais suivi, évidemment,

Speaker:

mais de là à l'utiliser

Speaker:

comme on l'utilise après en marketing,

Speaker:

c'était, voilà.

Speaker:

Et puis tout ce qui se passe à chaque fois chez Google

Speaker:

pour tout ce qui est marketing digital,

Speaker:

tous les six mois, ça change.

Speaker:

Et du coup, là, c'était challenging.

Speaker:

En plus, j'étais

Speaker:

Head of Marketing à Allemagne,

Speaker:

donc j'étais dans l'équipe allemande

Speaker:

de cette boîte

Speaker:

et j'étais la seule

Speaker:

donc c'était

Speaker:

ouais, c'était sport

Speaker:

parce que je pense que je me disais

Speaker:

oh là là, mais pourquoi je suis là ?

Speaker:

Finalement, ils auraient dû prendre une allemande

Speaker:

alors que s'ils m'avaient choisi,

Speaker:

c'était que j'avais ma place là,

Speaker:

mais j'étais un peu perdue.

Speaker:

En plus, quand on revient de congé maternité,

Speaker:

je pense qu'on a un peu,

Speaker:

ouais, ça fait beaucoup de choses

Speaker:

qui se sont passées.

Speaker:

Et puis à côté de ça,

Speaker:

il faut gérer le quotidien.

Speaker:

Je commence à 8 heures,

Speaker:

mais même en faisant ça,

Speaker:

je ne pouvais pas fêter avec les horaires de l'Aquita.

Speaker:

Donc, c'était que mon conjoint

Speaker:

qui faisait les allers-retours à l'Aquita,

Speaker:

donc il ne me voyait plus là-bas

Speaker:

et j'avais l'impression d'être toujours sur mon vélo.

Speaker:

Je me revois aller au bureau à vélo,

Speaker:

repartir tous les jours

Speaker:

et d'être vraiment,

Speaker:

et d'arriver à moitié sur le chantier

Speaker:

parce que l'appartement n'était pas fini.

Speaker:

Pendant un temps, on était encore dans notre location

Speaker:

puis après on a emménagé,

Speaker:

mais c'était vraiment beaucoup en même temps.

Speaker:

Et quand tu dis que le B2C,

Speaker:

c'est par rapport aux relations que tu avais,

Speaker:

à quel niveau ?

Speaker:

C'était parce que du coup,

Speaker:

le marketing était vraiment différent.

Speaker:

C'est-à-dire que là,

Speaker:

je travaillais pour une entreprise

Speaker:

qui vendait des panneaux solaires à des particuliers.

Speaker:

Donc, en fait,

Speaker:

on arrivait sur un site internet,

Speaker:

on rentrait son code postal,

Speaker:

on avait une offre clé en main

Speaker:

pour avoir des panneaux installés chez soi.

Speaker:

Donc nous, après,

Speaker:

en marketing derrière,

Speaker:

c'était le sales funnel

Speaker:

de quelles chaînes ils arrivaient.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Donc, c'était très, très, très sales focused,

Speaker:

mais beaucoup moins...

Speaker:

Quand on était sur les salons,

Speaker:

ça n'avait rien à voir.

Speaker:

Ce n'était pas du tout la même façon de vendre.

Speaker:

Et donc là, on était vraiment sur

Speaker:

combien tu as rentré de leads dans le funnel,

Speaker:

de quelles chaînes,

Speaker:

qu'est-ce qu'on active.

Speaker:

On faisait énormément de digital marketing.

Speaker:

Donc, c'était des Google Ads à fond.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Donc, j'avais une équipe en Espagne

Speaker:

qui me faisait les comptes rendus de ça.

Speaker:

Et j'avais des tableaux de chiffres,

Speaker:

et des tableaux de chiffres,

Speaker:

et des tableaux de chiffres

Speaker:

avec des dénominations plus obscures les unes que les autres

Speaker:

parce que c'est un peu propre à chaque entreprise, etc.

Speaker:

Beaucoup de jargon.

Speaker:

C'était très startup, donc très, très rapide, etc.

Speaker:

Et donc, au début, j'étais là,

Speaker:

wow, attendez, il faut que je me mette dans le business.

Speaker:

Moi, j'arrive d'un média

Speaker:

qui a un vieux magazine papier.

Speaker:

Enfin, vraiment,

Speaker:

le changement était costaud.

Speaker:

Et je pense que

Speaker:

c'était pour ça que j'étais là

Speaker:

parce que j'arrivais avec des lunettes différentes.

Speaker:

J'arrivais,

Speaker:

et puis je connaissais, du coup,

Speaker:

les acteurs aussi du marché.

Speaker:

Tous les gens qui vendent les panneaux solaires, etc.

Speaker:

Toutes ces entreprises-là, je les connaissais,

Speaker:

je connaissais le réseau du solaire.

Speaker:

Et les bascules, c'était à quel moment ?

Speaker:

Eh bien, j'ai eu la chance de perdre mon travail.

Speaker:

On a le droit de dire ça ?

Speaker:

Ben oui.

Speaker:

Non, en fait,

Speaker:

j'étais en période de décès pendant six mois,

Speaker:

et en fait,

Speaker:

il y a eu des coupures budgétaires.

Speaker:

On m'a d'abord proposé une promotion.

Speaker:

C'est ça qui était dingue.

Speaker:

On m'a proposé une promotion de prendre,

Speaker:

mais qui était aussi liée à une coupure budgétaire.

Speaker:

Donc, je sentais un peu le vent tourner.

Speaker:

Je savais que là, c'était bien,

Speaker:

mais ça n'allait pas durer longtemps.

Speaker:

On m'a proposé de prendre, du coup,

Speaker:

la région d'Arles sous mon aile.

Speaker:

Et au final, on m'a dit, en fait, non,

Speaker:

il y a eu encore plus de coupures budgétaires.

Speaker:

Donc, en fait, tu t'en vas aussi.

Speaker:

Et là, je me suis dit...

Speaker:

Alors, juste pour comprendre,

Speaker:

dans ce genre de cas,

Speaker:

c'est une résiliation de contrat

Speaker:

de période de décès

Speaker:

pour des raisons économiques.

Speaker:

T'as le droit au chômage,

Speaker:

t'as le droit à des indemnités ?

Speaker:

T'as pas le droit à des indemnités

Speaker:

parce que, du coup, moi,

Speaker:

deux semaines après,

Speaker:

j'étais hors de ma période de décès.

Speaker:

Donc là, t'as le droit à zéro indemnité,

Speaker:

mais t'as le droit au chômage.

Speaker:

Et je crois qu'ils ont été très sympas.

Speaker:

J'ai eu le droit à un mois de plus

Speaker:

d'un livre, en gros,

Speaker:

pour être sympa.

Speaker:

Et après, j'ai eu le droit au chômage.

Speaker:

Donc, en fait, quand j'ai su

Speaker:

que j'avais le droit au chômage,

Speaker:

je me suis dit, OK,

Speaker:

donc, en fait, c'est peut-être là

Speaker:

qu'il faut faire quelque chose.

Speaker:

Parce que, du coup,

Speaker:

entre-temps, j'avais complètement

Speaker:

laissé tomber la formation

Speaker:

parce que j'avais plus le temps.

Speaker:

J'avais fait, je sais plus,

Speaker:

je crois que j'avais 12 modules.

Speaker:

J'étais corrigée à chaque fois

Speaker:

que ma fille profitait.

Speaker:

Puis j'étais super fatiguée,

Speaker:

je me couchais tôt,

Speaker:

je repartais le lendemain.

Speaker:

En plus, c'était l'époque où elle ne dormait pas encore

Speaker:

hyper bien.

Speaker:

Donc, l'été, elle se levait à 5h40.

Speaker:

Donc, moi, quand j'arrivais à 8h au bureau,

Speaker:

j'avais l'impression qu'il était 14h.

Speaker:

Mes collègues arrivaient,

Speaker:

j'étais là, salut, moi, je suis hyper fraîche,

Speaker:

j'ai fait du vélo,

Speaker:

je suis debout depuis 5h40.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Donc, à ce moment-là,

Speaker:

enfin, chez France,

Speaker:

il faut que j'arrête de dire des mots anciens.

Speaker:

Donc, au Arbeitsamt à Berlin.

Speaker:

Le nom du groupe.

Speaker:

Oui.

Speaker:

J'ai eu une super beraterin

Speaker:

qui était très relaxe.

Speaker:

Elle m'a dit, prenez votre temps,

Speaker:

pas de stress,

Speaker:

parce que du coup, j'étais perdue.

Speaker:

Et en plus, ça avait fait un peu de bruit

Speaker:

qu'ils avaient viré quand même 50% du staff.

Speaker:

Donc, ça s'était entendu dans le sous-lair.

Speaker:

Donc, j'avais reçu des petits messages

Speaker:

pour des propositions d'entretien

Speaker:

et j'ai passé un entretien ou deux.

Speaker:

Puis, je n'étais pas convaincue.

Speaker:

Je n'avais pas la flamme.

Speaker:

Je n'avais pas...

Speaker:

La flamme n'était plus là.

Speaker:

Et là, je me suis dit, bon,

Speaker:

qu'est-ce que je fais, quoi ?

Speaker:

Et en discutant avec ma beraterin,

Speaker:

justement, elle m'avait dit,

Speaker:

si jamais vous pensez vous mettre en freelance,

Speaker:

parce qu'on pensait peut-être

Speaker:

être du freelance en marketing,

Speaker:

elle m'avait dit, vous savez,

Speaker:

il y a un programme,

Speaker:

il y a un programme dans un coin de ma tête.

Speaker:

Et après, je crois que la bascule s'est faite.

Speaker:

Donc, j'écoutais beaucoup de podcasts à ce moment-là

Speaker:

parce que ça me faisait vraiment du bien.

Speaker:

Enfin, j'inquiète toujours beaucoup,

Speaker:

mais là, particulièrement,

Speaker:

ça m'aidait un peu à réfléchir.

Speaker:

Et j'étais aussi allée voir ma psy

Speaker:

qui m'avait dit, pourquoi vous allez à des entretiens

Speaker:

où vous savez que vous n'avez pas envie d'aller dans le job ?

Speaker:

J'étais là-bas parce qu'ils m'ont contactée.

Speaker:

Du coup, je me dis, elle m'a dit,

Speaker:

mais vous savez, c'est à vous de prendre la décision.

Speaker:

Enfin, c'est vous qui choisissez.

Speaker:

En fait, c'est à vous de choisir.

Speaker:

Si en fait, ça ne vous intéresse pas,

Speaker:

vous n'êtes pas obligée de dire oui.

Speaker:

Mais c'est vrai qu'on fonctionne souvent avec la peur

Speaker:

de se dire, si jamais je n'ai plus rien,

Speaker:

et si je n'ai plus de travail,

Speaker:

et si personne ne me contacte.

Speaker:

Et du coup, quand on a des contacts,

Speaker:

on se dit, il faut absolument que je le fasse.

Speaker:

Et donc déjà, ça, ça m'a fait beaucoup réfléchir.

Speaker:

Et ensuite, j'avais écouté un épisode

Speaker:

du podcast de Lorraine Bastide

Speaker:

avec Folie Douce, avec Charlotte Lebon.

Speaker:

Et Charlotte Lebon disait,

Speaker:

le meilleur conseil qu'elle ait eu de ses parents,

Speaker:

c'était de, qu'est-ce que tu ferais

Speaker:

si tu n'avais pas peur ?

Speaker:

Et ça m'intéressait un peu cette phrase

Speaker:

parce que je me suis dit,

Speaker:

en vrai, si je n'avais pas peur,

Speaker:

je n'attendrais pas.

Speaker:

Parce que là, je me disais encore,

Speaker:

je vais reprendre un job en marketing

Speaker:

et peut-être qu'après,

Speaker:

j'aurais duré mes heures

Speaker:

et peut-être qu'après,

Speaker:

je reporterais toujours en fait.

Speaker:

Et je me suis dit,

Speaker:

qu'est-ce qui m'empêche de le faire maintenant ?

Speaker:

Et en fait, il n'y avait pas grand-chose

Speaker:

pour faire ça.

Speaker:

J'ai eu le diplôme, etc.

Speaker:

Et ensuite, je me suis dit,

Speaker:

bon, je vais faire préparer

Speaker:

pour ce Gruner de Souchous

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

il faut préparer un business plan.

Speaker:

Donc là, j'ai bossé à fond

Speaker:

sur mon business plan.

Speaker:

J'ai tout fait toute seule

Speaker:

et puis j'ai bossé sur mon site,

Speaker:

sur mes process.

Speaker:

J'ai commencé aussi à mieux

Speaker:

réalimenter mon Insta

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

j'avais plus de clients.

Speaker:

Et voilà.

Speaker:

Et en fait, là après,

Speaker:

je me suis dit,

Speaker:

maintenant, c'est ça mon objectif.

Speaker:

Donc à ce moment-là,

Speaker:

tu n'avais pas encore eu de clients ?

Speaker:

Non.

Speaker:

Tu n'avais pas encore testé ?

Speaker:

Tu avais testé chez toi ?

Speaker:

Oui, j'avais testé chez moi.

Speaker:

J'avais,

Speaker:

oui, c'est ça,

Speaker:

j'avais testé chez moi.

Speaker:

J'avais des demandes

Speaker:

un peu d'amis

Speaker:

qui me demandaient

Speaker:

un peu des conseils,

Speaker:

qui m'avaient dit,

Speaker:

bah du coup,

Speaker:

tu nous prendras

Speaker:

quand tu commenceras.

Speaker:

Voilà, donc j'avais,

Speaker:

je m'étais un peu entraînée.

Speaker:

C'est ça qui m'a permis

Speaker:

de mettre en place

Speaker:

tous mes process,

Speaker:

c'est-à-dire que j'ai commencé

Speaker:

avec des amis

Speaker:

ou des amis d'amis.

Speaker:

Et là,

Speaker:

j'ai commencé après

Speaker:

à faire les choses

Speaker:

de manière plus professionnelle

Speaker:

et puis comme j'avais fini

Speaker:

la formation,

Speaker:

j'avais vraiment

Speaker:

une idée

Speaker:

de ce qui est attendu

Speaker:

dans ce business-là,

Speaker:

etc.

Speaker:

J'avais des bases

Speaker:

vraiment techniques

Speaker:

qu'il me fallait,

Speaker:

voilà,

Speaker:

qu'il me manquait.

Speaker:

Est-ce que j'ai demandé

Speaker:

comment est-ce que

Speaker:

tu avais déterminé

Speaker:

ton offre du coup ?

Speaker:

Tu veux dire

Speaker:

sur mon site

Speaker:

en règle générale ?

Speaker:

Ouais,

Speaker:

c'est vrai.

Speaker:

Là,

Speaker:

j'ai regardé,

Speaker:

j'ai poncé Internet,

Speaker:

vraiment,

Speaker:

en France,

Speaker:

en Allemagne,

Speaker:

pas mal en France finalement

Speaker:

parce que c'est vrai

Speaker:

que je suis beaucoup

Speaker:

de comptes français.

Speaker:

J'ai regardé un peu

Speaker:

ce qui se faisait.

Speaker:

J'avais envie

Speaker:

de quelque chose

Speaker:

assez simple à comprendre.

Speaker:

Je sais qu'en design,

Speaker:

je ne sais pas si c'est

Speaker:

une erreur de ma part

Speaker:

mais c'est un parti pris

Speaker:

en tout cas.

Speaker:

J'affiche mes prix

Speaker:

sur mon site.

Speaker:

Je sais très précis

Speaker:

ce qu'il va y avoir

Speaker:

à la fin.

Speaker:

J'avais envie

Speaker:

de quelque chose

Speaker:

de clair,

Speaker:

de clair,

Speaker:

simple à comprendre.

Speaker:

Là,

Speaker:

je me suis dit

Speaker:

que ce serait bien

Speaker:

d'avoir trois paquets

Speaker:

différents.

Speaker:

Un vraiment

Speaker:

juste de consulting

Speaker:

où il n'y a pas

Speaker:

de livrable,

Speaker:

c'est simple.

Speaker:

J'étudie évidemment

Speaker:

tous les plans

Speaker:

qu'on me donne,

Speaker:

etc.

Speaker:

J'arrive,

Speaker:

je donne des conseils,

Speaker:

j'amène des échantillons,

Speaker:

etc.

Speaker:

Mais c'est une consultation

Speaker:

comme ça.

Speaker:

Après,

Speaker:

j'ai un paquet

Speaker:

un peu plus développé

Speaker:

où il y a un plan 2D.

Speaker:

C'est vraiment

Speaker:

tout un fichier,

Speaker:

une page

Speaker:

où il y a beaucoup

Speaker:

de détails,

Speaker:

etc.

Speaker:

en fonction

Speaker:

des besoins des clients.

Speaker:

Et après,

Speaker:

j'ai fait quelque chose

Speaker:

de beaucoup plus gros.

Speaker:

Ce que j'avais fait

Speaker:

plus dans les cours

Speaker:

de design

Speaker:

mais qui du coup

Speaker:

est forcément

Speaker:

en termes de prix

Speaker:

plus élevé

Speaker:

où c'est vraiment

Speaker:

un vrai package

Speaker:

de design

Speaker:

avec la lumière,

Speaker:

les plans 2D,

Speaker:

les visuels 3D.

Speaker:

Et tout ça

Speaker:

peut éventuellement

Speaker:

déboucher sur

Speaker:

un projet complet

Speaker:

où après,

Speaker:

soit je passe

Speaker:

les commandes,

Speaker:

soit je fais

Speaker:

du project management

Speaker:

pour vérifier que

Speaker:

d'un point de vue esthétique,

Speaker:

tout est en ordre.

Speaker:

Tu t'es fait

Speaker:

un persona ?

Speaker:

Tu sais

Speaker:

quel est ton client cible ?

Speaker:

Oui.

Speaker:

Pour les personnes

Speaker:

qui nous écoutent.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Des formations

Speaker:

professionnelles.

Speaker:

Donc,

Speaker:

j'avais fait un persona

Speaker:

mais au final,

Speaker:

je me rends compte

Speaker:

qu'il n'est pas bon

Speaker:

du tout,

Speaker:

mon persona.

Speaker:

Et que finalement,

Speaker:

la clientèle que j'ai,

Speaker:

ce n'est pas

Speaker:

ce persona-là.

Speaker:

Alors,

Speaker:

tu t'adresses à qui ?

Speaker:

Je m'adresse...

Speaker:

Je pense que là,

Speaker:

pour le coup,

Speaker:

plutôt une clientèle

Speaker:

internationale,

Speaker:

aussi francophone.

Speaker:

C'est vrai que là,

Speaker:

les premiers clients

Speaker:

que j'ai eus,

Speaker:

c'était des Français.

Speaker:

Des gens

Speaker:

qui ont envie

Speaker:

de rendre leur intérieur

Speaker:

beau, chaleureux,

Speaker:

agréable,

Speaker:

qui soit optimisé.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Je dirais que

Speaker:

c'est ça.

Speaker:

Plutôt des gens

Speaker:

qui...

Speaker:

Oui,

Speaker:

des expatriés à Berlin

Speaker:

a priori plutôt

Speaker:

de ce que j'ai vu

Speaker:

pour le début là.

Speaker:

Tu nous as parlé

Speaker:

de tes trois œuvres

Speaker:

différentes.

Speaker:

Toi,

Speaker:

tu vois comment

Speaker:

ta mission...

Speaker:

C'est un aspect esthétique

Speaker:

que tu parlais

Speaker:

ou c'est d'amener

Speaker:

des conseils ?

Speaker:

Ce que j'adore

Speaker:

dans ce travail,

Speaker:

dans ce métier,

Speaker:

c'est vraiment

Speaker:

le côté hyper intime.

Speaker:

C'est-à-dire qu'on rentre

Speaker:

chez les gens,

Speaker:

on arrive,

Speaker:

on est là,

Speaker:

bonjour,

Speaker:

je suis chez vous,

Speaker:

donc on nous montre

Speaker:

un espace.

Speaker:

C'est hyper privilégié

Speaker:

comme connexion

Speaker:

et je crois que c'était ça

Speaker:

que j'avais vraiment

Speaker:

envie d'avoir

Speaker:

avec cette reconversion

Speaker:

aussi,

Speaker:

ce qui était ressorti

Speaker:

pas mal

Speaker:

dans le Hikigai.

Speaker:

Moi,

Speaker:

je ne suis pas à l'aise

Speaker:

dans les meetings corporates

Speaker:

avec plein de gens.

Speaker:

Ce n'est pas du tout

Speaker:

ce que j'aime faire.

Speaker:

Moi,

Speaker:

j'aime les relations

Speaker:

intenses

Speaker:

en one-to-one

Speaker:

et du coup,

Speaker:

ça,

Speaker:

je l'ai complètement

Speaker:

dans les...

Speaker:

Quand je vais chez les gens,

Speaker:

voilà,

Speaker:

j'ai perdu le fil

Speaker:

de ce que je voulais dire,

Speaker:

mais...

Speaker:

Est-ce que toi,

Speaker:

tu l'as apporté ?

Speaker:

C'est quoi ton travail ?

Speaker:

Oui,

Speaker:

c'est d'apporter...

Speaker:

Je pense que c'est

Speaker:

d'apporter du beau,

Speaker:

de la joie

Speaker:

et du confort.

Speaker:

Et là,

Speaker:

typiquement,

Speaker:

quand je repense

Speaker:

aux clients

Speaker:

que j'ai eus,

Speaker:

qui étaient absolument géniaux,

Speaker:

il y a eu un vrai fit

Speaker:

de personnalité

Speaker:

et du coup,

Speaker:

c'était super chouette

Speaker:

quand j'allais chez eux

Speaker:

et de voir après

Speaker:

qu'ils étaient super contents

Speaker:

parce qu'on leur amenait

Speaker:

des idées,

Speaker:

des choses

Speaker:

auxquelles

Speaker:

ils n'auraient pas

Speaker:

du tout pensé.

Speaker:

Ils étaient...

Speaker:

Ah oui,

Speaker:

mais c'est hyper malin,

Speaker:

mais ça,

Speaker:

je n'aurais pas du tout

Speaker:

fait ça comme ça

Speaker:

ou alors ils m'ont dit...

Speaker:

En fait,

Speaker:

c'est beaucoup de choses,

Speaker:

c'est beaucoup de psychologie.

Speaker:

Finalement,

Speaker:

on repart pas mal

Speaker:

sur le marketing aussi,

Speaker:

d'essayer de comprendre

Speaker:

vraiment le besoin

Speaker:

du client

Speaker:

et ils m'ont dit

Speaker:

non, non,

Speaker:

on ne veut pas peindre

Speaker:

à la base, etc.

Speaker:

Et en fait,

Speaker:

quand je leur ai fait le concept,

Speaker:

je leur ai mis de la peinture

Speaker:

partout

Speaker:

et en fait,

Speaker:

ils ont adoré

Speaker:

et je me suis rendue compte

Speaker:

parce que je m'étais rendue compte

Speaker:

en discutant avec eux

Speaker:

que ce n'était pas

Speaker:

un problème de peinture

Speaker:

et ça,

Speaker:

vraiment,

Speaker:

je pense que c'est ça

Speaker:

que j'essaie d'apporter,

Speaker:

de vraiment comprendre

Speaker:

les besoins des gens,

Speaker:

de comment ils vivent

Speaker:

et de faire en sorte

Speaker:

que chez eux,

Speaker:

ils se sentent encore mieux

Speaker:

qu'avant,

Speaker:

qu'ils aient l'impression

Speaker:

d'avoir quelque chose

Speaker:

de beau et d'agréable.

Speaker:

Ok.

Speaker:

Mais c'est intéressant

Speaker:

parce que c'est,

Speaker:

tu vois,

Speaker:

comme les gens qui font

Speaker:

du...

Speaker:

Comment on appelle ça ?

Speaker:

Du conseil de styling.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Tu vois,

Speaker:

tu te dis,

Speaker:

bon,

Speaker:

mettre des vêtements,

Speaker:

meubler mon appartement,

Speaker:

décorer mon appartement.

Speaker:

A priori,

Speaker:

je n'ai pas besoin

Speaker:

d'en prendre du vieux extérieur

Speaker:

et dès que tu rencontres

Speaker:

quelqu'un

Speaker:

qui va t'ouvrir

Speaker:

de nouveaux horizons,

Speaker:

en plus,

Speaker:

en étant capable

Speaker:

de capter des choses

Speaker:

que toi,

Speaker:

tu ne te rends pas compte

Speaker:

que tu transmets,

Speaker:

ça change beaucoup en plus

Speaker:

parce que comme tu disais,

Speaker:

tu rentres dans l'intimité

Speaker:

des gens,

Speaker:

ils te font des retours

Speaker:

après coup.

Speaker:

Genre,

Speaker:

parce que c'est sur le temps long

Speaker:

en plus,

Speaker:

j'imagine.

Speaker:

C'est ça.

Speaker:

Et là,

Speaker:

c'était un couple de Parisiens

Speaker:

qui emménageaient à Berlin

Speaker:

il y a quelques années

Speaker:

et ils n'avaient pas envie

Speaker:

de faire des gros travaux

Speaker:

et en fait,

Speaker:

on peut faire déjà

Speaker:

plein de choses

Speaker:

même sans faire des travaux

Speaker:

et juste avoir

Speaker:

un concept cohérent

Speaker:

et c'était vraiment super

Speaker:

de bosser avec eux.

Speaker:

J'ai adoré.

Speaker:

J'ai adoré être chez eux,

Speaker:

discuter,

Speaker:

essayer de comprendre,

Speaker:

voir où est-ce que ça bloquait

Speaker:

et qu'est-ce qu'ils voulaient

Speaker:

absolument changer en fait.

Speaker:

Et alors toi,

Speaker:

ça va de où à où

Speaker:

parce que tu ne détruis pas

Speaker:

des murs,

Speaker:

tu fais la décoration

Speaker:

de meubles,

Speaker:

tu fais la peinture,

Speaker:

c'est...

Speaker:

Oui,

Speaker:

alors c'est marrant,

Speaker:

j'ai re-regardé un peu

Speaker:

des définitions

Speaker:

parce que c'est vrai

Speaker:

que c'est toujours très flou

Speaker:

pour tout le monde.

Speaker:

Tout ce qui est

Speaker:

Innenarchitekten,

Speaker:

donc en Allemagne,

Speaker:

donc les Innenarchitekten,

Speaker:

elles sont dans une chambre

Speaker:

des architectes,

Speaker:

elles font partie

Speaker:

d'une chambre.

Speaker:

Elles ont le droit

Speaker:

de concevoir des choses

Speaker:

qui ont attrait

Speaker:

à tout ce qui est structure

Speaker:

même si au final,

Speaker:

il y a plein de choses

Speaker:

où il faut un statiqueur,

Speaker:

c'est compliqué,

Speaker:

etc.

Speaker:

Après,

Speaker:

tu as la différence

Speaker:

entre le designer d'intérieur

Speaker:

et la décoratrice.

Speaker:

Alors moi,

Speaker:

j'ai tendance

Speaker:

à me définir

Speaker:

en tant que décoratrice

Speaker:

en français

Speaker:

parce que je trouve

Speaker:

que ça simplifie

Speaker:

et que les gens,

Speaker:

c'est plus possible

Speaker:

en parlant pour les gens.

Speaker:

Mais en réalité,

Speaker:

j'ai des compétences

Speaker:

de designer d'intérieur

Speaker:

parce que j'ai une formation

Speaker:

en design d'espace

Speaker:

et en aménagement,

Speaker:

en fait.

Speaker:

c'est un peu différent.

Speaker:

Du coup,

Speaker:

je fais tout ce qui est

Speaker:

aménagement

Speaker:

pour que les flux

Speaker:

de circulation

Speaker:

soient agréables,

Speaker:

que tout soit agréable

Speaker:

dans la circulation

Speaker:

dans l'appartement,

Speaker:

ameublement,

Speaker:

couleurs,

Speaker:

donc vraiment créer

Speaker:

un ensemble de couleurs

Speaker:

pour l'appartement

Speaker:

et pour les pièces

Speaker:

et puis tout ce qui va être

Speaker:

décoration,

Speaker:

les rideaux,

Speaker:

les choses un peu plus

Speaker:

dans le détail.

Speaker:

Mais ça dépend aussi

Speaker:

des clients.

Speaker:

Je suis assez flexible

Speaker:

là-dessus

Speaker:

en fonction de ce qu'ils

Speaker:

veulent faire.

Speaker:

C'est ce que j'allais te demander

Speaker:

parce que tu as des clients

Speaker:

qui te disent peut-être

Speaker:

j'ai envie de le faire

Speaker:

avec quelqu'un

Speaker:

mais j'ai envie d'être dedans.

Speaker:

Comment tu gères

Speaker:

l'implication du client

Speaker:

que tu as en face de toi ?

Speaker:

J'ai préparé

Speaker:

pas mal de process

Speaker:

en fait

Speaker:

avec un formulaire client

Speaker:

qui est assez complet

Speaker:

où je demande

Speaker:

directement

Speaker:

à quel point les gens

Speaker:

veulent être impliqués

Speaker:

dans le processus de création.

Speaker:

C'est malin.

Speaker:

Du coup, c'est vrai

Speaker:

que c'est très clair

Speaker:

et c'est intéressant aussi

Speaker:

de savoir

Speaker:

qui prend la décision.

Speaker:

Parfois, il y a des gens

Speaker:

qui sont là

Speaker:

c'est plus moi

Speaker:

mais en même temps

Speaker:

mon conjoint doit être

Speaker:

absolument impliqué

Speaker:

ou alors mon conjoint

Speaker:

ça n'intéresse pas.

Speaker:

Donc ça,

Speaker:

j'ai un peu cadré

Speaker:

tout ça

Speaker:

pour être sûre

Speaker:

que je réponde bien

Speaker:

aux besoins des gens

Speaker:

à ce niveau-là.

Speaker:

C'est marrant.

Speaker:

Tu imagines

Speaker:

leur intimité de couple

Speaker:

dans leur fonctionnement,

Speaker:

c'est ça ?

Speaker:

De toute façon,

Speaker:

tu le sens un peu

Speaker:

mais je trouve que

Speaker:

c'est important

Speaker:

de demander

Speaker:

qui décide

Speaker:

avec qui je suis

Speaker:

off-track

Speaker:

gamerine

Speaker:

sur le projet.

Speaker:

Ok.

Speaker:

C'est intéressant.

Speaker:

Est-ce que juste

Speaker:

tu parlais du

Speaker:

Grounders to chose

Speaker:

du fait que tu avais fait

Speaker:

déjà des projets

Speaker:

pour plusieurs personnes,

Speaker:

tu peux nous donner

Speaker:

un peu une idée

Speaker:

par exemple

Speaker:

tu t'étais dit

Speaker:

je me planifie

Speaker:

en nombre de mois

Speaker:

où je peux survivre

Speaker:

avec le Grounders to chose

Speaker:

ou alors

Speaker:

comment tu planifies

Speaker:

ce côté-là

Speaker:

quand tu es seule en plus ?

Speaker:

C'est une bonne question.

Speaker:

En fait,

Speaker:

ça s'est fait

Speaker:

un peu de manière organique

Speaker:

dans le sens où

Speaker:

le Grounders to chose

Speaker:

pour l'avoir,

Speaker:

il faut qu'il te reste

Speaker:

150 jours de chômage.

Speaker:

Donc déjà,

Speaker:

j'avais cette deadline.

Speaker:

Tu sais qu'il faut

Speaker:

qu'il te reste au moins

Speaker:

cinq mois de chômage

Speaker:

à peu près.

Speaker:

Donc je savais

Speaker:

qu'il fallait

Speaker:

que ce soit pré-avant

Speaker:

et du coup,

Speaker:

c'est ça

Speaker:

qui m'a permis

Speaker:

de gérer mon temps.

Speaker:

C'est-à-dire

Speaker:

que je me suis dit

Speaker:

jusqu'à cette date-là,

Speaker:

enfin du moins

Speaker:

il fallait que

Speaker:

j'ai rendu les papiers

Speaker:

avant, etc.

Speaker:

Mais jusqu'à cette date-là,

Speaker:

je peux préparer,

Speaker:

je peux finir au lait,

Speaker:

faire tous mes trucs

Speaker:

et à un moment,

Speaker:

ça va être live.

Speaker:

Mais ce qui était

Speaker:

très vertigineux,

Speaker:

c'est que le jour

Speaker:

où j'ai fait l'annonce,

Speaker:

donc c'était le 5 mai

Speaker:

que j'annonçais

Speaker:

parce que j'étais

Speaker:

officiellement en freelance,

Speaker:

j'avais fait ma demande

Speaker:

auprès du FinanSamt,

Speaker:

etc.

Speaker:

Je ne savais pas encore

Speaker:

si j'avais le Grounder

Speaker:

to choose

Speaker:

parce qu'il leur faut

Speaker:

du temps pour regarder

Speaker:

ton dossier

Speaker:

et que j'avais mis du temps

Speaker:

à l'envoyer sur la fin,

Speaker:

etc.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

c'était très vertigineux

Speaker:

parce que je me disais

Speaker:

là, j'ai l'annonce,

Speaker:

je mets mon mot sur LinkedIn,

Speaker:

ça y est, c'est parti.

Speaker:

Et en fait,

Speaker:

si je n'ai pas le Grounder

Speaker:

to choose,

Speaker:

ça va être très compliqué.

Speaker:

Et après,

Speaker:

on a 6 mois

Speaker:

avec le Grounder to choose.

Speaker:

Donc ça, c'est chouette

Speaker:

parce que ça permet

Speaker:

de démarrer,

Speaker:

de voir comment ça fonctionne,

Speaker:

est-ce que ça plaît,

Speaker:

de même soit

Speaker:

continuer à se former

Speaker:

en parallèle, etc.

Speaker:

afin de vraiment se lancer

Speaker:

en ayant ce filet

Speaker:

de sécurité quand même.

Speaker:

Et alors,

Speaker:

les premiers jours ?

Speaker:

Les premiers mois,

Speaker:

les premières semaines ?

Speaker:

Très, très flippant,

Speaker:

vraiment.

Speaker:

C'était vraiment

Speaker:

cette sensation

Speaker:

d'être sur un précipice,

Speaker:

là,

Speaker:

quand j'ai fait mon mot

Speaker:

sur LinkedIn.

Speaker:

Là, pour le coup,

Speaker:

je me disais

Speaker:

mais ce n'est pas possible,

Speaker:

j'écris ce truc,

Speaker:

je ne sais même pas

Speaker:

si j'ai cette bourse,

Speaker:

si ça se trouve,

Speaker:

je vais me faire un bide,

Speaker:

personne ne va liker mon message.

Speaker:

Enfin, tu vois,

Speaker:

tout est très...

Speaker:

C'est énorme,

Speaker:

en fait,

Speaker:

parce qu'on change de métier.

Speaker:

Moi, j'ai mon réseau

Speaker:

sur LinkedIn,

Speaker:

c'est que du social,

Speaker:

je suis là,

Speaker:

ouais, salut,

Speaker:

je pars dans un chemin de traverse.

Speaker:

Mais j'avais trouvé

Speaker:

une petite accroche

Speaker:

qui, je pense,

Speaker:

m'a bien aidée.

Speaker:

C'est qu'en fait,

Speaker:

c'était la semaine

Speaker:

où tout le monde allait

Speaker:

aux plus gros events du solaire.

Speaker:

C'était la semaine

Speaker:

où tout le monde allait

Speaker:

à InterSolar

Speaker:

et j'avais commencé par ça

Speaker:

en me disant

Speaker:

pendant que tout le monde

Speaker:

va à InterSolar.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

je crois que ça a fait réagir

Speaker:

pas mal de collègues

Speaker:

de la branche.

Speaker:

Et puis après,

Speaker:

j'ai eu beaucoup de chance

Speaker:

parce que j'avais trouvé

Speaker:

mes premiers clients

Speaker:

avant de commencer

Speaker:

qui m'attendaient en fait.

Speaker:

Donc, j'ai eu

Speaker:

vraiment de la chance.

Speaker:

C'est quelqu'un

Speaker:

qui avait mis un mot

Speaker:

sur les berlineuses.

Speaker:

Et je l'avais contacté.

Speaker:

Je m'étais dit,

Speaker:

ah là là,

Speaker:

mais moi, c'est trop tôt.

Speaker:

Je n'ai pas fini ma préparation.

Speaker:

Qu'est-ce que je fais ?

Speaker:

Est-ce que j'écris ?

Speaker:

Est-ce que je n'écris pas ?

Speaker:

Et j'avais dit,

Speaker:

écoute, voilà mon Instagram.

Speaker:

Si le style te parle,

Speaker:

parce qu'en fait,

Speaker:

je pense que c'est aussi important

Speaker:

qu'il y ait un fit

Speaker:

au niveau du style

Speaker:

parce que si tu n'accroches pas à ça,

Speaker:

elle ne va pas le faire

Speaker:

parce qu'évidemment qu'on est là

Speaker:

pour servir le client

Speaker:

et que je m'adapte totalement

Speaker:

à leur goût, etc.

Speaker:

Mais il y a une patte

Speaker:

qu'ils viennent chercher.

Speaker:

Il y a un style

Speaker:

qu'ils viennent chercher

Speaker:

et c'est important

Speaker:

que ça leur plaise.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

cette cliente m'a dit,

Speaker:

on veut bosser avec toi.

Speaker:

Tu nous dis quand tu démarres.

Speaker:

Et du coup, il m'attendait.

Speaker:

Et ça, c'était génial.

Speaker:

Du coup, j'avais pas trop

Speaker:

le temps de réfléchir

Speaker:

parce que je savais

Speaker:

que je commençais direct.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

j'ai fixé un rendez-vous

Speaker:

avec eux peut-être

Speaker:

trois jours après

Speaker:

pour me dire,

Speaker:

c'est parti quoi.

Speaker:

Go, go, go.

Speaker:

Ferme les yeux.

Speaker:

Et ça paraissait incroyable

Speaker:

parce que je me disais,

Speaker:

mais c'est pas possible

Speaker:

que je puisse être payée

Speaker:

pour faire ce que j'adore faire.

Speaker:

Ça me paraissait surréaliste.

Speaker:

Et en même temps,

Speaker:

je me suis dit,

Speaker:

ben en fait,

Speaker:

pourquoi pas après tout ?

Speaker:

Pourquoi pas ?

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Et là, j'ai commencé

Speaker:

à ce moment-là.

Speaker:

Ce qui était aussi super mignon,

Speaker:

c'est que j'ai eu

Speaker:

quelques messages de femmes

Speaker:

notamment sur les réseaux

Speaker:

qui m'ont dit,

Speaker:

ah, je rêverais de faire ça.

Speaker:

C'est hyper inspirant.

Speaker:

Mais j'oserais jamais.

Speaker:

Ou je sais pas trop

Speaker:

par quelle boule attraper, etc.

Speaker:

Et je me suis dit,

Speaker:

en fait, c'est fou.

Speaker:

Il y a plein de gens

Speaker:

qui sont,

Speaker:

qui ont des envies

Speaker:

et qui osent pas en fait.

Speaker:

Et je sais plus

Speaker:

où j'entendais ça.

Speaker:

L'autre fois,

Speaker:

ça m'a beaucoup parlé.

Speaker:

Quelqu'un qui disait,

Speaker:

on n'a pas besoin

Speaker:

de plus de skills

Speaker:

ou de compétences.

Speaker:

En fait,

Speaker:

on a tous un peu en nous

Speaker:

des choses qui nous font vibrer,

Speaker:

des choses qui nous animent

Speaker:

ou on a un peu un don

Speaker:

ou quelque chose

Speaker:

qui est un peu différent.

Speaker:

Et en fait,

Speaker:

si on creuse ça

Speaker:

et qu'on se sert de ça,

Speaker:

et c'est tout le concept

Speaker:

de l'Ikigai,

Speaker:

d'ailleurs aussi,

Speaker:

de trouver son boy,

Speaker:

un peu.

Speaker:

Eh bien, finalement,

Speaker:

on a déjà une plus-value

Speaker:

à apporter.

Speaker:

Et si on faisait tous ça,

Speaker:

la société,

Speaker:

il y aurait,

Speaker:

enfin, tout le monde

Speaker:

serait un peu spécialiste

Speaker:

de sa spécialité

Speaker:

sans vouloir faire.

Speaker:

Je trouve que parfois,

Speaker:

on est trop formaté,

Speaker:

notamment avec l'école,

Speaker:

etc.

Speaker:

À vouloir faire des métiers

Speaker:

pour avoir

Speaker:

une situation stable.

Speaker:

Il faut faire ça.

Speaker:

J'étudie ça

Speaker:

parce que c'est

Speaker:

parce que j'ai eu

Speaker:

des bonnes notes à l'école,

Speaker:

etc.

Speaker:

Et quand on ne se pose

Speaker:

pas forcément toujours

Speaker:

trop la question

Speaker:

de est-ce que je suis faite

Speaker:

pour ça ?

Speaker:

Est-ce que c'est ça

Speaker:

qui m'anime ?

Speaker:

Est-ce que c'est ça

Speaker:

que je veux faire ?

Speaker:

Est-ce que quand je fais ça,

Speaker:

j'ai l'impression

Speaker:

que ça bouillonne,

Speaker:

j'ai plein d'idées ?

Speaker:

Et là,

Speaker:

c'était revenir

Speaker:

un peu à ça

Speaker:

de mon côté.

Speaker:

Et donc,

Speaker:

tu as eu

Speaker:

tes premiers clients.

Speaker:

Ça se passe comment,

Speaker:

après ?

Speaker:

Tu mets toi-même

Speaker:

dans un rythme ?

Speaker:

C'est pareil.

Speaker:

J'ai créé

Speaker:

mes process,

Speaker:

en fait.

Speaker:

Je me suis beaucoup

Speaker:

renseignée.

Speaker:

Je screenshot énormément

Speaker:

de choses que font

Speaker:

toutes les designers

Speaker:

d'intérieur,

Speaker:

architectes d'intérieur,

Speaker:

décoratrices d'intérieur.

Speaker:

J'essaie de voir un peu

Speaker:

les process, etc.

Speaker:

Puis, il y a pas mal

Speaker:

de gens qui ont lancé

Speaker:

des business

Speaker:

de conseils

Speaker:

pour les designers

Speaker:

d'intérieur.

Speaker:

Donc, il y a pas mal

Speaker:

de choses à trouver

Speaker:

aussi sur le net,

Speaker:

sur comment faire,

Speaker:

comment mettre

Speaker:

ces process en place.

Speaker:

Moi, ce que je fais,

Speaker:

c'est que généralement,

Speaker:

on me contacte

Speaker:

via mon formulaire de contact

Speaker:

ou après, sur Instagram,

Speaker:

j'ai du décontact aussi

Speaker:

ou via Facebook.

Speaker:

Donc, en fait,

Speaker:

il y a plusieurs voies.

Speaker:

Mais la voie,

Speaker:

on va dire, choisie,

Speaker:

c'est plutôt

Speaker:

sur le formulaire de contact

Speaker:

parce qu'il y a déjà

Speaker:

un peu des questions.

Speaker:

Je peux déjà un peu plus

Speaker:

cibler les besoins.

Speaker:

Ensuite, on se met d'accord

Speaker:

sur le type d'offre.

Speaker:

Et ensuite, je prévois

Speaker:

tout de suite un rendez-vous

Speaker:

et je vais chez les gens.

Speaker:

Je prends le temps.

Speaker:

Je prends généralement,

Speaker:

ça dépend un peu

Speaker:

des prestations,

Speaker:

mais généralement,

Speaker:

entre une heure,

Speaker:

une heure et demie.

Speaker:

Là, je suis restée même deux heures.

Speaker:

On a vraiment papoté

Speaker:

pendant longtemps.

Speaker:

Et ensuite, je démarre

Speaker:

et je démarre la phase 1.

Speaker:

Donc là, c'était

Speaker:

une grosse prestation.

Speaker:

Donc, je fais d'abord

Speaker:

tout ce qui est

Speaker:

aménagement au sol

Speaker:

et puis proposer

Speaker:

deux directions de design.

Speaker:

Et là, on me dit,

Speaker:

écoute, on partirait

Speaker:

plutôt sur ça

Speaker:

ou plutôt sur ça.

Speaker:

Et ensuite,

Speaker:

là, je fais un petit call

Speaker:

où on discute

Speaker:

des choix des clients.

Speaker:

Et à ce moment-là,

Speaker:

je passe à la phase 2

Speaker:

où là, je vais beaucoup

Speaker:

plus dans le détail.

Speaker:

Je commence à faire

Speaker:

des moodboards,

Speaker:

à faire vraiment

Speaker:

tout ce qu'il y a à faire

Speaker:

pour les couleurs, etc.

Speaker:

Et à la fin,

Speaker:

les gens repartent

Speaker:

avec une grosse shopping list,

Speaker:

avec toutes les infos,

Speaker:

des visuels

Speaker:

pour vraiment pouvoir

Speaker:

se projeter des grosses...

Speaker:

À la fin, j'avais une présentation

Speaker:

de 60 pages.

Speaker:

C'est des gros...

Speaker:

C'est un gros dossier, quoi.

Speaker:

Tu peux vraiment

Speaker:

bien l'utiliser.

Speaker:

Oui, c'est ce que tu expliquais.

Speaker:

C'est que toi,

Speaker:

t'intervenais vraiment

Speaker:

dans la phase de conception

Speaker:

et la phase d'exécution,

Speaker:

tu le prends en tant

Speaker:

que project manager.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

C'est ça.

Speaker:

En gros, après,

Speaker:

c'est plus...

Speaker:

Tout ce qui est technique

Speaker:

reste dans les mains

Speaker:

des personnes

Speaker:

qui exécutent la technique.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Mais je travaille

Speaker:

avec un entrepreneur

Speaker:

en particulier

Speaker:

qui est un peu

Speaker:

tout corps de métier,

Speaker:

donc c'est très bien

Speaker:

parce qu'on s'entend très bien.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

c'est lui qui gère

Speaker:

cette partie-là

Speaker:

pour les projets plus gros.

Speaker:

Tu parlais de ta patte.

Speaker:

C'est quoi, ta patte ?

Speaker:

Ah, c'est difficile

Speaker:

un peu à décrire,

Speaker:

mais je pense que...

Speaker:

Je pense que j'ai

Speaker:

un style très français,

Speaker:

quand même.

Speaker:

C'est ce qui m'a été aussi

Speaker:

dit par mes clients,

Speaker:

le retour qu'on m'a fait.

Speaker:

Assez simple, sobre,

Speaker:

mais avec des touches.

Speaker:

Par exemple,

Speaker:

moi, j'aime beaucoup

Speaker:

tous les designs marocains,

Speaker:

des tapis en laine,

Speaker:

des matières naturelles,

Speaker:

du lin, du marbre,

Speaker:

du travertin.

Speaker:

C'est quand même

Speaker:

une esthétique

Speaker:

très française.

Speaker:

J'ai un côté aussi

Speaker:

très bohème

Speaker:

avec beaucoup de rotin.

Speaker:

Chez moi,

Speaker:

il y a beaucoup de rotin,

Speaker:

de la palme.

Speaker:

Petite touche un peu

Speaker:

de maison de campagne aussi.

Speaker:

J'aime bien,

Speaker:

j'aime le bois,

Speaker:

j'aime...

Speaker:

Je pense que c'est ça

Speaker:

un peu ma patte

Speaker:

si je devais la décrire.

Speaker:

Et toi,

Speaker:

tu travailles comment

Speaker:

tes inspirations ?

Speaker:

Tu as dit que tu faisais

Speaker:

beaucoup de screenshots

Speaker:

pour ce qui concernait

Speaker:

les process,

Speaker:

mais tu parlais aussi

Speaker:

des moodboards

Speaker:

que tu faisais

Speaker:

pour les clients.

Speaker:

Tu passes ton temps

Speaker:

à regarder des images ?

Speaker:

J'ai toujours adoré

Speaker:

les magazines.

Speaker:

Du coup,

Speaker:

j'ai des abonnements

Speaker:

de magazines

Speaker:

de design,

Speaker:

de déco

Speaker:

depuis des années.

Speaker:

Donc ça,

Speaker:

ça m'inspire beaucoup.

Speaker:

Juste,

Speaker:

physique,

Speaker:

que tu reçois

Speaker:

les maisons ?

Speaker:

Tu les découpes ?

Speaker:

Non,

Speaker:

je les regarde

Speaker:

et parfois,

Speaker:

je prends des photos

Speaker:

pour les avoir

Speaker:

sur mon téléphone.

Speaker:

Je fais des screenshots

Speaker:

sur Instagram

Speaker:

parce que c'est vrai

Speaker:

que sur Instagram,

Speaker:

il y a déjà

Speaker:

beaucoup de choses.

Speaker:

Pinterest,

Speaker:

beaucoup de Pinterest.

Speaker:

Des couleurs dans la rue,

Speaker:

des couleurs

Speaker:

sur une expo,

Speaker:

des couleurs

Speaker:

sur quelqu'un

Speaker:

qui s'est habillé

Speaker:

avec un mélange de couleurs.

Speaker:

C'est assez multiple

Speaker:

au final.

Speaker:

Mais c'est vrai

Speaker:

qu'il faut toujours

Speaker:

rester dans ce jus

Speaker:

d'inspiration.

Speaker:

Toujours essayer

Speaker:

de retrouver

Speaker:

de la matière.

Speaker:

tu disais

Speaker:

que tu travaillais

Speaker:

beaucoup

Speaker:

avec les particuliers.

Speaker:

Tu as des idées,

Speaker:

tu as des rêves

Speaker:

de faire

Speaker:

avec des personnes,

Speaker:

des entreprises,

Speaker:

des professionnels.

Speaker:

Est-ce que,

Speaker:

par exemple,

Speaker:

tu parlais

Speaker:

de décoratrices

Speaker:

de faire...

Speaker:

Je la salue,

Speaker:

mais j'ai une copine

Speaker:

qui fait

Speaker:

de l'art

Speaker:

et de la décoration

Speaker:

de cinéma.

Speaker:

Et tu vois

Speaker:

qu'il y a

Speaker:

une esthétique

Speaker:

très particulière

Speaker:

qui rentre

Speaker:

dans certains films

Speaker:

de science-fiction

Speaker:

en particulier.

Speaker:

Est-ce que toi,

Speaker:

tu as des envies,

Speaker:

des rêves comme ça ?

Speaker:

Moi, j'aime bien

Speaker:

l'aspect bosser

Speaker:

avec les particuliers.

Speaker:

Vraiment, j'aime bien

Speaker:

ce côté rencontre

Speaker:

avec les gens

Speaker:

parce que j'ai l'impression

Speaker:

qu'il y a

Speaker:

une connexion

Speaker:

qui se fait,

Speaker:

qu'on rentre

Speaker:

dans un univers.

Speaker:

Et ça, ça me plaît beaucoup.

Speaker:

Donc, je suis plutôt

Speaker:

partie pour ça.

Speaker:

Après, d'autres projets

Speaker:

qui me plaisent.

Speaker:

Le homestaging,

Speaker:

j'aime bien.

Speaker:

Ah oui, alors,

Speaker:

c'est ce que je voulais

Speaker:

te demander, merci.

Speaker:

Le homestaging,

Speaker:

c'est pour les gens

Speaker:

qui veulent louer,

Speaker:

c'est ça ?

Speaker:

C'est plutôt, par exemple,

Speaker:

pour des agences immobilières

Speaker:

qui veulent mettre

Speaker:

en valeur un bien

Speaker:

avant de le vendre

Speaker:

et qui, du coup,

Speaker:

ont besoin

Speaker:

que là,

Speaker:

on a un œil bas haut

Speaker:

typiquement pour

Speaker:

les immeubles neufs.

Speaker:

C'est vrai que

Speaker:

quand tu les vois,

Speaker:

c'est des boîtes

Speaker:

un peu carrées.

Speaker:

En béton.

Speaker:

Voilà, c'est pas hyper

Speaker:

attrayant.

Speaker:

Donc là, en homestaging,

Speaker:

tu fais en sorte

Speaker:

de mettre un lit,

Speaker:

de mettre des coussins,

Speaker:

de vraiment décorer

Speaker:

pour que ça ait l'air

Speaker:

plus agréable

Speaker:

pour les clients potentiels.

Speaker:

Et c'est en digital

Speaker:

ou c'est en vrai ?

Speaker:

En vrai.

Speaker:

Il y a des gens

Speaker:

qui font ça.

Speaker:

Ouais, ouais, ouais.

Speaker:

Ça, je trouve ça top

Speaker:

ou tout ce qui est

Speaker:

set design aussi,

Speaker:

je trouve ça bien

Speaker:

pour de la publicité,

Speaker:

de vraiment faire

Speaker:

des décorations

Speaker:

pour des sets de pub,

Speaker:

etc.,

Speaker:

un peu plus du coup

Speaker:

entre le marketing

Speaker:

et ça, ça me dirait

Speaker:

aussi de faire ça.

Speaker:

Mais c'est vrai

Speaker:

que je n'ai pas de...

Speaker:

Tu vois, je n'ai pas

Speaker:

de plan encore une fois.

Speaker:

Ça se fera,

Speaker:

le fil se déroule

Speaker:

petit à petit.

Speaker:

Ça fonctionne.

Speaker:

Et tu t'adresses

Speaker:

à des clients internationaux,

Speaker:

je veux dire,

Speaker:

dans d'autres pays

Speaker:

que juste l'Allemagne ?

Speaker:

Plutôt en Allemagne.

Speaker:

Après, je ne suis pas

Speaker:

fermée à bosser

Speaker:

pour des clients ailleurs.

Speaker:

Après, c'est juste

Speaker:

que ce n'est pas le...

Speaker:

C'est difficile,

Speaker:

je pense,

Speaker:

d'amener

Speaker:

la même qualité d'échange,

Speaker:

même...

Speaker:

Enfin, ça dépend

Speaker:

un peu du projet,

Speaker:

mais c'est sûr

Speaker:

que c'est plus simple

Speaker:

quand on se rencontre

Speaker:

et quand on se voit

Speaker:

parce qu'on a beau

Speaker:

faire des formulaires

Speaker:

et il y a des choses

Speaker:

qu'on capte

Speaker:

en étant chez les gens,

Speaker:

c'est sûr.

Speaker:

Mais pour des petits projets

Speaker:

ou du consulting, etc.,

Speaker:

je trouve que c'est intéressant

Speaker:

aussi de le faire à distance.

Speaker:

On peut faire

Speaker:

pas mal de choses.

Speaker:

OK.

Speaker:

Donc, il n'y a pas...

Speaker:

A priori, tu ne reviens pas

Speaker:

sur l'idée de voyager

Speaker:

tout le temps

Speaker:

pour être dans notre endroit ?

Speaker:

Non.

Speaker:

Non, je reste à Berlin.

Speaker:

Tu parlais aussi

Speaker:

des meubles que tu finais.

Speaker:

Oui.

Speaker:

C'est le côté inspiration

Speaker:

ou c'est aussi

Speaker:

dans le service

Speaker:

que tu proposes ?

Speaker:

Alors, justement,

Speaker:

c'était ça qui était intéressant.

Speaker:

Tu parlais de ma patte tout à l'heure

Speaker:

et c'est ça aussi

Speaker:

le côté un peu vintage

Speaker:

aussi chez moi

Speaker:

qui revient beaucoup

Speaker:

et notamment,

Speaker:

ces clients-là

Speaker:

qui sont venus tout de suite

Speaker:

vers moi m'ont dit

Speaker:

c'est aussi parce qu'on a vu

Speaker:

que vous utilisiez

Speaker:

beaucoup de meubles vintage.

Speaker:

Et du coup,

Speaker:

j'ai des partenariats

Speaker:

avec des professionnels

Speaker:

qui vendent des meubles vintage,

Speaker:

des meubles chinés

Speaker:

et je les propose aussi

Speaker:

dans les shopping lists, etc.,

Speaker:

pour que les gens aient

Speaker:

des meubles qui ont

Speaker:

beaucoup de charme,

Speaker:

je trouve,

Speaker:

et qui sont un peu uniques.

Speaker:

C'est ce que je voulais te demander

Speaker:

sur le côté.

Speaker:

Est-ce que tu as

Speaker:

un réseau de partenaires aussi

Speaker:

avec lesquels tu travailles

Speaker:

en privilégié

Speaker:

ou tu proposes leurs meubles

Speaker:

?

Speaker:

Comment ça fonctionne ?

Speaker:

Oui, c'est en cours d'élaboration,

Speaker:

mais c'est vrai que j'ai déjà

Speaker:

quelques partenaires

Speaker:

qui vendent de manière professionnelle

Speaker:

des meubles chinés

Speaker:

et avec qui j'ai du coup

Speaker:

des réductions, etc.

Speaker:

Et voilà,

Speaker:

je commence avec ça pour l'instant.

Speaker:

C'est vrai que c'est top

Speaker:

parce que je trouve

Speaker:

que ça change complètement

Speaker:

à l'intérieur

Speaker:

et on ne voit pas ça

Speaker:

chez tout le monde

Speaker:

et puis ça sera forcément

Speaker:

une pièce unique.

Speaker:

Oui, en plus.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

C'est vrai que moi aussi

Speaker:

pour l'inspiration,

Speaker:

je vais très souvent

Speaker:

aux puces les week-ends.

Speaker:

J'adore aussi

Speaker:

tout ce qui est vaisselle.

Speaker:

J'ai énormément

Speaker:

de vieilles vaisselles

Speaker:

de mon arrière-grand-mère,

Speaker:

des choses comme ça.

Speaker:

Ça, ça m'inspire beaucoup

Speaker:

de voir tous ces meubles anciens.

Speaker:

Donc, dans ton service,

Speaker:

tu proposes aussi

Speaker:

le vaisselle Coutellerie

Speaker:

Saint-Georges ?

Speaker:

Je peux aller jusque-là,

Speaker:

mais pour l'instant,

Speaker:

je n'ai pas eu à le faire.

Speaker:

Il est plein.

Speaker:

Attends.

Speaker:

Moi, les vases

Speaker:

et les plats,

Speaker:

je trouve que

Speaker:

ce n'est pas un sujet facile,

Speaker:

moi, je trouve.

Speaker:

Non, mais j'adore,

Speaker:

c'est des pièces uniques,

Speaker:

ça va donner énormément d'âme

Speaker:

à une cuisine.

Speaker:

Et si je travaille

Speaker:

sur une cuisine,

Speaker:

c'est sûr que je vais arriver

Speaker:

avec des propositions

Speaker:

de céramique

Speaker:

parce que je ne peux pas

Speaker:

faire autrement.

Speaker:

Je ne vais pas proposer

Speaker:

des verres Ikea.

Speaker:

Je pense que ça dépend

Speaker:

un peu du scope du projet.

Speaker:

Ce que je voulais te demander

Speaker:

aussi, c'est comment

Speaker:

ou si tu t'étais entourée

Speaker:

avec d'autres architectes,

Speaker:

designers ?

Speaker:

Est-ce que tu fais partie

Speaker:

d'un groupe

Speaker:

Non, pas trop.

Speaker:

C'est ce qu'il faut

Speaker:

que je fasse, d'ailleurs.

Speaker:

Non, pour l'instant,

Speaker:

pas vraiment.

Speaker:

C'est tellement nouveau

Speaker:

et j'ai tellement été

Speaker:

le nez sur le guidon

Speaker:

à préparer tout ça

Speaker:

que j'ai fait un peu

Speaker:

tout toute seule.

Speaker:

Donc, il faut vraiment

Speaker:

que je m'entoure

Speaker:

un peu plus.

Speaker:

Tu l'as appelée

Speaker:

Atelier Raman.

Speaker:

Pourquoi Atelier ?

Speaker:

Est-ce que tu as

Speaker:

la vision un jour

Speaker:

d'avoir aussi

Speaker:

un studio de présentation,

Speaker:

de présentation ?

Speaker:

Ça va jusqu'où ?

Speaker:

J'aimais bien

Speaker:

l'aspect atelier

Speaker:

parce que pour cet aspect

Speaker:

manuel, c'est justement

Speaker:

un peu ce qui, je pense,

Speaker:

représente un peu ma patte,

Speaker:

les matériaux, nobles, etc.

Speaker:

Et en vrai, mon rêve,

Speaker:

ce serait d'avoir

Speaker:

un petit showroom

Speaker:

un jour avec pas mal

Speaker:

de choses chinées

Speaker:

Pour les vendre ?

Speaker:

Pour les mettre à disposition

Speaker:

dans les projets.

Speaker:

Mais du coup,

Speaker:

travailler avec moi

Speaker:

mon stock que j'achète

Speaker:

au préalable

Speaker:

quand je chine.

Speaker:

Et voilà, ça,

Speaker:

ça serait top.

Speaker:

J'adore.

Speaker:

Tu les gardes chez toi

Speaker:

pour l'instant ?

Speaker:

Pour l'instant,

Speaker:

je n'en achète pas trop

Speaker:

parce que je pense que

Speaker:

j'aurais des personnes

Speaker:

qui se plaindraient

Speaker:

à la maison.

Speaker:

Mais ça, pour moi,

Speaker:

ça serait génial

Speaker:

de pouvoir,

Speaker:

en fait,

Speaker:

quand je chine,

Speaker:

de directement

Speaker:

le garder chez moi

Speaker:

dans mon stock

Speaker:

et dire voilà,

Speaker:

là, on est sur ce projet.

Speaker:

Je pense que ça,

Speaker:

c'est exactement

Speaker:

ce qu'il faut pour ce projet-là.

Speaker:

Et je l'ai déjà en stock.

Speaker:

Ça, j'adorerais pouvoir faire ça.

Speaker:

Avoir un peu d'espace,

Speaker:

voilà.

Speaker:

Mais...

Speaker:

On verra.

Speaker:

Oui, oui.

Speaker:

C'est ouf.

Speaker:

Et je voulais te demander

Speaker:

par rapport à ça,

Speaker:

par rapport aux autres...

Speaker:

Attends,

Speaker:

j'ai perdu ma question.

Speaker:

Qu'est-ce que je voulais te demander ?

Speaker:

Tu disais que t'avais

Speaker:

les personnes qui t'entouraient,

Speaker:

le côté d'atelier.

Speaker:

Tu veux en faire un...

Speaker:

Tu vas aller...

Speaker:

Je sais que t'as pas de plan,

Speaker:

mais tu vas aller

Speaker:

en faire un média.

Speaker:

Tu vois, c'est...

Speaker:

C'est une bonne question.

Speaker:

Parce que je trouve

Speaker:

qu'il y a beaucoup

Speaker:

Comment est-ce que tu transmets

Speaker:

une vision, une page,

Speaker:

tout ce genre de choses ?

Speaker:

Donc, le studio,

Speaker:

c'est un peu

Speaker:

la concrétisation physique.

Speaker:

Et avant d'aller jusque-là,

Speaker:

c'est...

Speaker:

Oui, c'est une bonne question.

Speaker:

Je me posais beaucoup la question

Speaker:

sur le blog

Speaker:

qui serait un peu

Speaker:

le premier pas

Speaker:

vers un média, etc.

Speaker:

Mais c'est vrai que,

Speaker:

pour l'instant,

Speaker:

c'est tellement chronophage

Speaker:

de faire tout seul,

Speaker:

toute seule,

Speaker:

que du coup,

Speaker:

je me suis dit...

Speaker:

Bon, peut-être pas maintenant.

Speaker:

En fait, là,

Speaker:

j'essaie vraiment

Speaker:

de me concentrer

Speaker:

sur ce qu'il faut

Speaker:

absolument faire.

Speaker:

Parce qu'en plus,

Speaker:

on a eu des problèmes

Speaker:

de quitta,

Speaker:

de...

Speaker:

Voilà, tous les...

Speaker:

Les aléas

Speaker:

d'être parent

Speaker:

d'une petite fille.

Speaker:

Et c'est vrai que

Speaker:

j'ai pas encore pu

Speaker:

me poser là-dessus.

Speaker:

Mais j'y pense,

Speaker:

ouais, j'y pense.

Speaker:

Et puis, là,

Speaker:

pour l'instant,

Speaker:

la priorité,

Speaker:

c'est plus

Speaker:

de soigner Instagram

Speaker:

le mieux que je peux.

Speaker:

Et après,

Speaker:

pourquoi pas ?

Speaker:

OK, génial.

Speaker:

Comment ta vie a changé

Speaker:

depuis ?

Speaker:

C'est une bonne question.

Speaker:

Je dirais pas tant que ça,

Speaker:

Enfin, pas depuis que

Speaker:

j'ai commencé

Speaker:

à préparer le business.

Speaker:

Parce que du coup,

Speaker:

à ce moment-là,

Speaker:

je me suis dit,

Speaker:

ça y est, là,

Speaker:

je fais vraiment

Speaker:

les choses pour moi,

Speaker:

en fait.

Speaker:

C'est ça que j'ai trouvé génial,

Speaker:

de continuer à faire

Speaker:

ma petite tambouille,

Speaker:

ma préparation, etc.

Speaker:

Mais cette fois-ci,

Speaker:

que ce soit pour moi,

Speaker:

c'est aussi très flippant

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

on est absolument responsable

Speaker:

de tout ce qu'on fait,

Speaker:

tout ce qu'on gagne,

Speaker:

etc.

Speaker:

On n'a pas de filet, etc.

Speaker:

Mais c'est assez énergisant.

Speaker:

Donc ça,

Speaker:

je dirais que c'est ça,

Speaker:

d'avoir l'impression

Speaker:

que je peux impulser,

Speaker:

que toutes les idées que j'ai,

Speaker:

je peux les mettre en place,

Speaker:

que ça dépend que de moi,

Speaker:

au final, entre guillemets.

Speaker:

Donc ça, c'est chouette.

Speaker:

Oui, je pense,

Speaker:

un bon équilibre aussi familial

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

là, je peux choisir

Speaker:

de travailler quand je veux.

Speaker:

Je peux travailler les soirs,

Speaker:

je peux travailler le week-end,

Speaker:

je peux travailler quand j'ai du temps

Speaker:

et m'organiser avec ça.

Speaker:

Et ça, c'est quand même

Speaker:

un très gros luxe.

Speaker:

Je voulais te demander aussi,

Speaker:

parce que tu disais

Speaker:

que tu avais eu ta fille.

Speaker:

Est-ce que le fait

Speaker:

d'avoir un enfant aussi,

Speaker:

ça te pousse à te dire

Speaker:

que tu fais les choses

Speaker:

un peu différemment ?

Speaker:

Oui, je pense que du coup,

Speaker:

ta priorité n'est pas la même

Speaker:

et que là, déjà,

Speaker:

ce n'était plus question

Speaker:

de partir en voyage

Speaker:

tout le temps sur des salons.

Speaker:

Ce n'était plus du tout d'actualité.

Speaker:

Même si, pourquoi pas,

Speaker:

une fois de temps en temps,

Speaker:

évidemment,

Speaker:

mais pas dans la mesure

Speaker:

dans laquelle c'était le cas à l'époque.

Speaker:

Et d'avoir cette flexibilité,

Speaker:

je pense que c'était devenu

Speaker:

hyper important pour moi.

Speaker:

Et puis d'avoir l'impression

Speaker:

aussi que tu es là

Speaker:

à des moments clés

Speaker:

parce que mine de rien,

Speaker:

quand j'ai voulu reprendre

Speaker:

un temps plein,

Speaker:

c'était peut-être aussi

Speaker:

pour me prouver

Speaker:

que je pouvais tout faire

Speaker:

et que j'allais y arriver.

Speaker:

Mais en fait, au final,

Speaker:

à l'Akita,

Speaker:

personne ne me voyait.

Speaker:

Je ne pouvais jamais l'amener

Speaker:

ni aller la chercher.

Speaker:

C'est quand même des moments

Speaker:

que je loupais aussi

Speaker:

même si j'étais contente

Speaker:

parce que je rentrais tôt

Speaker:

et du coup,

Speaker:

je pouvais la voir après.

Speaker:

Mais là,

Speaker:

je peux faire au moins ça.

Speaker:

Ce sont un peu des moments clés

Speaker:

quand même,

Speaker:

quand on la dépose,

Speaker:

quand on va la chercher.

Speaker:

Je ne sais pas.

Speaker:

Je trouve que ça m'importe beaucoup

Speaker:

de pouvoir avoir

Speaker:

cette flexibilité-là.

Speaker:

Génial.

Speaker:

On te suit en tout cas

Speaker:

sur Instagram,

Speaker:

sur LinkedIn,

Speaker:

ton site Internet.

Speaker:

C'est ça.

Speaker:

Atelier Ramun.

Speaker:

Pour les gens qui nous écoutent,

Speaker:

est-ce qu'il y a

Speaker:

quelque chose dont tu as besoin ?

Speaker:

Des followers.

Speaker:

C'est vrai ?

Speaker:

Non, c'est toujours agréable

Speaker:

parce que du coup,

Speaker:

ça permet de faire passer le message.

Speaker:

Non, en vrai,

Speaker:

j'ai besoin de rien.

Speaker:

Besoin de rien ?

Speaker:

Non.

Speaker:

On peut te demander

Speaker:

de participer à des choses.

Speaker:

Il y a des...

Speaker:

J'aime toujours poser cette question.

Speaker:

Je trouve que

Speaker:

de tout ce que j'ai pu profiter

Speaker:

dans mes études,

Speaker:

il y en avait un truc en particulier

Speaker:

qui s'appelait

Speaker:

le jeudi de l'avril à la suite,

Speaker:

mais même dans mon lycée et tout,

Speaker:

c'est qu'on fait venir

Speaker:

des professionnels

Speaker:

ou des gens qui sont

Speaker:

juste dans la vie active,

Speaker:

qui t'expliquent un peu

Speaker:

la différence

Speaker:

avec à quoi ressemble le monde.

Speaker:

Est-ce que c'est des choses

Speaker:

auxquelles toi,

Speaker:

tu t'es intéressée de participer

Speaker:

s'il y a des gens qui écoutent ?

Speaker:

Ça me plairait de participer, oui.

Speaker:

Mais je n'ai pas du tout

Speaker:

regardé ce genre de...

Speaker:

Non, s'il y a des gens

Speaker:

qui nous écoutent.

Speaker:

Donc, pourquoi pas ?

Speaker:

Oui, totalement.

Speaker:

Est-ce que tu as un livre

Speaker:

à nous partager,

Speaker:

des choses qui t'inspirent ?

Speaker:

Oui.

Speaker:

Ça n'a absolument rien à voir

Speaker:

avec ce que je fais.

Speaker:

Il y a un livre que j'adore

Speaker:

et toutes mes copines l'ont lu

Speaker:

et on en a parlé

Speaker:

pendant des mois.

Speaker:

C'est un livre qui s'appelle

Speaker:

Attached,

Speaker:

du Dr Levin,

Speaker:

et qui est

Speaker:

un livre sur l'attachement,

Speaker:

mais en particulier

Speaker:

dans la relation romantique.

Speaker:

Donc, ils ont pris

Speaker:

toutes les études

Speaker:

sur les types d'attachement,

Speaker:

etc.

Speaker:

Mais là, c'est

Speaker:

appliqué

Speaker:

à la relation romantique

Speaker:

et il y a beaucoup d'exemples.

Speaker:

Et donc, on apprend

Speaker:

un peu déjà

Speaker:

quel type d'attachement

Speaker:

on a

Speaker:

et puis pourquoi

Speaker:

ça ne fonctionne pas

Speaker:

dans cette relation

Speaker:

avec cette personne-là

Speaker:

qui, lui, a ce type d'attachement,

Speaker:

etc.

Speaker:

Et c'est un livre

Speaker:

qui est fascinant,

Speaker:

qui aide beaucoup

Speaker:

dans les relations,

Speaker:

qu'elles soient amoureuses,

Speaker:

mais aussi, je pense,

Speaker:

en amitié et les relations humaines

Speaker:

en règle générale.

Speaker:

Ok, super.

Speaker:

Merci, on va mettre les liens.

Speaker:

On peut te contacter

Speaker:

pour quelles raisons ?

Speaker:

Si vous avez un projet,

Speaker:

un projet de décoration,

Speaker:

de rénovation,

Speaker:

si vous avez envie

Speaker:

d'avoir des conseils,

Speaker:

n'hésitez pas à me contacter.

Speaker:

On va mettre tous les liens.

Speaker:

Est-ce qu'il y a une question

Speaker:

que j'ai oublié de te poser ?

Speaker:

Un mot de la fin ?

Speaker:

Non.

Speaker:

Pas de mot de la fin.

Speaker:

Trop bien.

Speaker:

Merci de nous avoir présenté

Speaker:

tout ça.

Speaker:

C'est hyper excitant.

Speaker:

J'ai hâte de voir

Speaker:

comment ça va se développer

Speaker:

parce que,

Speaker:

que ce soit le côté français

Speaker:

ou les clientèles,

Speaker:

je trouve ça hyper intéressant

Speaker:

de voir les moments

Speaker:

où tout va changer

Speaker:

et que tu nous racontes

Speaker:

d'ici deux, trois ans,

Speaker:

ça va être fou.

Speaker:

C'est ça, peut-être que

Speaker:

je reviendrai pour...

Speaker:

Le débrief.

Speaker:

C'est ça, pour le débrief.

Speaker:

Trop chouette.

Speaker:

Merci à toi, en tout cas.

Speaker:

Merci beaucoup.

Speaker:

Bravo,

Speaker:

vous avez écouté

Speaker:

ce nouvel épisode

Speaker:

du podcast Berlin Deux Tois

Speaker:

jusqu'au bout.

Speaker:

Vous retrouverez

Speaker:

l'ensemble des notes

Speaker:

liées à l'épisode

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sur le site internet

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