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Stages, apprentissages...Iquesta, le job board des jeunes actifs
10th April 2024 • Émission Spéciale • Soound-JBV
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Shownotes

Dans cet épisode de l'Édition Spéciale, Julien Menut, fondateur et dirigeant d'Iquesta, est au micro de Jean Baptiste Vennin.

Un entretien qui débute par une discussion sur les chiffres record de l'apprentissage en France, avec plus d'un million de contrats qui étaient en cours fin 2022. Julien a souligné l'importance de la réforme qui a permis de démocratiser l'alternance, offrant ainsi la possibilité de faire un Bac+5 en alternance.

Fondée en 1999, Iquesta avait pour objectif initial de mettre en relation des travaux universitaires avec des entreprises. Cependant, suite à l'éclatement de la bulle internet en 2000, l'entreprise a dû changer de modèle économique et s'est tournée vers l'activité de job board, en se concentrant sur les jeunes étudiants et diplômés.

Aujourd'hui, la plateforme propose près d'un millier d'offres, principalement des stages et des contrats d'alternance, dans différents domaines. L'entreprise a établi des partenariats avec les écoles et universités afin d'identifier les besoins en stages et alternances.

L'expérience utilisateur est une priorité pour Iquesta, qui accompagne les étudiants tout au long de leur parcours de formation. La plateforme compte environ 500 000 visiteurs uniques par mois.

Selon son fondateur, Iquesta s'est maintenue sur un marché très concurrentiel grâce à son agilité, son modèle économique "freemium" et son approche artisanale du recrutement.

Transcripts

**Jean Baptiste **:

en:

**Julien**:

issage qui a été lancée en:

**Jean Baptiste **:

On parlait de votre garage même à l'époque.

**Julien**:

Complètement. D'ailleurs, l'alternance au sens large était réservée aux formations très courtes, Bac Pro, CAP. Vraiment les premiers diplômes d'études supérieures. Alors qu'aujourd'hui, faire un Bac plus 5 en alternance, être un ingénieur en alternance, c'est tout à fait normal.

**Jean Baptiste **:

C'est devenu commun. Ça veut dire quoi, Equesta ?

**Julien**:

Ça ne veut rien dire. D'accord, ok. Historiquement, je crois qu'on cherchait... On voulait un nom qui ne nous enferme pas dans une thématique en particulier, d'une part. D'autre part, on voulait quand même être assez proche de la notion de quête, de recherche. Non pas que nous souhaitions être un moteur de recherche en tant que tel. Enfin, si tu veux que je te raconte un petit peu. La genèse, l'idée de départ, c'était de créer un site de publication de travaux universitaires. Donc en fait, on publiait tout ce qui était mémoire, thèse, qui étaient donc des documents de travail effectués par des jeunes diplômés. Et on voulait les présenter aux entreprises en disant, regardez, vous avez des jeunes qui ont travaillé sur des sujets qui peuvent vous intéresser. Je vais vous donner un exemple. Voilà, je fais un mémoire sur l'audit. Très bien, ça peut intéresser un cabinet d'audit de discuter. Déjà de lire le document. Et puis, pourquoi pas de prendre contact avec l'auteur. Et cette prise de contact pouvait éventuellement donner lieu à, ne serait-ce que déjà du réseau. Et puis, pas une mission? Pourquoi pas un premier job?

**Jean Baptiste **:

D'accord. Et c'était en quelle année, ça?

**Julien**:

. Le site livré en septembre:

**Jean Baptiste **:

Donc, au départ, l'étude de documents universitaires. On parlait de thèse. Il a eu lieu quand le basculement vers le job board, en fait?

**Julien**:

En fait,:

**Jean Baptiste **:

Et finalement, c'était une bonne idée. C'est donc devenu un job board à part entière, comme il en existe de nombreux autres. Alors, c'était peut-être un peu moins vrai quand même il y a 20 ans. Pour se distinguer justement de la concurrence, l'idée, c'était de se focaliser sur une cible en particulier, les jeunes.

**Julien**:

Oui, on est quand même resté sur... Ce qu'il faut voir, c'est que pour récupérer les documents, les mémoires, les thèses, on a fait le tour, la tournée des grands ducs, j'ai envie de dire. On allait voir les universités, on allait voir les écoles en leur disant, donnez-nous, participez à notre effort de guerre. Communiquez-nous les documents de vos étudiants. Ça permettra de mettre en valeur aussi vos formations. Et c'est comme ça qu'on a finalement aussi appris à connaître l'environnement des étudiants, des formations qui correspondent à ces jeunes. En fait, on est resté sur ce public-là tout simplement. Et puis, le basculement naturel qui s'est fait vers l'activité de job board, nous, on ne s'est pas posé de questions. On est resté sur la notion d'un public junior. Et c'est comme ça qu'on est resté sur le stage, l'alternance et le premier emploi.

**Jean Baptiste **:

Alors justement, j'allais te demander précisément quel type d'offres. Quels types de contrats on trouve sur ta plateforme ?

**Julien**:

Sur Equesta, on accompagne les étudiants finalement dans leur process de formation. Et ce process nécessite pour eux d'avoir, par exemple, des périodes de stage conventionnés obligatoires sur des durées précises, à des moments précis. L'alternance, ça va être la même chose, bien sûr, même si à l'époque, c'était quand même moins prégnant. Au départ, il faut bien voir qu'on était à 90% sur du stage, très clairement.

**Jean Baptiste **:

Le ratio a dû s'inverser.

**Julien**:

Et le ratio, effectivement, il y a 4-5 ans, on commençait... On était plutôt à 40-60, c'est-à-dire 60 stages et 40 alternances. L'an dernier, on a dépassé les 53%, je crois. Donc l'alternance est devenue majoritaire. Et cette année, on devrait être à 70, sans souci.

**Jean Baptiste **:

T'as une idée comme ça ? C'est peut-être une question piège, j'en sais rien après tout. Du nombre d'offres actuellement disponibles sur ton site ?

**Julien**:

On est à un petit peu moins d'un millier d'offres là en ce moment, au moment où on se parle. Et dans les semaines qui viennent, ça devrait doubler. Parce qu'on est en train d'arriver dans la période... De récupération des besoins de nos clients en entreprise. Donc les offres vont être publiées de plus en plus dans les jours qui viennent.

**Jean Baptiste **:

Alors si on parle maintenant des domaines d'activité couverts par les différentes offres proposées, c'est lesquels ?

**Julien**:

On retrouve en fait tous les métiers de l'entreprise. Ça va des fonctions support, marketing, finance, commerce, RH, etc. Jusqu'aux métiers plus techniques. L'informatique, bien entendu, des développeurs. Data science, la chimie, la biologie, le BTP. Finalement, à peu près tout ce qu'on trouve comme métiers. Qui est disponible dans les formations qu'on peut identifier aujourd'hui de manière assez classique. Que ce soit école de commerce, université ou école d'ingénieur. Dans l'autre sens, je dirais qu'est-ce qu'on ne traite pas ? Finalement, on ne traite pas les métiers du médical. Qui sont une filière très particulière et sur laquelle on n'a jamais voulu aller.

**Jean Baptiste **:

D'accord, ok. Pour proposer justement toutes ces offres aux visiteurs de la plateforme, tu as dû signer des partenariats avec des entreprises, des établissements d'enseignement. Comment ça fonctionne tout ça concrètement ?

**Julien**:

ble d'identifier, sur plus de:

**Jean Baptiste **:

Puisque tu parles des étudiants continuants, comment est-ce que tu t'assures, finalement, que l'expérience utilisateur sur Equesta réponde bien, aux besoins des étudiants et des jeunes diplômés qui viennent cliquer sur ton site ?

**Julien**:

Il n'y a pas forcément une grosse réflexion de notre part. Je pense qu'on subit tout simplement un effet mécanique. Comment dire ça ? Les entreprises, malgré tout, globalement, connaissent les grands principes du fonctionnement des formations en France. Et puis, les notions de contrat stage conventionné ou les notions de contrat d'alternance, que ce soit apprentissage ou professionnalisation, sont quand même bien maîtrisées. Donc nous, à partir du moment où on a une identification précise des formations, de ce qu'elles attendent, on fait matcher la réalité des formations avec les besoins des entreprises. Donc les candidats qui arrivent sur notre site vont trouver nécessairement des missions qui rentrent dans le scope des attentes de leur formation.

**Jean Baptiste **:

Est-ce qu'on peut dire qu'Equesta, malgré tout, accompagne ses utilisateurs dans la construction, quelque part, de leur parcours pro ?

**Julien**:

C'est vrai, on pourrait dire ça, parce qu'on est en mesure de prendre un jeune qui va sortir du bac, qui va, par exemple, rentrer dans un BTS, qui peut tout à fait faire son BTS en alternance. Et là, on va lui proposer des missions pour ces deux années d'alternance. Derrière, s'il a envie de continuer sur un bachelor, pas de souci. Soit il fait son bachelor en initial, il trouve un stage de six mois, ce qui est en général les cas de figure que l'on retrouve. Soit il continue sur un mode d'alternance, ce qui est quand même de plus en plus le cas. Et là aussi, on va lui proposer une mission de 12 mois, tranquillement, pour effectuer son bachelor, puisqu'on sera sur ce niveau d'études très précis. Et puis, si vraiment il est super fan des études et qu'il veut continuer encore un petit peu pour aller jusqu'au master, aucun problème. On va l'accompagner là aussi, avec des offres dédiées sur des niveaux Bac plus 4-5, de 12 à 24 mois, sur les filières qui l'intéressent, bien sûr.

**Jean Baptiste **:

Oui, ça va jusqu'à Bac plus 5, c'est ça ?

**Julien**:

Oui, ça va jusqu'à Bac plus 5. On traite accessoirement, mais ça reste très, très minoritaire. On a certains clients qui nous confient des thèses, par exemple. Là, on est sur des métiers très techniques. Donc là, on peut aller jusqu'au Bac plus 8, d'une certaine façon, mais la thèse est encore un contrat différent. C'est un CDD, ça dure trois ans. C'est assez particulier et ça reste marginal chez nous. Mais dans les faits, on peut aller jusque là.

**Jean Baptiste **:

C'est combien de visiteurs uniques, tous les mois ?

**Julien**:

Aujourd'hui, Cuesta, en moyenne. Alors évidemment, on a une saisonnalité, mais je dirais que l'IC sur l'année, on est à peu près sur 500 000 visites mensuelles, enfin visiteurs.

**Jean Baptiste **:

Alors pour tester l'expérience candidat, t'imagines bien, évidemment, pour préparer cet épisode, je suis allé faire un tour sur la plateforme. J'espère que tu as eu une réponse d'un recruteur. J'ai pas postulé. Alors il s'agit donc, on le rappelle pour les utilisateurs, d'avoir accès à des offres d'emploi gratuites. Et si on souhaite postuler, on le fait donc évidemment depuis la plateforme où celle-ci, j'ai vu, nous renvoie vers JobPass. Tu nous expliques comment ça fonctionne concrètement ?

**Julien**:

Ça, c'est assez récent. C'est pas nous qui gérons JobPass, c'est une entreprise à part entière qui a créé cet outil. C'est un peu comme toi aujourd'hui quand tu t'inscris sur un site grand public et au moment de créer ton inscription, on te propose par exemple de te connecter avec Google, d'utiliser ce qu'on appelle le Google Connect, par exemple. Là, l'idée de JobPass, c'est de permettre aux jeunes d'avoir un identifiant unique leur permettant d'accéder à différents sites de recrutement sans avoir besoin de recréer son identifiant. Un identifiant différent à chaque plateforme. Donc, en fait, on propose le choix. Soit l'étudiant, le candidat, s'inscrit sur Equesta, reste sur Equesta uniquement. Soit il a un compte JobPass et à ce moment-là, il peut l'utiliser. Ou même, on promeut aussi ce nouveau mode de connexion. Et JobPass, c'est pas mal parce que c'est un outil qui permet aux candidats derrière d'avoir des services complémentaires de suivi de gestion de ces candidatures. Quand aujourd'hui, un jeune ne va pas postuler que sur Equesta, il postule sur le site de certaines entreprises, il postule sur des job boards concurrents, etc. C'est tout à fait logique et normal. Et l'idée, c'est d'avoir pour lui quelque chose qui centralise toutes ces candidatures. Il sait où il en est, où est-ce qu'il a répondu, quelles sont les annonces, etc.

**Jean Baptiste **:

Comment est-ce qu'elle a évolué, la techno, depuis 20 ans, pour toi ?

**Julien**:

Elle n'a pas tant évolué que ça. Un job board, ça ne nécessite pas une techno avant-gardiste. Nous, on a toujours voulu avoir quelque chose de plutôt simple, mais de fiable aussi. Donc, on est sur des technos tout à fait classiques. Web, qui nous donne beaucoup de souplesse et qui nous assure surtout un maintien des fonctionnalités et une capacité d'évolution constante, en fait. La techno visuelle, en tout cas, ce qu'on appelle le front côté candidat, on n'a pas inventé grand-chose. En revanche, là où les choses se sont beaucoup évoluées pour nous ces dernières années, c'est sur le fait de s'assurer d'être un outil ultra-connecté. Donc, on est en mesure, nous, de se connecter à tout un tas, et c'est le cas, de se connecter à tout un tas d'APIs pour pouvoir, de manière automatisée, à la fois aspirer, récupérer des annonces de nos clients, à partir de leur site Internet, pouvoir transmettre des candidatures directement dans les logiciels de gestion de candidature de nos clients. Et là, le candidat, il ne s'en rend pas compte, mais la techno, elle est plus là, elle est en fond.

**Jean Baptiste **:

Alors, quand on parle techno, moi, j'ai envie qu'on parle un petit peu d'IA aussi, d'intelligence artificielle. Elle s'installe partout, l'IA. Est-ce que toi, tu comptes y avoir recours pour améliorer encore l'expérience utilisateur et l'efficacité aussi du processus de recrutement

**Julien**:

des entreprises qui bossent avec toi, du coup ? Oui, alors, aujourd'hui, ce n'est pas d'IA à proprement parler. On est encore sur des algorithmes qui sont avec une réflexion et une approche plutôt mathématiques, plutôt statistiques, qui nous permettent d'assurer ce qu'on peut appeler du machine learning, d'une certaine façon, c'est-à-dire que notre site apprend comment les candidats se comportent sur la plateforme, quel type d'annonce ils visualisent et quelles sont celles qui les intéressent. Et c'est cet apprentissage-là que le système va utiliser pour leur proposer, sur leurs résultats suivants ou sur leurs visites suivantes, du contenu plus adapté, plus fin au regard de l'expérience de leur précédente visite ou de leur parcours sur le site.

**Jean Baptiste **:

C'est ce qui existe déjà dans le domaine de la pub, par exemple, avec des pubs ciblées en fonction de ce que tu regardes, non ?

**Julien**:

Oui, dans l'idée, c'est ça, exactement. Parce qu'après, l'IA, en tant que telle, on essaie de s'amuser en ce moment avec des outils sur, par exemple, essayer de comparer et de trouver des relations entre la météo et les candidatures. Je pense que demain, l'IA, pour nous, ça va plutôt être pour s'amuser un petit peu et proposer des trucs un peu rigolos, au candidat ou au recruteur, en leur disant, attendez, la semaine prochaine, il ne va pas faire beau, donc votre annonce, déposez-la plutôt la semaine suivante, par exemple. Je schématise, mais on veut essayer d'utiliser ça de manière complètement différente et ne pas tomber dans le piège de l'IA égale matching 100% entre candidat et recruteur, parce que ça, je ne vais pas dire que je n'y crois pas, mais aujourd'hui, l'IA est suffisamment avancée pour que, si ça devait exister, ça existerait déjà. Aujourd'hui, il n'y a pas un cabinet de recrutement, un job board qui est capable de dire à une entreprise, moi, c'est simple, donnez-moi votre besoin et je vous assure à 100% que je vais vous trouver le candidat, parce que j'ai une IA qui va vous dire qui est le bon. En fait, on reste quand même sur un métier très humain, donc en face de nous, on a des recruteurs qui sont des hommes et des femmes, qui ont leurs humeurs, qui ont leurs repères, et puis on rajoute à ça les cultures d'entreprise, donc on sait très bien aujourd'hui, pour deux missions équivalentes, on peut envoyer le même candidat à ces deux entreprises, qui proposent chacune une mission, mais qui serait la même, vu que tu n'auras pas le même raisonnement, et ça ne veut pas dire que cette personne est potentiellement recrutée des deux côtés, ce n'est pas vrai. Donc nous, l'IA, on veut plutôt l'utiliser de manière un peu ludique et disruptive, d'une certaine façon, mais pas en cherchant cette notion de matching à tout prix, qui, à mon sens, ce n'est pas la bonne option.

**Jean Baptiste **:

Ok, tu parlais des entreprises, enfin, du recrutement, tout ça, c'était des hommes et des femmes, Equesta, c'est des hommes et des femmes aussi, vous fonctionnez comment ?

**Julien**:

Oui, il n'y a pas que des robots et des algorithmes, c'est une plateforme. Combien de collaborateurs ? Equesta, c'est une petite équipe, aujourd'hui, on est 5 personnes, nous étions à Paris, maintenant, nous sommes dans la ville du Mans, donc capitale de la Riette des 24 Heures. Autant, on intervient sur toute la France, on a aussi quelques clients à l'étranger, mais on n'a pas d'agence en dehors de nos bureaux

**Jean Baptiste **:

au Mans. Alors, évidemment, Equesta, c'est 20 ans. Ça me rajeunit pas, ça. Voilà, je suis désolé. Pour info, je me suis renseigné comme ça, tu travaillais dans la banque avant, qu'est-ce qui fait que tu décides, finalement, de te lancer dans un projet entrepreneur et dans le domaine du recrutement ?

**Julien**:

C'est une bonne question, je ne suis pas sûr d'avoir la réponse.

**Jean Baptiste **:

C'est pour quoi on se lance, quand même ?

**Julien**:

Oui, après mes études, j'ai eu la chance de faire partie des derniers à bénéficier du service militaire. Pendant mon service militaire, j'ai travaillé dans les RH, j'étais au service mobilité et je m'occupais du reclassement des sous-officiers. Et après, premier job, effectivement, commercial, parce que moi, j'ai un profil plutôt commercial, je fais une école de commerce. Et donc, premier job, financement professionnel. Donc, pour la petite histoire, je finançais autant des tractopelles, des grues que des fauteuils de dentiste. Oui, effectivement, c'était très ouvert. Et des camions, des tracteurs, etc. Enfin, c'était drôle, c'était sympa, sacrée expérience. Et en fait, pourquoi d'un seul coup je me lance ? C'est que mon associé principal de l'époque, qui était en fait une personne avec qui j'avais fait mes études, on avait tous les deux suivi en dernière année une option de création d'entreprise. On s'est aperçu que on bossait bien ensemble, qu'on était complémentaires. Puis on s'était dit, bon, si on a une idée, un de ces quatre, on s'appelle et puis on essaie de se lancer. Et puis, en fait, lui a eu l'idée de cette fameuse bibliothèque de documents. Il me passe un coup de fil. Il me dit, bah, écoute, moi, j'ai une idée. On fait ça. Qu'est-ce que t'en penses ? Et puis, moi, j'ai dit, bon, cours, en fait. Sans trop réfléchir. Je pense que, simplement, l'idée, effectivement, de créer quelque chose me plaisait. Puis c'était dans le web à l'époque. Il faut imaginer, 99, la DSL que tout le monde a à la maison, ça n'existait pas. C'est clair. On était encore au Minitel. C'était assez particulier. Mais voilà, donc, pas de raison particulière si ce n'est que, voilà, il y avait quand même une idée sous-jacente qui traînait depuis quelques temps. Et l'opportunité s'est présentée. Et j'ai dit, bon, cours,

**Jean Baptiste **:

é donc avec tes associés en:

**Julien**:

Je dirais le premier. Je pense que je suis toujours étonné d'être toujours là. Parce que, mine de rien, le web, de manière générale, mais le recrutement en particulier, sur ces 20 dernières années, on a vu des dizaines, si ce n'est pas des centaines de sites, d'applications, etc. se créer et disparaître par ailleurs aussi. Donc, c'est un milieu qui a beaucoup, beaucoup bougé. Nous, on n'a jamais voulu céder aux sirènes des levées de fonds. En fait, on voulait rester nos propres patrons. Donc, avoir un actionnaire qui, d'un seul coup, nous demande des rapports Excel. Et moi, je suis nul en Excel. Donc, je ne voulais pas. Voilà. Effectivement, le fait qu'on soit toujours là et qu'on ait gardé notre ADN, ce que j'appellerais, moi, d'artisan, parce qu'on reste des artisans. On est proche de nos clients. On est une équipe soudée. Et on a un fonctionnement de TPE, d'une certaine façon. Tout en étant quand même super agile sur... Tu parlais de techno tout à l'heure. On reste quand même capable d'être très au goût du jour de ce qui se fait, de ce qu'on doit faire et d'anticiper un certain nombre de choses. Et je pense que c'est aussi ça qui nous permet d'être toujours là, parce qu'on est capable de répondre très, très vite à des problématiques vraiment spécifiques. Je ne veux pas entrer dans tous les détails, mais on a quand même sur certains clients des choses très particulières que l'on fait pour eux et qui n'existent nulle part ailleurs sur le marché.

**Jean Baptiste **:

Très agile. Tu parlais tout à l'heure d'une centaine d'applications qui existent, qui viennent, qui s'en vont. Ce qui reflète finalement un marché aussi extrêmement concurrentiel, voire même saturé, diront certains. Comment réussir finalement à continuer de se distinguer pour continuer à exister ?

**Julien**:

Ce n'est pas facile tous les jours. Moi, je suis un adepte du résultat par la preuve. Le fait qu'on ait gardé aussi notre modèle, ce dont je parlais tout à l'heure sur l'aspect freemium, c'est-à-dire qu'une entreprise, moi, aujourd'hui, quand elle a envie d'essayer notre service, je ne l'embête pas longtemps, je ne lui raconte pas des discours pendant un quart d'heure qui vont l'ennuyer pour lui dire qu'on est les meilleurs du monde. Je lui dis en fait, faites quelque chose de simple, inscrivez-vous, testez, et puis en fait après on en reparlera. Je pense que c'est un élément majeur sur le fait aussi qu'on reste focus sur notre métier. Notre métier, c'est du recrutement. Donc on a une entreprise qui a un début de problème, en l'occurrence une recherche de candidats. Nous, on va lui proposer un début de solution avec une capacité à publier son offre auprès d'un réseau élargi et d'aller la faire remonter vers des candidats qui peuvent être intéressés.

**Jean Baptiste **:

Julien, un grand merci à toi. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter

**Julien**:

pour la suite ? Écoute, tu parlais de techno, peut-être que si demain je pouvais être remplacé par un avatar qui serait connecté à une puce Neuralink à mon cerveau pour que je reste au bord de ma piscine et que ce soit cet avatar qui travaille à ma place, je pense que c'est pas mal pour les 20 prochaines années. C'est pas mal.

**Jean Baptiste **:

C'est ce que tu souhaites. Un grand merci d'avoir répondu à mes questions. Pour vous renseigner sur les offres actuellement disponibles en alternance, rendez-vous sur le site eQuesta.com Merci d'avoir répondu à mes questions, merci de nous avoir suivis. Épisode à retrouver dans son intégralité sur Jobradio.fr L'édition spéciale est également disponible sur l'ensemble des plateformes de diffusion de podcasts. Merci et à très vite.

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