C’est le début du mois d’aout et je ne vous cache pas que j’ai hâte de laisser derrière moi le studio romain de Vinoterso et d’aller explorer une autre très belle région vinicole italienne.
Mais comme promis, je ne vous laisse pas sans votre dose hebdomadaire de Vinoterso pendant ce mois estival.
Et pour ceux qui ont la chance de venir passer quelques jours dans la capitale, j’avais très envie de partager avec vous quelques adresses que j’affectionne tout particulièrement.
Le concept est simple donc, je vous proposerai chaque semaine jusqu’au premier septembre des adresses où déguster les yeux fermés.
Allez allez, c’est parti et sachez que je vous envie de pouvoir vivre pour la première fois l’émotion de découvrir chacun de ces lieux.
Un épisode un peu particulier donc, et nous commençons tout de suite non loin de Rome, à Civitavecchia le port où fort probablement vous avez débarqué si vous avez choisi la voie maritime pour venir visiter la capitale.
Nous sommes à Civitavecchia donc et nous retrouvons Enrica, qui gère de main de maitre avec son frère Stefano la toute jeune cave Baiocco Enoteca del mercato et qui est donc la première adresse à sauvegarder dans votre guide personnel de bons plans très bons vins.
Je connais Enrica depuis quelques années, nous sommes toutes les deux sommeliers, nous nous sommes rencontrées à Rome lorsqu’Enrica travaillait dans le monde de la restauration, et j'ajouterais - si je puis me permettre – dans la restauration étoilée.
En 2020, Enrica lance son projet, un progetto tutto suo qui a un nom qui me fait déjà rêver : Baiocco Enoteca del Mercato.
C’est dans sa ville natale qu’Enrica a décidé d’ouvrir sa cave, la sua enoteca, forte de son expérience dans la restauration et --- au marché.
Enrica a vécu au rythme du marché de Civitavecchia où travaillent sa famille en les accompagnant et en les aidant, et de là est né son amour pour le travail bien fait, pour les produits de haute qualité et – ce qui nous intéresse le plus, sa passion pour le vin.
Enrica est une toute jeune personne que j’admire énormément, pour son intégrité, pour son sens du travail, pour la passion qui l’anime et pour son goût, qualités (au pluriel) qui se matérialisent à l’unisson dans son projet.
La passion est là, l’équilibre entre vins internationaux, nationaux et locaux est finement exprimé, et le lieu est sympathique et agréable et l’oste, merveilleuse. Que demander de plus pour déguster un bon verre lorsque l’on débarque tout juste en terres italiennes ?
Baiocco se trouve à 4 minutes à pied du port de Civitavecchia (dixit google map) et 11 minutes à pied de la gare, et à deux pas littéralement du marché.
L’adresse exacte pour ceux qui comme moi ne jure que par le navigateur, Baiocco Enoteca del mercato se situe à Via Cooperazione au numéro 6.
A Baiocco, on achète du vin, bien entendu, mais on peut aussi prendre un verre accompagné d’une assiette on ne peut plus fraiche puisque la matière première provient directement du marché où travaille la famille d’Enrica qui si vous ne l’avez pas encore compris s’y connait particulièrement en produits bien sourcés.
Baiocco accueille aussi des producteurs, et anime régulièrement des dégustations.
Mais venons-\ en à la substance.
Le vin proposé par Enrica est le Nethun de Marco Muscari Tomajoli, provenant de raisins 100% vermentino. Une production locale, puisque Marco élève ses vignes sur les collines de la toute proche Tarquinia. Et le Nethun repose sur lies pendant 6 mois suivis de 4 mois en bouteille avant d’être disponible à la dégustation
Enrica raconte avec nostalgie sa toute première dégustation de Nethun, sur les terres même de Marco. Et quelle ne fut pas sa déception en apprenant que le vin tout juste dégusté n’était plus disponible. En effet, la production de Marco est toute petite, autant dire que si vous avez la chance de le retrouver à la carte, n’ayez aucune hésitation et cueillez à l’instant l’opportunité.
Da baiocco, chez Enrica, vous trouverez aussi les autres merveilles produites pas Marco, le Pantaleone et le dernier né Aita, un vin 100% montepulciano en récolte tardive que je n’ai pas encore la chance de gouter.
Une adresse que je partage vraiment très volontiers avec vous.
Je vous glisse en bonus et en italien mon échange avec Enrica, en vous priant umilmente de bien vouloir excuser la qualité du son. Pour y remédier, vous trouverez la transcription et la traduction de notre échange sur le site.
Voilà, notre première étape touche à sa fin. Mais rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle adresse dont je suis folle. Trastevere, ça vous dit quelque chose ?
Ce n’est pas vraiment un indice, mais c’est tout ce que vous aurez pour l’instant.