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Reconversion : faut-il vraiment tout plaquer pour être heureux ? avec Marie-Isabelle Piel
Episode 13220th November 2025 • Ma Rêv'olution pro • Clarence Mirkovic
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Shownotes

Burn-out, ennui, perte de sens... Marie-Isabelle Piel, auteure de "Changer de vie ou changer ma vie", déconstruit le mythe du changement radical et explique comment savoir si vous avez besoin d'une révolution ou simplement d'ajustements.

Vous vous posez des questions sur votre vie professionnelle ? Vous oscillez entre l'envie de tout plaquer et la peur de vous tromper ?

Dans cet épisode, je reçois Marie-Isabelle Piel, professionnelle RH et auteure du livre "Changer de vie ou changer ma vie" (éditions Vuibert). Elle partage ses recherches sur ces histoires de reconversion et nous aide à y voir plus clair.

Vous allez découvrir :

  • Les vrais signaux qui appellent un changement (et ceux qui trompent)
  • La différence entre reconversion "révolution" et "évolution"
  • Pourquoi de simples ajustements suffisent souvent
  • Le piège du mirage du changement de vie radical
  • Comment utiliser votre "boussole intérieure" pour décider
  • Les facteurs de réussite (et d'échec) des reconversions
  • Pourquoi on change de vie avec ce qu'on est

Les questions clés de l'épisode :

Comment savoir de quel type de changement on a besoin ?

Quels sont les pièges à éviter ?

Peut-on avoir plusieurs vies professionnelles sans chercher LA vocation unique ?

Comment gérer l'aspect financier d'une reconversion ?

Marie-Isabelle partage des exemples concrets et son propre parcours : comment elle a fait de la place pour l'écriture dans sa vie déjà bien remplie, sans tout changer.

Un épisode essentiel si vous vous demandez :

"Est-ce que je dois vraiment tout changer ou est-ce que des ajustements pourraient suffire ?"

📚 Le livre mentionné : "Changer de vie ou changer ma vie" de Marie-Isabelle Piel - éditions Vuibert

⏱️ Chapitres :

00:00 Introduction

02:00 Les déclencheurs du changement

06:38 Révolution vs Évolution

12:25 Le frein financier

18:04 Les pièges du changement de vie

27:15 L'expérience de Marie-Isabelle


Vous vous posez des questions sur votre reconversion ?


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  • Site web : marevolutionpro.com

Transcripts

Speaker A:

La clé pour moi, c'est de ne pas faire du changement de vie une finalité. Le changement de vie n'est pas un objectif en soi, c'est un moyen, un moyen de retrouver un équilibre qu'on a peut-être perdu.

Il y a une idée qui circule beaucoup dans le domaine du développement personnel, c'est le fait qu'on est tous nés avec une vocation et qu'il faut trouver cette vocation.

Je trouve que ça peut être terriblement paralysant parce qu'on a l'impression que tant qu'on n'a pas trouvé cette vocation unique, en fait, on perd son temps, on rate sa vie.

Speaker B:

Bonjour, bienvenue sur le podcast Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle.

Moi, je suis Clarence Mirkovic, je suis coach professionnel et aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Marie-Isabelle Piel qui vient d'écrire ce livre « Changer de vie » ou « Changer ma vie » paru aux éditions Vuibert et donc ça va être le sujet de notre interview aujourd'hui.

Est-ce qu'il faut tout plaquer, tout changer, faire sa révolution pro ou est-ce que des petits ajustements, changer sa vie permet finalement de retrouver un équilibre global. Donc écoutez-nous bien attentivement si ce sujet vous intéresse. Bonjour Marie-Isabelle. Bonjour Clarence. Je suis ravie de t'accueillir ici.

Est-ce que tu peux commencer par te présenter s'il te plaît ?

Speaker A:

Merci d'abord pour ton invitation. Je suis ravie d'être là également. Je suis Marie-Isabelle Piel. J'ai une expérience en ressources humaines.

Je travaille dans le domaine des ressources humaines dans un grand groupe industriel. Et par ailleurs, je suis l'auteur de ce livre « Changer de vie » ou « Changer ma vie ».

Speaker B:

Alors, qu'est-ce qui t'a donné envie ? Donc toi, tu es salariée aujourd'hui. Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire ce livre ?

Speaker A:

Alors, je dirais qu'il y a deux raisons. La première, c'est que j'adore écrire. Donc l'écriture est une de mes passions.

Et puis, d'autre part, j'ai toujours été fascinée par ces histoires de changement de vie.

Non pas que moi je me dis wow, j'ai envie d'ouvrir ma chocolaterie, par exemple, comme Sandrine que j'ai rencontrée et dont je parle dans mon livre, mais c'est plutôt cette fascination pour le fait de passer du rêve à la réalité, cette audace qu'ont certaines personnes. Et voilà, j'ai eu envie de leur donner la parole.

en écrivant ce livre pour éclairer le chemin de ceux qui se posent des questions à la lumière de ceux qui ont une longueur d'avance et qui ont déjà réalisé ce chemin.

Speaker B:

Comment on sait alors selon toi, comment on sait qu'on a besoin de changement ? Tu dirais que c'est quoi les premiers signes, les premiers signaux qu'on peut ressentir ?

Speaker A:

Alors je dirais qu'en général, ça part d'un questionnement. Ça peut être un mal-être, ça peut être un certain malaise dans la vie au quotidien. Il peut y avoir différents déclencheurs.

Je consacre un chapitre de mon livre aux déclencheurs du changement de vie. C'est intéressant de se poser la question de ce qui génère ce questionnement.

Qu'est-ce qui fait qu'on a cette réflexion sur est-ce que je ne changerai pas de vie ?

Speaker B:

Qu'est-ce que tu as observé justement comme facteur les plus courants dans ta recherche, dans l'écriture de ton livre ?

Speaker A:

Alors, ça va de choses un peu diffuses, comme un certain mal-être, un certain malaise au quotidien, comme je le disais, à des facteurs un peu plus importants, comme par exemple l'épuisement professionnel, un burn-out qui peut amener une réflexion, qui peut conduire ensuite, éventuellement, pas dans tous les cas, mais parfois, à un changement de vie. Ça peut être aussi des événements familiaux comme le fait d'être confronté à la maladie ou à la perte d'un proche.

Je dirais qu'il y a des déclencheurs avec différentes ampleurs qui peuvent amener cette réflexion et potentiellement un éventuel changement de vie.

Speaker B:

Comment savoir finalement, puisque moi, j'ai beaucoup aimé ton livre « Changer de vie, changer ma vie ».

En tout cas, moi, c'est ce que j'observe au quotidien dans les accompagnements que je peux faire en bilan de compétences, où finalement, les gens viennent avec des questions dont tu parles, liées à un burn out, liées parfois à une séparation, liées parfois juste au sentiment de ne pas être bien. Et c'est un peu diffus comme ça.

Et finalement, in fine, à la fin, finalement, peu de gens réellement font ce que j'appelle moi une reconversion à 180, vraiment changer complètement de vie. Comment savoir finalement, tu dirais toi, de quoi on a besoin comme type de changement ?

Speaker A:

Oui, alors effectivement, il ne faut pas tomber dans le mirage du changement de vie. Le changement de vie, ce n'est pas une finalité en soi.

C'est vrai qu'on nous a beaucoup mis en avant dans les médias ces derniers temps, des changements de vie à 180 degrés, des changements de vie radicaux.

Speaker B:

Qui sont une minorité.

Speaker A:

Qui finalement ne sont pas si nombreux que ça, exactement.

Et puis souvent dans les médias, On nous les on nous les présente sous un très beau jour, un petit peu comme avec un effet avant après, comme une maison qu'on a restaurée. On voit avant la maison qui est sombre, délabrée et mal décorée. Puis après, c'est une maison très jolie, très bien décorée et très lumineuse.

Et les changements de vie, on nous les présente un peu comme ça. Quelqu'un qui est stressé à Paris, dans les bouchons.

Et puis après, on le voit dans la campagne, heureux et épanoui et évidemment plus du tout stressé. Donc, il y a un facteur d'exagération dans ces émissions qui sont un petit peu destinées à faire rêver aussi les gens.

Et le Covid a rajouté une couche à ça aussi. Le sujet est devenu un peu prépondérant parce qu'effectivement, des gens ont changé de vie à ce moment-là.

ont amorcé des changements de vie et aussi parce que les gens avaient un peu plus besoin de rêver. Et c'est ça qui peut générer ce mirage du changement de vie. C'est wow, ça fait rêver.

Et pour autant, ces changements de vie, comme on le disait, sont minoritaires, ces changements de vie radicaux. La clé pour moi c'est de ne pas faire du changement de vie une finalité.

Le changement de vie n'est pas un objectif en soi, c'est un moyen, un moyen de retrouver un équilibre qu'on a peut-être perdu.

entre la réalité de ce qu'on vit et puis des valeurs, des envies, des besoins, des choses auxquelles on aspire, qu'on ne retrouve peut-être pas dans notre quotidien du moment.

Et donc c'est bien ça finalement l'objectif, plus que le changement de vie, c'est de retrouver cet équilibre, de trouver cet épanouissement qu'on recherche et qu'on n'a peut-être pas aujourd'hui.

Speaker B:

Tu parles de mirage sur le changement de vie. Qu'est-ce qui fait que tu parles de mirage ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Speaker A:

C'est une vision qui n'est pas réelle, dont les contours sont flous, peuvent attirer, mais ne sont pas forcément la réalité.

Speaker B:

Alors par quoi on commence finalement ? C'est quoi les premières bonnes questions à se poser quand on a ces premiers questionnements qui arrivent ?

Speaker A:

Moi j'inviterais les gens à s'intéresser aux déclencheurs de leur changement de vie. Qu'est-ce qui fait qu'ils se questionnent ? D'où vient ce changement ? Qu'est-ce qui fait que leur quotidien ne leur convient plus ?

Et aussi revenir à soi, s'intéresser à ce que l'on ressent, s'intéresser à à ce qui nous met en joie et à ce qu'on a du mal à supporter. Au contraire, s'intéresser à nos aspirations et puis à ce qui nous pèse.

Et tout ça, ce sont des messages qui nous sont transmis par nos émotions, par nos sensations. Et ce sont des indicateurs qui peuvent être très précieux dans la réflexion vers un éventuel changement de vie.

C'est ce que j'appelle dans mon livre, écouter sa boussole intérieure. C'est vraiment revenir à soi, écouter tous ces signaux qui vont être précieux pour pouvoir définir quel est le cap qu'on veut donner à son existence.

Et une fois qu'on a défini ce cap, quel est le chemin pour y arriver ? Quelles vont être les étapes ? Et en ça, on voit que le changement de vie, c'est une réponse parmi d'autres.

Ce n'est pas une finalité, comme on le disait. C'est essentiel de revenir à à soi et notre boussole, elle nous est propre.

Et c'est en ça que notre réponse sera individuelle aussi et ne sera pas celle du voisin. C'est parce que mon voisin se lance dans une reconversion que moi aussi, ma réponse sera celle d'une reconversion.

Speaker B:

Est-ce que tu as des exemples finalement d'ajustements qu'on peut faire en restant finalement dans sa vie, mais en changeant sa vie sans changer de vie ?

Speaker A:

Oui, c'est ce que j'appelle dans mon livre les changements de vie de type évolution par rapport aux changements de vie de type révolution.

Donc des changements de vie de type révolution, ça va être par exemple un une reconversion ou un changement de statut, un changement de région, voire deux ou trois de ces changements combinés. Donc là, c'est le changement de vie plus, plus, plus la grosse révolution.

Mais par ailleurs, il y a aussi les changements de vie de type évolution qui vont être plutôt des ajustements. Donc, ça veut dire on ne change pas tout dans sa vie.

On en garde l'essentiel, mais on va modifier certaines choses parce que ça suffit pour retrouver l'épanouissement qu'on cherche.

Et là, des exemples, ça peut être par exemple si finalement je me rends compte que mon mal-être vient d'un problème de gestion du temps, par exemple trop de trajets. J'ai un boulot qui me convient mais les trajets me pèsent énormément. J'en ai marre de passer deux fois une heure et demie dans les trajets.

de fois une heure et demie par jour. Eh bien, la réponse, ce n'est pas forcément de tout plaquer pour aller faire complètement autre chose ailleurs.

La réponse peut être, par exemple, de négocier avec son employeur du télétravail si aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose qui se pratique. Et c'est un changement mineur, mais qui peut suffire. à restaurer un certain équilibre dans le quotidien.

Ça peut être aussi pour quelqu'un qui serait un petit peu envahi par son boulot et la gestion de sa famille et avec un finalement un déséquilibre au niveau du temps pour soi, de se dire je vais organiser mon temps de manière à pouvoir faire de la place pour une passion. Ça peut être un sport, ça peut être une activité artistique, une passion qui va en fait permettre de retrouver cet équilibre.

Donc ça peut passer par simplement de l'organisation ou ça peut passer par une réduction du temps de travail aussi. Donc là, c'est un ajustement qui fait qu'on ne va pas tout remettre en question non plus.

Un troisième exemple, ça peut être simplement un changement de poste dans la même entreprise, changer de rôle au sein de la même entreprise. Donc là aussi, on garde l'essentiel, mais on fait un ajustement.

Speaker B:

Alors, à l'inverse, parfois, on peut aussi se dire, je ne vais pas tout changer, je vais rester un petit peu dans la même vie que j'ai et puis je vais tenir bon, je vais essayer de mettre un peu plus de sport, un peu plus de ceci.

Finalement, on peut s'apercevoir aussi que ça ne suffit pas et que c'est juste une façon d'étouffer un peu, de mettre un peu sous le tapis les vrais changements dont on aurait besoin.

À l'inverse, c'est quoi les signaux pour toi, finalement, de se dire à un moment donné, il faut quand même y aller dans cette reconversion, révolution ?

Speaker A:

Peut-être, comme tu dis, quand ces différents ajustements qu'on a pu faire ne suffisent pas, peut-être que ces réponses-là combinées n'étaient pas suffisantes et qu'il faut passer à la vitesse supérieure. Alors c'est vrai que ça suscite des craintes, des doutes. Dans ce cas-là, peut-être qu'il faut se faire accompagner aussi dans cette réflexion.

en faisant un bilan de compétences ou en étant accompagné par un coach pour ne pas mener cette réflexion seule parce que ce n'est pas facile.

Speaker B:

C'est pas toujours facile. Tu parlais des freins justement, tu fais tout un chapitre d'ailleurs sur les freins au changement qui sont nombreux.

Moi je les observe aussi au quotidien dans mon cabinet. Mais quels sont ceux que tu dirais qui sont les principaux que tu as pu observer de ton côté ?

Speaker A:

Alors le principal pour moi, c'est la peur de manquer.

C'est-à-dire pour quelqu'un qui se pose la question d'une reconversion et peut-être de quitter le salariat pour se tourner vers l'entrepreneuriat, c'est la sécurité financière. Et ce qui est tout à fait légitime, c'est vraiment un des points à prendre en compte quand on envisage une reconversion.

Mais on se rend compte aussi, quand on touche à cette question-là, que finalement, on tire un petit peu le fil d'une pelote de laine. Le sujet financier, finalement, je me suis rendu compte, en interviewant des gens, que parfois, ce frein-là encache d'autres. On se dit, oui, mais...

J'ai pas y arrivé. Financièrement, ça ne va pas passer. Et en fait, c'est pas le vrai frein chez certaines personnes. Celui-là en masque d'autres.

Donc, c'est intéressant de vraiment se pencher sur cette question.

Et puis aussi, la question de la question financière, la question de l'argent touche à d'autres à d'autres choses très fondamentales, parfois des valeurs, des priorités dans notre vie. Et donc, c'est une réflexion vraiment essentielle dans le cadre du changement de vie.

pas seulement d'un point de vue matériel, mais aussi un rapport à certaines valeurs.

Speaker B:

Quelles par exemple ?

Speaker A:

Eh bien, parfois la famille, des priorités en termes de consommation. Moi, j'ai rencontré une mère de famille qui était ingénieure dans un grand groupe industriel, qui s'est reconvertie dans le domaine de la poterie.

Et donc, forcément, au niveau de revenus, ce n'était pas tout à fait pareil. Et elle s'est rendue compte que c'était l'opportunité aussi de s'aligner avec certaines de ses valeurs.

Elle avait des valeurs un petit peu écologistes. Et donc, elle s'est dit il y a des choses sur lesquelles, des choses que je ne veux pas sacrifier.

La qualité de l'alimentation, par exemple, pour moi, c'est primordial. Donc, je ne vais pas faire de sacrifice sur ce sujet là.

Par contre, les vêtements de mes enfants, je vais me tourner vers de la seconde main parce que non seulement ça répond à mes besoins financiers du moment, mais c'est aussi vertueux parce que ça permet de ne pas être dans cette démarche de surconsommation au niveau vestimentaire.

Speaker B:

Mais je trouve que l'exemple, effectivement, est intéressant. C'est aussi que parfois, effectivement, ça fait très peur de se dire je vais réduire mon train de vie, réduire mes revenus.

Et effectivement, qu'est-ce qu'il y a derrière d'aller chercher ? Bien souvent, c'est la famille. Après, ça peut être le confort, le plaisir.

Et de se dire parfois aussi, je trouve que les gens ne posent pas suffisamment vraiment l'équation. En fait, c'est-à-dire ne pas vraiment carte sur table. Qu'est-ce que j'ai besoin finalement vraiment comme argent ?

Qu'est-ce que je vais gagner finalement dans cette reconversion ? Parce que parfois, je trouve qu'on on se met des freins là où il n'y en a pas.

C'est-à-dire que finalement, c'est possible quand on pose vraiment les chiffres, alors que tant qu'on n'a pas fait, ça paraît tout ça assez flou et on a l'impression que ça ne suffirait pas.

Speaker A:

Oui, et en effet, il y a ce questionnement sur des valeurs, sur des priorités. Qu'est-ce que je suis prêt à sacrifier pour aller dans cette voie qui m'attire ?

Et puis, il y a aussi cette notion très concrète de poser des chiffres, comme tu le disais, et de faire un business plan quand on veut lancer une activité. Là, j'en parle aussi dans les facteurs de succès pour un changement de vie réussi.

Si le changement qu'on veut implanter dans sa vie, c'est une nouvelle activité, ça passe très souvent par un business plan et donc par aligner les chiffres. Qu'est-ce que je dois gagner pour vivre ? Qu'est-ce qui m'est vraiment nécessaire ? en dessous de combien je ne peux pas descendre ?

Quels vont être par ailleurs mes dépenses ? Et est-ce que ça passe ou ça ne passe pas ? Là aussi, il y a des personnes qui peuvent accompagner les gens qui se posent des questions.

Speaker B:

Et business plan, même en tant que salarié, pas que quand on veut se lancer dans l'entreprenariat. Quels sont les autres facteurs de réussite que tu conseilles justement ?

En tout cas, qu'est-ce qui peut aider dans cette période de changement, en tout cas pour les évolutions-reconversions, comme tu les appelles, ou les changements-reconversions ? Qu'est-ce qui peut aider encore pour que ce soit un succès et pas un mirage ?

Speaker A:

Donc, on a déjà parlé d'écouter sa boussole intérieure, qui est très important pour faire un changement de vie qui est en adéquation avec soi, avec ses envies, ses besoins. Il y en a un autre qui me semble très important, c'est de prendre le temps. prendre le temps, c'est un bon investissement pour la suite.

Parce que quand des gens se posent des questions, parfois ça vient d'un malaise ou même d'un ras-le-bol du quotidien et une tentation, ça peut être d'aller vite. Mais là, on trouve une certaine fuite de ce qu'on vit, de ce qu'on ne veut plus.

Et il est à mon sens important de prendre le temps de la réflexion pour ne pas se tromper.

Alors, ça ne veut pas dire que si on prend le temps de la réflexion, on ne va pas se tromper non plus, mais en tout cas, on va minimiser les risques de se tromper.

Donc, prendre le temps de se poser, de réfléchir, de bien analyser ses déclencheurs, de bien analyser Ces envies, ces besoins de prendre le temps d'échanger aussi avec les autres.

L'accompagnement qu'on peut avoir, c'est aussi un facteur de succès, pouvoir échanger avec des personnes de confiance, que ce soit dans notre entourage proche ou bien des professionnels. s'intéresser au succès de ceux qui sont passés peut-être avant nous sur ce chemin pour s'inspirer de leur... de leur facteur de succès.

Et puis, et de leur frein aussi, parce que finalement, un changement de vie, une reconversion, suppose nécessairement des doutes. Mais si on connaît à l'avance les difficultés qu'on va rencontrer, eh bien, on peut les anticiper. On peut mieux s'y préparer.

Et en ça, c'est précieux.

Speaker B:

Est-ce que tu dirais dans quel cas finalement c'est un mirage en fait ?

Est-ce que tu as observé finalement des pièges dans lesquels les gens allaient trop vite j'imagine, ne pas assez se préparer, mais est-ce que tu as observé d'autres pièges dans lesquels les gens qui avaient envie de tout envoyer balader à un moment donné sont tombés ?

Speaker A:

Oui, notamment les gens s'imaginent que quand ils changent de vie, tout va changer. y compris eux-mêmes. Or, comme je dis dans mon livre, quand on change de vie, on change de vie avec ce que l'on est.

C'est-à-dire que si on est hyper organisé dans sa vie de salarié et qu'on imagine une reconversion vers de l'entreprenariat, ce sens de l'organisation, on va très certainement le conserver. Mais si on était hyper stressé, on va sans doute le rester aussi. Et donc, c'est important d'avoir cette conscience-là.

Ça peut être un autre mirage de penser que quand on change de vie, tout va changer, y compris soi-même. Alors que non, on change de vie avec ce que l'on est.

Et donc, il va falloir Il va falloir jouer, manœuvrer avec ses atouts et ses points faibles aussi dans cette nouvelle activité.

Speaker B:

Oui, je trouve ça hyper intéressant. Parfois aussi, les gens pensent que déménager, s'expatrier va, à mon oeil, tout changer ou qu'ils vont changer eux-mêmes.

En fait, non, on déplace sa vie ailleurs.

Et j'ai envie de dire aussi, les gens qui ont des difficultés relationnelles dans ce travail ou qui ont des burn-out à répétition, à un moment donné, changer ne résout rien non plus dans ses mécanismes.

Et à un moment donné, c'est aussi prendre le temps de se poser, de se faire accompagner, pourquoi pas, pour voir un petit peu qu'est-ce qui cause ça à chaque fois, qu'est-ce qui fait qu'on tombe à chaque fois dans les mêmes travers ou dans les mêmes pièges, pour que si on change, en tout cas, ça ne se reproduise plus.

Speaker A:

Oui, exactement.

Speaker B:

Est-ce que toi-même, tu as eu des envies de changement et comment tu les as gérées ou fait évoluer ?

Speaker A:

Alors oui, c'est une question qu'on me pose souvent, effectivement, et c'est par hasard, si je m'intéresse à ce sujet-là, je trouve ça passionnant comme sujet. Effectivement, je me sens concernée. Je me remets régulièrement en question dans ma vie au quotidien.

Une des réponses que j'ai pu donner, moi récemment, c'est de faire de la place dans mon quotidien, dans ma vie professionnelle. bien remplie dans ma vie de famille aussi, faire de la place pour une de mes passions qui était l'écriture.

Et j'avais un rêve qui était d'écrire un livre et écrire un livre, ça prend du temps. Mais j'ai décidé à un moment donné de faire de la place pour cette passion, pour ce projet, pour ce rêve dans mon existence.

Et même si l'objectif n'était pas forcément d'être publié pour moi au début, j'en suis arrivée, j'en suis arrivée à être publiée. Mais c'est déjà un changement, lui, de pouvoir faire de la place dans son existence pour une passion, pousser un peu les murs.

On peut penser que ce n'est pas possible, mais j'avais tellement envie d'accorder cette place à l'écriture que c'est vraiment pousser les murs dans un coté qui est bien chargé. On peut penser que c'est impossible et en fait, Si l'envie est vraiment là, on trouve des solutions.

Speaker B:

Comment tu as fait justement, parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont cette envie d'écrire, je crois qu'il y a des chiffres d'ailleurs qui existent, c'est énorme le nombre de Français qui ont envie d'écrire un livre ou de construire un projet sur le côté entrepreneurial ou autre, comment tu as fait toi concrètement pour gérer ce temps ?

Speaker A:

Alors j'ai identifié des plages horaires où je pouvais avoir du temps, où mon mari, mes enfants n'étaient pas là et c'était mon moment pour moi, mon moment d'écriture, notamment quand mon mari et mes enfants allaient skier. Moi, qui suis moins fan de ski, c'était mon moment d'écriture.

Et j'ai pu consacrer plusieurs heures de suite chaque semaine, donc c'était plutôt un hiver, à l'écriture. C'était aussi des soirées, des soirées que je consacrais à l'écriture. C'est à chacun de trouver les moments qui peuvent lui convenir.

Pour ce qui est d'écrire un livre, je sais que certains recommandent d'écrire tous les jours, quitte à se lever plus tôt, d'écrire tous les jours, une heure le matin. Moi, personnellement, c'est quelque chose qui ne me convenait pas.

Je préférais écrire plutôt chaque semaine, mais avoir quatre heures d'affilée devant moi pour vraiment me plonger dans le sujet et pouvoir avancer plusieurs heures d'affilée. Ce système-là ne conviendra pas à d'autres. Donc, c'est vraiment à chacun de voir ce qui est possible dans mon quotidien, de quoi j'ai besoin.

Speaker B:

Et comment tu as trouvé l'énergie ?

Parce que parfois, après une journée de travail, je crois que tu as deux enfants, de s'y remettre ou de s'y mettre tout simplement à cette écriture-là, comment tu as géré cette énergie ? Est-ce que tu avais toujours envie ? Est-ce que tu étais toujours motivée ? Ou il y a quand même des moments où c'était plus difficile de t'y mettre ?

Speaker A:

Alors, ça a toujours été source de joie pour moi de me plonger dans l'écriture. Vraiment, j'aimais beaucoup ça.

Donc, c'était une source de motivation et ça m'a permis aussi, dans une période professionnelle, c'est assez paradoxal, mais j'étais dans une période professionnelle extrêmement chargée avec un très gros projet. à gérer. Et en parallèle, c'est dans cette période-là hyper remplie que j'ai trouvé le temps.

C'est la période où j'ai trouvé le plus de temps pour écrire. Et je pense que, en fait, c'est...

Speaker B:

C'est quoi ? T'étais dans l'énergie, dans le dynamisme du truc ?

Speaker A:

C'est paradoxal. Et en même temps, je l'explique par le fait que j'avais besoin d'un équilibre. L'écriture était un moment de ressourcement pour moi.

pour faire face à ce quotidien professionnel particulièrement chargé.

Speaker B:

Intéressant. Et qu'est-ce que ça t'a apporté finalement de faire de la place pour cette écriture ?

Tu parlais au début de l'interview d'équilibre finalement et que l'équilibre n'est pas forcément, en tout cas ce qui va y répondre n'est pas forcément dans le changement complet. Qu'est-ce que toi ça t'a apporté d'avoir ce projet sur le côté ?

Speaker A:

Alors, ça m'a ça m'a apporté déjà déjà de la joie, de la satisfaction. Ça m'a apporté aussi un équilibre au niveau au niveau global, c'est-à-dire je suis une femme qui travaille.

Je suis une maman, mais j'ai une vie aussi par ailleurs avec des projets. Et celui-là, on était un. Et ça m'a apporté un équilibre de pouvoir faire place à ce projet. dans ma vie, par ailleurs, déjà bien remplie.

D'ailleurs, c'est souvent une question qu'on m'a posée, mais c'est comment t'as fait avec le boulot que tu as, ta famille ? Comment tu as fait pour trouver le temps d'écrire un livre ? Et en fait, c'est vrai, c'est vrai comment j'ai fait.

Je pense que c'est vraiment l'envie qui était extrêmement forte.

Et puis, c'est cet équilibre que j'y trouvais, de me dire j'ai des semaines très chargées, mais voilà, samedi, il y aura mon moment d'écriture et ça crée un équilibre finalement.

Speaker B:

Alors maintenant qu'il est fini, donc là tu es en mode un peu promotion, donc ça apporte encore d'autres choses j'imagine. Comment tu vois la suite pour toi ?

Est-ce qu'il va falloir que tu retrouves un autre projet sur le côté pour garder cet équilibre ou tu envisages des changements plus profonds ou finalement c'était une parenthèse et c'était bien ?

Speaker A:

Alors, effectivement, comme tu dis, je suis dans la phase de promotion et ça me permet de découvrir de nouvelles expériences, de participer à des salons, de faire une conférence, d'enregistrer un podcast. Voilà, donc c'est assez sympa de découvrir tout ça. Et après, mon idée, oui, c'est de continuer à conserver une place à l'écriture dans mon existence.

Je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre, mais oui, j'y ai réfléchi. C'est un chemin.

Speaker B:

Oui, mais je trouve que l'exemple est assez intéressant parce que moi, dans les personnes que j'accompagne finalement, je dirais que la moitié change vraiment et encore. Et une autre moitié continue à faire ce qu'ils font, mais juste ils se sont reconnectés à ce qu'ils aimaient.

Ils se sont rappelés pourquoi ils avaient choisi leur métier au départ et ils repartent soit sur leur même poste en ayant des envies de l'améliorer, soit ils partent sur une recherche d'emploi, mais en sachant, en étant très au clair sur ce qu'ils vont chercher et pourquoi finalement ils cherchent. Et puis ils peuvent mettre à côté d'autres choses dans leur vie, du théâtre, de l'écriture, du sport, ou juste la famille ou les amis.

Donc je trouve que ton exemple est intéressant finalement. Je garde, je reste dans ce que je fais, mais je crée un projet à côté qui me donne de la joie et qui me permet de vivre autre chose en fait.

de découvrir, on en parlait tout à l'heure au café, mais d'avoir des nouvelles expériences, de découvrir un monde, l'édition que tu ne connaissais pas.

Et ça, je trouve que c'est hyper, ça doit être très enrichissant, tout en gardant sa stabilité, sa sécurité, sa famille, sans tout changer, comme tu le dis très bien dans ton livre. Merci pour ton témoignage, en tout cas, par rapport à ça.

Justement, s'il y avait un message que toi tu avais envie que les gens retiennent de ton livre, tu dirais que c'est lequel ?

Speaker A:

Je reviens à ce qu'on a dit un petit peu au début de l'échange, c'est vraiment se reconnecter à soi, à sa boussole intérieure pour pouvoir identifier le ou les changements dont on a besoin, petits ou grands, peu importe, pour pouvoir trouver l'épanouissement que l'on recherche et cet équilibre qu'on a peut-être un peu perdu.

Donc, pour moi, c'est vraiment la clé de ne pas faire du changement de vie une finalité, mais de vraiment se poser pour pouvoir identifier ce qui nous manque, ce à quoi on aspire, et de là découle le chemin pour y arriver. C'est d'abord définir le cap, définir la direction.

C'est d'abord ça, où est-ce que je veux aller, qu'est-ce que je veux faire de mon existence en prenant en compte les déclencheurs et ce qui me manque et ce que je voudrais avoir et que je n'ai pas aujourd'hui. Et puis définir les étapes pour y arriver.

Speaker B:

Tu as rencontré des gens qui regrettaient leur changement de vie ?

Speaker A:

Oui, j'ai rencontré des gens qui avaient regretté leur changement de vie ou des gens qui ont multiplié les changements de vie, comme tu évoquais tout à l'heure, qui multiplient les changements de vie successifs. Et c'est en général que les questions n'ont pas été les bonnes au départ.

Un exemple d'une personne qui a regretté son changement de vie, c'était une personne qui travaillait dans un cabinet d'architecture, donc avec une dimension créative, mais aussi assez intellectuelle, de conception, etc. Et puis, elle avait décidé qu'elle allait se lancer dans une activité artisanale, ce qu'elle a fait.

Speaker B:

Laquelle ?

Speaker A:

C'était de la céramique, donc très, très manuel comme métier. Ça l'avait beaucoup attiré. Elle est passée de quelque chose de très intellectuel à quelque chose de très manuel.

Et elle s'est rendue compte après quelques temps qu'en fait, ça ne lui convenait pas parce qu'elle avait besoin d'une dimension un petit peu cérébrale dans son activité. Et là, elle ne savait pas comment la retrouver en étant partie sur quelque chose d'aussi manuel.

Elle était dans une nouvelle réflexion pour savoir, est-ce que je fais marche arrière ? Après, j'ai un autre exemple, c'est quelqu'un qui était parti dans un... Qui avait quitté son entreprise pour se lancer dans un métier de boulangerie.

dans le domaine de la boulangerie, la pâtisserie, qui avait supposé une formation en alternance.

Et puis, cette personne a regretté cette nouvelle orientation parce qu'elle s'est rendue compte qu'elle avait négligé dans sa réflexion l'impact sur la vie de famille à cause des horaires. Évidemment, boulangerie, pâtisserie, ça suppose de se lever très tôt. Et en fait, elle s'est rendue compte que ça ne lui convenait pas.

Il fallait travailler certains week-ends. Et donc, elle a fait marche arrière. Et dans ce cas-là, c'était possible.

parce que son entreprise, elle a réintégré l'entreprise qu'il avait quittée, était satisfaite de lui, donc a accepté de le réintégrer. Donc, finalement, il a fait un changement de vie un peu radical qu'il a regretté.

Il a pu faire marche arrière et revenir dans quelque chose de plus classique, mais en conscience assumée parce qu'il savait pourquoi il était là. de...

Donc, ça illustre le fait que ça vaut le coup, d'une part, de bien se renseigner avant sur le choix, parce que si cette personne était allée faire une expérience vie ma vie dans chez un boulanger, peut-être qu'il se serait rendu compte de ça et que ça lui aurait épargné ce petit détour. C'est un point important aussi quand on envisage une voie, c'est de se demander quel est le quotidien des personnes qui font ce métier-là ?

Qu'est-ce qui leur plaît ? Qu'est-ce qui est moins agréable aussi ? Pour le savoir, quelles sont les contraintes de ce métier-là ?

Et est-ce que même si ça m'attire, je suis prête à faire face à ces contraintes aussi ?

Speaker B:

Après, je trouve que moi-même, j'ai fait trois changements de vie, trois reconversions et qui n'étaient pas forcément bien préparés sur le moment. Mais je trouve qu'on apprend toujours des erreurs ou en tout cas des choses qu'on fait.

Et in fine, moi, je trouve ça intéressant de voir que dans mon métier aujourd'hui, il y a plein de choses que j'ai appris dans les différentes expériences professionnelles que j'ai eues et qui me permettent aujourd'hui de faire le métier que je fais, comme je le fais en fait.

Je trouve que la vie n'est pas non plus linéaire et je trouve que parfois, je ne sais pas si c'est des choses que tu as observées de ton côté dans l'écriture de ton livre, mais aussi on fixe un but en pensant qu'on sera arrivé et que la vie, ça y est, on a trouvé ce qu'on veut et on reste là toute sa vie et c'est fini, on ne bouge plus et on est bien.

Sauf que pour moi, c'est un chemin et que même quand on trouve quelque chose qui nous plaît, de toute façon, au bout d'un moment, on peut se lasser et avoir de nouveau ces questionnements qui émergent.

Et selon les âges, selon la vie de famille, enfant, pas enfant, couple ou pas couple, les envies peuvent être différentes et que c'est un chemin tout ça, en fait. Et qu'il n'y a pas vraiment d'erreur en soi, en fait. C'est juste qu'on apprend.

Et que parfois, moi ce que j'observe aussi dans les gens que j'accompagne, c'est que parfois on a besoin d'aller au bout de ses idées. parce que tant qu'on a cette idée-là en tête d'ouvrir une maison d'hôte ou d'être céramiste ou d'être...

J'avais un client comme ça qui s'intéressait beaucoup à la culture du champignon.

Et en fait, tant qu'on n'a pas été au bout du bout et à tester, on peut toujours se dire peut-être que c'est fait pour moi, peut-être que c'est ça, je dois aller. Et on s'empêche de construire autre chose à côté.

Speaker A:

Oui, c'est vrai que ce sont des expériences qui peuvent être source d'erreur, mais qui vont être source d'apprentissage aussi.

Speaker B:

Contribuer à nourrir la réflexion.

Speaker A:

Exactement.

Et puis, il y a une idée qui circule beaucoup dans le domaine du développement personnel, c'est le fait qu'on est tous nés avec une vocation et qu'il faut trouver cette vocation.

Speaker B:

Oui, le concept de mission de vie et de vocation, c'est terrible.

Speaker A:

Exactement.

Et je trouve que ça peut être terriblement paralysant de se dire ça parce qu'on a l'impression que tant qu'on n'a pas trouvé cette vocation unique, en fait, on perd son temps, on rate sa vie. Et donc, moi, je déconstruis cette idée-là.

Je lutte contre ce mythe de la vocation unique parce que je pense, au contraire, qu'on peut avoir plusieurs, plusieurs expériences, plusieurs vies successives, ou bien mener aussi différentes vies professionnelles en parallèle parfois. Et c'est comme ça que certains trouvent leur équilibre.

Et donc, je trouve ça très libérateur de pouvoir se dire ben non, il n'y a pas, il n'y a pas une vocation unique et qu'on doit trouver comme un graal. Et tant que je ne l'ai pas trouvé, je rate ma vie parce qu'on se met la pression inutilement. Donc, relâchons la pression.

Et puis une fois, c'est aussi normal d'avoir à une étape de sa vie envie de faire autre chose. Et ce n'est pas pour autant que quand on faisait autre chose avant, on était dans l'erreur.

Au contraire, à chaque changement, on s'appuie sur ce qu'on a fait précédemment aussi.

Speaker B:

C'est comme le concept du prince charmant, de l'âme sœur. Est-ce qu'il y a un dernier conseil que tu souhaites donner à nos auditeurs et nos spectateurs sur cette notion de.

Speaker A:

Changement de vie ? Je dirais de ne pas rester seul avec cette question et d'avoir recours à des outils.

Des outils, il y en a plein pour être accompagné dans sa réflexion.

Ça peut être des livres, ça peut être des podcasts, ça peut être des accompagnements professionnels, que ce soit un bilan de compétences, un coaching, parfois pour certains, une thérapie aussi. Il y a une multitude d'outils. Alors j'en donne, je donne une boîte à outils dans mon livre, mais voilà de...

de s'appuyer sur des outils et des personnes qui peuvent les accompagner dans leurs réflexions.

Speaker B:

Oui, c'est ça.

À partir de soi, se faire aider ou le faire seul, mais à partir de soi, de sa boussole, ce que tu disais tout à l'heure, et puis voir un peu vers quoi ça ouvre.

Speaker A:

Exactement.

Speaker B:

Et puis aller bien se renseigner sur les contrats. J'avais une cliente comme ça, je me rappelle, qui s'était beaucoup intéressée au métier de thanatopracteur. à ce qui maquille les morts, en fait.

Speaker A:

Et il y avait plein, plein de.

Speaker B:

Choses sur le papier, effectivement, qui collaient, en fait, avec ce qu'elle aimait, avec ses intérêts. C'est un métier qui est assez solitaire, donc ça lui convenait bien aussi.

Et puis, elle était partie là-dessus suite à la fin du bilan et je l'ai recroisé quelques temps après. Je lui ai dit « Alors, tu en es où ? » Et elle me dit « Mais en fait, j'ai fait des stages et en fait, c'est très, très froid.

On travaille dans des endroits qui sont très très froids et je ne supporte pas physiquement le froid. » Je ne vais pas donner de suite, mais c'est un exemple très factuel pour rebondir sur ce que tu disais.

D'aller voir sur le terrain, c'est quoi les contraintes à tout niveau.

Merci beaucoup Marie-Isabelle pour tout ton partage et puis je rappelle ton livre « Changer de vie » ou « Changer ma vie » paru aux éditions Viber et comme tu le disais, si c'est une question que vous vous posez et que vous souhaitez être accompagnée par un bilan de compétences, en tout cas, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien préalable, c'est gratuit, c'est sans engagement et vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Merci beaucoup.

Speaker A:

Merci Clarence.

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