🎧 je pense, donc je ressens, donc j'agis !
Il t'arrive d'avoir des actes malheureux qui altèrent l'ambiance dans tes équipes ? Tu ne les comprends pas, tu ne les aimes pas, et tu peux même en avoir honte parfois ? Je t'explique dans cet épisode comment ça se passe et comment tu peux agir pour résoudre ce problème.
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Chaque mardi, une pause de 10 minutes pour mieux te comprendre, mieux comprendre tes collaborateurs, et agir avec justesse et sérénité.
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Le podcast La Minute Humaine est un produit HawwaH créé par Xavier ELOY, coach, consultant, formateur, conférencier et maintenant podcasteur.
Copyright 2025 Xavier ELOY
Aujourd’hui je vous parle d’un fonctionnement invisible de l’E-H : on l’appelle la triade psychologique.
Il s’agit d’une suite logique qui est invisible pour de nombreuses personnes. Et comme elle est invisible, elle a une emprise considérable sur notre vie.
En te faisant prendre conscience de cette triade, je vais pouvoir t’expliquer ce qui génère tes comportements, même ceux que tu trouves indésirables.
Je parles de tes propres comportements que tu n’aimes pas, que tu détestes peut-être, que tu ne comprends pas, ou que tu voudrais qui n’arrivent jamais.
Par exemple, tu as une colère et tu dis quelque chose de désagréable, ou tu fais quelque chose de désagréable voire de très gênant, voire encore dommageables pour toi, et pour les autres.
Quand je vais consulter dans les organisations, je vois des personnes qui ont honte de certains de leurs comportements. Tout simplement parce qu’ils savent que ce n’est pas approprié mais ne peuvent faire autrement. C’est pulsionnel, plus fort qu’eux. Et surtout ils voudraient faire autrement mais n’y arrivent pas !
Et je voudrais d’abord te dire que c’est normal.
Je fais l’analogie avec un bouton rouge au milieu de la figure, tu voudrais qu’il disparaisse alors tu le masques, tu cherches tous les moyens pour l’effacer. Mais il en arrive d’autres, et là ton stratagème pour le cacher ne fonctionne plus. Il faut aller chercher la cause des boutons rouges.
Imagine que tu as un collaborateur, que j’appelle Jean dans cet exposé, qui arrive en retard et tu lui fais une remarque désobligeante.
Si tu prends la place d’un observateur qui n’a qu’une faculté, celle de voir. Ce que tu vois, c’est Jean qui entre et qui s’installe à son bureau et en face une horloge qui indique 8h17. Ensuite tu vois son manager qui arrive et qui lui parle mal.
Ça c’est la partie visible.
Mais à l’intérieur de ces deux personnes, il s’en passe bien des choses, invisibles.
Ces choses, c’est une chronologie de trois éléments, qui se passent toujours de la même manière, à une vitesse semblable du TGV.
Il s’agit de la triade psychologique. Il y a trois phénomènes qui ont lieu successivement, le premier est cognitif où tu te dis quelque chose, le deuxième est émotionnel et tu ressens quelque chose qui s’appelle un stimulus, parfois même plusieurs stimuli, et le troisième qui est visible qui est ton action.
J’explique cela pour que tu comprennes une chose importante, majeure, c’est que lorsque tu constates ton comportement, dans le cas de Jean par exemple c’est d’arriver en retard, dans le cas du manager, c’est de faire une remarque désagréable.
Et bien saches qu’avant cette action, il y a d’abord eu un ressenti, et avant ton ressenti il y a eu une pensée.
Je m’attarde sur ce point car cela peut paraître simpliste, mais avec d’énormes conséquences. Je m’explique. Imagines que ce manager après sa remarque désobligeante repart dans son bureau, et il se morfond. Il s’en veut d’avoir fait ça.
Oui, la plupart du temps, nous nous jugeons sur nos actes sans aller comprendre ce qui se passe avant. Elle est tellement furtive cette triade, et puis ça fait des années que je fonctionne comme ça, je sais, je me connais, je suis comme ça !
Et bien non, ne te résignes pas à cela. Prends le temps de regarder ce qui s’est passé avant la remarque verbale, il y a eu un ressenti, bien entendu désagréable, et avant le ressenti il y a eu une pensée. Parfois les deux sont tellement proches qu’il est difficile de distinguer cet ordre logique.
Mais je t’assure que c’est bien la pensée en premier.
Exemple : Jean arrive en retard.
Son manager se dit : Jean est encore en retard mais cette fois c’en est trop.
Immédiatement un stimulus arrive. Et là il y a de très nombreuses expressions qui illustrent ces stimuli. Exemple ici : la moutarde me monte au nez ! Mon père il disait toujours « ça me pèle la rate » ! Vous en avez certainement quelques unes dans votre répertoire. Et puis tout de suite après il est véhément avec Jean. Tout ça se passe en un éclair. Et voilà , l’ambiance est créée pour la journée.
Donc une simple pensée a le pouvoir de changer toute votre journée, votre manière d’être, et celle de vos collaborateurs…
Imaginez donc le manager dans son bureau qui fulmine, et Jean de son côté qui est dans un état où travailler devient une épreuve.
En fait, les deux personnes sont en train d’utiliser leur énergie psychique à autre chose que ce qu’ils sont sensés faire, travailler et produire pour leur organisation !
Et oui, parce que la triade continue.
Ils pensent, ressentent un stimulus désagréable, et agissent : Jean est prostré et réfléchis comment il va résoudre ce problème, et le manager tourne en rond dans son bureau en se demandant comment il peut faire autrement !
Quelles sont les solutions ?
Tu sais que l’engueulade ne fonctionne pas. Tu le vérifies à chaque fois que tu le fais. Eventuellement Jean fait un effort et arrive à l’heure les deux jours qui suivent, et puis il recommence.
Tu as déjà tenté de t’excuser après l’avoir disputé. Ça ne marche qu’un certain temps aussi.
Vois-tu d’autres solutions ?
Je t’ai donné une partie de la solution, enfin une clé d’accès.
Puisque tu sais que c’est une pensée qui est à l’origine d’une action, appuyée par un ressenti désagréable. Sur quel élément peux-tu travailler pour ne plus voir cette action arriver ?
Si je reprends mon analogie du bouton, tu peux percer tous les boutons, tu peux les maquiller tous les jours, tu peux mettre un masque, ou une cagoule pour cacher ton visage, les boutons viennent et reviennent. Tu vas voir un naturopathe et il te dit d’arrêter de manger du fromage ! Et miracle, les boutons n’arrivent plus.
C’est la même chose ici. Si tu arrives systématiquement en retard, va voir la ou les pensées qui t’amènent à être en retard.
Et si tu t’énerves à chaque fois que quelqu’un arrive en retard, va regarder la pensée automatique et le ressenti qui t’amène à réagir comme tu le fais.
Ensuite, regarde que cette pensée est très probablement une fausse amie, une pensée qui vient de bien loin, voire qui ne t’appartient pas mais qui est un héritage familial par exemple.
Tu peux faire ce travail seul. Je peux aussi t’accompagner pour le faire.
Et le manager aussi fait une méconnaissance sur ce qui l’énerve et l’amène à avoir des comportements récurrents qu’il n’aime pas et qu’il n’arrive pas à changer.
Vois-tu, pour les deux protagonistes, les comportements visibles ne sont appréciés ni par eux-mêmes, ni par les autres, et ils n’arrivent pas à les changer.
Certains vont appeler cela de l’incompatibilité d’humeur, moi j’appelle cela tout simplement des méconnaissances.
Une méconnaissance est inconsciente, ce qui veut dire que dans cette situation il n’y a personne de fautif, mais ils peuvent devenir responsables.
Comment ?
En prenant conscience de ce qui se passe en amont des faits visibles.
J’invite le manager et Jean de boire un café ensemble, hors des murs, et d’écrire sur une feuille chacun de leur côté ce qui précède l’acte non désiré. Décris tout ce que tu ressens, dans les moindres détails, même si ça prend une page A4. Et ensuite écris tout ce que tu te dis, même si tu n’es pas certain de tout.
Et uniquement si vous êtes d’accord tous les deux, échangez à ce sujet.
Le manager écoute Jean sans rien changer à ce qu’il dit, sans vouloir avoir raison de quoi que ce soit, juste l’écouter et lui dire que vous entendez ce qu’il dit. Pas besoin de le comprendre ou pas. Juste écouter, et je sais à quel point c’est parfois difficile.
Et quand il a terminé, c’est à toi, le manager, de lire ce que tu as écris. Et tu mets bien le cadre avec lui, tu montres bien que c’est quelque chose de constructif. Et quand tu as terminé, alors vous échangez sur la manière dont vous pouvez faire autrement tous les deux. Il faudra peut être répéter ce travail, tenter d’autres solutions, vous verrez.
Le travail, c’est de mettre en lumière cette triade psychologique, et de modifier les éléments qui la composent en partant de l’action vers la pensée.
Je te souhaite plein succès dans cette opération. Et n’hésites pas à me raconter ton expérience.