Vous connaissez mon amour des livres. Lieux sacrés d'ouverture, de refuge dans les tempêtes, de compréhension du monde qui nous entoure et nous dépasse et peut être parfois même de messagers du divin ...

J'ai rencontré Camille lors de la fête des francophonies organisée par le Centre Français de Berlin en début d'année 💃🇫🇷 Elle me fut introduite par Emma comme LA personne à suivre sur instagram, pour peu que l'on porte un tant soit peu d'intérêt pour les livres.

Je me suis donc abonnée et au fil des mois et de ses partages, j'ai été touchée par sa sensibilité et sa justesse 🦋🌷👀 Suite à des échanges de lectures et un appel téléphonique, je suis ravie de vous faire rencontrer un peu plus celle qui raconte ses "flâneries livresques à Berlin".

Dans cet épisode, nous parlons du temps long, des adaptations nécessaires pour faire d’une ville un chez-soi, et de la façon dont Camille tisse son quotidien entre engagement, sport, changement professionnel et passion livresque 🏊‍♀️🗣️ 📖

C'est un épisode doux et généreux nous invitant à ralentir et savourer le chemin parcouru ☀️

Bonne écoute !

✍️ Notes de l’épisode https://www.berlindetoi.com/camille-espagne/

💌 Souscrire à la newsletter sur https://substack.com/@berlindetoi

🔎 Partager votre histoire https://forms.gle/gtqoAjCTzT4RkTkf9

⭐️ 5 étoiles et un gentil commentaire pour soutenir et promouvoir le podcast ⭐️

Chapitrage :

0:00:00 : Introduction et présentation de Camille

0:04:20 : Études de droit franco-allemand et arrivée à Berlin

0:18:30 : Vie professionnelle : échanges, projets et rôle du CFB

0:26:15 : Adaptation à Berlin, intégration et vie quotidienne

0:35:40 : L’importance des langues dans un parcours personnel

0:44:20 : La lecture comme passion et naissance de « flâneries livresques à Berlin »

0:54:00 : Habitudes de lecture, carnets de citations et clubs

1:05:30 : Lire en allemand : défis et découvertes

1:25:00 : Recommandations littéraires et perspectives futures

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue chez Berlin De Toit, le podcast qui tire le portrait

en français, en anglais ou en allemand des personnes engagées, inspirées et inspirantes

qui habitent à Berlin. Je m'appelle Gabrielle et depuis plusieurs années j'accompagne des

artistes et entrepreneurs dans l'éclosion et la floraison de leurs personnalités et projets.

Excellente écoute et à tout de suite. Ok alors, Camille Espagne, bienvenue, bonjour, merci de

m'accueillir chez toi en plus, on est dans un vraiment lieu d'enregistrement assez exceptionnel,

toi tu dois avoir l'habitude, tu dois te dire qu'il y a cette personne dans ma cuisine, mais je trouve

ça très cool, ravi que ça te plaise. Camille Espagne que la plupart d'entre vous qui nous écoutez

connaissent sûrement sous le nom de Flanery Livresque à Berlin. Je donne à ce jour le titre très long,

peut-être qu'il sera raccourci sur le compte Instagram et pour les personnes qui nous écoutent,

on va parler de plein de choses différentes qui vont être très chouettes et on va parler de

lecture et si vous n'êtes pas habitués à la lecture, restez parce que nous avons préparé

cet épisode pour toutes les personnes qui, peu importe leur accessibilité ou le fait qu'elles

lisent ou pas. Tu es d'accord avec moi ? Oui. Très bien, alors je te propose Camille, comme il est de

tradition pour commencer ce podcast, de commencer par te présenter. Donc moi c'est Camille, voilà

comme tu l'as dit, j'ai 29 ans, j'habite à Berlin depuis la fin d'été 2017 et je trouve qu'on se

présente souvent en se disant ce qu'on fait dans la vie, mais du coup je vais plutôt dire ce que

j'aime, donc j'aime lire, j'aime nager, j'aime beaucoup être dans la nature, faire des balades,

des randos, camper, tout ça. Et ce que je fais dans la vie peut-être ou ce qui m'a amené à Berlin,

je sais pas par où commencer. On va commencer par le début du coup, ce qui m'a amené à Berlin. J'ai

fait des études de droit franco-allemand initialement et du coup la licence était

en France et le master on avait le choix entre Berlin ou Munich. J'ai choisi Berlin et depuis

je suis restée, mais plus dans le domaine du droit parce que voilà c'était pas forcément

en fait quelque chose qui me correspondait. Plusieurs fois déjà pendant les études j'avais

eu pas mal de doutes, de manière assez drôle je m'étais posé la question aussi plusieurs fois

pourquoi pas faire plutôt des études en rapport avec les métiers du livre, l'édition,

bibliothèque, librairie, tout ça. Mais à chaque fois on m'a dit vas-y, va au bout,

va au bout de ce que tu fais déjà et tu verras ensuite. Et du coup une fois que ça s'est

terminé j'avais quand même bien envie de rester à Berlin, mais j'étais un peu perdue, je savais

pas trop quoi faire et j'ai fait une année où j'ai fait un peu des stages et de fil en aiguille

je suis arrivé dans un... J'ai pu faire un service civique au centre français de Berlin,

donc là où je travaille encore actuellement, quelques semaines encore. Ça fait cinq ans que

je suis là-bas au centre français de Berlin du coup et voilà. Du coup j'ai travaillé, j'ai fait un

service civique, un deuxième service civique, ensuite un remplacement de congé maternité puis

ce qui s'est transformé en CDI. Et voilà, donc je sais pas si nos auditeurs connaissent le centre

français de Berlin, sûrement s'ils habitent un peu à Berlin. Alors tu vas nous dire justement,

parce que c'était un peu l'idée aussi que je me suis dit, on va en profiter pour faire vraiment

la distinction entre tous les différents organismes qui existent, qui concernent les

franco-allemands à Berlin. On va prendre les plus grands on va dire, parce qu'en effet c'est au

centre français que nous on s'était rencontrés il y a plusieurs mois je pense. En avril je crois

pour la fête des francophoniques. Exactement, qui était d'ailleurs super, très belle organisation.

Du coup est-ce que tu peux nous dire c'est quoi les différences entre l'Institut français,

l'Ombassade de France, le centre français ? Alors en tout cas on confond, je sais que souvent il y a

des gens qui confondent en tout cas le centre français de Berlin avec l'Institut français,

mais le CFB n'a pas pour vocation de donner par exemple des cours de langue ou n'est pas que

centré sur la culture française slash francophone, même si on fait beaucoup d'événements aussi en

rapport avec ça. Mais c'est vraiment, ça n'a rien à voir avec l'Ambassade de France ou l'Institut

français. C'est un petit peu, on organise des événements en commun ou des choses comme ça,

mais c'est le CFB, c'est un centre socio-culturel de jeunesse plutôt on dirait. Donc c'est un acteur

qui organise des échanges internationaux de jeunesse, surtout des échanges franco-allemands.

Il y a toujours la dimension franco-allemande dans la plupart des échanges qu'on organise.

On organise aussi des mobilités professionnelles. Comme tu as dit, ça va changer un peu dans les

mois à venir parce qu'il va y avoir des travaux, mais il y avait un bureau culturel qui organisait

énormément d'événements culturels, artistiques et culturels, autant pour promouvoir la culture

artistique francophone que je dirais sur la scène locale berlinoise. Et voilà. Du coup,

moi j'étais vraiment là pour encore une fois sur plutôt les échanges de jeunes. Dans mon

service civique, c'est des échanges de jeunes de courte durée, plutôt d'une semaine de groupe,

mais on faisait une phase une semaine en Allemagne, une phase d'une semaine en France. Et après là,

j'ai plutôt fait coordonner un programme d'échanges plus long. Il y a un autre acteur

franco-allemand qui existe en Allemagne, c'est l'Office franco-allemand pour la jeunesse.

Merci, j'adore. Et donc ça, c'est l'acronyme, c'est l'offage. Voilà. Et donc tu travailles avec

eux. Donc eux ne sont pas vous. Eux ne sont pas nous. Eux financent beaucoup de projets,

et dont le projet en question, enfin le programme d'échanges en question dont je vais m'occuper.

Alors corrige moi. Il y a l'ambassade de France qui s'occupe de la diplomatie,

la représentation gouvernementale, je pense qu'on peut dire, qui s'occupe plus généralement de la

politique et des citoyens français en Allemagne. Il y a l'Institut français qui s'occupe plutôt de

la promotion de la culture et de la langue française. Le Centre français qui se concentre

encore un peu plus sur le côté plutôt social et vie locale. C'est ça, exactement. Et l'Organisation

franco-allemande de la jeunesse qui est plutôt un organisme, oula, pardon, qui est plutôt un

organisme de financement de différents projets qui sont en lien avec le franco-allemand. Je

pense qu'on pourrait résumer ça comme ça, oui. Après, ils ont aussi des projets propres qui,

l'OFAGE, donc l'Office franco-allemand pour la jeunesse, qui s'organisent eux-mêmes, mais voilà.

On voit que quand même, il y a eu deux grandes constantes. D'un côté, le côté franco-allemand

avec tes études. Le côté livre aussi, qui a un rapport avec la transition que tu vas faire

après la transition professionnelle. Avant de revenir là-dessus, est-ce que tu peux juste nous

expliquer en quoi consistaient les études de droit franco-allemand ? On a vraiment fait une

licence de droit classique, c'est-à-dire j'avais tout le même programme qu'un étudiant en droit,

on va dire lambda 100% dans le français, donc toutes les matières qu'on a, le droit des contrats,

le droit constitutionnel, le droit administratif, tout ça, tout ça. Mais on avait en plus de ça

des cours de droit allemand et des cours de langue aussi en allemand pour nous préparer un petit peu

à nos années de master ensuite en Allemagne. Et après, c'est surtout vers la troisième année de droit,

c'est un peu là qu'on découvre plus le droit européen, le droit international public, tout ça,

le droit international de cours. Et du coup, en arrivée en Allemagne, pour le master, on avait

le choix un peu, en tout cas pour le programme à Berlin, je sais que ceux qui ont été à Munich

s'étaient organisés différemment, mais à Berlin, on avait le choix de nos matières, il fallait

que ça aille à un certain sens, on avait des matières obligatoires pour continuer à découvrir

le droit allemand pur et dur, donc le droit des contrats allemands, le droit pénal, le droit

constitutionnel allemand, tout ça. Mais on avait aussi beaucoup, comme on était en master et que le

titre du master était quand même quelque chose avec droit européen, droit européen comparé,

tout ça, donc beaucoup des matières européennes, du droit international, un nouveau public et tout ça.

Et la vocation de ces études, c'est de vous former dans quelle direction exactement ?

Il y en a beaucoup qui terminent à la fin avocat.

En Allemagne ou en France ou rien à voir ?

Les deux, parce qu'en fait, c'est un curseuse franco-allemand, il faut imaginer qu'il y a aussi

les étudiants allemands de Berlin, c'est un programme avec la Humboldt à Berlin, et les

étudiants allemands de Munich aussi, donc au final, on n'est pas une énorme promo parce qu'on est

je sais pas combien on était au total, je pense que de mon année on était une quinzaine peut-être

de français et c'était une dizaine côté berlinois, une douzaine, quinzaine côté municois. Et du coup,

ça dépend, je pense qu'il y en a des allemands qui vont finir par travailler plus tard en France,

des français qui vont rester en Allemagne. Je crois qu'il y a quelques personnes de ma promo

qui sont restées en Allemagne, je sais en tout cas que deux personnes sont restées en Allemagne,

et je connais aussi des amis allemands qui sont revenus en France après pour le travail.

Et là, est-ce que tu dirais qu'en ayant eu cette formation, quand t'as décidé de rester en

Allemagne, ça t'a donné peut-être plus d'appui, plus de certitude, plus de confort ou pas du tout ?

Tu veux dire le fait d'avoir fait ces études ?

T'avoir eu un lien avec l'Allemagne, peut-être d'avoir une compréhension du système judiciaire ou du droit ou légal ?

Je pense que même si je travaille pas du tout dans le droit aujourd'hui, j'ai quand même acquis pas mal de compétences

d'analyse, de lecture de certains sujets où j'arrive à quand même ordonner un peu, peut-être plus rapidement

dans ma tête, les mettre dans des catégories, dans des cases, mais je suis pas sûre que ce soit

entièrement dû à ça. Je pense que ces études, ces arts, aujourd'hui, je suis quand même contente de les

avoir terminées jusqu'au bout, même si je travaille pas dans le milieu. C'était très enrichissant, j'ai

appris énormément de choses, même où ça t'aide parfois à comprendre les institutions un peu

politiques à l'échelle européenne, ou bien tout ce qui se passe. On parle

beaucoup du droit international public actuellement, avec tout le contexte politique actuel, donc il y a

quand même facilité aussi pour comprendre certaines choses dans les médias, tout ça, donc ça c'est

des compétences que je suis contente d'avoir aujourd'hui.

Et quand t'as commencé au centre français de Berlin, le fait d'être dans un... alors je sais pas si tu vas me dire si c'est ça,

l'image que j'en ai c'est un peu une forme de microcosme de francophone ou de français à Berlin, donc t'es à la fois dans un autre pays,

mais tu continues à faire vivre la culture de ton pays d'origine.

C'est un peu ça, ou c'est pas du tout ça, ou est-ce que t'es plutôt dans un côté plus...

alors je vais le dire en allemand, je vais le dire en mode salope, genre est-ce que c'est

plus un côté marketing du coup, le travail qu'il y a derrière, ou d'organisation de projets ?

La question que je veux te poser derrière, c'est le mélange de langue et de culture, et de le vivre

au quotidien dans un contexte professionnel. Tu l'appréhendes comment ?

Alors du coup, c'est vraiment franco-allemand quand même au centre français, je sais pas comment c'est

dans les autres organes comme l'Institut français, mais au centre français de Berlin,

par exemple mon chef, il est franco-allemand, j'ai des collègues qui sont allemandes,

du coup c'est vraiment, on est une équipe quand même mixte, une majorité, on est plus de français

que d'allemands certes, mais du coup c'est un peu, on va parler en allemand, en français,

on fait des... enfin on a des concepts, je pense que quelqu'un à l'extérieur qui nous écouterait

se dirait mais c'est quoi ce mélange de langues, et du coup pour moi c'est un peu devenu aussi mon

quotidien, parce que je suis en couple avec un allemand, qui parle du coup un allemand de ma

promo de droit, qui parle très bien français aussi, donc nous notre quotidien c'est aussi,

on s'envoie des, enfin je sais pas, on commence une phrase en français, on va la finir en allemand,

et on va tous les deux, on va comprendre, on sait très bien ce que ça veut dire,

et je me suis perdue dans la question, mais ta question c'était, c'était quoi ta question encore ?

A quoi ressemble on va dire le quotidien professionnel au centre français de Berlin ?

Ah oui le quotidien de ça, mais du coup on est plutôt,

oui on est une équipe quand même mixte, et on n'est pas que orienté vers la culture française,

pas du tout même, enfin c'est vraiment très franco-allemand, on organise des échanges de

jeunes franco-allemand, et on travaille, les associations de jeunesse avec lesquelles

travaillent mes collègues sont des associations allemandes souvent, donc on est vraiment des,

un porteur de projets pour des associations allemandes qui vont aussi vivre des échanges

après en France, ou bien des échanges très nationaux parfois aussi, des choses comme ça.

T'es arrivée en 2017, juste avant le début de la pandémie mondiale,

comment c'était fait aussi ton adaptation et ton installation à Berlin ?

Du coup j'ai quand même bien trois bonnes années, très, non peut-être pas trois,

ça fait pas trois, mais j'ai eu quand même des belles années complètes sans,

avant la pandémie heureusement, et si je suis honnête en vrai l'arrivée en Allemagne au début

j'étais assez surexcitée, une année, enfin deux années à l'étranger de prévu, parce que j'étais

sur le contrat au début on va dire, je n'avais pas forcément prévu d'y rester,

mais ça a été assez dur parce que, bon un fac de droit c'est quand même parfois un peu,

enfin c'est un cliché et en même temps les clichés ont parfois la vie dure, et ce sont vrai,

un public assez particulier, donc j'avais trouvé assez dur de m'intégrer au début,

parce qu'en fait quand nous on est arrivés en Allemagne, les Français, dans le cas de Scursus,

les Allemands étaient encore en France, et du coup on n'avait pas toutes ces personnes

avec qui on s'était liées d'amitié pendant l'année en France qu'on a vécu,

et on n'avait pas le statut d'Erasmus, donc on était un peu dans cet entre-deux,

on n'était pas invitées aux événements Erasmus, et on était dans des cours de différentes années,

donc pour créer du lien avec les Allemands de la fac c'était un peu dur, et je pense qu'au début

tu as tellement de choses aussi à découvrir, et puis tu viens avec un peu ta façon,

enfin en France je trouve qu'on est très, quand j'ai des souvenirs de la fac, on rencontre des

personnes, hop on va boire un café, ça y est ça matche bien, ici c'est plus dur, ça prend du temps,

et du coup c'était perturbant au début de se dire, t'as rencontré quelqu'un en cours,

tu parles avec cette personne, mais en fait t'as pas l'impression qu'elle cherche à aller au plus

loin, à pousser cette amitié, ou c'est même pas une amitié, mais ce début de rencontre plus loin

qu'autre chose, et du coup c'est pas toujours facile, et au début je me suis même dit mais

mince, est-ce que j'ai un problème, pourquoi j'arrive pas à rencontrer des personnes,

et où j'avais noté que j'avais quand même cette discussion avec mon copain, on était déjà

ensemble à l'époque, mais il était encore en France, et j'ai dit mais n'importe quoi,

mais si, parce que lui il s'était fait plein d'amis, mais non c'est dur, vraiment c'est dur,

et après maintenant ça va, mais c'est pas, je dirais que j'ai commencé vraiment en fait à

m'intégrer en Allemagne, à me faire des amis allemands en tant que telle, après la fac,

donc après deux ans de fac quand même, et j'ai rencontré quand même quelques personnes,

mais je me suis inscrite dans un club de natation, puisque j'aimais beaucoup la natation,

et du coup les deux premières années ici j'avais pas trouvé de club, je savais pas trop comment ça

fonctionnait, j'avais aussi beaucoup d'autres choses à découvrir, et ça ça a été vraiment

super, parce que je suis rentrée dans un club de nation où il n'y a que des allemands,

en tout cas il n'y avait pas de français, donc ça c'était aussi se lancer dans le bain,

t'es obligé de discuter avec les gens, et puis ce que j'aimais beaucoup, enfin ce que j'aime

encore, je suis toujours dans ce club, c'est que c'est assez intergénérationnel, c'est du coup un

groupe pour des... il y a des entraînements pour les enfants, mais c'était pour les personnes

majeures, donc vraiment on est entre la vingtaine et je pense des gens qui ont plus de 60 ans,

et en fait tu t'entends bien avec tout le monde, ils organisent des événements pour la fête de

noël, après même avant Pâques, avant les vacances d'été, on se fait encore un barbecue, des choses

comme ça, et j'ai maintenant des très bons amis que j'ai rencontrés par ce biais-là, parce qu'on

est quand même une petite dizaine à être vraiment fin de vingtaine, début de trentaine, donc on a

des points communs à ce niveau-là. C'est vrai qu'on n'y pense pas forcément, mais rejoindre une

association ou un groupe sportif dans ce sens-là, ça te met déjà une discipline, parce que bon t'as

les entraînements j'imagine, et comme tu dis après il y a toute la vie de ce qu'il y a autour de cette

association, de cette rencontre de personnes. Et moi ça s'est même plutôt bien, enfin du coup

cette expérience s'est même enrichie, parce qu'on m'a proposé à un moment, comme je dis il y a

aussi des enfants qui s'entraînent, et ils étaient en manque d'entraîneurs, et ils savaient qu'à ce

moment-là ils cherchaient aussi, enfin le public cible à qui tu peux le plus demander c'est des

personnes relativement jeunes, qui sont soit étudiantes, soit j'étais je pense à ce moment-là

quand j'ai commencé dans le service civique, et du coup voilà ils se disent bon bah c'est plus

flexible, et puis on n'a pas encore je sais pas d'enfants, on travaille pas, enfin ils savent que

voilà on est un, et du coup bah j'ai dit voilà. Et après même si les entraîneurs on est quand même

il y a aussi tous les âges, mais pour recruter un peu des personnes comme ça, du coup ils m'ont

demandé, et j'ai dit oui, et encore aujourd'hui j'entraîne des enfants du coup dans mon club,

maintenant au début je me suis dit mais j'ai aucune idée de comment je vais apprendre à des

enfants à nager, et en allemand en plus, et ça encore une fois il y a des moments je me dis les

enfants ils me regardent quand même, je me débrouille bien en allemand, mais parfois je vois

des enfants qui me regardent, qu'est-ce qu'elles nous racontent, et en fait ils comprennent, ça va

ça je me dis que c'est bon, c'est dans ma tête, je me perds dans des explications dans ma tête,

mais qu'au final ils ont l'air de bien faire les exercices, donc ça veut dire que ça va.

Comment ça se fait, comment tu regardes des tutos sur internet, t'en discutes avec d'autres

gens ? Non du coup on est, alors au début j'ai pas fait ça en autonomie avec une ligne d'eau,

nous on est toujours plusieurs, parce que déjà c'est aussi une question légale, il faut qu'on

soit plusieurs. J'ai passé aussi mon, enfin je l'avais déjà passé, j'ai repassé mon, comment

on dit ? Le sauvetage ? Natation de sauvetage, brevet de nageur sauveteur, quelque chose comme

ça ouais. Ceux qui sont avec des t-shirts et des milieux de bain rouge ? Voilà voilà. Dans les

piscines allemandes, après ça les différencie entre les Badmeister et les, mais ils ont

forcément, ils ont forcément passé ce brevet de nageur sauveteur, et après dans les lacs,

parfois à Berlin on voit ceux qui ont des t-shirts jaunes, les DLRG. Voilà c'est avec eux

que j'ai passé mon brevet de nageur sauveteur ici en Allemagne, on doit le repasser tous les deux

ans pour le réactualiser. Et du coup c'est comme ça, j'ai commencé avec des entraîneurs qui eux

avaient beaucoup d'expérience et ont pu me dire bah là dans ce cas là c'est bien de faire ça,

c'est quoi l'objectif pour cette ligne d'eau, t'analyses un peu ce qu'ils savent déjà faire,

où est-ce qu'on veut les emmener, et tu peux aussi te former. Et du coup moi j'ai fait comme ça,

j'ai passé mon, je m'appelle le trainer assistant shine, du coup j'ai un statut d'entraîneur

assistant quoi. Et j'aimerais bien dans quelques années passer aussi la licence d'entraîneur,

la trainer licence. Mais voilà pour ça il faut avoir un peu de temps et mon quotidien est

actuellement assez chargé donc ce sera un challenge pour plus tard. J'adore parce que

j'imagine que t'avais pas prévu en venant en Allemagne de faire ça. Pas du tout, mais après

j'adore les enfants, les jeunes, donc c'est simple parce que je suis aussi, je fais du scoutsisme,

je suis engagée dans une association scouts, qui est d'ailleurs toujours mon association scouts

française en France, mais dans un partenariat franco-allemand. Je veux que tu m'expliques ça,

ça a l'air incroyable. Là aussi le franco-allemand, même jusque dans le scoutsisme. Du coup dans le

mouvement scouts dans lequel je suis, ils s'appellent les scouts et guides de France,

donc c'est un mouvement scouts mixte, et il y a aussi un département international. Et du coup

pour permettre de vivre, les jeunes je dirais, souvent c'est ceux qui sont à partir de 13 ans,

donc qui peuvent vivre des camps à l'étranger, et du coup ils vont partir avec leur groupe pour

les vacances, pour un camp d'été à l'étranger, ou bien ce qu'on appelle les compagnons qui sont

des étrangers d'entre 17 et 19 ans, qui eux montent des projets en autonomie et souvent

partent aussi une de leurs années à l'étranger. Du coup, mon rôle dans le département international,

c'est d'accompagner les jeunes, les groupes qui aimeraient monter des projets notamment avec

l'Allemagne, du coup de les conseiller par rapport à ça, et de relire aussi tous leurs dossiers de

camps, parce qu'ils écrivent des dossiers de camps l'été pour le ministère jeunesse et sport,

donc il y a quelques réglementations à respecter, et du coup nous on a une relecture sur le point

de vue international. Ok, le projet fait sens, ok, ils connaissent les règles un peu du pays,

ils savent, on discute avec leurs accompagnateurs, leurs chefs, et on donne aussi un peu un avis,

ok, le projet fait sens, ou pas. Et du coup, on a une association partenaire, notre équivalent en

Allemagne, qui scoute, et du coup on organise aussi vraiment des événements scouts franco-allemands

pour former les chefs et chefs-têtes, leurs accompagnateurs, à partir avec leurs jeunes aussi

dans des contextes comme ça franco-allemands. C'est assez chouette en fait. Comment t'en es arrivé

à l'idée de le faire en Allemagne ? Parce que tu le faisais en France j'imagine ? Du coup, c'est

quelque chose, c'est pareil, j'ai fait une pause dans le scouting, quand je suis arrivée en Allemagne

une pause, mais je rentrais à l'été pour aider mes amis sur leur camp scout, et d'ailleurs je

remercie les amis qui ont continué à me proposer ça même quand j'étais à l'étranger. Franchement,

pardon, je fais une mini parenthèse big up à les amis en France qui continuent d'inviter

aux anniversaires ou aux mariages, peu importe, bien qu'on soit à l'étranger, parce que franchement,

je pense qu'on peut à peu près dire qu'on vient dès que c'est possible, et je trouve ça trop chouette.

Mais tout à fait, t'as raison de le dire. Et je trouve que c'est d'ailleurs quand on habite à

l'étranger qu'on se rend compte aussi qui sont ses vrais amis, enfin, il y en a qui t'oublient

pas quoi, et c'est agréable. Et du coup, on était sur les scouts, et j'ai fait du coup, j'ai un peu

fait des recherches, au début je me suis dit je vais rejoindre un groupe allemand, tout ça,

mais alors j'avais du mal à trouver des informations, puis du coup, quand je me renseignais un peu auprès

de moi, les gens n'avaient pas l'air de trop connaître, ou regardaient avec des yeux, scouts,

qu'est-ce que c'est que ça, pourquoi tu veux faire ça, et tout. Parce que je trouve qu'il y a quand

même parfois pas mal de jugements encore sur ce que c'est que des scouts. T'as raison, parce qu'on

n'a pas du tout expliqué ce que c'était, donc peut-être qu'on fait une petite explication pour

les gens qui ne connaissent pas du tout, en effet. Alors il y a un cliché, les gens pensent que c'est

forcément lié à la religion souvent catholique, mais en fait non, parce qu'il y a des mouvements

scouts partout dans le monde, et il y est peu importe la religion, il y a même des mouvements scouts

athées, même bouddhistes aussi. Et par exemple, là cet été, j'ai fait un projet d'un camp

international, interculturel et interreligieux, où du coup il y avait des scouts du Liban, des scouts

du Rwanda, des scouts de Côte d'Ivoire et des scouts de Tunisie, et du coup des scouts de France.

Donc voilà, c'était à lieu en Tunisie, donc c'était un projet vraiment interculturel et

interreligieux, et c'est incroyable et hyper enrichissant aussi de voir quelles autres

pratiques ont les autres pays en fait, quelles sont leurs pratiques pour vivre le scoutsisme.

Parce que moi j'ai fait les scouts unitaires de France, donc encore un autre mouvement qui pour

le coup est un peu plus tourné vers la religion, mais tu sais que quand j'y repense je me dis ça

fait partie quand même des expériences qui m'ont le plus formée dans la personne que je suis

devenue, parce qu'on t'apprend à faire du feu quand t'as 12 ans, c'est fou quand même. C'est

vraiment... Qui a le skill de cuisiner des pâtes carbo sur un feu de bois que t'as fait toi-même

quoi ? Ou de monter sa tente ? Je trouve que cette dimension là, donc pour les gens qui... Pour

faire un petit résumé, c'est des personnes qui ont entre 13 et 17 ans ? Ça dépend. En tout cas

dans le mouvement dans lequel je suis, les scouts et guides de France, ça commence même à partir de

6 ans, mais vraiment on va dire à partir de 8 ans, t'as différentes tranches d'âge. T'as les 8-11 ans,

c'est ce qu'on appelle les louveteaux jeunettes. T'as après les 11-13 ans, c'est les scouts et

guides. Et après du coup il y a les 14-17 ans, c'est les pionniers et caravels. Et après les

compagnons. Et après tu peux être aussi chef ou cheftaine et accompagner les jeunes. Et en fait,

il n'y a pas, à l'inverse de d'autres mouvements, en tout cas il n'y a pas d'âge pour arrêter le

scouting. Enfin c'est pas parce que là t'as 25 ans, je sais qu'il y a parfois des mouvements où

c'est le cas et du coup tu peux plus accompagner les jeunes. Mais il y a toujours quelque chose,

tu pourras toujours faire quelque chose dans le mouvement. Et dans l'autre sens, il n'y a pas

d'âge non plus à partir duquel tu peux plus commencer ? Non. Donc tu peux commencer à

n'importe quel âge ? Tu peux commencer à n'importe quel âge, absolument. Et l'idée,

tu vas me dire si c'est comme ça que moi je l'ai dans mon souvenir, c'est que tu t'engages

généralement pour une année et t'as différents événements organisés tout au long de l'année. Et

c'est basé sur la philosophie de ? Baden-Powell. Le fondateur du scouting c'est Baden-Powell.

J'ai pas oublié de le dire, mais oui c'était ça. Et en gros c'est vraiment basé sur des idées

de communauté, de vivre ensemble, je pense d'indépendance et d'autonomie. C'est ça,

et aussi il y a la vie dans la nature du coup. Mais quand on dit vivre dans la nature,

ça veut pas dire faire un feu et on doit survivre des semaines et des semaines et des

semaines. Mais oui comme tu dis, après on apprend à monter sa tente, à faire un feu et on est

toujours encadré. En tout cas j'ai toujours trouvé ça très bienveillant et surtout c'est la vie en

communauté, on partage des choses et en fait je pense que c'est hyper formateur, peu importe l'âge

qu'on a, de vivre ça et que dans un monde où on a quand même tendance à se recroqueviller un peu

sur soi, ça fait du bien de voir qu'il y a aussi d'autres possibilités. C'est ça, et moi mes

parents avaient l'habitude de dire que plus ils aimaient moche, plus ils se disaient mais ça va

être très long le week-end et plus on rentrait on était hyper heureux. Et c'est vrai que c'est

des expériences de fou que tu rentres, plus il neige, donc généralement tu as des week-ends

qui sont prévus et t'as nulle part le week-end, t'as pas le choix en fait. Et puis comme tu t'es

engagée aussi vis-à-vis d'un groupe, c'est pas parce que t'as trop de devoirs que tu viens pas,

du coup tu sais que le reste de ton groupe sera là, donc c'est aussi je trouve, t'apprends à

t'organiser aussi quelque part et même plus tard, après quand t'es chef ou chef t'aides,

c'est aussi tu mènes ça à côté de tes études, donc qui prennent quand même, en tout cas dans

mon cas les études de droit en France ça prenait quand même beaucoup de temps, mais c'était

fallait que je sois disponible pour les jeunes, que j'avais envie de retrouver les week-ends où

on avait nos week-ends. Et l'été tu donnes quand même aussi ton temps pour faire des camps qui

durent une semaine, deux semaines, trois semaines, parfois tu fais plusieurs camps parce qu'il y a

besoin de soutien, voilà. Donc moi c'est des expériences, j'ai des super souvenirs d'été

avec mes amis, à être aussi même chef-cheftaine, accompagner ces jeunes et les voir grandir.

Est-ce que les téléphones sont toujours interdits en camp ? Enfin les grands camps,

je veux dire. Alors disons que, sans doute à nous, je pense que ça dépend aussi beaucoup des groupes,

mais je sais que dans mon groupe il y avait la politique pas vu, pas pris, mais après,

ou bien ça dépendait, parfois on les prenait pour qu'ils gardent, de toute façon en fait,

au scoutisme c'est dans la nature, donc dans tous les cas la batterie à un moment elle va s'éteindre,

voilà. Par contre quand il y a des moments où ils sont en autonomie, en groupe, ce qu'on appelle

l'explos, donc où ils vont partir faire un petit trajet, ils dorment le soir, on va aller ailleurs,

pas sur le lieu de camp, en plein de petits groupes, et nous on va aller voir le soir pour

être sûr qu'ils sont bien arrivés, et tout ça, là ils ont leur téléphone, on leur redonne leur

téléphone, on les a chargés avant, et voilà, parce que là ils peuvent nous prévenir s'il y a un

problème. Mais oui, je dirais que les téléphones ne sont pas forcément interdits, mais dans tous

les cas tu pourras pas le recharger. Non c'est vrai, moi je trouve que la liberté, vraiment la

liberté et l'autonomie de vivre ensemble et le côté nature qu'il y a derrière, je trouve que

ça a été... je m'en suis pas rendu compte quand je l'ai vécu, mais a posteriori je me disais

ouais ça a quand même eu beaucoup d'influence sur pas mal de... soit de traits de personnalité,

ou comment c'est de construire en fait. Très très cool. Donc est-ce que ça serait correct de dire

que tu as appris les choses que tu aimais en France et que finalement tu as réussi à

trouver une alternative allemande qui correspondait à ce que tu avais vécu ? On peut dire ça comme

ça, oui. Parce que du coup c'est aussi... voilà, ça me manquait du coup, comme j'avais pas trouvé

de groupe allemand, c'était un peu compliqué de... je comprenais pas bien comment rentrer dans

un groupe allemand, et ce que je lisais parfois sur internet, sur les pages internet de certains

groupes, je me disais voilà c'est quand même très différent de ce que je fais. Au début c'était

un peu réticente, et du coup une très bonne amie des Scouts qui a glissé mon nom je ne sais où,

je ne sais comment, et où à un moment on m'a proposé de dire voilà il existe aussi la commission

franco-allemande, on a un partenariat entre les deux associations, est-ce que ça te dirait d'en

faire partie et de nous rejoindre, et voilà comme ça je l'ai intégré. C'est génial que même à ce

niveau-là ça existe, c'est beau quand même. Tout est... c'est vraiment tu sais, il y a le multiverse

où tout existe en franco-allemand. Je pense qu'il y a beaucoup de choses en vrai, parfois dont on

n'a même pas conscience, mais voilà, mais du coup ma vie est parfois presque trop franco-allemande,

et c'est un peu ce qui m'a poussée à avoir envie d'un moment là, de découvrir un peu plus le niveau

local, parce qu'en fait en arrivant en Allemagne c'était rassurant, pendant que les études mais

c'était franco-allemand, mais voilà je sais qu'il y avait la fac française derrière, après ce

volontariat quand même, je dis c'est moitié français, moitié allemand, même s'il y a un peu

une majorité de français. Du coup j'ai un peu... enfin j'ai jamais travaillé encore dans un endroit

100% allemand, et du coup c'est un peu... je me suis dit j'aimerais bien, et j'avais quand même

toujours cette idée en tête comme j'aime beaucoup la lecture, j'aime beaucoup les livres, j'aime

beaucoup les jeunes, et que j'ai eu plusieurs fois cette réflexion, même au lycée, puis après

pendant mes études, quand je me disais à un moment je voulais arrêter tout ça, des autres

opportunités et autres cursus qui existaient, qui pourraient me plaire, et à chaque fois c'était,

je me disais, les formations vers les métiers du livre, il y a des licences, des DU, tout ça,

et je me suis dit mais est-ce que ça existe, ça doit exister en Allemagne, et j'ai rencontré aussi

des personnes, quand je me suis posé un peu ces questions, j'ai rencontré des libraires,

et des bibliothèques, des gens qui travaillent en bibliothèque, c'est pas forcément des

bibliothécaires, et je leur ai posé un peu des questions, tout ça, et je me suis dit,

en fait, surtout, je me suis rendu compte que j'ai pas la fibre entrepreneurial, en tout cas pas pour

le moment, donc je me suis dit, la librairie, même si c'était ça au début de ça, mais l'idée ça

peut être un jour, tu vois, tu pourrais remonter une avec ton projet, un peu comme tu pourrais

avoir, et j'ai trouvé vraiment les tâches, les bibliothèques jouent un rôle essentiel beaucoup

dans les quartiers des villes, donc c'est vraiment à l'échelle locale, et elles travaillent avec des

publics très variés, dont aussi vraiment beaucoup de jeunes, plus des adultes, des personnes âgées,

et elles font plein de projets trop chouettes, et du coup, lors de ce compte, il y a aussi quelqu'un

qui m'a parlé de ce master qui existait, donc le master que je fais actuellement,

j'ai repris des études en octobre 2024, en parallèle du travail, et ça s'appelle

Bibliotheks und Informationswissenschaft, et du coup pour travailler à terme dans une bibliothèque.

A Berlin, en Allemagne.

Et alors comment c'est de reprendre des études ? Déjà de te décider de reprendre des études,

j'imagine que ça ne se fait pas non plus sur un coup de tête, mine de rien.

Ça ne se fait pas sur un coup de tête, mais ça s'est quand même fait relativement... je pense

que j'avais un peu toujours cette idée, cette envie, ce rêve d'un jour faire autre chose,

et avec, comment combiner encore cette passion qui est pour moi les livres, les médias, tout ça,

mais sans que ce soit forcément 100% ça. Et quand on m'a parlé de ce master, j'ai regardé,

j'ai vu que vraiment à ce moment-là, les candidatures étaient ouvertes, c'était le

moment de postuler, je crois qu'il restait un mois, un truc comme ça, pour postuler.

Alors au début, ça me travaillait, ça me travaillait. Est-ce que je le fais ? Est-ce

que je le fais pas ? Oh mon dieu, mais ça veut dire quoi ? Ça s'est organisé de manière à ce

que tu puisses travailler quand même à côté, parce que c'est un master, un Weiterbildungsmasterstudien,

du coup tu peux travailler à côté, et c'est organisé sur tous les vendredis et les week-ends.

Voilà, ça demande une organisation aussi, et du travail, mais c'est faisable. Et je me prenais

vraiment beaucoup la tête, et j'en parlais un peu autour de moi, et mes amis aussi m'ont dit

vas-y fais-le, et mon copain me dit mais fais-le, t'as rien à perdre, ça te correspond tout à fait,

vas-y, c'est parfait pour toi. Et je me suis dit bon, ils ont raison, au pire je dis non,

et il faut être prise encore une fois, il faut être prise. Je me suis dit au pire je suis pas

prise, et voilà, c'est comme ça, et au pire je suis prise et je dis non. Et puis j'ai envoyé ma

candidature, j'ai été prise, j'ai dit oui, j'ai commencé en octobre 2024, et voilà, c'était une

année quand même chargée, intense, parce que je n'ai pas arrêté les autres choses que je faisais.

On a bien compris justement qu'est-ce que voulait dire en plus les autres choses.

Mais ça a été une super décision, en fait je pense que j'aime bien apprendre,

j'ai un peu parfois le syndrome de la bonne élève quand même, et du coup j'ai envie en plus de bien

réussir quand je me lance dans quelque chose. Mais du coup c'était hyper enrichissant parce que je me

suis rendu compte que quand tu rentres dans la vie professionnelle, t'as un quotidien, c'est pas

plan-plan, mais souvent quand même c'est une routine qui se met en place. Et même si dans

mon travail j'ai vécu plein de projets super chouettes, je pense que ça manquait de ne pas

forcément apprendre quelque chose. Du coup j'adore, et c'est pas fini encore, parce que j'ai

encore un an, si je le fais dans les délais classiques, ce que j'espère réussir. Et c'est

aussi pour ça que du coup je me suis décidé de me lancer un peu vers de nouveaux horizons

professionnels dans ce milieu avec les bibliothèques, et du coup je vais quitter mon poste au Centre

Français de Berlin pour acquérir de l'expérience pratique en bibliothèque.

Ce qui me touche en plus, c'est la temporalité qui est derrière. Donc tu vois, t'es arrivée en 2017, t'as changé

professionnellement en 2024, donc c'est sept ans quand même, c'est rien non plus quoi,

et entre temps t'as réussi à construire la vie qui te convenait en étant sur place. C'est ça ?

Oui, exactement. En fait c'est assez drôle, parce que du coup quand on s'est appelé, tu m'as parlé du

podcast et tout, mais je me suis dit que tous les gens que t'interviews, ils ont vraiment des projets

plus construits, enfin c'est différent en tout cas, c'est souvent d'autres objectifs. Et même je

t'ai dit, mais c'est vrai que moi c'est ce qui m'a manqué au début quand je suis arrivée à Berlin,

c'est que j'ai trouvé ça très dur en fait de déménager dans cette ville où, quand même assez

éphémère parfois je trouve, où les gens arrivent, partent. Je trouve qu'il n'y a pas forcément des

gens qui restent sur le long terme, alors finalement maintenant oui, j'ai aussi des amis qui sont là

depuis très longtemps et qui comptent y rester. Mais j'ai trouvé ça dur de rencontrer des gens,

et donc au début j'étais un peu malheureuse je pense. Et j'ai vraiment, voilà, j'aimerais

dire aussi à toutes les personnes qui parfois se posent des questions, est-ce que ça fait

sens de rester dans ce pays si on se sent, enfin dans un pays où on ne se sent pas forcément bien,

ou pas toujours. Mais parfois ça prend du temps d'arriver, et de s'intégrer, de s'installer,

et c'est du travail en fait aussi. C'est beaucoup d'investissement que de soi, donc il faut avoir

aussi les ressources et l'énergie pour essayer de parfois se prendre des vents, pour faire parfois

des mauvaises expériences, mais pour à la fin aussi avoir des super belles expériences et arriver

à un quotidien dans lequel tu te sens bien et qui te ressemble. Je suis tout à fait d'accord. Et

c'est comme cette histoire de donner du temps au temps. C'est-à-dire qu'il y a des choses,

moi quand je dis temps, je me dis heureusement qu'il y a des choses où j'ai pas réussi tout de

suite. Et c'est bête hein, mais le temps arrange beaucoup de choses aussi. Et c'est pas juste que

ça te donne une autre perspective, c'est que si t'es un peu actif et que t'essaies d'autres choses,

tu sèmes des graines. Et en fait au bout d'un moment il y a plein de choses qui arrivent d'un

coup, mais c'est vrai que ça prend du temps. C'est ça. Mais je pense que de toute façon c'est la

philosophie de la vie en général. Même je pense que quand on habite dans le pays dans lequel on est

né, rien ne sera linéaire. Il y aura toujours des difficultés auxquelles on devra faire face,

des moments de vie plus durs que d'autres. Une relation c'est aussi du travail. Quand on a un

début, ça prend beaucoup d'énergie de comprendre quels sont les processus, tout ça. Puis à la fin

on est peut-être plus dans une routine. Mais toutes les étapes de notre vie, c'est un peu

comme une montagne. Il y a des moments plus durs, il y a des moments où c'est au monté,

il y a des moments où c'est plat, il y a des moments où ça descend. Et c'est la vie en fait.

Bien résumé. Et t'as eu une constante en tout cas sur toutes ces années, j'ai l'impression

qu'il était quand même la lecture. Ça te vient d'où ? C'est une passion que ma maman m'a

transmise. C'est une grande lectrice. Moi j'adore lire depuis que je suis toute petite. Je me souviens

même du moment où je ne pouvais pas encore lire. Parfois je visualise encore certains albums de

jeunesse qu'on m'a lus. J'ai en tête un livre, je crois qu'il s'appelle Arc-en-ciel. C'est un poisson

avec des écailles multicolores. Je ne sais pas, ce livre m'avait marqué. J'ai grandi à La Réunion

aussi, je ne l'ai pas dit. C'est un livre que j'associe à la mer. Et ce livre, je ne sais pas,

j'en garde encore. Je visualise encore la couverture du livre adulte, aujourd'hui adulte. Dès que j'ai

pu lire par moi-même, je me rappelle encore de fierté de pouvoir lire toute

seule des livres et ce que je voulais, et ne pas être obligée. Tu peux me lire une histoire,

ou viens on peut s'installer et lire quelque chose. Et là, j'étais dépendante de personne.

Je ne savais pas s'il fallait qu'on aille m'emmener acheter des livres ou bien les emprunter à la

bibliothèque. Mais c'était plein de monde qui s'ouvrait à toi, je trouve. Et je me rappelle

encore. Je suis aussi de tous les livres qui ont marqué mon enfance et mon adolescence. Je sais

que j'ai lu le Club des Cinq, le Plan des Sept, il y avait dans la bibliothèque verte des Alice

détective, plein de livres comme ça. Je ne sais pas, je me souviens encore. Je m'amusais à rejouer

les scènes avec ma petite sœur par exemple, qui elle me suivait dans tout ce que je faisais.

Et après, j'ai eu une passion, je ne sais pas pourquoi, mais pour les romans un peu historiques.

Comment s'appelle ? Evelyne Brizou Hélène ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas,

elle écrivait des livres un peu sur plein de périodes de l'histoire. J'adorais. Après,

j'ai eu une passion Louis XIV, La Cour du Roi-Soleil. Ah, je les ai toutes lues. Les

Demoiselles du Roi-Soleil, les Colombes du Roi-Soleil, c'était génial. Pareil, je les ai

tous lues. Il y en avait même une qui était sur un bateau pirate, Henriette Pirate ou quelque

chose comme ça. Je ne sais plus comment ça s'appelait. Je pense que ça te fait voyager,

et c'est aussi un temps calme quelque part pour toi, mais ça développe ton imagination. En fait,

je ne regardais pas, on n'avait pas le droit de regarder trop la télé. Quand on la regardait,

c'était vraiment plutôt en famille, en film ou des choses comme ça. Et du coup,

la lecture, tu pouvais t'évader et surtout t'imaginer toi-même les personnages. Encore

aujourd'hui, je préfère lire le livre avant de voir le film, s'il y a une adaptation ensuite. Parfois,

je suis là, mais je n'imaginais pas du tout comme ça. Je trouve que c'est le pouvoir de

l'imagination qui se cache derrière la lecture. Il est énorme. Je suis d'accord. Je trouve que

c'est une bonne règle à garder de toujours lire avant d'aller voir le film. Parce qu'en plus,

le film va remplacer l'image que tu avais en tête, une fois que tu l'as posé quelque part. J'avoue

qu'il y a des films que je ne regarde pas parce que j'ai tellement une image précise de la

personne que je n'ai pas envie de le changer. Je me dis tant pis. Moi, j'aime bien voir ce qu'ils

ont fait. Du coup, je ressors hyper contente ou bien souvent quand même un peu déçue. Dans le

livre, il y a tellement de possibles et dans le film, ils sont forcément obligés de faire des

choix cinématographiques. Harry Potter reste quand même le meilleur exemple d'un livre qu'il

faut lire avant de le regarder au cinéma parce que l'univers est tellement incroyable. Je pense

qu'aujourd'hui, je ne sais pas comment ça se passe pour les jeunes générations parce que nous,

les livres étaient sortis avant les premiers films. Après, on attendait quand même les livres,

il y avait les films qui sortaient. Mais là, aujourd'hui, quand tout est disponible et puis

là, je crois qu'il va y avoir même une série qui va sortir. Je me demande comment ça va être

pour les nouvelles générations qui vont arriver à l'âge de 11 ou 12 ans pour pouvoir découvrir les

livres et les films. Je ne sais pas comment ça va se passer. Est-ce qu'ils vont continuer à les

lire ou est-ce qu'ils vont les regarder d'abord ? Mais oui, j'étais d'ailleurs en train de me

demander. C'est vrai qu'il y a eu ça avec Game of Thrones où les gens attendaient encore le

prochain livre avant de regarder. Même les acteurs attendaient le prochain livre pour voir

ce qui se passait avec leur personnage. Des sacrées époques. Est-ce que quand tu as commencé

à travailler ou tu es passé à un autre rythme professionnel, j'ai remarqué que c'est une

habitude que j'ai perdue à ce moment-là. Est-ce que ça a été le cas pour toi aussi ? Comment

est-ce que tu l'as remis en marche ? Non, c'est plutôt l'inverse. Je dirais que je les perdurais

un petit peu, même si j'ai toujours lu. Mais pendant mes études, pendant la licence notamment,

le rythme était hyper soutenu. Et là, je lisais un peu moins. En arrivant en Allemagne, au début

dans le cadre des études, j'ai continué à lire beaucoup. Du coup, je suis allée m'abonner à la

médiathèque de l'Institut Français aussi, puis dans une bibliothèque de quartier allemande. Et

après, quand j'ai commencé vraiment à travailler, je pense que j'avais même plus de temps à nouveau

pour lire. Pour les personnes qui nous écoutent, qui eux ne lisent pas du tout que vraiment à livre

et frais, et je dis ça vraiment sans aucune condescendance, je peux imaginer qu'il y a des

gens qui se disent « je ne veux pas commencer parce que je vais être trop frustrée de ne pas

réussir à arriver au bout ». Qu'est-ce que tu leur dirais ? Qu'est-ce que tu recommanderais ?

Moi, je dirais qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise lecture pendant que tu lis quelque chose qui te

plaît. En fait, il n'y a personne qui a le droit de juger ce que tu dis. Enfin, je pense à une

amie qui m'a avoué récemment qu'elle aimait lire des romances qui finissent plus ou moins tout

le temps pareil. Elle adorait ça, mais souvent, elle a même acheté une cousue, une pochette pour

que dans le métro, personne ne voit le titre de ton livre. Je comprends parfois qu'on se confuse

vers ça, mais il n'y a pas de honte. On dit ce qu'on a envie de lire et il n'y a personne qui peut

juger ça. Je trouve vraiment qu'il ne faut pas faire ça. Il faut juste se lancer. Parfois,

ce n'est pas le bon moment, c'est ok aussi. Après, il y a des passions. Moi, je déteste courir,

par exemple. J'adore nager, mais je n'aime pas courir. Si on n'aime pas ça, c'est aussi ok,

en fait, ça arrive. Par contre, pour les personnes qui parfois ont envie de lire et ne trouvent pas

le temps, un grand changement de ces dernières années chez moi qui m'a permis de lire, c'est de

ne plus prendre mon téléphone au lit le soir. Je le mets à charger dans une autre pièce. Du coup,

j'ai un autre type de réveil. Je lis le soir avant d'aller dormir aussi. J'avais remarqué que je

scrollais beaucoup, et du coup, je lisais moins parce que j'avais souvent cette habitude plus

jeune de lire le soir avant d'aller dormir, qui s'était perdue avec l'arrivée du smartphone,

et encore plus maintenant quant à des réseaux sociaux. Finalement, après, je prenais mon lit,

en fait, j'étais trop tard et je dormais. Tu trouves que la lecture t'a permis d'avoir accès

à quoi ? Plein d'imaginaires. Je lis quand même principalement des romans. C'était vraiment pour

m'évader. Je sais que je lis de temps en temps quelques essais et j'aime bien ça, mais mon grand

dada, ça reste les romans. Enfin, c'est pour m'évader. Peu importe, d'ailleurs, souvent quand

même, c'était beaucoup des romans contemporains, même si je me suis recréé tous les Zola,

par exemple, parce qu'au lycée, j'avais une passion. Enfin, j'ai découvert un Zola et je me

suis dit que c'était un génie, ce gars. Et du coup, j'ai eu envie de tous les lire et ça, je l'ai fait plutôt adulte.

Ça me calme quand je suis trop stressée. En fait, ça me permet vraiment de m'évader.

Donc, quand je suis stressée, je vais penser à autre chose. Quand je suis trop,

je ne sais pas, un peu sur-excité ou que j'ai besoin de me calmer, ça va me calmer parce que

c'est calme comme activité quand même plutôt. Je trouve que tu peux lire partout, tu peux lire en

vacances, tu peux lire que tu sois en vacances à la montagne ou à la plage. Tu as toujours un

moment où tu vas pouvoir te poser avec ton livre. Tu peux lire en hiver comme en été, tu peux lire

dans les transports. Je trouve qu'il y a tellement d'occasions pour le faire et du coup, c'est des

petits moments où ça m'apaise et ça me permet de m'évader. Et à quel moment tu as décidé de

créer ce compte Instagram où tu fais des revues de lecture ? Je trouve qu'il y a une différence

entre tu lis et puis le jour où tu te dis soit je le mets par écrit ou je le note. Qu'est-ce qui

a déclenché ce moment-là ? C'est vrai qu'à un moment, notamment à la fac, mes amis ne lisaient

pas trop autour de moi. Donc, j'étais parfois un peu frustrée de ne pas pouvoir parler des bouquins

que je lisais, que j'avais bien aimé ou j'avais envie de les prêter parfois à tout le monde.

Mais mes amis disaient oui, oui, j'ai pas trop le temps de lire, du coup je lis pas, ou ça c'est

trop gros, non. J'avais envie de partager quand même ça. Au début, j'ai découvert avec notamment

Instagram les hashtags. Tu pouvais faire hashtag le titre du livre que j'avais lu. Et j'ai découvert

comme ça qu'il y avait des gens qui parlaient de leur lecture. Et du coup, ça a commencé plutôt

plusieurs années où je me suis abonnée à des comptes. C'est trop bien et ça me donnait des

idées de lecture. Et puis un jour, je me suis dit peut-être que je pourrais faire pareil aussi.

Et du coup, en quelques clics, c'était fait. Il y a beaucoup de comptes qui ont vraiment des 10k,

des 20k, je pense même parfois plus. Et moi, je n'avais pas cette ambition par contre, parce que

déjà je ne me montre pas trop. Je ne montre pas mon visage, c'est très peu. Et je ne suis pas

non plus dans les stratégies réseaux sociaux. Quand j'ai envie de partager, je partage. Et là,

par exemple, cette année, elle a été assez intense. J'ai continué à partager, mais beaucoup moins que

par exemple l'année d'avant. Pourtant, ça ne m'a pas empêché de continuer à lire. Je n'ai pas

envie non plus que ça devienne une obligation. C'est un plus et il n'y a pas d'ambition

professionnelle derrière ou financière. Et qu'est-ce que ça a provoqué ? Parce que

tu as été sélectionnée quand même pour être jurée dans différentes communautés de lecture.

Oui, des prix de lecture. Alors, tu candidates souvent pour ces jurés. Tu t'envoies une espèce

de candidature, tu remplis un formulaire en ligne. Ça, c'est chouette. C'est trop cool.

Parce que tu as l'occasion aussi de découvrir. Moi, c'est surtout que j'ai découvert des livres

que je n'aurais pas lu et qui ont été géniaux. Parce que je me serais dit à la couverture,

il ne faut pas que je vienne lire un livre à sa couverture. Mais je me serais dit, non,

ce n'est pas pour moi. Ou en lisant le résumé. Et là aussi, ça t'ouvre plein d'horizons différents.

Et tu découvres parfois même des nouveaux genres. Par exemple, dans un des prix,

il y avait trois catégories. Un roman, un document et un policier. Et les policiers,

je disais que j'en lisais beaucoup quand j'étais ado. Mais ça, j'ai arrêté maintenant d'en lire.

Parce que souvent, les mécanismes, on se dit, il se passe quelque chose, ça va être résolu.

Et en fait, j'ai renoué un peu avec ce genre. J'ai découvert à nouveau des super policiers,

thrillers et tout ça. Et c'est chouette aussi. C'est ce que je disais tout à l'heure. Il n'y

a pas de... On peut tout lire. Il ne faut pas se sentir jugé. Il ne faut pas juger les autres

sur ce qu'ils lisent. Et les publications que tu fais sur Instagram, le fait qu'il y a des gens

qui lisent, qui réagissent aussi, ça a apporté quelque chose ? C'est ça que j'aime. C'est du

coup le partage. Et comme tu disais, la lecture en soi, c'est une activité assez solitaire. Mais

en fait, tu peux partager avec plein de gens sur les lectures. Et du coup, les réseaux,

c'est plus ça que ça m'a apporté. Et j'adore parce qu'il y a quand même des personnes qui

m'envoient aussi des messages parfois privés et qui me disent, ah voilà, j'ai offert ce livre à

ma maman ou j'ai offert ce livre à ma sœur. Et du coup, parfois des gens que j'ai jamais vus dans

la vie en fait, dans la vraie vie, mais avec qui je papote en ligne. Donc un peu comme à l'époque,

quand il y avait... Je n'ai pas le droit de faire ça, mais mes amis qui parlaient avec des gens

sur MSN et tout ça. Je sais comme ça, mais avec les réseaux et sur une passion commune. Et tu te

rends compte qu'en fait, il y a plein de gens qui disent et de tout. Et ça me permet de continuer

aussi à découvrir d'autres choses parce que... Par exemple, j'ai découvert un peu comme ça plus

de science-fiction alors que je n'étais pas trop adepte. Et j'ai lu quelques livres comme ça et

ça m'a plu. Est-ce qu'il y a aussi dans les... Tu te fais une liste en début d'année ? Est-ce que

tu as une liste de livres que tu aimerais lire dans ta vie ? J'ai une liste beaucoup trop longue

de livres à lire un jour qu'ils sont au téléphone mais qui n'ont pas de fin, j'ai l'impression,

parce qu'à chaque fois qu'il y en a d'autres qui se rajoutent. Et parfois, c'est un peu le problème

où là, par exemple, cette année je me suis dit... Enfin du coup, cette année on va dire scolaire,

septembre, je me suis dit, tu sais, c'est l'année où il y a toujours... Enfin le moment où il y a

la rentrée littéraire, l'été, la grosse rentrée littéraire on va dire. Il y a tellement de livres

qui sortent mais c'est vraiment, ça devient... Enfin pas indécent mais tu ne pourras jamais tout lire

quoi. Et je me suis dit mais aussi il y a plein... Parfois j'achète des livres au moment de la

rentrée littéraire mais en fait j'en ai déjà d'autres à lire et à la fin ils sont déjà sortis en poche

au moment où je vais les lire. Donc je me suis dit, cette année tu te calmes, tu en achètes moins.

Et j'ai vraiment fait un peu plus de trip sur ce que je voulais acheter et je me suis dit, j'aimerais

bien vraiment lire tous les livres qui sont dans ma bibliothèque que je n'ai pas encore lu et

essayer de ne pas trop en acheter ou en faire... Enfin si on m'en offre ça compte pas on va dire.

Mais voilà, ce sera mon petit challenge je pense de l'année. Mais sinon je ne me fixe pas d'objectif

non. Parce que ça c'est... Je trouve que ça doit être un plaisir. Et voilà, ici il y a des moments où je

lis un peu moins parce que je ne sais pas, je suis plus fatiguée ou par exemple là, combiné travail

partiel, engagement associatif, c'était challengeant à deux périodes de l'année quand il y avait les

partiels. J'ai un peu moins lu quoi, mais c'est ok. Oui je te demande parce que moi j'ai commencé il y a

je pense trois ans, ça fait la troisième année que je fais ça, à noter... Oui ça doit faire quatre ans je pense.

Je fais une petite note avec ce que j'ai pensé du livre, ce que j'avais jamais fait avant.

Et en fait à la fin de l'année quand tu regardes et que t'es là, oh waouh j'en ai lu autant ça et tout.

Et pour le coup moi j'ai pas... J'ai eu un problème avec une liste de films, de trucs que je n'arrive

pas à voir pour le coup, mais le livre pour le coup je ne l'ai pas du tout. C'est pour ça que je te

demandais par curiosité. Moi pour le coup je me suis mis à un objectif où je me dis ok j'ai

envie de lire deux livres par mois cette année. Donc je sais que mon chiffre tu vois c'est 24 et ce que ça

m'a apporté de le prévoir entre guillemets et de regarder. Donc tu vois je prépare une page sur le

site internet du podcast où je mettrai toutes mes lectures. Mais en fait ce qui est assez agréable c'est

que j'ai une vue d'ensemble et pour le coup moi je lis des livres qui vont de la fiction, romans,

aux arbres, bûchers. Donc je vais encore le citer une fois parce qu'il était exceptionnel. Mais il y a un livre

qui s'appelle Ressentir et qui parle de l'odorat. Par le bout du nez il s'appelle.

Non ça me met... En fait j'ai cru que je confondais avec un autre livre mais c'est Résister, c'est pas du tout Ressentir.

Ressentir c'est le nom d'un podcast, je crois que c'est pour ça que j'ai mélangé dans ma tête.

Et tu vois c'est un livre qui parle de l'odorat et en fait ça m'a ouvert des horizons que j'ai trouvé

fous. Et c'est pour ça que je me suis demandé parce que du coup j'ai un peu plusieurs thématiques sur lesquelles je vais lire.

Et là par exemple tu me parles d'historique et je me dis ça fait des lustres que j'ai pas lu en roman.

Enfin justement quelque chose qui se concentre plutôt sur une période historique.

Ah bah j'en ai un pour toi.

Trop bien, lequel ?

Ça va être l'affaire de la rue Transnonin.

Ok.

Jérôme, je l'ai lu cette année et je te le recommande.

Je pourrais te le regarder si je l'ai encore dans la bibliothèque.

Ça marche.

Je t'avais demandé en préparation de ce podcast si t'avais des lectures qui t'avaient marqué ou ce genre de choses.

Et vu qu'on parle de franco-allemand, j'ai quand même envie de te demander parce que moi il y a un pack que je n'ai pas encore passé.

C'est de lire un livre en allemand.

Pourtant je maîtrise la langue tu vois.

Mais moi je fais partie de la team où j'ai un vrai blocage avec l'objet livre en allemand.

Et je fais un coucou évidemment à Erin Kuhl parce que j'ai été la voir faire une modération à propos de Camembert Diagram.

Qui est un livre en allemand écrit par une journaliste allemande à propos de la France.

Et donc il y a des chapitres comme Wurst und Widerstand.

Tu vois en fait elle fait un mélange entre des clichés et elle explique ce qu'il y a derrière.

Et ça m'a vraiment donné envie de lire.

Mais alors du coup est-ce que toi tu en as à nous recommander ?

Du coup je lis un peu en allemand.

Même si je lis principalement en français.

Mais ça pour le coup c'était un objectif que je m'étais fixé à un moment de lire en allemand.

D'oser au moment où j'essayais de vraiment progresser dans la langue.

Par contre chaque fois je trouvais ça assez dur en fait.

Parce que ce que j'aime aussi dans la lecture c'est que parfois

tu vois il y a un peu quand même des phrases que tu trouves très belles.

Ou j'aime bien noter des citations.

Tu me demandais si j'avais quand même des habitudes de lecture.

Je note mes citations.

Des citations de livres que j'ai bien aimé et tout ça.

Je lui fais ça aussi.

Ça c'est un bon tip.

Et parce que t'adores revenir après, feuilleter les pages du carnet.

Mais du coup à chaque fois j'étais un peu frustrée parce que ça prenait du temps.

Parce qu'il faut avoir lu toute la phrase jusqu'à la fin en allemand

pour comprendre où on veut en venir.

Et un jour juste la famille de mon copain qui est allemande et ne parle pas du tout français

enfin mon copain parle français mais sa famille pas du tout

savent que j'aime lire et du coup ils m'offrent des livres à chaque fois en allemand.

J'adore.

C'est trop mignon.

Et du coup parfois ils s'accumulaient dans la bibliothèque.

Je disais oui oui.

Du coup à un moment je me suis dit allez je les lis.

Et en fait ça s'est plutôt bien passé.

Et je me souviens que le premier livre en allemand que j'ai lu

alors c'est pas un livre allemand.

C'est même un livre je pense irlandais de même

mais qui a été traduit en allemand.

C'est le livre Normal People.

Qui a eu un assez grand succès à un moment.

Qui a été adapté en série.

Et je l'ai lu en allemand.

Et là je sais pas j'ai été transportée par l'histoire

et au final je l'ai lu vraiment assez rapidement.

Et je me suis dit en fait j'ai compris l'histoire.

Je sais pas si j'ai compris tous les mots

ou tout le sens grammatical de chaque phrase

mais j'ai compris.

Et après je pense que c'est ça

C'est aussi de se dire parfois si on veut tenter le coup

et lire en allemand aussi

d'être conscient que ça peut prendre du temps.

Et du coup moi mon petit conseil

c'est si on est frustré et qu'on aime lire

d'avoir un autre livre à côté en français

qu'on peut lire et on peut alterner

selon les moments.

En général je lis pas deux livres en même temps

mais je trouve que

là ça peut faire sens.

Et là je viens de finir il y a quelques semaines

enfin deux semaines je pense

un livre que j'ai beaucoup aimé

qu'on m'a offert aussi

ça s'appelle 22 longueurs

ça a été traduit en français

mais du coup je l'ai lu en allemand

et il est au cinéma là en ce moment.

Du coup j'ai envie d'aller le voir

à un moment.

Et je dirais que le conseil

ça peut être de

prendre un livre qu'on aime bien en français

qu'on connait déjà pour se lancer

et d'essayer de le lire en allemand et de voir ce que ça donne.

Alors je sais qu'il y en a qui font ça

par exemple avec les Harry Potter en anglais

je me lance et je lis ma saga préférée

en anglais

je sais pas ce que Harry Potter en allemand donne

mais ça peut être un tip

par exemple

ou un conseil

donc j'ai pas forcément un livre en allemand en particulier

à recommander

je me suis un peu creusé des méninges en me disant

en fait je pense que vraiment il faut

aller en bibliothèque

ça coûte pas cher

en plus c'est un abonnement annuel

c'est 20 euros, 25 euros par an

je crois que c'est ça

c'est sûr que c'est pas plus que ça

et il y a plein de livres

dans ce quartier, on peut les emprunter pour en général 3 semaines

on peut prolonger

et là on peut tester plein de choses

et voir ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas

ce qui nous plaît, ce qui nous plaît pas

ce qui est plus dur, ce qui est moins dur

c'est noté

c'est vrai que moi j'ai pas encore une carte de bibliothèque

en allemand, je l'ai pas encore fait

et au delà des livres

il n'y a pas que des livres à emprunter, il y a des magazines

les journaux

les magazines qu'on aime parfois lire

ou acheter

il y a des dvd

si on est encore un lecteur dvd

ou bien qu'on a

un ordinateur qui peut encore

accepter la fente

pour le dvd ou le cd

et ça vraiment

j'adore aussi emprunter des dvd

en plus parfois t'as même des films

tu peux les regarder en version originale

et en final c'est une soirée aussi film

pas netflix et jeux scroll

mais dvd

c'est vrai que c'est un bon

je pense que les premiers livres que j'ai lus

entre guillemets, livres pour le coup

de mes magazines en allemand qui sortaient du contexte du travail

j'ai commencé par Elle Allemagne

et j'ai trouvé que c'était un vrai plaisir

à lire en allemand du coup

parce qu'en plus il y a

pas mal de sujets quand même sociétaux, locaux

c'est intéressant de voir la différence

avec l'Elle Français pour le coup

parce que c'est quand même pas la même chose

mais oui, en effet, je parle de Elle parce que

j'ai vu qu'à l'institut français il y avait Elle et Télégrama

c'est vraiment sur les lectures

quand je rentre en France moi j'adore

donc ouais c'est vrai que c'est un bon indication

ça il y a plein

et puis tous les mois, enfin ils sont là tous les mois

ou toutes les semaines selon le type d'abonnés

en plus on peut même

réserver des

médias qui

même s'ils sont dans une autre bibliothèque on peut parfois

les faire venir dans ta bibliothèque de quartier

donc je sais pas, mettons il y a un livre qui soit disponible

c'est pas à Marzann et toi t'as

tes gueules, tu peux même le commander

pour qu'il soit

parfois disponible

dans ton autre bibliothèque, on a tout un réseau

en fait, voilà

donc c'est très pratique et faut pas hésiter à le faire

et puis en plus ça fait sortir de chez soi

ça fait sortir de chez soi et souvent on a quand même

une bibliothèque de quartier donc qui est

en général pas très loin de chez soi non plus

je veux dire par exemple l'institut français

là selon où on habite il y a un petit peu

peut-être de trajet à faire et tout ça pour emprunter des livres

francophones

mais des bibliothèques allemandes de quartier il y en a dans chaque quartier

donc il y en a plusieurs par quartier

je sais pas, à Pankow par exemple

je crois qu'on a 5 ou 6

peut-être que je dis des bêtises mais à

Reiningendorf il y en a aussi je crois aussi

5 ou 6

et voilà donc tous les quartiers ont comme ça plusieurs bibliothèques

il y a une bibliothèque principale et après il y a des petites

bibliothèques quoi

Juste une question par rapport à ça niveau logistique

est-ce que ta carte de bibliothèque est valide partout ?

Eh oui, c'est grâce à ce réseau

la carte de bibliothèque allemande qu'on s'est fait

dans une bibliothèque berlinoise est valable

dans toutes les autres bibliothèques berlinoises du réseau

Alors ça je voulais te demander parce que moi je trouve

que mon intégration à Berlin est quand même

aussi passée par le fait de découvrir

la ville et

bon il y avait un truc que j'ai pas

vraiment pu mettre en place mais je trouvais que tu vois l'échange

d'appart assez cool, si tu dis je passe un

week-end à Schönberg

quand j'habite à Friedrichshain par exemple

je trouvais ça assez chouette mais sinon

je trouve que c'est pas mal de se fixer un objectif de promenade

parce que c'est grand Berlin

et du coup si tu te dis ok je vais

visiter je sais pas parce que à mon avis

elles sont belles en plus les bibliothèques à Berlin

enfin tu dois voir de tout j'imagine

Oui voilà je pense que tu vois de tout

Mais du coup c'est vrai que ça peut se

coordonner ensemble dans une journée

plus large et tu t'en profites pour aller découvrir

des cafés en coin

Mais c'est marrant parce que dans un des cours du coup que

j'ai eu dans ce master là cette année

alors je sais plus exactement quel cours c'était

mais je sais qu'il y a un moment une question

en introduction très à l'allemande du coup

où la prof pose une question et tout le monde

répond tu vois tout le monde participe

et l'action c'était qui fréquente les bibliothèques

aujourd'hui, les bibliothèques publiques

parce qu'il y a aussi les bibliothèques universitaires mais là

je parle de bibliothèques publiques

et il y avait du coup comme c'est un

master

réorientation professionnelle ou bien pour des personnes

qui travaillent déjà dans le domaine mais qui n'ont juste pas le diplôme

on est de tout âge dans ce master

et du coup il y a de plusieurs qui sont

on va dire maman qui disent

quand il pleut parlez maman qu'ils sont avec les enfants

et tout le monde a rigolé

du coup

je me suis dit ah oui c'est vrai en fait

dit on est à l'âge pile plate

et puis en fait il se met à pleuvoir

on n'a pas les affaires de pluie on finit à la bibliothèque

et ils sont avec un... les enfants peuvent

feuilleter des livres, les parents d'emprunter

et

je trouve ça drôle du coup c'est vraiment

tous les pubs enfin c'est ça

dans cette logique là je trouve qu'il y avait vraiment

c'est pas forcément une destination

à laquelle on va mais du coup

c'est une solution de repli en cas de mauvais temps

j'ai trouvé ça chouette aussi

comme idée quoi

c'est noté

dans les livres que t'as lu, quels ont été les

grandes... j'étais demandée genre

les libraires tu vois genre vraiment des livres qui

ont changé, qu'est-ce qu'ils ont changé

alors attends que

j'en ai même pris un où j'ai même pris

une citation

trop bien parce que

et du coup ma petite dédicace

je fais partie d'un club de lecture avec

mes... enfin qui sont maintenant

devenues des copines et du coup c'est un livre

qu'on a lu dans ce cadre, ça s'appelle

Une éducation de Tara Westover

Westover

je sais pas comment je prononce

probablement comme c'est américain

Westover

et du coup

ce livre je sais pas il m'a... je l'ai lu

sans trop d'attente, c'est même pas moi qui l'avais proposé

enfin je sais plus c'est une copine qui

enfin du coup Sarah

qui l'a

qui l'a proposé je crois et

en fait j'ai commencé

j'ai été embarquée dans c'est je pense

un assez gros livre

mais c'est une histoire vraie

et il m'a tellement marqué qu'encore aujourd'hui

je l'offre à des... donc on a dû le lire

il y a quand même bien 3 ans

et encore aujourd'hui je l'offre

à des personnes

ou je le conseille vraiment à des personnes

tellement il m'a marqué

c'est du coup

l'histoire de Tara qui grandit en fait avec 6 frères et sœurs

dans une famille mormone

mais surtout adepte du mouvement

survivaliste

donc autant dire que ses parents

croient qu'un jour l'électricité

sera coupée et

je sais pas qu'il y aura

plus rien quoi

un blackout ou je sais pas

et du coup se prépare à ça dans cette éventualité là

et du coup c'est vraiment

toute son enfance elle est consacrée

à se préparer à ça

donc à faire des réserves

être autosuffisant

ce qui en soit

c'est dans l'extrême

je crois qu'ils ont même pas le droit d'aller à l'école

parce que

l'école va leur laver le cerveau sinon

ou va les éloigner de Dieu

et en fait

cette fille un jour

elle réussit à faire des études supérieures

je sais pas dévoiler comment c'est toute son histoire

sur ça et ce livre

je trouve il m'a fait vraiment prendre conscience

de la chance qu'on a d'être dans des pays

où l'école est quand même

obligatoire

et

l'importance de l'éducation justement

si jamais tu atterris dans

des familles peut-être qui

qui ont d'autres opinions

ce qui arrive en fait souvent

mais du coup t'as aussi le droit de te former ta propre opinion

et d'avoir une opinion très différente de celle de tes parents

et je sais pas il y a une citation qui m'avait

marqué justement que j'ai retrouvé dans mon carnet

non c'est pas vrai

elle était sous le

je crois que je l'avais noté justement j'ai fait un post sur ce livre

et je l'ai noté en dessous c'est pour ça que j'ai retrouvé

du coup c'est

toutes mes années d'études avaient existé afin que je puisse

m'offrir ce privilège voir

et vivre plus de vérité que celle

qui m'était donnée par mon père et me servir

de ces vérités là pour me construire mon propre

esprit

j'ai trouvé ce livre vraiment

très fort et il m'a marqué et je crois

après j'ai même été lire toutes les interviews

qu'il y a pu y avoir d'elle pour

c'est vraiment une histoire vraie ça

et parce que ça se lit presque comme un roman je trouve

on est là mais c'est pas possible

et c'est une histoire vraie

c'est son témoignage c'est elle même

qui raconte sa propre histoire

je le recommande vraiment

beaucoup beaucoup

est-ce que ce serait aussi ton livre que tu offrirais

à tout le monde ?

ou est-ce que tu en aurais un autre ?

sinon j'ai des livres que

oui je pense que je l'offre

beaucoup après ça dépend parce que parfois j'aime bien

me dire qu'il y a un livre qui va correspondre à une personne

et pas à une autre donc je sais que

c'est un livre que j'ai offert à ma soeur

ça y est elle a

2 ans après que je l'ai offert je crois

j'arrêtais pas de lui dire

mais quand est-ce que tu lis ? parce que j'avais trop envie

d'en parler avec elle

je trouve qu'il y a des livres qui correspondent plus à des personnes

et j'aime bien parfois me dire est-ce que ce livre

cette personne là elle l'aimerait ou pas

non je pense que ce livre là non mais peut-être ce livre là oui

donc ça dépend vraiment

tu sais que quand je suis arrivée

on parlait de

je sais plus pourquoi mais

on parlait de ton magnifique

ouvre papier

ouvre lettre et j'ai lu un livre

qui s'appelle la papeterie de Tsubaki

ah oui je l'ai lu aussi

alors ça c'est quand même exceptionnel comme livre aussi

mais tu vois c'est ça en fait que j'aime aussi dans la nature

c'est que du coup là c'est un roman japonais je crois

ah oui bon japonais de japonais

oui voilà

mais du coup

pareil même le

la mise en page éditoriale presque du livre

avec la calligraphie

à l'intérieur donc c'est l'histoire d'une

d'une femme qui tient une papeterie

et qui est en même temps aussi écrivain public

déjà en fait j'ai découvert

ce métier incroyable ce métier

et je me rappelle

en avoir parlé avec quelqu'un d'autre

qui a dit bah oui bien sûr que oui ça existe

ok bah moi je ne savais pas

et donc là j'ai découvert

enfin si je sais qu'il y a parfois

des personnes qui sont payées pour écrire des biographies

ou des choses comme ça mais

un écrivain public ce que c'est

c'est du coup

quelqu'un qui va

qui est là pour répondre aux demandes

si quelqu'un vient la voir

la personne pour par exemple

écrire une lettre de condoléances

écrire une invitation à un mariage

répondre à des invitations

écrire des lettres il me semble que c'est ça

parce que voilà moi ce qui m'a beaucoup

ça m'a beaucoup touché parce que je trouve qu'aujourd'hui

il y a beaucoup et c'est sans critique vraiment

tu vois il y a beaucoup de coaching ou ce genre de choses

mais un écrivain public

je suis en mode mais c'est une fonction qui est tellement noble

c'est des gens qui

soit ils ont pas le

niveau littéraire soit ils savent pas écrire

soit au Japon on accorde beaucoup

d'importance à la forme de ton écriture

aussi et tout et en effet

c'est des gens qui viennent avec une mission très précise

que cette

personne en plus c'est tellement

bien décrit comment elle va intégrer

l'histoire de la personne et réfléchir

à quelle lettre écrire

pour répondre à sa demande

peu importe ce que c'est et je trouve que c'est d'une beauté

et qu'ils ont parfois juste aussi des

voilà répondre à une invitation

à un mariage ou

et tu te dis waouh

et c'est vrai en plus au Japon visiblement c'est encore

une pratique qui est courante

et du coup d'aller

parce que j'ai fait quelques recherches après

et du coup on a pas ça en Europe

en tout cas pas en France pas en Allemagne je pense

mais ce livre

il m'avait marqué aussi

j'ai beaucoup aimé

il y a un moment où je m'étais dit

il faut que je sorte du côté trop

Europe centré

parce que c'est bête mais tu t'en rends pas compte non plus

tu grandis avec des livres et puis en fait tu vas un jour

à l'étranger tu te rends compte qu'il y a complètement

d'autres littératures

et ça ça avait été vraiment mon

porte entrée dans le

un côté plus asiatique

et ce que j'avais lu

qui m'avait énormément touchée c'était Americana

aussi

et on en a sorti un nouveau en plus

je ne l'ai pas encore lu je me suis dit que j'attendrais qu'il sorte

ton poche dans ma poche

elle est trop forte

ça il y a

bon alors pour le coup c'est un écrivain

français mais les raisons de la colère qui se passait

aux Etats-Unis

puis 100 ans de solitude

c'était le livre qui m'avait...

lui je ne l'ai jamais lu

je sais que j'ai envie de le lire un jour mais

je ne l'ai pas encore dans ma bibliothèque

il me dit c'est pas encore le moment

je ne sais pas mais il est dans ma liste

question que je voulais te poser

aussi je trouve qu'il y a des livres

qui arrivent au bon moment dans la vie d'une personne

et ça c'est quand même

quand ça t'arrive c'est un côté un peu magique

tout à fait ouais

je ne saurais pas te dire en fait comme ça

là quel livre

m'a

touchée à quel moment mais c'est souvent

enfin où t'es là

pile poil au bon moment

comme d'ailleurs à l'inverse t'as parfois des livres

ça m'est déjà arrivé de commencer les livres

en fait non pas tout de suite

mais il y a des... alors en fait j'ai pas d'exemple

en tête mais je sais que c'est déjà arrivé

où tu te dis wow

c'est le destin un peu

j'ai lu ce livre alors que

j'avais un peu le même problème

ou bien il m'a apaisée

justement face à une situation

si ça arrive

ça m'est déjà arrivé mais je n'arrête pas

à trouver de

d'exemples

concrets là je sais pas vraiment

mais c'est un bon point

aussi le fait que je pense que

quand la vie on peut le voir comme on veut

est-ce que la vie t'envoie des signes ou quoi

mais c'est vrai que les livres dans ce sens

ils sont porteurs de trucs quand même c'est fou quoi

et ça pardon

non mais je trouve surtout

aussi il y a des livres

c'est pas forcément le livre dont tu avais

besoin à ce moment là

le souvenir que tu en gardes

il y a un autre livre que je conseille

aux personnes

ça s'appelle le prince des marées

de Pat

Conroy c'est aussi un livre

américain

mais

c'est un beau pavé par contre

je l'ai lu pendant

des vacances

comme c'est un pavé il m'a accompagnée vraiment

pendant toutes les vacances

et je sais que quand je le vois ne serait-ce que dans ma bibliothèque

je reviens à ce moment

de mes vacances

je me souviens

du coup même que je lisais

tard le soir parce que je voulais un peu

avancer dedans

et du coup il y a des livres comme ça

qui te marquent et tu vas te souvenir exactement

de ce que tu as fait à cette époque

ou quel sentiment

ils t'ont procuré ça je trouve ça super chouette

parce que j'ai tendance avec les films

ou les séries ça a plutôt oublié

je me souviens que j'ai bien aimé tout ça mais je ne me souviens pas forcément

toujours

de ce que j'ai ressenti alors que les livres

celui là quand il m'a marqué

il m'a marqué je me souviens de quand je l'ai lu

à peu près, où j'étais

et voilà

moi c'est plus avec la musique pour le coup

mais par contre il y a des livres qui me marquent

je ne me souviens plus rien de ce qu'il y a dedans

mais qui sont restés

et je pense au charme discret

de l'intestin

que vraiment je suis tombée

par hasard dessus

et qui a été un livre hyper fondamental

c'est bête parce que

j'ai pas de problème de

parce qu'en l'occurrence la personne qui l'écrit a des problèmes

de peau et elle raconte c'est comme ça

qu'elle s'est guérie, qu'elle a découvert

comment son microbiote fonctionnait etc

et je l'ai lu vraiment

j'étais 17 ans tu vois mais je trouvais le dessin

alors pour le coup je l'avais pris à la couverture

et ma soeur commençait la médecine

et du coup je lui avais offert

et en fait on l'avait lu

et ouais ça avait été

assez fondamental dans le fait que

ce côté de vulgarisation de la science

part des livres

d'une manière hyper intelligente

en plus. Et bah par exemple

ça c'est un des livres que j'ai lu en allemand

je me demande pas pourquoi, je l'ai trouvé une fois justement

en bibliothèque et

pareil la couverture

et du coup lire des

arptucheurs en allemand c'est aussi

quelque chose parfois mais oui il y a des

livres comme ça, je pense que moi souvent

les livres qui me marquent le plus

c'est plus des

alors j'allais dire, non en fait c'est faux

j'allais dire souvent c'est plus des romans

de la fiction mais en fait c'est pas vrai parce que dans

celui dont je t'ai parlé

une éducation c'est en fait un témoignage

et

il y a aussi le livre où il s'a

moi Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée

je sais pas si tu l'as, j'ai déjà lu

plusieurs fois en fait parce que j'ai lu Ado

et je me souviens c'était l'édition

de la pièce d'édition de ma mère

et il m'avait, je pense qu'à l'époque

je comprenais pas vraiment en fait

j'avais pas conscience

de l'ampleur du truc et je l'ai relu

quelques années après être arrivé à

Berlin et pareil en fait

c'est pas de la fiction

c'est son histoire

c'est terrible d'ailleurs mais

c'est un livre aussi que je recommande

vraiment aux gens de lire

même pour faire de la

prévention auprès de leurs

enfants, adolescents

sur les

attends on fait pas de la prévention contre

la drogue, je sais pas ce que je raconte mais enfin si on fait de la prévention

contre la drogue mais du coup ce livre m'a aussi marqué

par rapport à

à ça en fait

surtout dans une ville comme

Berlin où on peut

faire beaucoup la fête, on peut beaucoup sortir

j'ai un peu ce livre quand même qui m'est resté

en tête, en plus c'est un livre qui se passe

à Berlin. Ouais parce que moi j'avais

vu des documentaires il me semble de Arte

qui s'étaient basés justement là dessus

et du coup t'avais

tout le contexte avec les images etc

et c'est vrai que ça avait été hyper

frappant. Mais non mais j'avais lu L'herbe

bleue il me semble que j'ai trouvé

ah moi j'en garde un souvenir quand même traumatisant

c'est mais j'ai

préféré si on peut dire préféré

je sais pas dans ce livre mais justement moi Christian F

parce que je les ai lus en plus je pense à peu près

la même année donc je me suis dit mais oh la la

enfin traumatisme

plus plus aussi au niveau de

mais c'est ça

c'est pas forcément un livre du coup que

tu peux dire que t'as aimé

particulièrement mais c'est il frappe

il marque quoi c'est ça et ça aussi

c'est

oui c'est intéressant aussi parfois de

avoir des jours où tu vas pas te dire ah j'ai adoré

l'histoire parce que l'histoire elle est affreuse

enfin elle est dure

mais juste il te

il t'a accompagné dans ton parcours de vie

et tu vas pas l'oublier quoi

J'ai vu que t'avais noté

le mot d'aventura aussi

parce que je viens de terminer célèbre

que j'ai trouvé

terrible aussi

et

justement le mot d'aventura je l'ai eu dans la catégorie

les livres que je recommanderais un peu aux gens

parce que du coup c'est quand même une autrice

contemporaine enfin du coup

elle est jeune en plus

elle a notre âge je crois

je sais pas en fait mais c'est sûr

elle est fin de vingtaine début trentaine

et

pour celles

et ceux qui connaissent pas c'est

elle a écrit deux livres

mais les deux livres à chaque fois

je me suis dit mais waouh

à la fin je le referme sans savoir

trop si j'ai aimé ou pas aimé

mais ils m'ont marqué aussi

je me dis mais waouh le talent

pour réussir à décrire

une

des femmes comme ça parce qu'à chaque fois les deux protagonistes

enfin les deux personnages principaux sont des

donc dans son premier comme dans son deuxième

sont des femmes

mais qui sont névrosées au possible

enfin pardon mais c'est

c'est

j'ai lu le premier au début c'était

son premier c'est mon mari

et

j'étais

je me souviens que je tournais les pages en me disant

c'est pas possible cette folie va s'arrêter

à un moment je sais pas

et tu sais je me disais

ça va en fait je suis pas comme ça

parce que parfois tu te dis un peu

on a tous un peu des petites

névroses je sais pas à la fin du coup j'étais quelque part

j'étais rassurée en me disant bon ça va

ça va et puis à des moments tu vas te reconnaître

peut-être dans un micro truc

pas du tout sur tout l'ensemble du livre

mais qu'est-ce que ça dit de moi du coup

mis dans l'ensemble de cette lecture

et puis avec un plot twist final

à chaque fois quand même

qui fait sens mais fort

et t'as pas vu venir

et

j'ai écouté pas mal d'interviews aussi d'elle

j'adore j'adore cette femme

elle est super intéressante

et même sa discipline d'écriture

aussi pour arriver à écrire

elle en parle c'est des romans qui lui prennent vraiment

plusieurs années parfois à écrire

et

elle a conscience de ça que c'est un peu des

anti-héroïnes mais voilà

c'est des gens qui notamment dans le dernier

célèbre c'est une personne qui

a pour ambition depuis qu'elle est petite

de devenir célèbre et

c'est tellement bien écrit

mais voilà

c'est pas forcément un livre où tu vas dire

waouh j'ai adoré l'histoire

parce que tu te reconnais pas dedans

mais tu te dis

mais tu te dis

enfin

arriver à faire

un roman avec une

anti-héroïne un peu

exécrable

mais ses bouquins ils ont

du succès quoi du coup ça parle quand même

aussi à des gens c'est incroyable

elle écrit tellement bien

et puis en plus elle a vraiment le sens de la

formule qui est

moi c'est ça qui m'impressionne le plus quand je lis des livres

c'est d'un côté imaginer l'univers

que je trouve quand même fou

et après je voulais te demander aussi

dans mes questions il y avait

est-ce que plus tu lis plus tu vois que ton goût

s'affine et plus tu vois moi parfois je lis des livres

et je suis là c'est pas très bien formulé

qui suis-je pour dire ça

et je trouve qu'elle

elle arrive ce truc où t'es en mode t'es impressionnée

moi j'étais vraiment à chaque ligne

encore impressionnée je me dis mais c'est

oh waouh le talent quoi

et puis oui c'est hyper travaillé

et tout ça j'ai même envie de les

même si tu connais l'histoire je trouve que j'ai envie

de les relire parfois juste pour

pour l'écriture

aussi

et oui je dirais que mon

en fait oui

parce que par exemple ce que je disais je pense qu'à l'adolescence

j'ai lu parfois un certain nombre de

enfin pas des daubes

mais des livres qu'aujourd'hui

c'est pas bien de dire ce que j'ai dit parce que je viens de dire

juste avant qu'on ne juge pas les lectures

mais des livres

qui ouais où l'écriture

était assez peut-être

facile après tout dépend aussi de

de laquelle publique je pense

c'est destiné aussi tu vois on écrit pas pareil

quand on écrit pour un public adolescent

de quand on écrit pour un public adulte

mais

par exemple

cette amie

qui aime bien lire

des romances un peu

très très à l'eau de rose

je t'ai dit

je vais lire un des bouquins

et en fait voilà c'est pas

j'ai pas aimé

j'ai pas trouvé ça super bien écrit

je trouvais que c'était assez facile

dans les twists

qu'il y avait et même dans l'écriture

comment c'était présenté

je me dis voilà

c'était vraiment parfois agacé

c'est très personnel

et je pense qu'à l'inverse

il y a des livres qui sont hyper exigeants

et je me dis oh la la

en fait j'ai l'impression de

pas avoir le niveau mais

faut se concentrer tu vois

ça dépend aussi dans quel état d'esprit tu es

ce que tu recherches en lisant le livre

je suis tout à fait d'accord et l'idée c'est plutôt de dire

qu'en plus ça aiguise ton goût

et je trouve ça intéressant de voir

que du coup tu vois que tu changes aussi

que tu deviens

c'est même pas histoire de dire plus piquée pour plus piquée

mais en fait c'est marrant de voir que

c'est comme quand tu t'habitues à la bonne nourriture

et cuisiner toi même

tu changes ton

c'est pas une question de niveau d'exigence mais c'est vraiment

tu changes et tu formes ton goût et je trouve ça

beau de se dire que ça se fait aussi

dans l'écriture quoi

ou dans les lectures en l'occurrence dans ce cadre là

je voulais te demander quelque chose

on avait parlé de

oui alors j'ai

en même temps je me suis rendue compte que je lisais

beaucoup de femmes

et alors pas que c'est

quelque chose que j'ai envie ou quoi mais

je trouve qu'en ce moment on a quand même une

il y a une tendance de fond en ce moment

où justement il y a plein de femmes qui écrivent sur

des femmes et qui écrivent des femmes qui sont justement

beaucoup aussi de anti-héros

ou des personnages humains

moi c'est qui me touche énormément c'est Julia Carninon

ah j'adore aussi

ah oui j'ai lu le livre Maria et ça fait partie

de mes grands coups de coeur de cette année

et je voulais te demander si t'avais remarqué

donc tu nous as dit que t'aimais beaucoup les romans

est-ce que t'as

parfois t'as des choses qui se révèlent à toi après ou tu dis

tu vois moi quand je regarde

les podcasts je me dis c'est marrant j'ai des

thématiques de podcast parfois à certains moments

tu vois tu veux dire

est-ce que je lis de certains livres

certaines catégories de livres

par moments plus que par d'autres

par exemple est-ce que tu te rends compte

oh c'est marrant moi en ce moment je lis que des

je lis des livres de femmes qui parlent de femmes

oui

parce que je pense que par exemple il y a des thématiques que j'aime beaucoup

et que j'adore les livres

qui parlent de

par exemple de

qui mettent en scène des adolescents et le passage un peu

à l'âge adulte je sais pas pourquoi

j'ai des livres par exemple

Nicolas Mathieu dans Conémara

non pas Conémara c'est son nom

c'est l'autre leurs enfants après eux

ça parle un peu de cette thématique là

le livre que je suis en train de lire

je pense que ça retrace un peu des

adolescentes qui étaient amies

et qui sont devenues adultes et leurs chemins

se sont séparés mais c'est un peu des

passés présents mais ça s'appelle

c'est un roman de la rentrée littéraire

sous leurs pas les années quelque chose comme ça

et du coup ça c'est des thématiques

en fait je vais lire ça dans un

la quatrième de couverture d'un livre et je vais me dire

ah c'est un peu ce que j'aime

il y a tous les ingrédients pour me plaire donc j'ai quand même souvent

des livres

des thématiques qui reviennent mais juste

qui sont quand même tout à fait à chaque fois

traités de manière très différente

ça m'arrive

en ce moment je pense que je lis aussi beaucoup de livres

écrits

par des femmes

c'est pas un critère mais je me rends compte que j'ai quand même

pas mal d'autrices dans ma bibliothèque

pareil, c'est vrai que moi c'était pas un critère

non plus mais c'est vrai qu'il y a

une écriture, une sensibilité qui me touche

pas du tout de la même manière

j'en ai trop forte

là dessus

Est-ce que

donc tu nous as recommandé des livres allemands

tu nous as parlé

de certaines de tes claques littéraires

encore une, dis-moi

non, il y avait un autre livre

enfin c'est pas forcément une claque littéraire

une autrice aussi que j'aime, une autrice que j'aime bien

qui est une autrice italienne

alors pas celle à laquelle

tout le monde pense Elena Ferrante

celle qui avait écrit

la saga L'Amie prodigieuse

mais je pense plutôt à une

elle s'appelle Silvia Avalon

et donc je l'ai lu en français

enfin je ne parle pas italien

donc chaque fois j'attends les traductions

mais j'adore, j'en ai lu plusieurs d'elles et j'adore

c'est des romans qui

à chaque fois ont des thématiques

quand même assez sociales

et ça se passe en Italie

souvent, mais

dans l'époque contemporaine, enfin aujourd'hui quoi

soit de nos jours vraiment là, les années

2015, 2020, tout ça

ou parfois un peu plus tôt les années 2000

mais jusqu'à aujourd'hui

et j'adore ces livres, vraiment

il y en a un notamment que j'ai noté

qui s'appelle Une Amitié, donc là encore

des adolescentes qui sont amies puis qui deviennent adultes

et

c'est un peu

super, en plus c'est vraiment ancré dans

je crois quand elles sont adolescentes, c'est les années 2000

je ne sais pas pourquoi, alors je n'ai pas été forcément

adolescente, j'étais enfant dans les années 2000 plus que

adolescente, mais

j'ai aussi connu ça le début des blogs

et en fait elle parle aussi de

tout ça

et ça retranscrit un peu une époque

aussi des certains souvenirs et comment

vraiment parfois

c'est des questions que je me pose parce que mine de rien

quand j'étais adolescente on avait quand même déjà des portables

même si c'était pas forcément des

c'était le début je crois des smartphones

mais au début j'avais des portables à clapper

et à toucher, mais tu vois j'adore aussi me dire

imaginer comment se sont construits en fait

d'autres personnes à l'adolescence sans

tout ce qu'on avait aujourd'hui

et du coup parfois

et ce livre là il parle un peu

de ça et j'adore

Trop bien, de toute façon je vais faire une grande liste

avec tous les liens et moi je mets des liens

d'Abelio

Ouais c'est très bien, voilà j'ai choisi

je me suis dit je pourrais mettre des liens affiliés sur Amazon

mais je suis d'avis que non, c'est parfait

je trouve qu'elle est critique, en plus c'est

moi ce que j'adore pour le coup

quand j'ai bien aimé un livre, après je vais regarder les critiques

des autres personnes tu vois, et il y a toujours plein de trucs

qui ressemblent où je suis en mode oh ça je l'avais pas vu

ou ça j'avais pas compris, mais je le fais

je suis jamais dans l'utens pour le coup

c'est à dire d'aller voir les critiques avant

le livre, alors moi ça m'arrive

rapidement mais plus

si il y a un livre qui me tente

mais je suis pas sûre

et du coup les

résumés parfois me disent, c'est pas grand chose

mais du coup je regarde rapidement, je survois le sens

en essayant de ne pas me spoiler

mais déjà rien que les indications du nombre

des petites étoiles là te donnent