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[🇫🇷#72] Mixer au Sisyphos, importer du comté et travailler dans la finance : équilibrer les piliers de sa vie avec Enzo Cenci
Episode 722nd April 2025 • berlindetoi • Gabrielle
00:00:00 01:30:42

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Shownotes

Comment certaines personnes donnent-elles l'impression d'avoir plus de temps que celui qui nous est tous imparti ? 🏃💨 Quelle formule leur permette de conduire autant de projets, de passions, de jongler entre les priorités et responsabilités avec joie, enthousiasme et énergie renouvelée ? 💥⚖️

Enzo travaille dans la finance le jour, prépare des sets qu'il joue la nuit et vend à intervalle régulier des sandwichs au comté qu'il fait importé de sa région natale 💵🕺🧀

Dans ce joyeux épisode, il nous partage les clés de son équilibre :

1️⃣ Dédier un temps pour chaque chose ;

2️⃣ Qu'amusement et sérieux vont de paire ;

3️⃣ Explorer plusieurs facettes de son être.

Une exploration d'un quotidien trépident au coeur de Berlin. Bonne écoute :)

✍️ Notes de l’épisode sur https://www.berlindetoi.com/enzo-cenci/

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Chapitrage :

00:00:07 Introduction et présentation d'Enzo Cenci

00:02:29 Lancement et développement du Club Baguette

00:32:20 Parcours musical, influences et percer sur la scène berlinoise

00:43:27 Musique, entrepreneuriat et emploi à plein temps : trouver l’équilibre

01:07:57 Vie à Berlin : adaptation et moments marquants

01:14:20 Expériences professionnelles et quête de sens

Transcripts

Speaker:

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue chez Berlin De Toit, le podcast qui tire le

Speaker:

portrait en français, en anglais ou en allemand des personnes engagées, inspirées et inspirantes

Speaker:

qui habitent à Berlin. Je m'appelle Gabrielle et depuis plusieurs années, j'accompagne des

Speaker:

artistes et entrepreneurs dans l'éclosion et la floraison de leurs personnalités et projets.

Speaker:

Excellente écoute et à tout de suite !

Speaker:

Allez, c'est parti ! Enzo Sansi ou Tchenshi ou Sansi, c'est tout correct ?

Speaker:

C'est tout correct, c'est les trois versions.

Speaker:

Bienvenue sur le podcast, je suis hyper excitée, on va parler de plein de choses différentes et

Speaker:

alors juste pour donner une petite intro, après je vais te demander de te présenter. Je t'ai

Speaker:

croisée pour la première fois quand tu étais avec Camille, que nous saluons.

Speaker:

Dans le S-Ban.

Speaker:

Dans le S-Ban, exactement. Ensuite, j'ai découvert que tu faisais le club baguette,

Speaker:

ensuite j'ai découvert que tu étais DJ et après j'ai découvert qu'en fait tu as un

Speaker:

boulot à plein temps en plus de tout ça. Et du coup, ce que je te propose pour aujourd'hui,

Speaker:

c'est d'explorer tout ça évidemment, quel a été ton parcours, d'où tu viens, etc.

Speaker:

Mais également le côté de comment tu tiens l'équilibre de tout ça, pourquoi est-ce que

Speaker:

tu as cet équilibre, est-ce que ça fait du sens, comment ça s'organise, etc.

Speaker:

Très bien.

Speaker:

Ça te va ?

Speaker:

Ouais, merci de m'accueillir ici.

Speaker:

Je te propose, c'est Enzo, de te présenter du coup.

Speaker:

Très bien. Écoute, je m'appelle Enzo Sensi, Sensi Tchenshi comme tu l'as très bien dit.

Speaker:

J'habite à Berlin depuis 2018. Je viens de base d'une toute petite ville ou un gros village,

Speaker:

ça dépend comment tu le vois, dans l'Est de la France, en Franche-Comté, pas loin de la Suisse.

Speaker:

Et aujourd'hui, qu'est-ce que je fais à Berlin ? Je bosse à plein temps en finance,

Speaker:

pour une start-up dans la tech. Je joue aussi, je fais de la musique depuis pas mal d'années,

Speaker:

depuis même avant Berlin. Et j'ai créé Club Baguette avec Hubert que tu as rencontré aussi

Speaker:

il y a quasiment un an. Donc voilà les trois piliers. Et que te dire d'autre ? Je suis un

Speaker:

aficionado de ma région. Même si je ne y retourne pas assez, pas assez souvent, je suis content

Speaker:

d'avoir ce petit projet Club Baguette qui me ramène à mes sources, on va dire.

Speaker:

Alors on va commencer du coup par Club Baguette. Quand tu dis que tu reviens aux sources,

Speaker:

c'est quoi exactement le concept ? Le concept, c'est deux Français,

Speaker:

ça nous manque énormément en fait d'avoir des sandwiches classiques de boulangerie,

Speaker:

jambon fromage, jambon beurre. Et il y a un an, je voulais créer en fait une espèce de pop-up sur

Speaker:

un marché parce que ça me manquait en fait de trouver un sandwich français à Berlin. Et j'en

Speaker:

ai parlé à Hubert, et Hubert a adoré l'idée, il m'a dit mais viens on le fait. Donc en fait sans

Speaker:

Hubert, on ne l'aurait pas lancé, enfin je ne l'aurais pas lancé tout seul je pense. Et donc

Speaker:

le concept en fait, c'est une fois tous les mois, une fois tous les deux mois, on se retrouve dans

Speaker:

des bars à vin la plupart du temps et en fait on fait des sandwiches pendant 4-5 heures. Et en fait

Speaker:

on commande le comté directement de Belfort, donc on l'achemine soit, je te jure, par colis,

Speaker:

donc en fait on le commande, il nous l'envoie, donc c'est génial. On prend notre jambon à la

Speaker:

kaiserie qui est un peu la mecque du fromage à Berlin et on prend notre baguette à la maison

Speaker:

qui est aussi pour moi la mecque du pain à Berlin. Et voilà, donc le principe c'est vraiment faire

Speaker:

goûter aux étrangers et qu'est-ce qu'un sandwich français et rappeler aux français qu'est-ce qu'un

Speaker:

sandwich français à Berlin. Comment vous avez fait votre sourcing ? Quand on a fait notre sourcing,

Speaker:

on a testé des baguettes, on a fait des testings. C'est ce que je voulais demander, est-ce que vous

Speaker:

avez fait des testings et du coup c'est vos partenaires officiels ou est-ce que ça pourrait

Speaker:

changer ? Alors Poirel, la fromagerie Poirel à Belfort c'est partenaire officiel, je pense qu'on

Speaker:

changera pas. Alors des fois quand on a des petits, on a des catering ou des petits événements qui se

Speaker:

prévoient un petit peu en last minute, on est obligé de, on est obligé de travailler avec la,

Speaker:

on est obligé, on adore mais on bosse avec la kaiserie parce qu'ils sont plus simple au niveau

Speaker:

des délais. Pour tout ce qui est charcuterie, on adore bosser avec eux, ça peut évoluer. Et pour

Speaker:

le pain, on adore bosser avec la maison mais ça peut évoluer aussi. C'est juste qu'en fait, encore

Speaker:

une fois on a fait des testings, c'est génial en fait. On a fait des sandwiches pendant trois

Speaker:

heures, un après-midi, on a testé du jambon, on a testé du fromage et on s'est dit vas-y on prend

Speaker:

on va faire du comté 18 mois, on va prendre soit du jambon blanc, soit du jambon de paillonne, enfin

Speaker:

voilà c'est simple mais c'est bon. Et puis il y a les cornichons aussi, il y a votre beurre fouetté

Speaker:

maison, monté, machin, pas mangé du machin. Non c'est ça, c'est Hubert qui est le maître du beurre

Speaker:

chez Club Baguette. Et là d'ailleurs pour la petite anecdote, j'ai une espèce de petite mission de

Speaker:

catering dans deux semaines et Hubert n'est pas là et il m'a donné la recette pour le beurre

Speaker:

fouetté. Et il m'a dit bon du coup tu fais ça mais il faut que tu prennes un mixeur et du coup

Speaker:

je suis là ok bon vas-y je vais me débrouiller. Je précise également que par rapport à la caiserie,

Speaker:

ils ont de temps en temps un pâté en croûte monstrueux. Ils ont du pâté en croûte ? Bah je

Speaker:

crois qu'il reste tellement pas longtemps que voilà. J'adore le pâté en croûte. Je l'ai pris la

Speaker:

prochaine fois. Donc vous avez lancé ça à deux, vous avez aussi un super design, je trouve,

Speaker:

vous avez fait des petits stickers etc. Déjà ça fait combien de temps et ensuite vous voulez

Speaker:

l'emmener où ce projet ? C'est une bonne question, ça fait combien de temps donc on a lancé ça en

Speaker:

juin, on a eu le premier event au RAD et on a fait depuis 4-5 événements, on a eu la plupart,

Speaker:

on a eu même une mission de catering donc c'était trop bien. Une amie à nous nous a demandé de

Speaker:

préparer des sandwiches à l'avance pour son anniversaire. Et où est-ce qu'on veut l'emmener ?

Speaker:

Je pense que pour le moment on est en train de se rendre compte qu'on adore bosser avec des

Speaker:

bars à vin et donc on fait ça souvent le week-end, le samedi ou le dimanche et c'est trop bien,

Speaker:

on adore. Donc on veut continuer de faire ça, on veut continuer de bosser avec des endroits

Speaker:

différents donc pas toujours se retrouver dans les mêmes endroits et on a un peu le rêve un

Speaker:

festival de musique et pendant 2-3 jours faire des sandwiches. Et au club ? Bah en club pourquoi

Speaker:

pas oui, je n'y ai pas pensé. Ce que j'ai toujours kiffé dans les clubs à Berlin c'est qu'il y a

Speaker:

eu plein de bouffe, je trouve ça très bien. Mais il y a souvent pizza ou frites ou soupe,

Speaker:

je ne sais pas quand c'est encore l'heure, mais un sandwich baguette genre mon premier je ne sais

Speaker:

pas au Sisyphos, c'est trop bien. Ça pourrait être super sympa, tu fais un pop-up dans un club,

Speaker:

je suis sûr que ça fonctionne, surtout que le Sisyphos est ouvert 5 jours. Et au pire tu le

Speaker:

fais devant le club, il faut demander des autorisations et tout à mon avis. Mais c'est

Speaker:

vrai, est-ce que c'est le cas en Allemagne ? Je ne sais pas mais je crois que dans d'autres villes

Speaker:

tu sais tu as toujours un petit stand avec quelqu'un qui vend des saucisses, peut-être

Speaker:

que ça peut le faire. Moi j'ai toujours rigolé des gens qui avaient leur chariot avec les boissons,

Speaker:

les bières et tu sais la queue, on l'aille autant sur la queue pour vendre leur boisson. C'est pas

Speaker:

une mauvaise idée de faire ça avec des sandwichs en fait. Je ne sais pas quel est le taux de

Speaker:

légalité, on en avait parlé avec Arnaud que je salue et lui il a monté son vélo adapté pour

Speaker:

vendre des gaufres. Et en fait tu as tout un truc d'autorisation du coup pour être sur les marchés

Speaker:

par exemple et il me semble que si tu le fais en mobile, c'est une question d'autorisation et de

Speaker:

ville et à mon avis il faut l'autorisation quand même du club pour être devant, je ne sais pas.

Speaker:

Question ouverte, mais en parlant du vélo, Hubert a eu l'idée, on s'est dit mais attends,

Speaker:

ça peut être extraordinaire en gros de modifier un vélo cargo, de faire des sandwichs en avance

Speaker:

et avoir tu sais peut-être un espèce de vin à la pression, soit des bières pression soit du vin

Speaker:

en pression. Ça existe le vin pression ? Ouais, du vin en fût, pas en fût mais je connais plus

Speaker:

le mot, ils le font. En fait ça fonctionne comme une bière en pression, voilà je fais le geste

Speaker:

là. Et voilà en fait on voulait monter un petit truc et tu vas à Tempelhof le soir ou dans des

Speaker:

parcs, je suis sûr que ça fonctionnerait bien. Surtout ce serait trop cool tu vois d'être sur

Speaker:

un vélo cargo à tandem, on arrive, on vend des sandwichs, voilà c'est simple mais je pense que

Speaker:

ça peut être une bonne idée. Pourquoi personne ne l'a fait avant ? C'est une super bonne question,

Speaker:

je sais que la maison font des très bons sandwichs, jambon fromage, jambon beurre, mais c'est tout ?

Speaker:

Ben non, je ne sais pas, je ne connais pas énormément et c'est vrai que je ne sais pas

Speaker:

pourquoi les gens n'ont pas fait ça avant. En fait je pense que ce qui m'a fait me lancer et ce qui a

Speaker:

fait me dire ok, ce serait bien de faire ça, c'est mon accroche au comté, parce que c'est vrai que

Speaker:

le comté c'est quand même un... donc voilà je viens de Franche-Comté, le comté c'est un peu

Speaker:

notre phare valoir, c'est un peu notre fierté et un jambon fromage, on peut faire ça avec de

Speaker:

lait mental, on peut aussi faire ça avec du comté et avec du comté ça rend vachement bien. Et en fait

Speaker:

je me suis dit, c'est pas seulement un projet sandwich, c'est un projet qui me permet de me

Speaker:

rappeler la région, de faire connaître la région et voilà. Et il y a plein de gens en France qui

Speaker:

ne savent pas où est la Franche-Comté, donc voilà. Et vous avez en plus, pour revenir juste sur le côté

Speaker:

communication marketing, vous avez aussi un compte Instagram, vous avez des photos qui sont

Speaker:

grave cool. J'avais adoré les photos avec les t-shirts comtés dédiés. Ouais ça on l'a acheté sur

Speaker:

Hoverpress, on ne les a pas fait faire, ils existent ces comtés. Je sais que c'est comté, c'est t-shirt pardon.

Speaker:

Parce qu'on en a parlé avec Sébastien, donc chez qui on est dans le studio dans lequel on a enregistré,

Speaker:

qui vient aussi de Franche-Comté. C'est pas vrai ? J'aurais trouvé un t-shirt comme ça et tout. Donc maintenant il en a un, mais du coup c'était

Speaker:

c'était marrant, donc tout est en commun. Incroyable, ok. Comment vous l'avez, alors comment vous avez

Speaker:

organisé tout ça ? Vous avez dit on en fait un pour voir, vous aviez un business plan, ça s'organise comment ?

Speaker:

Et bien on n'a pas fait de... En fait la première chose c'est, l'avantage c'est que Hubert il est

Speaker:

manager du bar à vin de Rad à Neukölln et donc du coup on avait déjà un premier endroit en fait.

Speaker:

Et donc c'était donc mai dernier et mon petit frère devait venir en juin et mon petit frère

Speaker:

évidemment était un des premiers supporters et même un des co-créateurs du projet au début,

Speaker:

qui lui aussi évidemment un grand fan de la Franche-Comté et du Comté. Et en fait j'en parlais

Speaker:

beaucoup avec Hugo, on parlait de se faire un pop-up et je lui dis mais attends ce serait incroyable si

Speaker:

tu, quand tu viens à Berlin on fait le pop-up avec Hubert, il m'a dit ok vas-y. Donc du coup on a

Speaker:

trouvé la date, on a commencé à faire le sourcing, on a fait des tests et c'est juste, ça s'est fait

Speaker:

super simplement. On a fait, on a print un menu, on a mis nos prix, on a fait nos

Speaker:

coûts et on s'est dit ok. Vous avez tout le temps As Fuck Out à chaque fois ? Quasiment, sauf, on a fait un

Speaker:

événement à Anima, qui est un magnifique endroit mais on avait vu un peu trop gros et donc du coup

Speaker:

on n'avait pas fait As Fuck Out, mais la plupart du temps on n'a pas fait Sold Out. On va peut-être le

Speaker:

trouver en français, on n'a pas fait, comment on dit, on n'a pas vidé les stocks.

Speaker:

La plupart du temps on vide les stocks parce qu'on essaye de toujours faire aux alentours de 60-65

Speaker:

sandwiches et c'est à peu près le nombre de sandwiches qu'on vend à la journée. La Franche-Comté

Speaker:

ou la maison Poiret, c'est ça ? La fromagerie Poiret, elle est exactement à Belfort. Comment ils réagissent de tout

Speaker:

ça ? Ça les fait rire d'avoir des jeunes qui font livrer à Berlin, vous avez des contacts, des

Speaker:

retours, ils vous demandent comment ça se passe ? En fait c'est une fromagerie qui est très

Speaker:

connue dans la région, surtout dans la région de Belfort et en fait quand j'en ai parlé à Hugo,

Speaker:

mon petit frère, il m'a dit mais attends il faut commander à Poiret et pas à personne

Speaker:

d'autre parce que c'est le meilleur comté, ils sont connus, etc. Et pour te donner un détail aussi, c'est

Speaker:

qu'il fait une fromagerie, c'est des affineurs, c'est à dire qu'en fait ils sourcent leur comté et ils finissent

Speaker:

l'affinage du comté dans leur cave. Donc bref, c'est des pros du comté. Et du coup pour en

Speaker:

revenir à ta question, comment ils réagissent ? Petite anecdote, j'avais jamais vu le fondateur,

Speaker:

enfin le patron en live, donc on s'était seulement parlé hôtel et c'était mon petit frère qui le

Speaker:

voyait. Et à Noël évidemment je suis en tournée, j'ai fait ouais c'est Enzo de Club Baguette et il m'a dit

Speaker:

ah c'est toi ! Et du coup il y avait sa femme à côté qui était là, ah trop bien, du coup c'est toi,

Speaker:

gars de Berlin. Et ma mère m'envoie une photo il y a trois semaines de la fromagerie poêle parce

Speaker:

qu'en fait ils sont dans un marché couvert, c'est magnifique. Et apparemment on lui a dit c'est vous

Speaker:

qui envoyez du comté à mon fils ? Et voilà quoi, donc du coup ils sont contents en fait d'envoyer

Speaker:

à Berlin, ils sont super sympas et ouais ça fait plaisir, ça leur fait plaisir. Vous avez vu un

Speaker:

engouement à Berlin ? Est-ce que vous êtes, il y a du bouche à oreille, vous êtes plus connus,

Speaker:

il y a des... c'est quoi la proportion d'internationaux qui viennent aussi ? C'est une super

Speaker:

bonne question. Je dirais qu'on a 70% de français quand même. Vous connaissez tout le monde ?

Speaker:

Non, on a des nouveaux, on a des nouveaux, voilà. On a des nouveaux qui viennent, surtout on a eu

Speaker:

un pop-up une fois à Nice Pies à Prenzlerberg, là c'était que des gens qu'on connaissait pas.

Speaker:

Allez, 60% de gens qu'on connaissait pas, donc il y avait plein de monde, c'était trop trop bien.

Speaker:

On a 30% d'internationaux, les internationaux je dirais que c'est, dans ces 30% là, t'as 90% de

Speaker:

gens qui nous connaissent déjà. Mais en fait, je pense que ça parle surtout au français. Il y a

Speaker:

plein de gens qui viennent justement parce que ça leur manque d'avoir un jambon fromage.

Speaker:

Ils sont vraiment bons.

Speaker:

Bah merci.

Speaker:

Non mais c'est vrai.

Speaker:

On essaye de les custom, enfin de les pimper un petit peu, voilà. Uber donc il fait le beurre

Speaker:

frappé et on fait aussi les pickles de graines de moutarde, etc. Et en fait là, on bosse avec des

Speaker:

cornichons allemands et là on veut, là j'ai trouvé sur internet, des cornichons maïs,

Speaker:

qui coûte, parce qu'en Allemagne ça coûte très très cher. On veut pas non plus, je veux pas non

Speaker:

plus commander des cornichons maïs de France. Donc là, j'ai trouvé un site qui en vend beaucoup,

Speaker:

donc je pense que je vais en commander, je sais pas, 10 bocals. Et comme ça,

Speaker:

maintenant ce sera du cornichon maïs dans le sandwich qui va faire la différence.

Speaker:

Ah ouais, tu penses ? Parce qu'ils étaient pas mal vos cornichons l'année dernière.

Speaker:

Ouais mais tu sais, c'est les cornichons. Mais en même temps, Berlin, Titeh, Prévalde,

Speaker:

ils sont bons. Enfin, ils sont connus pour les cornichons, mais c'est pas les petits cornichons.

Speaker:

C'est vrai, c'est vrai. Ok, on verra la prochaine fois alors.

Speaker:

Barvin, Club, est-ce que les épiceries, je pense à l'épicerie évidemment,

Speaker:

avec le majuscule, c'est aussi des gens que vous pourriez targuer ? Parce que j'ai l'impression

Speaker:

qu'eux ils sont pas encore dans l'événementiel, sans vouloir m'abuser.

Speaker:

T'as raison.

Speaker:

Quand je pense à, on en avait parlé, encore une fois je retourne ça avec Arnaud,

Speaker:

mais lui il est belge, et l'ambassade de Belgique l'avait invité à faire un truc avec la gouffre.

Speaker:

Incroyable.

Speaker:

L'épicerie, je pense que ça pourrait être intéressant, on y a...

Speaker:

Enfin en fait, nous, vraiment, on essaie de...

Speaker:

C'est-à-dire que justement, là, Hubert il est en Asie, mais on a envie d'avoir un petit moment,

Speaker:

je pense, pour s'asseoir tous les deux et trouver quels vont être les prochains projets.

Speaker:

Mais on y a pas avancé, mais ça pourrait être une bonne idée.

Speaker:

Je sais que l'épicerie en fait, donc celle qui est à Prenzlerberg,

Speaker:

et donc je suis allé demander au gars, parce qu'il y avait des petits sandwiches,

Speaker:

je lui ai dit « Bon alors, tu sources ça où ? » etc.

Speaker:

Il m'a dit « Ouais, tu devrais aller manger, tu dois le prendre, etc. »

Speaker:

Et bon, j'avais déjà mangé, donc j'ai pas pu les tester.

Speaker:

Mais du coup, je sais lui demander où est-ce qu'il achète sa baguette,

Speaker:

où est-ce qu'il achète son jambon, etc.

Speaker:

Donc voilà, je sais pas s'il sera intéressé, mais bon, s'ils écoutent, pourquoi pas.

Speaker:

Et le marché ? Vous y avez pensé ?

Speaker:

C'est le prochain, j'ai complètement oublié de te dire ça,

Speaker:

mais ça sera un petit peu boucler la boucle,

Speaker:

parce que l'idée initiale, c'était de faire ça au marché de Colvitz,

Speaker:

donc à Prenzlerberg, et donc c'était l'idée.

Speaker:

Et donc j'espère que là, on va pouvoir faire ça bientôt.

Speaker:

Je pense que là, cet été, ça pourrait cartonner, le samedi matin.

Speaker:

C'est tellement... J'adore comment vous avez commencé le truc,

Speaker:

ça roule bien et vous continuez de le faire.

Speaker:

Qu'est-ce qui vous fait kiffer là-dedans ?

Speaker:

Bah faire ça avec un pote.

Speaker:

On est tous les deux bien organisés,

Speaker:

on sait tous les deux un peu comment s'organiser, etc.

Speaker:

On a une super dynamique.

Speaker:

Hubert, il est passionné de food, moi aussi.

Speaker:

Donc en fait, on adore, c'est simple en fait.

Speaker:

Encore une fois, j'utilise beaucoup le mot simple,

Speaker:

mais parce qu'on parle juste de pain, de fromage, de jambon et de beurre.

Speaker:

C'est simple, mais voilà, ça fonctionne.

Speaker:

Et juste, on est passionné de bouffe, on se fait plaisir et voilà quoi.

Speaker:

Si on revient à la Franche-Comté, comment tu te retrouves en Allemagne ?

Speaker:

Comment je me retrouve en Allemagne ?

Speaker:

La Franche-Comté n'est pas loin de l'Allemagne.

Speaker:

Et depuis tout petit, je sais quand j'étais petit,

Speaker:

mon grand-père m'amenait beaucoup à Fribourg,

Speaker:

j'ai été aussi beaucoup à Europa-Parc.

Speaker:

Donc du coup, l'Allemagne a toujours été,

Speaker:

entre guillemets, même quand j'étais tout petit dans ma tête.

Speaker:

Et depuis la sixième, évidemment, j'ai pris allemand.

Speaker:

Donc ouais, je détestais l'allemand à l'époque

Speaker:

et j'étais pas très bon en allemand,

Speaker:

mais l'allemand, ça a toujours été depuis tout petit,

Speaker:

ensuite au collège et au lycée, etc.

Speaker:

Et en fait, donc j'ai fait mon collège à Luxeuil,

Speaker:

donc en Franche-Comté, ensuite je suis parti à Nancy,

Speaker:

au lycée, en interne, où j'ai encore fait de l'allemand.

Speaker:

Et en seconde, je suis parti avec ma classe à Berlin.

Speaker:

Et j'ai adoré Berlin.

Speaker:

Coup de cœur.

Speaker:

C'était coup de cœur et j'y suis retourné, du coup,

Speaker:

pour un échange en 2018, à la ATV.

Speaker:

Et j'en suis jamais vraiment reparti.

Speaker:

Et tes parents, ils ont vu ça comment ?

Speaker:

Tes parents, ta famille, le fait que t'as éteint,

Speaker:

t'as installé à l'étranger, à Berlin ?

Speaker:

Je pense qu'au début, quand je suis parti pour un échange,

Speaker:

ils se sont dit, bon, ils partent juste pour un échange.

Speaker:

Et puis après, quand ils ont vu que Berlin,

Speaker:

c'était vraiment la ville que je voulais,

Speaker:

c'était la ville où je voulais habiter,

Speaker:

la ville où je voulais évoluer.

Speaker:

Et c'est pour ça, d'ailleurs, que j'ai continué ensuite

Speaker:

à faire des études ici,

Speaker:

parce que je voulais avoir un bagage qui me donnait

Speaker:

raison de trouver un job ici.

Speaker:

Enfin, un bagage qui me permettait de pouvoir trouver un job

Speaker:

et pas juste repartir à Berlin,

Speaker:

sans job, sans rien, juste pour kiffer Berlin, mais voilà.

Speaker:

Pour kiffer Berlin, parce qu'il y a quand même une partie de toi

Speaker:

qui pourrait tomber dans les grands gouffres

Speaker:

de plusieurs mois ou années.

Speaker:

Je te like in parce qu'en fait, les gens...

Speaker:

Bien sûr.

Speaker:

I want to be a DJ à Berlin,

Speaker:

le nombre de fois qu'on entend ça,

Speaker:

le mythe de devenir DJ.

Speaker:

En l'occurrence, toi, c'est pas un mythe,

Speaker:

c'est en plus qu'on regarde ta track,

Speaker:

je sais pas comment on dit,

Speaker:

trackline des clubs où tu as été,

Speaker:

t'as été dans des trucs de ouf.

Speaker:

Est-ce que tu peux nous t'emmener un peu sur le truc ?

Speaker:

Ouais, avec plaisir.

Speaker:

Une des motivations, en fait,

Speaker:

quand j'ai dû faire mes choix d'Erasmus à l'époque,

Speaker:

c'était quand j'ai choisi Berlin.

Speaker:

C'était pas ma première ville,

Speaker:

c'était pas mon premier choix,

Speaker:

mais je pense que dans le cœur, c'était le premier choix.

Speaker:

Le destin m'a fait aller à Berlin.

Speaker:

Et pourquoi j'avais mis Berlin sur cette liste ?

Speaker:

Parce que je pense que secrètement,

Speaker:

ou même pas secrètement, j'avais envie de me lancer,

Speaker:

j'avais envie de découvrir la musique électronique à Berlin,

Speaker:

qui est un monde totalement différent par rapport à Paris.

Speaker:

Et quand j'ai commencé à jouer à Paris,

Speaker:

j'avais des contacts, je jouais, etc.

Speaker:

Mais c'était à des années-lumières

Speaker:

de ce que représente Berlin pour un DJ ou dans la musique.

Speaker:

Et en arrivant à Berlin,

Speaker:

donc en 2018, en étant juste en Erasmus,

Speaker:

je savais pas que j'allais revenir à Berlin après.

Speaker:

Donc je me suis dit, bon, je passe 6-7 mois ici.

Speaker:

J'ai ramené quand même mes platines, mes vinyles et tout,

Speaker:

donc pour le grand bonheur de mon père,

Speaker:

qui m'a emmené en voiture depuis la Franche-Comté.

Speaker:

Et d'ailleurs, j'ai une anecdote là-dessus.

Speaker:

Mais bref, en fait, en arrivant à Berlin,

Speaker:

au tout début, ça m'a mis...

Speaker:

En fait, j'ai dû recommencer tout à zéro.

Speaker:

Donc j'ai dû me créer des contacts.

Speaker:

J'ai dû aussi devenir un meilleur DJ que je ne l'étais à l'époque,

Speaker:

parce qu'en fait, ici, tout le monde...

Speaker:

Enfin, il y a beaucoup de gens qui sont DJ,

Speaker:

et donc la compétition, elle est immense.

Speaker:

Enfin, c'est incroyable.

Speaker:

Et donc du coup, ça m'a pris vraiment du temps

Speaker:

et à comprendre ce que je voulais faire.

Speaker:

Ensuite, il y a le Covid qui est arrivé en 2020,

Speaker:

donc pas top.

Speaker:

Et en fait, en 2020, j'ai eu mon premier gig dans un bar à Neulich.

Speaker:

Et depuis, ça m'a pris du temps encore.

Speaker:

Donc il y a eu des petits bars, etc.

Speaker:

Et un jour,

Speaker:

donc ces mêmes personnes, les gens de Neulich,

Speaker:

donc le bar et aussi la bière de Berlin,

Speaker:

m'ont invité à jouer pour leur soirée au Renate.

Speaker:

Donc ça, c'est fin 2021.

Speaker:

Le Renate existait encore, en tant qu'ouvert ?

Speaker:

Bah, c'est ouvert jusqu'à la fin de l'année.

Speaker:

C'est la dernière année, là.

Speaker:

C'est la dernière année, mais ouais, ça va fermer.

Speaker:

Et donc, du coup, ils m'ont donné cette chance.

Speaker:

Et je pense que ça m'a ouvert des portes.

Speaker:

Et d'ailleurs, merci à eux, parce que c'était assez incroyable.

Speaker:

Et je me souviens à chaque fois que j'ai des gigs comme ça importants,

Speaker:

le Club d'Air Visionnaire, le Sisyphos,

Speaker:

c'est toujours un peu une émotion quand j'y vais,

Speaker:

où je me dis, purée, mais en fait,

Speaker:

j'ai passé tellement d'heures sur le dancefloor

Speaker:

à me dire peut-être qu'un jour je serai là

Speaker:

et de dire que c'est à toi de mettre du son, là.

Speaker:

C'est incroyable.

Speaker:

C'est des belles étapes de vie qui montrent qu'il faut croire en ses rêves, au final.

Speaker:

T'es bien payé ?

Speaker:

Je commence par cette question-là, il y en a plein d'autres, mais...

Speaker:

À Berlin, t'es pas bien payé quand tu joues.

Speaker:

Sauf si tu fais ce qui s'appelle corporate gigs.

Speaker:

Donc, en gros, tu vas jouer pour des entreprises ou pour des events.

Speaker:

Donc, quand t'es pas booké par un club, oui, tu peux être bien payé.

Speaker:

Mais quand t'es booké par un club, t'es pas très bien payé.

Speaker:

Tu le fais pour la réputation, pour le kiff, pour l'envie ?

Speaker:

Pour le plaisir, pour la passion.

Speaker:

Si je le faisais pour l'argent...

Speaker:

Et d'ailleurs, t'as plein de DJs aujourd'hui qui font ça full time,

Speaker:

qui ne peuvent plus faire ça full time parce que Berlin est devenu cher,

Speaker:

le coût de la vie, les gigs, t'es pas super bien payé.

Speaker:

Donc, oui, je le fais pas du tout pour l'argent.

Speaker:

Je le fais pour la passion parce que c'est le meilleur moyen pour moi

Speaker:

de channel ma passion pour la musique.

Speaker:

C'est de jouer en club, de jouer pour des gens, de partager ce que j'ai trouvé.

Speaker:

Ton public en France et en Allemagne, il est différent ?

Speaker:

Super différent, super différent.

Speaker:

En France, en Allemagne, en fait, le public est très éduqué à Berlin.

Speaker:

Donc, il y a un public qui est très éduqué aussi à Paris.

Speaker:

En France, en règle générale, mais je pense qu'à Berlin,

Speaker:

en fait, le sens de la fête, le sens de la musique, le sens du club

Speaker:

c'est culturel, ça fait partie.

Speaker:

Depuis la chute du mur, c'est culturel, c'est normal, entre guillemets, de sortir.

Speaker:

Et donc, du coup, c'est normal, ça fait partie de la culture d'aller en club,

Speaker:

d'aller danser.

Speaker:

Et c'est pas juste de la danse, c'est pas juste hype,

Speaker:

c'est un acte politique ici, c'est un acte social.

Speaker:

Enfin, c'est la musique électronique, la danse et le club, c'est énorme à Berlin.

Speaker:

C'est un pilier de la ville.

Speaker:

C'est pour ne pas dire le pilier de la ville.

Speaker:

Et donc, du coup, par défaut, les gens sont beaucoup plus éduqués

Speaker:

et ils vont un peu moins pour la fame, pour la hype.

Speaker:

C'est cool d'aller dans ce endroit, mais parce qu'ils ont juste envie de danser,

Speaker:

d'écouter des DJs, souvent, ils vont voir les DJs qu'ils ont envie de jouer.

Speaker:

Donc, tu as une éducation différente sur le dancefloor.

Speaker:

Donc, éducation, ce serait à comprendre ce sens d'eux.

Speaker:

Ils sont renseignés.

Speaker:

Ils viennent pour apprécier la musique.

Speaker:

Ils sont renseignés.

Speaker:

Ouais, ils sont renseignés.

Speaker:

Ils sont curieux et surtout, ils sont respectueux.

Speaker:

Donc, en fait, t'as un dancefloor qui est super respectueux.

Speaker:

Ce serait quoi en pas respectueux?

Speaker:

Pas respectueux?

Speaker:

Qu'est ce que c'est?

Speaker:

Je pense à Berlin, tu peux pas prendre de photos,

Speaker:

mais dans plein d'autres villes, c'est normal.

Speaker:

Donc, les gens qui sont, qui prennent beaucoup de vie là,

Speaker:

je parle en tant que danseur, mais pas en tant que DJ.

Speaker:

C'est un peu embêtant quand t'as des gens qui sont en train de prendre des vidéos

Speaker:

avec des flashs, etc.

Speaker:

Il n'y a plus cette.

Speaker:

Les gens ici vivent un peu plus.

Speaker:

En fait, c'est dire que bon, ils sont en train de danser.

Speaker:

Le téléphone est dans le sac.

Speaker:

Ils sont au vestiaire ou dans la poche.

Speaker:

Donc ça, c'est pour moi le respect de l'autre.

Speaker:

Et puis, je sais pas, j'ai l'impression que je suis pas une femme,

Speaker:

mais j'ai l'impression que les femmes sont un peu plus safe sur le dancefloor à Berlin.

Speaker:

Enfin, du moins de ce que j'ai entendu de mes amis féminines.

Speaker:

Je sais pas, j'ai l'impression qu'il y a plus de respect sur le dancefloor.

Speaker:

C'est un peu moins, c'est un peu moins du tiens, j'ai envie de choper, j'ai envie de faire ci, etc.

Speaker:

C'est vraiment du voilà, on danse, on est avec les copains, on sourit.

Speaker:

On est là pour, on est là pour, pour profiter.

Speaker:

Et ouais, voilà.

Speaker:

Je suis d'accord pour mon retour d'expérience féminine.

Speaker:

Je suis tout à fait d'accord.

Speaker:

C'est plus proche, je trouve, d'une forme de sortie de sport.

Speaker:

Ensemble, que comme tu dis, c'est plus du club, la drague.

Speaker:

Enfin, c'est très différent.

Speaker:

Et puis, en plus, t'as ces espaces trop bien où t'as un endroit pour danser,

Speaker:

un endroit pour te reposer, un endroit pour aller boire un coup.

Speaker:

Et c'est assez bien organisé pour manger, pour bientôt manger des sandwichs.

Speaker:

Mais OK, est-ce que t'as un club sur ta liste que t'avais encore fait que tu voudrais faire?

Speaker:

Jouer, tu veux dire?

Speaker:

Il y a mon club préféré.

Speaker:

Il y a deux clubs sur ma liste qui sont des rêves.

Speaker:

Bon, Lointain, t'as un club qui s'appelle Heidegluhen, qui est, voilà,

Speaker:

qui, voilà exactement qui est pour moi le meilleur club house du monde.

Speaker:

Ils ont tout compris la house music.

Speaker:

Et du coup, c'est un rêve de jouer là bas parce que c'est juste voilà.

Speaker:

Des fois, j'écoute des musiques.

Speaker:

Je me dis, purée, mon rêve de jouer cette traque là bas, en fait.

Speaker:

Et puis même, en fait, c'est c'est un peu la mec de la house pour moi.

Speaker:

Ils ont tout compris.

Speaker:

Que ce soit au niveau du booking, que ce soit au niveau des gens qui

Speaker:

qui tiennent le club, qui travaillent là bas.

Speaker:

Enfin, c'est un monde à part.

Speaker:

Et puis, évidemment, le rêve ultime, c'est de jouer au Panorama Bar,

Speaker:

donc qui est le house floor du Berghain.

Speaker:

Ça, c'est évidemment un rêve ultime.

Speaker:

Mais il y a énormément de chemin, peut être inatteignable.

Speaker:

Donc, c'est un rêve.

Speaker:

J'aime bien me le garder dans un coin de la tête.

Speaker:

Au moins, j'ai une direction, tu vois.

Speaker:

Quelles sont les différences que tu as vues entre les différents clubs?

Speaker:

À part, bien sûr, l'ambiance.

Speaker:

Mais de ton point de vue de DJ, de mon point de vue de DJ,

Speaker:

on ne fait pas passer des entretiens.

Speaker:

Non, on ne fait pas passer un entretien.

Speaker:

En fait, ça fonctionne beaucoup par recommandation, connexion,

Speaker:

c'est à dire que tu ne peux pas trop apply, tu vois.

Speaker:

Tu n'as pas un lien.

Speaker:

Enfin, si tu as des adresses booking, tu peux envoyer ton message.

Speaker:

Et salut, voici mon Preskit et mon Soundcloud.

Speaker:

Mais la plupart du temps, c'est un peu comme comme un job, en fait.

Speaker:

C'est à dire que quand tu applies, quand tu fais, je ne sais pas une

Speaker:

quand on appelle ça une candidature spontanée pour ton job de rêve,

Speaker:

pour un job qui est super,

Speaker:

où tu sais que tu as peut être 200, 300 personnes qui vont envoyer le même mail.

Speaker:

Il faut avoir de la chance.

Speaker:

Il faut vraiment tomber sur la personne qui va regarder le mail,

Speaker:

qui va vraiment adorer ta musique.

Speaker:

Et donc, du coup, le short cut, c'est de connaître quelqu'un,

Speaker:

soit le booker, soit de connaître quelqu'un qui a joué là bas, etc.

Speaker:

Qui va te recommander.

Speaker:

Donc, donc voilà.

Speaker:

Et donc, tu ne passes pas d'entretien, mais on te recommande.

Speaker:

Et je pense que les gens écoutent ce qui se passe sur Soundcloud, etc.

Speaker:

Donc pas vraiment de différence entre les différents clubs.

Speaker:

Au niveau des...

Speaker:

Au niveau de comment tu es traité dans le club, tu veux dire aussi.

Speaker:

Par exemple, le Sisyphos, c'est aussi un des meilleurs clubs à Berlin.

Speaker:

Meilleur club du monde, c'est un club.

Speaker:

Surtout, c'est une usine, en fait, c'est des pros.

Speaker:

C'est juste des pros de l'organisation.

Speaker:

Et puis, c'est fait à Berlin, c'est fait en Allemagne, donc c'est bien fait.

Speaker:

Et voilà, donc le système son, il est top.

Speaker:

Tout est tout est fait pour que tu te sentes bien.

Speaker:

Le staff, il est incroyable.

Speaker:

Enfin, tout est fait pour que tu te sens bien.

Speaker:

Le Renate, c'est pareil.

Speaker:

Après, voilà, je n'ai pas joué dans des centaines de clubs,

Speaker:

mais ces deux clubs là qui sont des clubs principaux à Berlin,

Speaker:

t'es très, très bien traité.

Speaker:

Les gens sont sont juste top.

Speaker:

C'est des pros, en fait, c'est juste des pros.

Speaker:

Tu parlais du fait que c'était beaucoup sur recommandation.

Speaker:

C'est quelque chose que tu travailles consciemment, de te dire je vais aller.

Speaker:

Enfin, je ne sais pas comment ça marche.

Speaker:

Tu vas à cette soirée là, j'invite des gens.

Speaker:

Je fais venir des personnes.

Speaker:

Comment ça se passe?

Speaker:

Je pense que je le fais ou je l'ai fait un peu inconsciemment,

Speaker:

consciemment, inconsciemment, c'est à dire que par exemple,

Speaker:

pour le Sisyphos, j'ai été recommandé par un ami,

Speaker:

mais je ne savais pas trop que j'avais été recommandé.

Speaker:

C'est à dire que j'ai reçu un email de Sisyphos en me disant

Speaker:

telle personne t'a recommandé et j'étais là quoi?

Speaker:

Donc, c'était un peu c'est exactement un an.

Speaker:

D'ailleurs, c'était quand j'ai eu le premier mail pour la première date là bas.

Speaker:

Évidemment, ce serait mentir de dire que de dire que je ne provoque pas ces

Speaker:

recommandations, mais c'est la dure loi, mais c'est comme ça.

Speaker:

En fait, c'est je la provoque, je la provoque pas.

Speaker:

C'est juste les connexions, les gens que tu rencontres, etc.

Speaker:

Je ne suis pas dans l'hyper provocation où je ne vais pas passer des heures

Speaker:

à des heures en after à rencontrer des gens pour espérer avoir un gig

Speaker:

dans ce club. Ça, je n'aime pas faire, mais c'est plutôt.

Speaker:

Je pense que plutôt des connexions.

Speaker:

Je crois beaucoup à la connexion humaine,

Speaker:

c'est à dire. Si ces personnes m'aiment bien, mais sur le plan humain,

Speaker:

si on est copain dans la vie normale, c'est plutôt naturel.

Speaker:

Je ne vais pas aller forcer une relation, faire ami ami juste pour aller jouer

Speaker:

dans un club. Je pense que je prends les choses aussi.

Speaker:

Ce n'est pas non plus ma number one priorité.

Speaker:

Tu vois, j'ai un job, etc.

Speaker:

Donc, c'est ma j'ai envie de jouer dans plus de clubs.

Speaker:

C'est ma prio, mais je ne suis pas non plus à 400% aller demander à des gens

Speaker:

tout le temps. Je chose de process.

Speaker:

C'est en même temps, si tu veux te faire voir,

Speaker:

faut faire savoir que tu es prêt à jouer.

Speaker:

Donc, voilà, ça fait partie du jeu aussi.

Speaker:

Ça fait partie du jeu.

Speaker:

Est ce que le fait que tu sois français fait une différence?

Speaker:

C'est une super bonne question.

Speaker:

Je ne sais pas.

Speaker:

Je sais honnêtement, je ne sais pas parce que je n'ai pas un nom français.

Speaker:

Donc, je pense que les gens après, bon, quand ils m'entendent parler,

Speaker:

ils entendent bien mon accent français, mais je pense que à première vue,

Speaker:

je ne sais pas si si le français joue un rôle ou pas.

Speaker:

Vous allez voir une photo d'Enzo qui a quand même une moustache qui fait français.

Speaker:

Ouais, c'est vrai.

Speaker:

Est ce que tu as ton est ce que tu t'es créé un personnage?

Speaker:

Est ce que tu te crées un personnage quand il est DJ?

Speaker:

Ou est ce que je te demande?

Speaker:

Parce qu'évidemment, je pense à Stella Bossi.

Speaker:

Notre. Quand même, je trouve que c'est une représentation pour moi.

Speaker:

Ça veut dire quoi être DJ à Berlin?

Speaker:

En l'occurrence aussi, parce qu'elle joue très régulièrement.

Speaker:

Au Kit Kat, merci.

Speaker:

Et qui a une communication hilarante.

Speaker:

Allez voir sur les réseaux sociaux.

Speaker:

C'est vraiment trop fort ce qu'elle fait.

Speaker:

Et du coup, je voulais te demander s'il y avait ce côté personnage ou pas du tout.

Speaker:

Est ce que c'est un truc dans la house qu'on ne fait pas trop

Speaker:

et que c'est quelque chose de l'électro?

Speaker:

C'est une super bonne question.

Speaker:

Le fait que je n'ai pas choisi de nom de DJ.

Speaker:

Je dis souvent que du coup, ça me rend plus authentique.

Speaker:

Du moins, quand je joue, je n'ai pas l'impression d'être quelqu'un d'autre.

Speaker:

Et je pense que justement, j'ai l'impression d'être vraiment moi même.

Speaker:

Et je joue de la musique que j'aime.

Speaker:

J'essaie de raconter une histoire.

Speaker:

Souvent, quand je joue, c'est souvent un peu mon.

Speaker:

Les sons que je joue, quand j'enregistre un podcast musical du coup,

Speaker:

ou quand je vais jouer souvent ce que je joue.

Speaker:

Évidemment, je m'adapte plus ou moins à l'heure à laquelle je joue le club, etc.

Speaker:

Mais les sons que je choisis, c'est en rapport un peu avec comment je me sens en ce moment.

Speaker:

Et donc, du coup, je trouve ça assez authentique.

Speaker:

Je n'ai pas l'impression d'être une, de jouer un rôle différent.

Speaker:

Je ne suis pas non plus au stade où je dois jouer un rôle sur les réseaux.

Speaker:

Et je n'ai pas non plus envie de jouer un rôle sur les réseaux.

Speaker:

Est-ce que quand tu vas en club, t'as une tenue de travail, une tenue spécifique?

Speaker:

J'ai toujours rigolé, j'avais un pote qui, alors lui, quand il allait danser, en l'occurrence,

Speaker:

il avait toujours un oeuf dur, une banane dans ses poches, une banane pour manger.

Speaker:

Il avait toute sa tenue de soirée, quoi.

Speaker:

Ouais, bah, j'ai pas de tenue de travail.

Speaker:

J'ai ma valise à vinyles, je sais pas comment t'appelles ça, mon sac de vinyles.

Speaker:

Ou du coup, dedans, j'ai mon casque, mes vinyles, une petite serviette pour essuyer

Speaker:

les vinyles, pour pas qu'il y ait de poussière.

Speaker:

J'aime bien prendre une banane aussi, de temps en temps, une bouteille d'eau,

Speaker:

ma gourde. Et voilà, donc j'ai mes accessoires, on va dire.

Speaker:

Mais ma tenue, non, je pense que je m'habille plus ou moins comme je m'habillerais.

Speaker:

Non, peut-être que je vais peut-être pas mettre une chemise comme je pourrais mettre

Speaker:

des fois au bureau, un truc comme ça, mais je m'habille normal.

Speaker:

Du côté de la création musicale, donc tu m'expliquais, il y a la différence entre

Speaker:

créateur et disque joker qui fait du mixte de sons qui existent déjà.

Speaker:

T'as aussi dit que tu racontais des histoires.

Speaker:

Comment ça s'organise, ta recherche?

Speaker:

Est-ce que tu crées une bibliothèque musicale où tu fais des petites notes?

Speaker:

Comment ça se passe? J'ai vraiment aucune idée.

Speaker:

Et pour les gens qui écoutent, je pense que c'est comme les gens qui, quand

Speaker:

t'écoutes de la musique, t'as un goût et t'apprécies.

Speaker:

Mais je suis une quiche en termes de recherche, donc je ne m'y connais pas du tout.

Speaker:

C'est pas grave. C'est beaucoup de recherche.

Speaker:

C'est beaucoup de recherche. On appelle ça le digging.

Speaker:

Donc, en gros, tu vas diguer soit dans des record stores, soit sur un site

Speaker:

qui s'appelle Discogs, qui est un énorme marketplace.

Speaker:

Après, je parle des vinyles.

Speaker:

Discogs, c'est un énorme marketplace de second hand.

Speaker:

Donc, tu peux trouver des vinyles.

Speaker:

Donc, tous les vinyles sont sur cette plateforme et c'est des sellers, des

Speaker:

vendeurs qui vendent des pièces de leur collection ou des record stores qui ont

Speaker:

des pages de Discogs, donc la partie en ligne où tu achètes des vinyles sur

Speaker:

Internet et t'as la partie qui est très cool, c'est de pouvoir, et surtout à

Speaker:

Berlin, c'est d'aller dans des record stores.

Speaker:

Donc, du coup, t'as des record stores incroyables à Berlin.

Speaker:

Et surtout, t'as tellement de DJs qui ont

Speaker:

jeté des vinyles pendant ces 20, 30 dernières années, qui revendent leur

Speaker:

collection, qui viennent échanger des disques.

Speaker:

Donc, en fait, t'as un énorme échange.

Speaker:

En fait, Berlin, c'est une énorme plaque tournante pour les vinyles.

Speaker:

Et c'est juste trop bien.

Speaker:

Donc après, Berlin est très

Speaker:

je dirais plutôt techno, minimal, etc.

Speaker:

Mais tu trouves aussi de la house.

Speaker:

Donc t'as ces deux parties là pour diguer, donc pour trouver des vinyles.

Speaker:

Et t'as YouTube aussi.

Speaker:

Enfin, moi, je passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps.

Speaker:

J'ai énormément passé beaucoup.

Speaker:

J'ai passé énormément de temps sur YouTube

Speaker:

à trouver des sons, utiliser l'algorithme, etc.

Speaker:

Enfin, c'est infini, en fait.

Speaker:

J'ai pas Spotify, mais j'ai Soundcloud.

Speaker:

Et Soundcloud, c'est pas mal pour trouver de nouvelles musiques aussi.

Speaker:

Et en fait, une fois que j'ai

Speaker:

donc par exemple, je veux, je sais pas, j'ai un gig la semaine prochaine.

Speaker:

Donc j'essaie de

Speaker:

je vais utiliser, évidemment, pas mal de musiques que j'ai déjà,

Speaker:

mais j'ai envie de rafraîchir un petit peu ça.

Speaker:

Donc je vais sélectionner, on va dire,

Speaker:

aller peut être 60, 70% de musiques que j'ai déjà,

Speaker:

soit sur mon ordinateur, soit dans mon meuble à vinyles.

Speaker:

Et ensuite, je garde 30, 35% de sons que je vais diguer,

Speaker:

que je vais trouver soit dans un record store, soit sur Internet.

Speaker:

Ensuite, j'ai donc sur mon ordinateur un logiciel qui s'appelle Rekordbox.

Speaker:

Et donc, c'est un peu comme iTunes,

Speaker:

donc où j'ai toutes mes musiques en digital et je crée des playlists.

Speaker:

Et donc, je vais créer ma playlist, je sais pas, les Renateux.

Speaker:

Et ensuite, souvent, ça, c'est mon dossier.

Speaker:

Et ensuite, j'ai les quatre mini dossiers.

Speaker:

Et du coup, soit je les organise en temps,

Speaker:

donc beginning, end, non, non, non, soit house, deep house.

Speaker:

Donc soit avec, plutôt avec le type de son,

Speaker:

soit l'heure, enfin voilà.

Speaker:

Donc je m'organise comme ça, donc j'ai ma valise, mes clés USB,

Speaker:

je vais au club, je branche mes clés USB dans la CDJ

Speaker:

et puis après, voilà, je joue des disques et c'est parti.

Speaker:

Dans tes recherches, est-ce que tu te sers de l'intelligence artificielle ?

Speaker:

Jamais.

Speaker:

C'est un truc qui vient, pète du tout ?

Speaker:

C'est une bonne question, je t'avoue que je n'y ai jamais pensé, je te jure.

Speaker:

Je n'y ai jamais pensé.

Speaker:

Peut-être que oui.

Speaker:

Peut-être.

Speaker:

Tu nous diras.

Speaker:

Ouais, je te dirai.

Speaker:

Je te demande parce qu'on en a parlé récemment avec Sébastien,

Speaker:

qui lui, dans ses créations, m'expliquait qu'il s'en servait pour générer des idées.

Speaker:

Ah, ok.

Speaker:

Et du coup, il dit voilà, alors j'ai ça en tête, ça ressemble à ça, ça ressemble à ça,

Speaker:

fais-moi une toute petite description, ou en angle, ou...

Speaker:

Et il me dit, oui, il y a des idées que je prends qui sont écrites

Speaker:

et que je retraduis dans mon style, en images,

Speaker:

et il s'en sert dans ce processus de création.

Speaker:

Là.

Speaker:

C'était une longue phrase.

Speaker:

Mais je vois totalement, ok.

Speaker:

Ok, ça marche.

Speaker:

Est-ce que tu as des vinyles, stores ou marketplaces, je ne sais pas, à Berlin,

Speaker:

que tu peux recommander, sachant que c'est podcasté, écouté par des millions de personnes ?

Speaker:

Avec grand plaisir.

Speaker:

Mon disquaire préféré, c'est Bikini Wax, à Kreuzberg, qui est juste incroyable.

Speaker:

Et il y a un mec qui bosse là-bas, ce sont sûrement ses tontons,

Speaker:

et il est français, il a à peu près notre âge,

Speaker:

et ils étaient toujours très bien accueillis, ils te font du café, du thé.

Speaker:

Ils sont juste trop sympas.

Speaker:

Donc, tu as des canapes où tu peux écouter des disques.

Speaker:

Donc, ça, c'est un super record store.

Speaker:

Tu as aussi, juste à côté, Sound Metaphors,

Speaker:

qui est super génial aussi.

Speaker:

Ils ont un merch génial si tu veux t'acheter des jolis t-shirts aussi.

Speaker:

Ils sont juste trop bien.

Speaker:

Qu'est-ce qu'il y a d'autre comme disquaires que j'aime bien aussi ?

Speaker:

Tu as Oye Records pour la house.

Speaker:

Donc, il y en a un à Prenzlerberg, qui est assez connu.

Speaker:

Et mon disquaire un peu pas secret,

Speaker:

mais c'est vrai qu'il y a plein de gens qui ne le connaissent pas,

Speaker:

et je ne comprends pas pourquoi, c'est Melting Point.

Speaker:

C'est un disquaire qui est entre Miteux et Prenzlerberg.

Speaker:

Et comme la plupart des gens et des expats habitent à Neukölln et Kreuzberg,

Speaker:

ils ne connaissent pas, ils ne viennent jamais à Melting Point.

Speaker:

Donc, en fait, tu as des disques incroyables.

Speaker:

Le mec est juste trop sympa.

Speaker:

Donc, voilà, comme j'habite pas loin, c'est top.

Speaker:

Donc, voilà.

Speaker:

Ça marche.

Speaker:

Elle est comment, la scène DJ ?

Speaker:

Est-ce que c'est un truc où on pourrait avoir, je sais pas, des rencontres, des labels ?

Speaker:

Est-ce qu'il y a des collaborations musicales qui se font chez les DJs, ça existe ?

Speaker:

Ouais, après, les producteurs.

Speaker:

Donc, encore une fois, moi, je mixe seulement.

Speaker:

Donc, je joue la musique des autres.

Speaker:

Je ne produis pas.

Speaker:

C'est un choix.

Speaker:

C'est aussi...

Speaker:

Je n'ai pas vraiment le...

Speaker:

Je n'ai pas non plus trop le temps de faire ça,

Speaker:

même si, voilà, c'est plutôt cool.

Speaker:

Et du coup, dans la production musicale, ça se fait beaucoup.

Speaker:

Donc, tu as des gens qui vont collaborer sur des EP, sur des albums, etc.

Speaker:

Et puis, après, en fait, je dis une bêtise, mais en fait, les DJs peuvent très bien faire ça.

Speaker:

Il y a les back to back.

Speaker:

Donc, B to B, en fait, tu joues avec quelqu'un d'autre.

Speaker:

Et ça, c'est assez incroyable.

Speaker:

Ça, c'est trop bien.

Speaker:

Du coup, ma première fois au Renateux, c'était avec un ami à moi, Dixon,

Speaker:

qui est un très, très, très bon ami à moi.

Speaker:

Et on rigole beaucoup parce que souvent, on se dit qu'en fait,

Speaker:

dans une autre vie, on ne se serait peut-être jamais rencontré.

Speaker:

Parce qu'il est plus âgé que moi, parce qu'on ne fait pas du tout partie

Speaker:

du même cercle d'amis, etc.

Speaker:

Et en fait, on s'est rencontrés avec une anecdote assez incroyable,

Speaker:

justement, avant Noilish, avant le premier gig.

Speaker:

C'est un peu grâce à lui, grâce à eux que j'ai eu ce premier gig.

Speaker:

Et bref, quand on joue ensemble, c'est un peu notre moyen de communiquer sans se parler.

Speaker:

En fait, c'est juste...

Speaker:

L'osmose est incroyable.

Speaker:

Et du coup, oui, dans la production musicale, ça se fait beaucoup.

Speaker:

Ouais, ça se fait beaucoup dans la musique électronique, les collaborations.

Speaker:

Entre collectifs aussi, ouais.

Speaker:

OK.

Speaker:

OK, trop cool.

Speaker:

Attends, j'avais encore une question, je reviens juste une minute.

Speaker:

Mais il y avait la question de la collaboration,

Speaker:

la question de où tu veux le faire, la question de Berlin.

Speaker:

Tu fais ça comme un hobby.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

Tu voudrais le pousser plus loin.

Speaker:

C'est quoi la signification?

Speaker:

Alors, il y a deux questions.

Speaker:

Avant de partir sur la signification, je me souviens de ma question.

Speaker:

Comment tu te remets d'une soirée où tu as été DJ?

Speaker:

Comment tu tiens le rythme?

Speaker:

Eh bien, tout dépend quand est-ce que je joue, à quelle heure?

Speaker:

Parce qu'en fait, l'avantage à Berlin, ce que je considère comme un avantage,

Speaker:

c'est que tu peux jouer à n'importe quelle heure.

Speaker:

C'est à dire que tu peux avoir un set à 10 heures du matin,

Speaker:

tu peux jouer à 2 heures du matin, tu peux jouer à 19 heures.

Speaker:

Et donc, du coup, c'est pas mal aussi.

Speaker:

C'est intéressant parce que quand tu joues le matin,

Speaker:

tu peux avoir une super nuit de sommeil avant.

Speaker:

Et du coup, c'est un peu comme aller au travail.

Speaker:

Tu te lèves, tu veux un petit déj ou pas et tu vas jouer.

Speaker:

Comment tu te remets beaucoup mieux d'une nuit?

Speaker:

Enfin, pour moi, je me remets beaucoup mieux d'une nuit où j'ai joué,

Speaker:

qu'une nuit où j'ai fait la fête.

Speaker:

Parce que souvent, quand je joue, la plupart du temps, je bois très peu.

Speaker:

Je bois très peu ou alors une bière et surtout beaucoup d'eau.

Speaker:

Donc souvent, c'est...

Speaker:

Je sais à quelle heure je joue, en fait.

Speaker:

Mais si je joue au milieu de la nuit, genre 4 heures du matin,

Speaker:

impossible de dormir avant.

Speaker:

Et donc, du coup, tu rentres à la maison, il est tôt le matin.

Speaker:

Donc, du coup, ça te tue une nuit.

Speaker:

Mais si t'as pas trop bu, etc.

Speaker:

C'est pas un problème.

Speaker:

Une petite précision parce que les sets durent en moyenne 2-3 heures, c'est ça?

Speaker:

Ouais, à Berlin, c'est plus long.

Speaker:

Enfin, c'est justement, c'est ça, c'est plus...

Speaker:

Non, non, c'est ça.

Speaker:

C'est justement 2-3 heures, 4 heures aussi au Panorama Bar, Berghain.

Speaker:

T'as des sets aussi qui durent super longtemps.

Speaker:

T'as des all-night long, etc.

Speaker:

Et je dirais...

Speaker:

Donc voilà.

Speaker:

Ouais, donc du coup, les sets sont plus longs à Berlin que dans d'autres villes

Speaker:

parce qu'en fait, dans d'autres villes, les soirées durent 6 heures.

Speaker:

À Berlin, elles durent 4 jours.

Speaker:

C'est ça.

Speaker:

C'est n'importe quoi, donc voilà.

Speaker:

Tu as...

Speaker:

Alors, t'as commencé à le faire depuis ton arrivée à Berlin?

Speaker:

Tu le faisais déjà avant?

Speaker:

Jouer?

Speaker:

Ouais.

Speaker:

Je le faisais déjà avant, mais avant, c'était...

Speaker:

C'était pas aussi poussé.

Speaker:

T'as pas forcément de rêve, tu disais, de faire ça à plein temps

Speaker:

ou que ce soit ton activité principale?

Speaker:

J'y ai déjà pensé, secrètement, mais...

Speaker:

Je pense que ma personnalité fait que...

Speaker:

Je pense que j'ai besoin de stabilité.

Speaker:

Par exemple, pendant quelques mois, l'an dernier, j'ai bossé en freelance,

Speaker:

donc j'avais beaucoup de temps et je faisais pas plus de sons.

Speaker:

Alors que maintenant, que j'ai un job full time et quelques heures,

Speaker:

quelques heures pour moi dans la semaine,

Speaker:

c'est-à-dire mercredi après-midi que j'ai pour mes projets,

Speaker:

je suis beaucoup plus productif.

Speaker:

On va revenir à ce point-là, qui est hyper important.

Speaker:

Juste avant ça, t'aurais un kiff de faire, par exemple, DJ de mariage,

Speaker:

mais genre, mariage berlinois électro, tu vois?

Speaker:

Ben, pourquoi pas, en vrai.

Speaker:

Mais enfin, DJ de mariage, si la musique doit être bien,

Speaker:

enfin, doit être bien, je veux dire, pas de la commerciale, etc.

Speaker:

Avec grand plaisir.

Speaker:

Pour des événements et tout?

Speaker:

Ben ça, je l'ai fait dernièrement pour des événements, pour des entreprises.

Speaker:

Et c'était là, par exemple,

Speaker:

demain, je joue pour la marque Gore-Tex.

Speaker:

Ils organisent un pop-up event dans un vache salon

Speaker:

dans l'Indromat à Prenzlerberg et je vais jouer genre deux heures et demie là-bas.

Speaker:

Donc, mais ils veulent de la bonne musique.

Speaker:

Enfin, ils ne veulent pas de la comm', donc du coup, c'est parfait.

Speaker:

Ça me matche bien.

Speaker:

J'ai joué aussi pour une entreprise,

Speaker:

pour Pink Lady, les pommes, il y a un mois et demi.

Speaker:

Et pareil, ils voulaient de la disco, du funk, de la soul.

Speaker:

Donc ça, ça rentre dans mes cordes.

Speaker:

Et bon, je joue cinq heures de funk et de disco.

Speaker:

Les gens ne dansent pas, mais ce n'est pas grave.

Speaker:

Ce n'est pas grave, j'aime bien.

Speaker:

Enfin, ça ne me dérange pas.

Speaker:

Moi, je passe cinq heures à jouer du son que j'adore,

Speaker:

des trucs souvent que je n'ai pas écouté depuis des années.

Speaker:

Donc voilà, je suis open.

Speaker:

À côté de tout ça, tu as du coup un boulot à plein temps.

Speaker:

Est-ce que tu peux nous dire déjà

Speaker:

quelle forme de boulot à plein temps, comment ça s'organise ?

Speaker:

À quoi ressemble ta semaine et ton emploi du temps ?

Speaker:

Et tu as quelle flexibilité ?

Speaker:

C'est-à-dire, c'est un boulot à plein temps, mais adapté à tes hobbies ou pas du tout ?

Speaker:

Est-ce que les gens de ton travail sont au courant de tout ce que tu fais ?

Speaker:

Ou est-ce que c'est séparé ?

Speaker:

C'est une super bonne question.

Speaker:

Alors, j'ai un emploi du temps que je me suis adapté,

Speaker:

c'est-à-dire que comme à l'avant, j'étais en freelance,

Speaker:

donc du coup, j'étais assez free.

Speaker:

Je ne voulais pas recommencer un job à 40 heures minimum,

Speaker:

parce qu'on dit 40 heures sur le contrat, mais en start-up, on bosse tous plus.

Speaker:

Du coup, dès le début, quand j'ai passé les entretiens,

Speaker:

j'ai mentionné que je voulais garder le freelance sur le côté,

Speaker:

que j'avais des projets passion,

Speaker:

et donc que j'aimerais bien avoir un emploi du temps ménager

Speaker:

du style 35 ou 32 heures.

Speaker:

Donc, ils ont été adorables là-dessus.

Speaker:

Tout le mercredi après-midi, je suis « off »,

Speaker:

donc à partir de 13 heures, je passe du côté passion.

Speaker:

Mais ma semaine, en règle générale,

Speaker:

c'est je vais deux, trois fois au bureau par semaine

Speaker:

avec des horaires classiques de start-up.

Speaker:

Et donc, le mercredi après-midi, souvent, je suis chez moi

Speaker:

ou je vais dans un record store ou je vais nager.

Speaker:

Enfin, je fais des trucs pour moi.

Speaker:

Et donc, si c'est des semaines où j'ai un gig,

Speaker:

où je joue, je vais préparer mon set.

Speaker:

Si c'est des semaines où j'ai Club Baguette,

Speaker:

eh bien, je vais préparer Club Baguette.

Speaker:

Si c'est des semaines où je suis un peu plus chill,

Speaker:

je vais faire du sport.

Speaker:

Donc, ça me permet vraiment d'avoir une balance, en fait.

Speaker:

Pour moi, c'est toujours une question de balance dans la vie.

Speaker:

Et donc, je suis très content d'avoir la musique.

Speaker:

En fait, je ne serais pas capable d'avoir 100 % musique,

Speaker:

parce que je pense que je serais trop stressé,

Speaker:

j'aurais besoin d'un truc un peu plus scalable,

Speaker:

enfin, un truc un peu plus stable.

Speaker:

Et je suis content d'avoir un job qui puisse me dire

Speaker:

« Bon, j'ai un salaire qui tombe tous les mois,

Speaker:

donc je peux payer mes factures, mon loyer, etc. »

Speaker:

Mais je suis content de pouvoir avoir la passion sur le côté,

Speaker:

sur des projets qui puissent m'apporter beaucoup d'énergie

Speaker:

et de la créativité et me dire que je ne suis pas juste mon job, en fait.

Speaker:

Si je comprends bien, donc, tu as ton contrat de travail

Speaker:

et à côté, toutes tes autres activités sont sous ton statut freelance.

Speaker:

C'est ça ?

Speaker:

C'est ça. En fait, j'ai un statut freelance

Speaker:

que j'ai gardé de mon ancienne activité,

Speaker:

qui était conseiller en levée de fonds, voilà.

Speaker:

Et l'autre numéro d'entrepreneur, c'est pour la musique.

Speaker:

Trop bien.

Speaker:

Qui t'a enseigné le fait de faire plusieurs choses

Speaker:

et de les garder en équilibre ?

Speaker:

Ou comment t'es arrivé à l'idée ?

Speaker:

Je te demande qui t'a enseigné, parce que,

Speaker:

je salue mon beau-père, qui, moi, me l'a enseigné.

Speaker:

Et ça a changé mes vies, et je trouve ça monstrueux.

Speaker:

Donc, ça me fait plaisir de rencontrer quelqu'un.

Speaker:

Trop bien.

Speaker:

Tu as aussi craqué.

Speaker:

Enfin, je ne sais pas comment on peut le dire,

Speaker:

parce que tu n'as pas oublié de l'expliquer aux gens.

Speaker:

Tant qu'ils ne l'ont pas fait, ils ne comprennent pas, en fait.

Speaker:

Et surtout, ils sont là,

Speaker:

mais comment t'arrives à avoir autant de temps pour faire autant de choses ?

Speaker:

Je n'ai pas de temps, je n'ai pas d'énergie,

Speaker:

mais de le faire me donne plus d'énergie.

Speaker:

Oui, c'est exactement ça.

Speaker:

Et ça me donne plus de temps, bizarrement, aussi.

Speaker:

Oui, c'est ça.

Speaker:

C'est totalement ça. Tu l'as très, très bien décrit.

Speaker:

Et c'est trop cool, d'ailleurs, que tu aies appris ça de quelqu'un.

Speaker:

Je pense que je ne l'ai pas vraiment appris de quelqu'un.

Speaker:

Mon père bosse énormément.

Speaker:

Ma mère aussi.

Speaker:

Je pense que je me le suis un peu par défaut.

Speaker:

T'as découvert, quoi.

Speaker:

Je l'ai découvert, en fait.

Speaker:

Je vais utiliser Berlin comme référence,

Speaker:

mais c'est vrai que Berlin m'a appris.

Speaker:

En fait, je vais revenir peut-être,

Speaker:

parce que c'est une question intéressante que je ne me suis pas vraiment posée,

Speaker:

mais pour revenir peut-être à la source de la réponse,

Speaker:

c'est-à-dire que quand j'étais étudiant à l'époque ou même au lycée,

Speaker:

évidemment, je faisais du sport, etc.

Speaker:

Mais c'était vraiment école, école, école.

Speaker:

Et en fait, je me suis rendu compte qu'au fur et à mesure,

Speaker:

dans mes études supérieures,

Speaker:

quand la musique est arrivée dans ma vie,

Speaker:

j'avais un peu, ce n'était pas juste école,

Speaker:

ce n'était pas juste études, ce n'était pas juste devoir, etc.

Speaker:

C'était, tiens, j'ai autre chose, en fait.

Speaker:

Je ne suis pas juste un étudiant en école de commerce.

Speaker:

Je suis, tiens, j'aime bien faire de la musique, etc.

Speaker:

Et pourtant, mes parents ne sont pas du tout dans la musique, etc.

Speaker:

Donc, je ne sais pas, j'ai découvert cette passion.

Speaker:

Et par défaut, je me suis dit,

Speaker:

mais je ne serais jamais capable de faire juste ce job en finance, etc.

Speaker:

Et je me le suis,

Speaker:

ouais, je me le suis apprivoisé, je me le suis approprié, pardon.

Speaker:

Et voilà, je le conseillerais à tout le monde.

Speaker:

Et une fois, pour finir là-dessus,

Speaker:

je crois que c'était

Speaker:

un professeur qui ne me l'a pas dit à moi, qui l'a dit à une amie.

Speaker:

Et en fait, mon amie me l'a répété en disant,

Speaker:

mon prof m'a dit que pour être heureux,

Speaker:

il faut toujours avoir un pied dans le travail et un pied en dehors,

Speaker:

mais pas dans une autre passion.

Speaker:

Enfin, un pied dans ta passion, un pied dans le travail,

Speaker:

c'est un peu la recette du bonheur.

Speaker:

Et je pense que cette graine est restée.

Speaker:

Et j'y pense tout le temps à cette phrase.

Speaker:

C'était juste un petit talk que j'ai eu avec ma pote quand elle m'a dit ça,

Speaker:

je sais plus, mais c'est vrai, c'est toujours resté dans la tête.

Speaker:

Je suis tout à fait d'accord,

Speaker:

mais c'est vrai qu'elle me l'a dit comme ça, pareil, mon beau-père,

Speaker:

avec ce truc en plus de dire que si t'as un pied qui est parfois un peu faible,

Speaker:

parce que c'est la vie, il y a des cycles,

Speaker:

eh bien l'autre compense.

Speaker:

Et il y a un truc de plus,

Speaker:

et justement, ça pour le coup, c'est vraiment mon beau-père qui me l'a appris,

Speaker:

c'est le truc de dessus, c'est que ta passion,

Speaker:

tu ne payes pas pour ta passion,

Speaker:

mais que soit elle est équilibrée parce que t'as réussi à trouver un business plan

Speaker:

qui fait que ça se repaye, par exemple,

Speaker:

ou que tu gagnes en plus.

Speaker:

Et parce que, je le précise, parce que quand tu fais ça,

Speaker:

t'ajoutes une dimension professionnelle à mon goût,

Speaker:

qui fait qu'en fait, à partir du moment,

Speaker:

on peut penser ce qu'on veut du capitalisme ou de l'argent,

Speaker:

mais en fait, à partir du moment où les gens payent,

Speaker:

ça t'oblige d'une autre façon que si les choses étaient gratuites.

Speaker:

Ouais, c'est totalement ça.

Speaker:

Et ça t'oblige aussi toi, parce que tu dois livrer, par exemple,

Speaker:

et ça oblige les gens en face de toi parce qu'ils ne viennent pas...

Speaker:

C'est bizarre, le truc de la gratuité salée,

Speaker:

les gens le perçoivent quand même différemment.

Speaker:

Et quoi qu'on le dise, c'est souvent vrai.

Speaker:

Ouais, t'as totalement raison.

Speaker:

Et je pense que c'est juste que...

Speaker:

Et justement, au début, en fait, c'est aussi deux motifs différents.

Speaker:

Je trouve que quand on commence un job,

Speaker:

souvent, il y a la finalité de...

Speaker:

Souvent, tu bosses parce qu'il faut aussi que tu gagnes de l'argent,

Speaker:

et par contre, comme tu dis, quand tu commences une passion,

Speaker:

c'est ta passion, donc tu veux pas gagner de l'argent.

Speaker:

Enfin, ton premier but, c'est pas de gagner de l'argent.

Speaker:

Et si tu peux gagner de l'argent avec ta passion, c'est incroyable.

Speaker:

C'est le meilleur moment sur Terre.

Speaker:

C'est clair. Et en fait, ce qui est drôle,

Speaker:

c'est qu'en plus, t'as pas de limites dans les choses.

Speaker:

C'est... On revient au côté de l'énergie ou le temps.

Speaker:

C'est fou, le temps et l'énergie que tu trouves,

Speaker:

pour des choses qui te font kiffer.

Speaker:

Ouais, ouais.

Speaker:

C'est un autre level.

Speaker:

En fait, ils pensent même pas.

Speaker:

Bon, il faut faire ça, je le fais.

Speaker:

Et ça, ça va être...

Speaker:

La discipline, elle est à un autre niveau, quoi.

Speaker:

Et c'est fou, hein.

Speaker:

Est-ce que tu trouves...

Speaker:

Je te pose une question, mais est-ce que tu trouves

Speaker:

que ta passion t'aide à devenir aussi une meilleure employée, entre guillemets ?

Speaker:

Oh, ça va tellement être la prochaine question que j'arrive à poser.

Speaker:

Alors, il y a différentes choses.

Speaker:

Déjà, je pense que dans l'absolu, ça te fait une meilleure personne.

Speaker:

Pardon, ça sonne un peu niais.

Speaker:

Mais en fait, vu que t'es plus épanoui,

Speaker:

parce qu'en fait, tu explores d'autres parties de toi.

Speaker:

C'est comme si tu disais, t'avais qu'un pote ou aucune relation.

Speaker:

Enfin, pardon, je veux pas parler de relation amoureuse,

Speaker:

mais c'est juste, tu peux pas exiger d'une seule personne

Speaker:

de tout te donner dans la vie, ça n'a aucun sens.

Speaker:

Eh bien, je trouve que c'est pareil dans le travail

Speaker:

ou dans les relations professionnelles que tu peux avoir et tout.

Speaker:

Plus t'as de personnes différentes

Speaker:

et selon avec quelle intensité tu travailles,

Speaker:

car il y a une régularité, tu explores d'autres parties de toi.

Speaker:

Totalement.

Speaker:

Déjà, d'une part.

Speaker:

Ensuite, comme dit, il y a le fait que c'est en ton nom.

Speaker:

Ouais, c'est ça.

Speaker:

C'est plus le nom de l'entreprise, c'est...

Speaker:

Si t'es pas sérieux, c'est Gabriel Camerde, c'est pas l'entreprise.

Speaker:

Non, c'est ça.

Speaker:

Donc, tu peux pas te cacher.

Speaker:

Et puis, le troisième côté qui est fait de la passion,

Speaker:

c'est que t'as tellement envie de le faire,

Speaker:

je sais pas ce que...

Speaker:

Pardon, je sais pas ce que toi t'expérimentes,

Speaker:

mais moi, les gens, quand je leur parle du podcast,

Speaker:

ils me disent, wouah, t'as des yeux qui brillent et tout.

Speaker:

Et en fait, ça ajoute un truc aussi dans ce que tu délivres.

Speaker:

C'est pour ça que tu vois le côté syndrome de l'imposteur,

Speaker:

moi, je trouve ça toujours un peu...

Speaker:

Parce que pour moi, si t'as envie, déjà, t'es pas un imposteur.

Speaker:

Et puis ensuite, t'es un imposteur si tu vends un truc qui est pas vrai.

Speaker:

Mais si tu vends ta passion, ta motivation

Speaker:

et tout ce que t'as à donner maintenant,

Speaker:

il n'y a pas d'imposture.

Speaker:

Bah non.

Speaker:

Non, je suis convaincue, d'accord.

Speaker:

Tu fonds pas les gens.

Speaker:

Non, pas du tout.

Speaker:

Et je trouve que ce que tu dis, c'est vrai.

Speaker:

Et surtout, quand je venais ici, je me dis, purée,

Speaker:

mais son projet de podcast doit tellement l'aider

Speaker:

dans, je sais pas si un jour, elle va rechercher un job.

Speaker:

Parce que c'est smart, je sais pas,

Speaker:

tu rencontres des gens, tu fais un truc qui est intéressant,

Speaker:

ça t'entraîne à parler.

Speaker:

Tu développes des soft skills tellement importants dans ta passion

Speaker:

que je suis sûr que quand t'en as parlé,

Speaker:

enfin, je sais pas, mais si t'en parles à des entretiens,

Speaker:

peut-être qu'ils doivent se dire, trop bien, déjà, elle est entrepreneur.

Speaker:

De deux, elle rencontre des gens, elle s'intéresse.

Speaker:

Je sais pas, pour moi, c'est plein de green flag,

Speaker:

d'avoir un projet passion, surtout en podcast.

Speaker:

Et alors, si on revient, que ce soit le podcast ou le tien,

Speaker:

on a quand même des trucs hyper différents de ta taille.

Speaker:

Tant qu'ils n'ont rien à voir les uns avec les autres.

Speaker:

Et je trouve que ça, c'est un truc assez génial à explorer,

Speaker:

c'est d'explorer des choses complètement différentes.

Speaker:

Ouais, ouais.

Speaker:

Après, tu vas me dire si ça te fait de toi un meilleur employé.

Speaker:

Moi, je pense que d'un côté, oui.

Speaker:

Et en fait, ce qui est assez cool,

Speaker:

c'est que ça te donne beaucoup de distance aussi dans ton travail.

Speaker:

Totalement.

Speaker:

Tout en te rendant beaucoup plus exigeant dans ton travail.

Speaker:

Donc, tu vois, par exemple, les gens qui...

Speaker:

Alors, déjà, moi, quand je sors du travail,

Speaker:

déjà, le travail, j'ai oublié parce que je suis dans mon projet.

Speaker:

Donc déjà, il y a une vraie coupure entre les deux.

Speaker:

Et en plus, je n'ai pas le temps de me mettre la pression pour le travail

Speaker:

ou de réfléchir à d'autres choses.

Speaker:

Donc, l'engagement émotionnel n'est pas le même, je trouve, dans mon travail.

Speaker:

Mais mon engagement professionnel est beaucoup plus poussé

Speaker:

parce que, comme tu dis, sur ton temps libre

Speaker:

où tu pousses les autres skills, tu les ramènes dans le travail.

Speaker:

C'est ça.

Speaker:

Et en fait, quand tu bosses, tu bosses.

Speaker:

Ton temps, il est dédié.

Speaker:

Voilà, tu bosses, tu as tes heures, tu as ton travail,

Speaker:

tu as tes objectifs, etc.

Speaker:

Et quand tu sors du travail, du coup, tu passes de l'autre côté, du côté...

Speaker:

Je ne sais pas quel est le côté obscur de la force,

Speaker:

si c'est le job ou si c'est la passion,

Speaker:

mais tout ce que tu dis, c'est totalement vrai.

Speaker:

Et si tu veux, je réponds déjà à la question

Speaker:

est-ce que ça me fait être un meilleur employé ?

Speaker:

Je pense que oui, et c'est pour ça, au final, tu réponds déjà bien à ça.

Speaker:

Par contre, le truc, c'est qu'on fait deux choses différentes.

Speaker:

Un podcast, je trouve que c'est assez professionnel.

Speaker:

C'est quelque chose qui, pour moi, quand je pense à un podcast,

Speaker:

je pense que c'est quelque chose d'assez sérieux, c'est créatif, etc.

Speaker:

Mais c'est quelque chose qui appelle au sérieux.

Speaker:

Par contre, si je me mets à la place d'un recruteur,

Speaker:

je me dis que un podcast, c'est plutôt cool.

Speaker:

Si je pense à DJ, peut-être que quelqu'un fait beaucoup la fête, tu vois ?

Speaker:

Oui, mais Club Baguette ?

Speaker:

Oui, Club Baguette, j'en ai parlé dans mes entretiens.

Speaker:

Comme j'ai commencé ce job il y a trois mois,

Speaker:

j'ai passé dans un entretien en novembre,

Speaker:

donc le projet était déjà en train de fleurir.

Speaker:

Et en fait, les gens ont bien aimé,

Speaker:

surtout qu'il y avait une personne dans la boîte qui est fan de vin.

Speaker:

Donc du coup, tout de suite, tu es parti.

Speaker:

Et puis surtout, ils rigolent.

Speaker:

Tu te dis, tiens, le cliché du Français à Berlin qui fait des sandwichs.

Speaker:

Quand je voyais bien dans leurs yeux que ça apporte de la sympathie.

Speaker:

La musique, j'avais mis un petit peu de temps.

Speaker:

Souvent, évidemment, je m'adapte à mon auditoire,

Speaker:

donc je ne vais pas le mentionner dans tous les entretiens.

Speaker:

On va en parler.

Speaker:

Mais c'est vrai, t'as raison qu'en fonction du domaine que tu choisis,

Speaker:

ça peut pâtir du préjugé que vont avoir les gens en face de toi.

Speaker:

Surtout, s'ils regardent sur Internet, ils tapent mon nom,

Speaker:

ils vont trouver,

Speaker:

juste, ils vont trouver très rapidement mes réseaux et Soundcloud.

Speaker:

Donc, ils vont tout de suite comprendre que je fais de la musique et voilà.

Speaker:

Et peut être qu'ils se disent bon, bah tiens, c'est un peu le gars de Berlin.

Speaker:

Alors que oui, j'ai cette partie musique,

Speaker:

j'aime sortir, j'aime écouter de la musique, etc.

Speaker:

Mais c'est une autre partie de l'iceberg.

Speaker:

Une autre partie de l'iceberg, c'est moi qui travaille, sérieux,

Speaker:

qui ai fait des études et qui suis sérieux.

Speaker:

Tu les gardes bien séparés, alors, ces parties?

Speaker:

Je les garde très séparés, c'est à dire que souvent,

Speaker:

souvent, je mentionne ce que je fais si je suis dans le milieu.

Speaker:

Enfin, je ne sais pas si je suis en train de parler avec des artistes.

Speaker:

Enfin, pour en revenir à la source de la réponse, pardon.

Speaker:

Je pense que c'est deux mondes totalement différents.

Speaker:

Après, à Berlin, t'as beaucoup de gens qui sont DJ et qui aussi ont un job

Speaker:

et qui tournent le week-end, par exemple.

Speaker:

Enfin, beaucoup de gens, t'en as pas énormément, mais t'en as plus en plus

Speaker:

parce que c'est comme ça, les gens doivent avoir un job.

Speaker:

Avant, c'était pas le cas.

Speaker:

Les gens qui étaient DJ à Berlin, ils vivaient de rien.

Speaker:

Ils étaient là pour kiffer, c'est tout.

Speaker:

Et donc, voilà.

Speaker:

Et donc, je le sépare beaucoup parce que je peux mentionner ce que je fais

Speaker:

dans le milieu de la musique, ce que je fais pendant la journée.

Speaker:

Quand je vais en soirée ou quand je rencontre des gens.

Speaker:

Et ça, je vais.

Speaker:

Oui, là, maintenant, tu vois, j'ai mentionné à ma boss que je jouais.

Speaker:

Et en fait, il s'avère que ma boss aussi, elle jouait à l'époque.

Speaker:

Et ma boss est juste incroyable.

Speaker:

C'est une vraie berlinoise qui est née sous l'époque de la DDR.

Speaker:

Enfin, bref, c'est incroyable.

Speaker:

Elle raconte des histoires trop cool et puis, elle est très ouverte d'esprit.

Speaker:

En fait, je pense que aussi, parce que je sais ça, je me suis permis de lui dire

Speaker:

bon, ben oui, je joue, etc.

Speaker:

Mais je suis pas arrivé avec mes gros abos en disant salut, je suis DJ.

Speaker:

Mais par exemple, c'est comme ça.

Speaker:

Non, mais très bon point parce que je pense que c'est important ici, parfois,

Speaker:

de garder les séparations, les différentes choses en fonction de qui on parle.

Speaker:

Et moi, je l'ai fait aussi dans le sens où je me disais,

Speaker:

je veux pas qu'un jour, ça me soit reproché de tu pars parce que t'as un podcast.

Speaker:

Je veux pas qu'on me pose la question au travail.

Speaker:

C'est pour ça que je te demandais.

Speaker:

Moi, je trouve ça bien de le séparer.

Speaker:

En fait, c'est assez rigolo parce que tu vois, les gens qui font des recherches,

Speaker:

et il y a plein de gens qui vont pas être...

Speaker:

T'es pas obligé de taper ton nom par curiosité.

Speaker:

Moi, j'aime bien le faire.

Speaker:

Et surtout tout de suite, si les gens savent avec qui ils parlent ou de quoi ils parlent.

Speaker:

Mais c'est vrai que vu que c'est quelque chose où maintenant, on est présent en ligne.

Speaker:

Enfin, t'as une présence en ligne, en fait.

Speaker:

Ouais, en fait, tu vois, regarde, quand tu m'as dit, tiens, je suis sur ton LinkedIn,

Speaker:

j'ai vu si ça, j'avais même aboli que c'était sur LinkedIn.

Speaker:

Donc, en fait, aujourd'hui, on n'est plus vraiment protégé.

Speaker:

Et surtout que mon nom de DJ, entre guillemets, c'est mon nom et mon prénom.

Speaker:

Ils tapent, ils vont tout de suite trouver.

Speaker:

Donc, je peux pas trop me cacher non plus.

Speaker:

Et puis même Instagram, je suis ouvert.

Speaker:

Donc voilà, je peux pas le cacher, entre guillemets.

Speaker:

Mais c'est pas grave.

Speaker:

Je n'ai pas non plus envie.

Speaker:

En fait, pour moi, ce sera un red flag de me dire que j'ai pas eu ce job

Speaker:

parce qu'ils ont vu que je jouais de musique.

Speaker:

Donc, du coup, c'est un red flag aussi.

Speaker:

Enfin, je me dis ça, je me dis bon, est-ce que t'as envie de bosser pour une boîte qui dénigre ça

Speaker:

ou t'as envie de bosser pour une boîte où les gens acceptent, entre guillemets, ça.

Speaker:

Et puis, dans tous les cas, t'es à Berlin, donc c'est normal, entre guillemets.

Speaker:

J'en parlais avec des amis.

Speaker:

Je le dis comme ça parce que j'ai pas de pourcentage de quoi que ce soit.

Speaker:

Mais on parlait de l'engagement au travail des différentes générations.

Speaker:

Et il disait que la génération Z, à laquelle nous appartenons,

Speaker:

on était ceux qui bossaient le plus.

Speaker:

Et je vais faire un petit parallèle parce que j'étais au cinéma voir Mickey 17.

Speaker:

Et alors, pour les gens qui vont le voir, vous me direz ce que vous en pensez.

Speaker:

Je suis pas une grande cinéphile, donc je sais pas, peut-être qu'il y a eu d'autres films dans le même genre et tout.

Speaker:

Il est excellent.

Speaker:

Moi, je me suis régalée.

Speaker:

Je l'ai trouvé génial dans le sens de génie.

Speaker:

Je trouvais ça très cool, très différent.

Speaker:

Et j'avais l'impression que c'était la première fois que je voyais la génération Z au cinéma, sur grand écran.

Speaker:

Et pour moi, c'était tous les gens qui travaillaient dans le vaisseau spatial.

Speaker:

Tu l'as vu, le film ?

Speaker:

Non, j'ai pas vu, mais j'ai vu que c'était sorti, mais j'ai pas regardé.

Speaker:

Je fais pas de spoil.

Speaker:

C'est vraiment pour les gens, comme ça, si vous allez le voir, vous pourrez me dire ce que vous en pensez.

Speaker:

Tous les gens qui travaillent dans le vaisseau spatial, ils m'ont trop fait penser à notre génération.

Speaker:

Genre, ils font leur taf, plus ou moins bien, avec plus ou moins d'engagement, mais ils le font.

Speaker:

Et si t'as un truc avec l'autorité, en l'occurrence, où ils sont pas d'accord, parce que c'est pas logique et tout,

Speaker:

ben, ils leur mettent même pas en question.

Speaker:

Juste, ils vont pas faire ce que demande l'autorité, mais ils vont suivre ce que eux, ils pensent.

Speaker:

Ils vont l'assumer, en plus.

Speaker:

Tu sais, ils se cachent même pas ou quoi, ils prennent leur responsabilité et vont le faire.

Speaker:

Et moi, j'étais en mode...

Speaker:

Alors, je veux pas faire de généralité de génération, mais j'étais en mode, moi, j'ai grave l'impression,

Speaker:

je me reconnais là-dedans et des personnes que je connais et tout,

Speaker:

parce qu'on va pas être en burn-out pour notre travail,

Speaker:

mais en même temps, on est très engagés sur notre travail.

Speaker:

En même temps, on a notre passion à côté.

Speaker:

Et je crois qu'on travaillait quand même tous beaucoup,

Speaker:

parce qu'on a choisi que ce qu'on faisait dans la vie, on attendait pas le week-end, en fait.

Speaker:

Ouais, c'est ça.

Speaker:

En fait, c'est exactement ça.

Speaker:

Et t'as totalement raison là-dessus.

Speaker:

En fait, je pense que notre génération essaie...

Speaker:

Enfin, je voyais à l'époque tout le temps des articles qui disaient,

Speaker:

tiens, cette personne a fait Sciences Po, enfin...

Speaker:

Je prends l'exemple là, mais HEC N1 et ne trouve pas de job

Speaker:

ou ne veut pas, en fait, bosser dans les big four,

Speaker:

ne veut pas bosser dans une boîte du CAC 40 et veut préférer bosser dans une asso.

Speaker:

C'est juste qu'il y a un énorme shift qui s'est fait,

Speaker:

où aujourd'hui, bosser pour bosser, donc la génération de nos parents,

Speaker:

c'est-à-dire bosser pour gagner de l'argent ou bosser pour bosser,

Speaker:

parce que t'as pas le choix dans tous les cas.

Speaker:

Et nous, on est plutôt dans le...

Speaker:

Bon, s'il faut qu'on bosse, autant qu'on fasse un truc qu'on aime.

Speaker:

Mais je pense que c'est pas le cas de tout le monde.

Speaker:

Enfin, c'est notre cas.

Speaker:

C'est le cas de pas mal de gens aussi à Berlin.

Speaker:

Mais malheureusement, je pense que c'est pas le cas de tout le monde,

Speaker:

parce que c'est un cadeau.

Speaker:

Nous, on a eu la chance de trouver une passion,

Speaker:

de trouver des choses qui nous intéressent.

Speaker:

Il y a plein de gens qui ne savent pas,

Speaker:

qui n'ont pas de passion ou qui n'ont pas de grosse passion

Speaker:

et qui en rêvent et juste qui ne l'ont pas encore trouvé.

Speaker:

Et en attendant, ils se tuent à la tâche.

Speaker:

Et du coup, c'est une chance qu'on a de se dire bon, tiens.

Speaker:

Et pour moi, c'est aussi en rapport avec la sustainability

Speaker:

et avec le développement durable,

Speaker:

où aujourd'hui, business as usual is over.

Speaker:

Donc en gros, tu veux pas...

Speaker:

Aujourd'hui, bosser pour bosser et pour enrichir

Speaker:

ou pour détruire la planète, c'est plus assez, en fait.

Speaker:

Aujourd'hui, notre génération est beaucoup plus consciente de...

Speaker:

OK, on bosse, je me lève le matin.

Speaker:

Mais ce que je fais, c'est quoi ? Pourquoi je fais ça, en fait ?

Speaker:

C'est donner du sens et aussi avec Ikigai, la raison d'être.

Speaker:

Pourquoi on fait ça ? Pourquoi on fait pas ça ?

Speaker:

Qu'est-ce qui t'apporte du bonheur ?

Speaker:

Qu'est-ce qui t'en apporte pas ?

Speaker:

Donc, oui, notre génération, c'est la première

Speaker:

qui est peut-être en train de se rendre compte

Speaker:

qu'en fait, bosser pour bosser, ça sert pas à grand chose, en fait.

Speaker:

Surtout que...

Speaker:

Et en même temps, on est...

Speaker:

Enfin, c'est pour ça que je trouve que ça me fait très...

Speaker:

Déjà, je suis très heureuse qu'on ait cette conversation

Speaker:

parce que c'est l'idée vraiment que je veux faire partager.

Speaker:

C'est que déjà, t'as raison pour les qualités du passion.

Speaker:

Sauf que tu vois, moi, j'avais pas de passion.

Speaker:

J'adore rencontrer des gens,

Speaker:

mais la raison pour laquelle j'avais commencé un podcast,

Speaker:

c'était pour rencontrer des gens.

Speaker:

C'était un besoin à la base.

Speaker:

C'était pas une passion.

Speaker:

C'était vraiment...

Speaker:

C'est pas possible, il faut que je rencontre des gens.

Speaker:

Et c'est cette manière qui m'a semblé faire le plus de sens.

Speaker:

Mais après, t'as découvert aussi un intérêt cool.

Speaker:

Enfin, genre, tu sais, voilà.

Speaker:

Tout à fait.

Speaker:

Parce que t'étais curieuse.

Speaker:

Et c'est comme les gens qui disent...

Speaker:

Ce qui te fait le plus mal, c'est là où tu vas être le meilleur.

Speaker:

Parce qu'en fait, t'as une sensibilité tellement accrue

Speaker:

sur quelque chose qui, toi, te blesse,

Speaker:

que tu vas apprendre à l'embrouber, à t'en sortir.

Speaker:

Mais du coup, ça va devenir ta spécialité à la fin.

Speaker:

Et en fait, tu retournes le kiff.

Speaker:

Et il y a ça.

Speaker:

Et en fait, ce que j'avais envie de sortir aussi,

Speaker:

c'est ce côté de...

Speaker:

C'est pas travailler pour travailler,

Speaker:

mais c'est pas non plus...

Speaker:

On profite du système pour se mettre les doigts de pied en montagne au bout du monde.

Speaker:

Parce que les gens font ce qu'ils veulent.

Speaker:

Mais moi, déjà, généralement, ça me saoule.

Speaker:

Bon, après, il y a les gens qui aiment travailler ou ils aiment avoir...

Speaker:

Mais je trouve que ça t'apporte quelque chose de différent dans la vie,

Speaker:

de faire quelque chose et de le faire avec d'autres personnes

Speaker:

et de voir les impacts que ça a derrière.

Speaker:

Parce que quand les gens m'écrivent de...

Speaker:

Eh, mon podcast, j'ai eu un retour de ma famille qui habite au bout du monde.

Speaker:

Tu vois, il y a des trucs de ouf qui se passent, en fait.

Speaker:

Donc, je trouve ça intéressant et je trouve ça rigolo de le faire en plus

Speaker:

sur plusieurs tableaux que moi, on l'a exploré.

Speaker:

Non, mais c'est vrai.

Speaker:

Mais en fait, c'est ça, c'est l'impact, c'est le sens.

Speaker:

Bon, si je fais ça, c'est quoi le bénéfice, en fait ?

Speaker:

C'est quoi l'outcome ?

Speaker:

T'as raison, tu dis, de voir des gens qui vont te donner

Speaker:

des super bons feedbacks sur ton podcast

Speaker:

et sur tous les gens que t'as rendus heureux au final

Speaker:

ou qui se sentent, je sais pas, empowered, etc.

Speaker:

C'est cool.

Speaker:

C'est pour ça que tu le fais.

Speaker:

Enfin, j'imagine, je sais pas.

Speaker:

C'est pour ça qu'on le fait.

Speaker:

Et pour moi, c'est le sens au travail.

Speaker:

C'est-à-dire qu'aussi, avant, je bossais dans une boîte très sociale.

Speaker:

C'était une boîte vraiment 100% impact.

Speaker:

C'était cool et je me levais le matin.

Speaker:

Je savais exactement pourquoi je me levais.

Speaker:

Je savais qu'on se levait parce qu'on se levait.

Speaker:

C'était vraiment...

Speaker:

C'était une boîte qui développe des centrales solaires

Speaker:

pour le village en Afrique.

Speaker:

Donc, je savais quand je me levais le matin,

Speaker:

j'allais lever des fonds pour que cette boîte fonctionne,

Speaker:

donc pour pouvoir aider les communautés.

Speaker:

Et aujourd'hui, j'ai pas un job à impact,

Speaker:

mais j'ai essayé de trouver un peu un autre sens à ce job.

Speaker:

Je sais qu'aujourd'hui, j'apprends énormément.

Speaker:

J'ai des collègues incroyables.

Speaker:

Maintenant, je me suis un peu adapté au produit.

Speaker:

Donc, du coup, je me sens beaucoup plus touché par le produit, etc.

Speaker:

Mais voilà, en fait, c'est comment tu te réappropries l'impact.

Speaker:

Très bon point.

Speaker:

Moi, je travaille dans l'immobilier en Allemagne,

Speaker:

qui n'a rien à voir avec la choucroute,

Speaker:

qui n'était pas prévue a priori.

Speaker:

Enfin, je ne m'étais jamais représentée ce boulot.

Speaker:

Comment tu te l'es appropriée, en fait ?

Speaker:

Alors, je voulais te poser la même question dans les finances.

Speaker:

Et moi, je me suis appropriée parce qu'en fait,

Speaker:

ce que je ne me suis pas rendu compte,

Speaker:

c'est que c'est le job qui correspond exactement à ce que je voulais faire.

Speaker:

Parce qu'en fait, c'est du project management,

Speaker:

c'est du management projet,

Speaker:

mais qui mélange à la fois le côté finance,

Speaker:

le côté juridique, le côté bâtiment,

Speaker:

le côté relations humaines,

Speaker:

parce qu'en fait, tu fais de la relation humaine tout le temps.

Speaker:

Et juste, t'as des side puncture,

Speaker:

donc t'as des échéances à respecter, des budgets, etc.

Speaker:

Donc, en fait, j'aurais pu faire du management de projet

Speaker:

dans n'importe quel autre domaine.

Speaker:

Le kiff, c'est que c'est des immeubles.

Speaker:

Et du coup, c'est solide.

Speaker:

Et en fait, comme tu dis, au bout d'un moment,

Speaker:

tu tombes amoureux un peu du projet.

Speaker:

Et moi, il y avait le kiff en plus de...

Speaker:

Faut que ce soit un peu dur.

Speaker:

J'en ai parlé déjà dans un épisode,

Speaker:

mais chacun a son caractère.

Speaker:

Moi, je savais que si je ne mettais pas la barre haute pour moi-même,

Speaker:

c'est-à-dire, il fallait que ce soit dans une autre langue,

Speaker:

il fallait que ce soit un domaine que je n'ai jamais étudié,

Speaker:

eh bien, c'est dans la difficulté.

Speaker:

Ça paraît con, dit comme ça, parce qu'en plus, on te le répète.

Speaker:

Faut apprendre à apprécier la difficulté, blablabla.

Speaker:

Mais en fait, quand tu le fais,

Speaker:

tu te rends compte de ce que ça veut vraiment dire.

Speaker:

Sortir de sa zone de confort.

Speaker:

Oui, c'est un vrai...

Speaker:

Et c'est vrai que c'est dur.

Speaker:

Et heureusement, j'ai de la chance d'être bien entourée,

Speaker:

même à distance, de ma famille, de proches et tout.

Speaker:

Parce que ce n'est pas facile, on va être honnête.

Speaker:

Non, tu m'étonnes.

Speaker:

Mais t'as assez...

Speaker:

Déjà, t'as cette organisation avec les autres projets que tu fais à côté.

Speaker:

Et plus tu construis ton expertise, plus déjà, t'apprends à te connaître.

Speaker:

Et je trouve que t'apprends d'autant plus vite à te connaître

Speaker:

que ton emploi du temps et l'usage de ton temps est rempli

Speaker:

d'activités qui te font kiffer, en plus.

Speaker:

Et tu montes ton expertise, et en fait, là, je disais la cinquième année,

Speaker:

je trouve que c'est un tournant.

Speaker:

Tu vas me dire, toi qui es allé depuis plus longtemps.

Speaker:

Je trouvais que la cinquième année, c'était la première fois où t'es en mode...

Speaker:

Il y a des choses qui commencent à rentrer dans...

Speaker:

Tu sais, qui font sens, parce que t'as un track record

Speaker:

qui est plus long, parce que t'as jamais...

Speaker:

Ton parcours à 20 ans est forcément plus court que celui où t'as 30 ans.

Speaker:

Et quand tu regardes en arrière les 10 ans qui sont passés,

Speaker:

t'es là, wow, c'est assez dur.

Speaker:

Surtout dans nos âges, là.

Speaker:

Je commence un peu à avoir ce...

Speaker:

Oh, j'ai bientôt 30 ans.

Speaker:

Et je me dis, mince, qu'est-ce qui s'est passé ces 10 dernières années ?

Speaker:

Et alors ?

Speaker:

Qu'est-ce qui s'est passé ?

Speaker:

Tellement de choses.

Speaker:

Quand tu regardes en arrière, tu te sens comment ?

Speaker:

Hum...

Speaker:

Pardon, pour les gens qui nous écoutent, qui sont plus âgés,

Speaker:

qui se disent, qu'est-ce qu'ils racontent, les deux ?

Speaker:

Je te demande, parce que je trouve que le fait...

Speaker:

Il y a quand même beaucoup de solitude quand t'es à l'étranger.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

Et je sais pas toi, mais moi, évidemment,

Speaker:

il y a tous les moments où tu t'es dit, je vais rentrer, ou j'arrête,

Speaker:

ou c'est n'importe quoi.

Speaker:

Alors, c'est pour ça que je te demande, quand tu regardes en arrière,

Speaker:

comment tu te sens, ou qu'est-ce que...

Speaker:

Quels ont été peut-être les moments très durs ?

Speaker:

Ouais, bah, la période Covid, c'était le plus difficile.

Speaker:

C'est-à-dire que...

Speaker:

En fait, je me souviens une fois avoir parlé à une amie allemande

Speaker:

qui me disait, je sais plus de quoi on parlait,

Speaker:

et elle me dit...

Speaker:

On parlait d'être brave, et je sais plus de quoi on parlait,

Speaker:

je lui disais, j'ai pas l'impression d'être brave,

Speaker:

elle me dit, mais de quoi tu parles ?

Speaker:

T'habites à l'étranger, c'est pas ta langue depuis des années, machin,

Speaker:

t'as dû te développer, c'est brave.

Speaker:

C'est une preuve de bravoure.

Speaker:

Et depuis ce moment-là, je me suis dit, c'est vrai, c'est vrai.

Speaker:

Parce qu'au final, c'est même pas comme si c'était en anglais, la vie à Berlin.

Speaker:

Enfin, entre guillemets, on a tous appris l'anglais,

Speaker:

on se débrouille tous à un peu près,

Speaker:

mais là, c'est en allemand, en fait, c'est juste une autre langue,

Speaker:

et ça, c'est déjà compliqué quand tu fais toutes tes démarches.

Speaker:

Enfin, là, je fais un peu du cocaïne,

Speaker:

mais c'est vrai que pour te rejoindre,

Speaker:

c'est pas juste parler en allemand au späti ou au taxi,

Speaker:

c'est juste tout ce qui est administratif,

Speaker:

enfin, je veux dire, changer les plaques d'immatriculation de ma voiture,

Speaker:

c'était extraordinaire.

Speaker:

C'est des trucs, je m'en souviendrai toute ma vie, c'est vraiment...

Speaker:

Ouais, enfin, c'est sortir de ta zone de confort et c'est dur.

Speaker:

Mais pour moi, la période la plus difficile à Berlin,

Speaker:

c'était le Covid, pas 2020, mais 2021,

Speaker:

donc quand il y a eu la deuxième vague.

Speaker:

C'est-à-dire que 2020, c'était plutôt OK,

Speaker:

parce qu'en France, c'était l'enfer,

Speaker:

il fallait que tu sortes avec une attestation et tout,

Speaker:

alors qu'à Berlin, c'était plutôt chill, je me souviens.

Speaker:

J'ai fait une partie du confinement en France

Speaker:

et petite anecdote, je me suis évadé,

Speaker:

enfin, en gros, j'ai pris une voiture, je suis parti,

Speaker:

parce qu'en fait, j'habite à côté.

Speaker:

Je t'ai vu aussi.

Speaker:

Je me suis évadé pendant le Covid, comme toi, mais voilà, je suis parti.

Speaker:

J'ai pris la voiture, je suis parti à Berlin,

Speaker:

et le grand stressé que je suis...

Speaker:

Donc moi, je voulais partir à 3h du matin pour arriver, évidemment.

Speaker:

Et donc, je pars à 3h du matin,

Speaker:

et donc, j'habite pas loin de la frontière allemande,

Speaker:

donc j'arrive à la frontière allemande,

Speaker:

et donc, t'as l'ancienne frontière, l'ancien poste frontière,

Speaker:

où il y avait personne, donc je me dis, bon, bah, tant mieux.

Speaker:

Et en fait, je fais un kilomètre,

Speaker:

et là, je vois des tentes blanches, de l'armée, en fait,

Speaker:

qui m'arrêtent à 4h du matin et qui ouvrent,

Speaker:

j'ouvre la fenêtre, qui me disent, qu'est-ce que tu fais ?

Speaker:

Tu vas où, mec ?

Speaker:

Et j'ai dit, bah, je rentre chez moi, j'habite à Berlin,

Speaker:

là, j'étais en France,

Speaker:

et ils m'ont dit, OK, d'accord, pourquoi tu repars à Berlin ?

Speaker:

Donc j'ai dû prouver que j'étais étudiant,

Speaker:

j'ai dû prouver que j'avais un appart, etc.

Speaker:

Et comme j'étais en train de changer d'appart,

Speaker:

j'avais plus d'un mail-donc,

Speaker:

j'étais entre les deux pendant ces petites semaines,

Speaker:

et comme par hasard, j'étais en France, du coup, on me dit,

Speaker:

elle est où, ton mail-donc ?

Speaker:

Et je lui dis, bah, là, il faut que je la refasse,

Speaker:

donc je lui demande, enfin, bref, j'ai dû...

Speaker:

Je lui ai donné une pochette,

Speaker:

il est allé dans sa tente blanche,

Speaker:

et ils ont fait, je sais pas, une mini-étude pendant trois secondes,

Speaker:

et le mec, là, il est revenu, il m'a dit, bon, bah, bon voyage.

Speaker:

Et voilà, enfin, donc ça, c'était, voilà, le Covid.

Speaker:

Mais en 2021, c'était horrible, c'était horrible.

Speaker:

Franchement, parce que tout était fermé à Berlin,

Speaker:

donc en fait, les raisons pour lesquelles tu es censé aimer Berlin,

Speaker:

bah, elles n'existaient plus.

Speaker:

Donc heureusement que j'étais en coloc avec deux copains et moi,

Speaker:

mais c'était l'enfer.

Speaker:

Je sais pas comment c'était pour toi en 2021,

Speaker:

mais pour moi, c'était l'enfer.

Speaker:

C'est là où j'ai commencé un podcast.

Speaker:

Donc tu vois, j'étais, ouais, voilà.

Speaker:

De la peine.

Speaker:

T'as commencé en 2021 ?

Speaker:

Ouais.

Speaker:

Un an après mon arrivée.

Speaker:

OK, trop bien.

Speaker:

Vraiment pile un an.

Speaker:

Si je disais que c'était pas possible

Speaker:

pour vraiment que je fasse quelque chose,

Speaker:

que je me pète un câble.

Speaker:

Normal.

Speaker:

Comment t'as choisi la finance ?

Speaker:

Pourquoi la finance ?

Speaker:

Pourquoi la finance ?

Speaker:

Parce que, en fait, j'ai dû choisir,

Speaker:

donc, à la fin de mes trois ans de bachelor,

Speaker:

tronc commun, j'ai dû choisir un master,

Speaker:

enfin, j'ai dû choisir une spé, en fait,

Speaker:

pour mon master.

Speaker:

Et donc, j'avais le choix entre

Speaker:

entrepreneuriat, marketing, finance, etc.

Speaker:

Commerçant international.

Speaker:

Et j'ai toujours été plus ou moins intéressé.

Speaker:

En fait, j'étais hyper intéressé,

Speaker:

ça va peut-être te paraître,

Speaker:

mais par le trading, en fait.

Speaker:

Genre, pour moi, j'étais passionné

Speaker:

par les salles de marché.

Speaker:

Donc, évidemment, ça a dû partir

Speaker:

en regardant des films du style,

Speaker:

tu as le premier Wall Street

Speaker:

où t'avais des films à l'époque,

Speaker:

t'avais Inside Job,

Speaker:

qui te parlait très, très bien

Speaker:

de la finance de marché,

Speaker:

de la crise des subprimes, etc.

Speaker:

Et je pense que la crise des subprimes,

Speaker:

en 2008, on l'a tous vécu.

Speaker:

Donc, on avait 12 ans.

Speaker:

Donc, t'es au collège, etc.

Speaker:

T'entends en parler,

Speaker:

tu entends parler du trading, etc.

Speaker:

Et ça m'est resté, tu vois.

Speaker:

Je voulais, à l'époque,

Speaker:

quand j'ai commencé le master finance,

Speaker:

juste avant de partir en master en finance.

Speaker:

Donc, j'ai choisi le master.

Speaker:

Ensuite, j'ai fait un...

Speaker:

En fait, tu choisissais en troisième année.

Speaker:

Ensuite, t'avais un stage.

Speaker:

Et donc, j'ai fait mon stage

Speaker:

à Société Générale.

Speaker:

Et c'était incroyable aussi,

Speaker:

parce que, bon, tu vois,

Speaker:

j'ai me dit, bon, le gamin de Luxeuil,

Speaker:

donc là où j'ai grandi,

Speaker:

tu vois, j'étais en stage à l'ASG,

Speaker:

c'était juste après l'affaire Kerviel.

Speaker:

Enfin, juste après,

Speaker:

c'était huit ans après l'affaire Kerviel,

Speaker:

mais quand même.

Speaker:

Et donc, voilà.

Speaker:

Et c'était donc très banque

Speaker:

parce que c'était à l'ASG.

Speaker:

Donc, tu vois, costume.

Speaker:

Pendant six mois, je me suis dit,

Speaker:

mince, j'aime bien la finance,

Speaker:

mais le monde de la finance en lui-même,

Speaker:

pas fan.

Speaker:

Je n'avais pas envie

Speaker:

d'être en costume tous les jours,

Speaker:

de me mettre dans des tours, etc.

Speaker:

De ne pas trop comprendre

Speaker:

ce que tu fais, en fait.

Speaker:

Enfin, tu sais ce que tu fais,

Speaker:

mais tu ne sais pas à qui ça...

Speaker:

Tu ne vois pas trop l'impact, tu vois.

Speaker:

Et donc, voilà,

Speaker:

je pense que la première touche

Speaker:

de finance, c'était ça.

Speaker:

C'était le trading, etc.

Speaker:

Après, bon, j'ai évolué.

Speaker:

Je n'ai pas fait de finance de marché

Speaker:

au final, mais voilà.

Speaker:

Et là, quand tu as repris...

Speaker:

Tu as dit que tu avais été freelance

Speaker:

pendant un moment à Berlin.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Pourquoi tu avais...

Speaker:

Alors, on a compris entre les lignes

Speaker:

pourquoi tu avais repris un job.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Et comment tu as choisi ce job, du coup?

Speaker:

Comment j'ai choisi ce job?

Speaker:

Alors, quand j'étais en freelance,

Speaker:

comme je te l'ai dit, je voulais...

Speaker:

C'était trop bien, mais bon,

Speaker:

il y a un moment donné aussi,

Speaker:

il faut savoir...

Speaker:

C'est ça, en fait, c'est des choix.

Speaker:

Il faut savoir se dire bon,

Speaker:

le freelance, c'est bien.

Speaker:

C'est bien quand tu gagnes

Speaker:

de l'argent et quand t'as des mois

Speaker:

un peu moins bien, il faut...

Speaker:

Voilà, il faut juste des fois

Speaker:

se rendre à l'évidence, en fait.

Speaker:

Et je pense que

Speaker:

freelance dans mon domaine,

Speaker:

c'est bien quand tu as 10-15 ans

Speaker:

d'expérience.

Speaker:

J'avais que 3 ans d'expérience

Speaker:

dans mon domaine.

Speaker:

Pardon, pourquoi tu t'es lancé?

Speaker:

Pourquoi je me suis lancé?

Speaker:

Parce que j'avais quitté mon job

Speaker:

à l'époque.

Speaker:

J'étais en train de chercher un job

Speaker:

et en cherchant un job,

Speaker:

une boîte m'a proposé un job full time

Speaker:

que j'ai refusé et on m'a proposé

Speaker:

du coup un job en...

Speaker:

En fait, on m'a dit tu ne veux pas

Speaker:

faire une mission de consulting

Speaker:

et j'ai passé à cliquer.

Speaker:

Je me suis dit bah tiens,

Speaker:

je vais faire du freelance parce que

Speaker:

ce que je faisais,

Speaker:

ça faisait du sens pour eux

Speaker:

et je me suis dit bon,

Speaker:

si ça fait du sens pour eux,

Speaker:

ça fera sens pour d'autres boîtes,

Speaker:

ce qui était vrai et faux.

Speaker:

Ce qui était vrai et faux,

Speaker:

parce que bon, voilà.

Speaker:

Et au fur et à mesure,

Speaker:

j'ai eu des super clients,

Speaker:

des super expériences et je me suis dit

Speaker:

c'est bien d'être libre,

Speaker:

mais je crois que j'avais envie

Speaker:

d'être un peu moins libre,

Speaker:

mais j'avais envie de...

Speaker:

Je ne sais pas, j'avais envie de stabilité.

Speaker:

Donc du coup, j'ai commencé

Speaker:

à rechercher un job

Speaker:

et j'ai cherché un job

Speaker:

donc pareil, en start-up, etc.

Speaker:

Et je voulais quand même avoir un truc

Speaker:

en rapport à la finance.

Speaker:

Et donc voilà, maintenant,

Speaker:

je bosse en finance,

Speaker:

mais pour une start-up

Speaker:

qui ne fait pas de finance de base.

Speaker:

Donc...

Speaker:

Je te demande parce que j'ai l'impression

Speaker:

que les...

Speaker:

Je ne sais pas comment dire,

Speaker:

les générations précédentes ou quoi,

Speaker:

quand une fois qu'ils ont pris freelance,

Speaker:

ils ne sont plus jamais avec ma vie,

Speaker:

avoir un patron et tout.

Speaker:

Et je te demande parce que justement,

Speaker:

le fait d'avoir plusieurs activités

Speaker:

d'une part, plus,

Speaker:

tu vas pouvoir me dire,

Speaker:

mais le fait d'être en start-up,

Speaker:

je trouve qu'il y a beaucoup plus...

Speaker:

Pour moi, parfois, je vais au boulot

Speaker:

en me disant,

Speaker:

j'ai presque l'impression d'être

Speaker:

un peu comme une freelance,

Speaker:

c'est-à-dire, j'organise mon temps,

Speaker:

je suis responsable de mes projets.

Speaker:

Si j'ai un problème,

Speaker:

je vais tout de suite le dire à mon...

Speaker:

Enfin, tout de suite le dire,

Speaker:

je veux dire,

Speaker:

j'organise et je dis voilà

Speaker:

ce que j'ai devant les yeux.

Speaker:

Je sais que là, là, là,

Speaker:

il y a un problème

Speaker:

ou il pourrait y avoir un problème.

Speaker:

Comment est-ce qu'on le gère ?

Speaker:

Du coup, je suis proactive.

Speaker:

Donc, il n'y a pas un moment

Speaker:

où j'ai l'impression d'être salariée.

Speaker:

Moi, dans mon travail.

Speaker:

Parce que t'es cadre

Speaker:

et puis surtout parce que

Speaker:

je pense que t'es sérieuse aussi.

Speaker:

Et donc, du coup, ta suite,

Speaker:

ils te font confiance,

Speaker:

tu leur fais confiance.

Speaker:

Mais pareil dans ton...

Speaker:

Enfin, ce qui m'importe aussi,

Speaker:

c'est de dire

Speaker:

tu peux être salarié

Speaker:

tout en ayant une expérience

Speaker:

qui ne soit pas forcément

Speaker:

une expérience de salarié.

Speaker:

C'est ça, ouais.

Speaker:

Et pourtant, tu vois,

Speaker:

tu bosses à la BNP.

Speaker:

Enfin, c'est quand même...

Speaker:

Enfin, non, mais c'est pas...

Speaker:

Quand tu penses start-up,

Speaker:

tu ne penses pas à BNP,

Speaker:

mais d'entendre ça, c'est cool.

Speaker:

Donc, ça veut dire que t'as créé ton...

Speaker:

T'as créé ton environnement

Speaker:

que t'aimes bien aussi.

Speaker:

Alors, tu vois, c'est une question

Speaker:

que je voulais te poser aussi.

Speaker:

J'ai l'impression que c'est quelque chose

Speaker:

qui est spécifique...

Speaker:

Alors, est-ce que spécifique

Speaker:

dans la boîte où je suis,

Speaker:

spécifique en Allemagne?

Speaker:

Mais je trouve qu'ils n'ont pas

Speaker:

ce côté micro-management du tout.

Speaker:

Ce que j'ai pu reprocher moi

Speaker:

dans d'autres niveaux,

Speaker:

parce que je suis en mode...

Speaker:

Ils ne sont pas...

Speaker:

Enfin, de mon expérience,

Speaker:

il n'y a pas eu forcément les process,

Speaker:

l'organisation, la culture d'entreprise.

Speaker:

Mais dans l'autre sens,

Speaker:

t'as énormément de liberté

Speaker:

pour t'organiser comme tu veux.

Speaker:

Ouais, ouais, bah...

Speaker:

Le fait d'avoir bossé

Speaker:

dans un grand groupe,

Speaker:

donc du coup à l'ASG,

Speaker:

mais j'étais jeune, tu vois,

Speaker:

c'était en troisième année,

Speaker:

donc là, t'as énormément de process,

Speaker:

t'es juste un pion.

Speaker:

Enfin, à l'époque,

Speaker:

j'avais l'impression

Speaker:

d'être juste un pion dans les tours,

Speaker:

surtout que c'était au siège à la Défense.

Speaker:

Donc, je crois qu'ils sont genre 16 000.

Speaker:

Donc, t'es le stagiaire qui...

Speaker:

Tu vois, ils se changent tous les six mois.

Speaker:

Enfin, t'es un pion.

Speaker:

Et c'est ça qui m'a fait me dire aussi,

Speaker:

tiens, ce serait bien de bosser

Speaker:

dans des plus petites structures.

Speaker:

Et donc, après, j'ai toujours bossé

Speaker:

dans des plus petites structures.

Speaker:

Et là, l'avantage,

Speaker:

c'est qu'on est 16 dans la boîte.

Speaker:

Et donc, de par mon job,

Speaker:

je suis un peu ce que je décris

Speaker:

en ce moment, je suis un peu

Speaker:

dans cette machine à laver

Speaker:

entre les deux cofondatrices

Speaker:

qui sont les deux co-CEOs,

Speaker:

qui sont des mentors incroyables.

Speaker:

Et donc, du coup,

Speaker:

je suis assez libre quand même

Speaker:

dans mon rythme de travail.

Speaker:

C'est-à-dire que tu vois,

Speaker:

s'il faut que je parte à 17h30

Speaker:

au lieu de 18h00 ou plus,

Speaker:

il n'y a pas de souci.

Speaker:

Si je veux bosser un peu plus à distance,

Speaker:

il n'y a pas de problème,

Speaker:

mais c'est une relation

Speaker:

de confiance mutuelle,

Speaker:

c'est-à-dire que tu délivres,

Speaker:

bon bah, tu délivres,

Speaker:

il n'y a pas de souci.

Speaker:

Si tu ne délivres pas,

Speaker:

je pense que c'est plus compliqué.

Speaker:

C'est l'avantage des start-up.

Speaker:

C'est l'avantage

Speaker:

des plus petites structures.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Après, je pense que t'as aussi

Speaker:

des start-up où t'es...

Speaker:

Je ne sais pas, où t'es pas du tout flex.

Speaker:

Enfin, tu sais, des trucs un peu...

Speaker:

Un peu malsain.

Speaker:

Je suis sûr que t'as des start-up

Speaker:

qui ne sont pas top, mais...

Speaker:

Oui, je pense que t'as ça

Speaker:

dans tous les environnements.

Speaker:

Oui.

Speaker:

Mais je pense que d'être proactif,

Speaker:

peu importe dans l'environnement,

Speaker:

t'as pas des gens qui te mettent

Speaker:

des bateaux dans les roues

Speaker:

parce que c'est compliqué.

Speaker:

Oui, parce que tes employés,

Speaker:

ils veulent que tu sois heureux aussi.

Speaker:

C'est-à-dire que si t'as un projet,

Speaker:

tu vois, par exemple,

Speaker:

demain, j'ai ce truc à...

Speaker:

Il faut que je sois là-bas à 18h00,

Speaker:

donc techniquement,

Speaker:

il faut que je parte plus tôt.

Speaker:

Et on avait un rendez-vous

Speaker:

avec un investisseur à Stuttgart.

Speaker:

Et j'ai mentionné que j'avais un événement

Speaker:

que je pouvais pas rater à 18h00.

Speaker:

Donc au final, je vais pas au rendez-vous

Speaker:

avec un investisseur à Stuttgart.

Speaker:

C'est pas grave.

Speaker:

Enfin, c'est aussi les deux co-fondatrices

Speaker:

qui m'ont fait comprendre que c'était OK.

Speaker:

Mais j'aurais été triste

Speaker:

qu'elles me disent

Speaker:

non, il faut que tu viennes absolument.

Speaker:

Et donc du coup, j'aurais par défaut

Speaker:

peut-être dû annuler, en fait.

Speaker:

Donc tu vois, elles sont flex

Speaker:

et puis même,

Speaker:

j'ai pas non plus besoin

Speaker:

de donner beaucoup de détails.

Speaker:

J'ai juste besoin de dire

Speaker:

bon, j'ai ça, malheureusement.

Speaker:

Pareil, le mercredi après-midi,

Speaker:

ça m'arrive que d'avoir des calls

Speaker:

au milieu de l'après-midi

Speaker:

et je leur dis pas non, désolé,

Speaker:

je suis off le mercredi après-midi.

Speaker:

Je vais prendre le call.

Speaker:

C'est pas grave,

Speaker:

je rattraperai entre guillemets

Speaker:

une heure le lendemain

Speaker:

ou un truc comme ça.

Speaker:

Donc on est flex tous les deux.

Speaker:

Je suis flex avec mes 35 heures

Speaker:

qui ne sont pas vraiment 35 heures.

Speaker:

C'est juste que j'ai une après-midi

Speaker:

dédiée à moi.

Speaker:

Donc voilà, on est flex

Speaker:

dans les deux sens.

Speaker:

Si tu regardes en arrière

Speaker:

et qu'il y avait une chose

Speaker:

que tu aurais fait différemment,

Speaker:

ça serait quoi ?

Speaker:

En règle générale ?

Speaker:

C'est une bonne question.

Speaker:

C'est une très très bonne question.

Speaker:

Je pense que je vais mettre

Speaker:

un petit peu de temps à répondre

Speaker:

parce que j'ai pas envie

Speaker:

de répondre à côté,

Speaker:

mais une chose

Speaker:

que j'aurais fait différemment.

Speaker:

Si je mets autant de temps,

Speaker:

c'est peut-être pour te dire

Speaker:

qu'au final, je regrette pas grand chose,

Speaker:

même si je pense que j'ai

Speaker:

quand même des regrets.

Speaker:

C'est une bonne question.

Speaker:

Je peux te le faire plus spécifique.

Speaker:

Ouais.

Speaker:

Dans ce côté de

Speaker:

plusieurs activités en même temps

Speaker:

avec ton travail,

Speaker:

est-ce que là dedans,

Speaker:

tu aurais fait quelque chose différemment ?

Speaker:

OK, s'il y a peut-être un...

Speaker:

OK, s'il y a une chose

Speaker:

que j'aurais peut-être dû faire différemment,

Speaker:

mais alors là, on revient

Speaker:

vraiment au début, c'est que

Speaker:

en fait, j'ai mis un petit peu de temps

Speaker:

à comprendre que s'amuser,

Speaker:

ça pouvait aussi aller avec

Speaker:

avec le sérieux, avec le taf,

Speaker:

avec les études, etc.

Speaker:

Et donc j'étais un peu matrixé par ça,

Speaker:

par études, enfin, voilà,

Speaker:

aussi par mon père

Speaker:

qui m'a inculqué surtout la,

Speaker:

on va dire, la discipline du travail

Speaker:

et pas vraiment le fun.

Speaker:

Et c'est pas grave,

Speaker:

je suis content d'avoir

Speaker:

cette partie-là aussi de lui.

Speaker:

Mais j'ai dû...

Speaker:

En fait, j'ai mis beaucoup de temps

Speaker:

à m'en rendre compte.

Speaker:

J'ai mis beaucoup de temps

Speaker:

à m'en rendre compte

Speaker:

que c'est OK, en fait.

Speaker:

Et même encore aujourd'hui,

Speaker:

je culpabilise des fois.

Speaker:

Je veux dire, enfin, il faut...

Speaker:

C'est fou, mais

Speaker:

je pense que même encore aujourd'hui,

Speaker:

j'ai ce truc en me disant

Speaker:

ah, je culpabilise, tu vois, des fois.

Speaker:

Et je pense...

Speaker:

Parce que c'est trop bien ?

Speaker:

Parce que c'est trop cool ?

Speaker:

Non, je culpabilise

Speaker:

parce que je me dis mince,

Speaker:

peut-être que là,

Speaker:

tu profites trop de ci,

Speaker:

tu fais pas assez de ça.

Speaker:

Enfin, et à l'époque, vraiment,

Speaker:

j'étais, je pensais pas pour moi

Speaker:

à l'époque, profiter,

Speaker:

c'était ne pas être sérieux, en fait.

Speaker:

Et au tout début de mes études,

Speaker:

je l'ai vu, c'est que

Speaker:

quand je suis arrivé à Paris,

Speaker:

bon, j'ai profité.

Speaker:

Mais disons que voilà,

Speaker:

c'était, je sais pas,

Speaker:

c'était travail, travail, travail.

Speaker:

Et au fur et à mesure,

Speaker:

quand j'ai commencé à m'amuser plus,

Speaker:

à être plus heureux,

Speaker:

à faire plus de choses à côté,

Speaker:

les assos, les trucs comme ça,

Speaker:

j'avais de meilleures notes.

Speaker:

Et au lycée, c'était pareil.

Speaker:

Au lycée, c'était travail, travail,

Speaker:

travail, travail.

Speaker:

Je voulais avoir des bonnes écoles,

Speaker:

je voulais avoir des bonnes notes, etc.

Speaker:

J'étais dans un lycée super dur,

Speaker:

donc c'était...

Speaker:

En plus, j'étais en internat,

Speaker:

donc le soir, tu vois,

Speaker:

je sortais de cours,

Speaker:

je finissais à 18h avec le latin

Speaker:

et ensuite, j'allais en 3h d'études

Speaker:

obligées, donc t'es derrière,

Speaker:

t'es en études,

Speaker:

donc t'es un surveillant

Speaker:

qui te regarde

Speaker:

pour voir si tu fais bien tes devoirs.

Speaker:

T'es pas sur ton tel,

Speaker:

sur ton ordi, t'es en études.

Speaker:

Enfin, tu vois, c'est...

Speaker:

Du coup, je m'amusais pas trop,

Speaker:

tu vois, on s'amusait à l'internat,

Speaker:

mais j'avais pas cette notion

Speaker:

d'il y a un temps pour tout.

Speaker:

Maintenant, j'ai beaucoup plus

Speaker:

cette notion d'il y a un temps pour tout,

Speaker:

il y a un temps pour s'amuser

Speaker:

et je m'amuse au max.

Speaker:

Et j'ai l'impression de parler

Speaker:

avec mon enfant, mais je m'amuse au max

Speaker:

et j'ai un temps où je suis sérieux,

Speaker:

je suis au travail et ça m'aide

Speaker:

à devenir un meilleur employé,

Speaker:

mais aussi à avoir plus de fans.

Speaker:

Enfin, voilà, peut-être c'est un truc

Speaker:

que je ferais différemment.

Speaker:

C'est mon point, voilà.

Speaker:

OK, qu'est-ce que t'as découvert de toi

Speaker:

par ça?

Speaker:

Tu vas me dire si c'est trop

Speaker:

la même question.

Speaker:

Non, non, qu'est-ce que j'ai découvert?

Speaker:

Bah, j'ai découvert la créativité,

Speaker:

j'ai découvert la créativité,

Speaker:

j'ai découvert que je pouvais être multitâche,

Speaker:

alors que souvent on dit que les hommes

Speaker:

sont pas censés être multitâche.

Speaker:

Mais je trouve que c'est faux

Speaker:

et ouais, d'être multitâche

Speaker:

et d'être passionné par plein de trucs.

Speaker:

Et ça m'a appris.

Speaker:

En fait, ça m'a fait me rendre compte

Speaker:

que je suis curieux

Speaker:

et voilà, j'adore rencontrer des gens

Speaker:

et surtout, je suis hyper actif, quoi.

Speaker:

Enfin, voilà, j'aime faire des trucs,

Speaker:

j'aime rencontrer des gens,

Speaker:

j'aime créer et en fait,

Speaker:

je ne suis pas que ce mec

Speaker:

qui bosse en finance dans une start-up

Speaker:

ou même, je ne suis pas que ce gars

Speaker:

qui a un job normal, en fait.

Speaker:

Voilà, je me définis pas que par ça.

Speaker:

C'est ce que j'ai appris.

Speaker:

Maintenant, je me définis pas par quelque chose,

Speaker:

je me définis juste par moi-même.

Speaker:

Enfin, je sais pas jouer un rôle spécial,

Speaker:

j'ai l'impression.

Speaker:

Trop cool.

Speaker:

T'as un rêve, un projet

Speaker:

que tu peux nous partager?

Speaker:

Un rêve et un projet?

Speaker:

En fait, comme j'ai pas mal de projets,

Speaker:

de trucs en ce moment,

Speaker:

j'ai un peu de mal, je t'avoue,

Speaker:

à penser à ce qui va se passer

Speaker:

ou ce que j'aimerais bien qu'il se passe.

Speaker:

Évidemment, j'ai des rêves,

Speaker:

tu les as entendus avec la musique.

Speaker:

J'ai des caches à crochet avec la musique

Speaker:

et ça, c'est des rêves,

Speaker:

donc pas des projets, des rêves lointains.

Speaker:

Mais voilà,

Speaker:

je pense qu'évidemment,

Speaker:

j'ai l'espoir ou le projet

Speaker:

de repartir dans l'entrepreneuriat

Speaker:

à un moment donné.

Speaker:

Soit via, peut être pas une freelance,

Speaker:

mais peut être avec une hoguet,

Speaker:

comme tu le mentionnais,

Speaker:

avoir ma boîte

Speaker:

et faire quelque chose que j'aime aussi

Speaker:

et gagner mon argent par moi-même.

Speaker:

Enfin, par moi-même, je veux dire

Speaker:

en tant qu'auto-entrepreneur

Speaker:

ou en tant qu'entrepreneur,

Speaker:

ça, c'est un rêve aussi de créer ma boîte.

Speaker:

Voilà.

Speaker:

Un livre à nous recommander?

Speaker:

Un livre à te recommander?

Speaker:

C'était peut être un livre bateau,

Speaker:

mais pour l'entrepreneuriat,

Speaker:

un livre qui m'a beaucoup aidé,

Speaker:

c'est From Zero to One,

Speaker:

du patron, du créateur de Paypal.

Speaker:

C'est Samson, pardon, Sam Thiel,

Speaker:

un truc comme ça, Thiel.

Speaker:

Ça, c'est un livre.

Speaker:

Qu'est-ce qu'il y a d'autre comme livre

Speaker:

aussi que j'ai lu dernièrement?

Speaker:

Un tout petit livre que mon frère m'a donné

Speaker:

sur Berlin, qui c'est Demain Berlin.

Speaker:

Je ne connais plus l'auteur.

Speaker:

J'ai envie de réfléchir.

Speaker:

Oh, OK, le lire, je suis en train de lire.

Speaker:

Allez, tiens, c'est de

Speaker:

Benacquista, l'écrivain

Speaker:

et le bouquin, c'est Malavita.

Speaker:

C'est incroyable, en fait,

Speaker:

c'est l'histoire d'une famille

Speaker:

d'anciens mafieux de New York,

Speaker:

donc avec des origines italiennes

Speaker:

qui, en fait, balancent tout le monde.

Speaker:

Et en fait, le FBI décide

Speaker:

de les envoyer en France

Speaker:

avec une nouvelle identité.

Speaker:

Et en fait, ils se retrouvent

Speaker:

dans un tout petit village en Normandie.

Speaker:

Et en fait, ils doivent avoir

Speaker:

une nouvelle identité.

Speaker:

Bref, c'est un petit bouquin sympa

Speaker:

de Benacquista et tout ce qu'il écrit.

Speaker:

Lui, c'est top.

Speaker:

Trop bien.

Speaker:

Est ce qu'il y a une question

Speaker:

que j'ai oublié de te poser?

Speaker:

Un mot de la fin.

Speaker:

Peut être, qu'est ce que tu conseillerais

Speaker:

aux gens qui habitent à Berlin,

Speaker:

qui viennent, qui arrivent à Berlin?

Speaker:

Parce que j'entends cette question

Speaker:

sur Instagram tous les jours.

Speaker:

Donc, je me suis posé la question.

Speaker:

Là, aujourd'hui, je me posais la question

Speaker:

de qu'est ce que je dirais aux gens?

Speaker:

Et en fait, les gens disent souvent

Speaker:

il faut bien t'entourer.

Speaker:

Mais au début, c'est difficile

Speaker:

de bien t'entourer.

Speaker:

Tu l'as dit.

Speaker:

Ils disent qu'il faut bien t'entourer.

Speaker:

D'accord, mais quand t'arrives tout seul,

Speaker:

tu fais comment?

Speaker:

En fait, je pense qu'il faut.

Speaker:

Et pareil, il faut être sûr

Speaker:

de ce que tu veux.

Speaker:

Mais souvent, quand t'arrives à Berlin,

Speaker:

tu ne sais pas ce que tu veux.

Speaker:

C'est justement pour ça que t'es à Berlin.

Speaker:

Donc, j'ai envie de te dire, sois ouvert.

Speaker:

En fait, j'ai envie de donner les autres.

Speaker:

Sois ouvert,

Speaker:

sois conscient de tes valeurs,

Speaker:

parce que je pense qu'il y a des moments

Speaker:

où tu vas te retrouver un peu à la limite.

Speaker:

À la limite, est-ce que tu veux?

Speaker:

Il faut être conscient de ses valeurs.

Speaker:

Première chose, c'est conscient de ses valeurs,

Speaker:

parce que quand tu ne sais pas où tu vas,

Speaker:

regarde d'où tu viens.

Speaker:

Et ça, c'est le mieux.

Speaker:

Et au final, donc ça, voilà.

Speaker:

Il faut rester proche de ses valeurs

Speaker:

et il faut rester ouvert,

Speaker:

parce que encore une fois,

Speaker:

si tu veux rester à Berlin, si tu veux,

Speaker:

si t'es à Berlin pour six mois, un an maximum,

Speaker:

pas de conseil, tu fais ce que tu veux.

Speaker:

Mais par contre, si tu veux vraiment

Speaker:

rester à Berlin, construire une vie ici,

Speaker:

il faut aussi comprendre

Speaker:

pourquoi on est ici, en fait.

Speaker:

Si t'es là pour faire la fête,

Speaker:

il faut être conscient.

Speaker:

Si t'es là pour faire la fête, très bien,

Speaker:

fais la fête et puis tu t'en vas.

Speaker:

Si t'es là pour découvrir,

Speaker:

si t'es là pour te dire bon bah tiens,

Speaker:

j'ai envie de trouver un job,

Speaker:

j'ai envie de vivre à Berlin,

Speaker:

d'être ouvert d'esprit, de me découvrir.

Speaker:

Très bien, écris ça sur un sur un papier

Speaker:

et sois sûr que tu restes

Speaker:

que tu restes true to yourself.

Speaker:

Trop cool.

Speaker:

On ne compte que pour quelles raisons?

Speaker:

On me contacte pour quelles raisons?

Speaker:

On me contacte

Speaker:

souvent pour des recos de restos.

Speaker:

Voilà pour quelles raisons

Speaker:

est ce qu'on peut te contacter?

Speaker:

Ah, pour quelles raisons?

Speaker:

Parce que pour des recos de restos,

Speaker:

c'est une bonne idée.

Speaker:

Si t'as des questions,

Speaker:

si les gens ont des questions

Speaker:

sur que manger, dans quel quartier?

Speaker:

Ça, c'est bon.

Speaker:

Mais pour un peu plus pro,

Speaker:

on peut me contacter

Speaker:

pour du conseil en levée de fond.

Speaker:

J'aide des startups,

Speaker:

surtout Impact, jeunes ou moins jeunes.

Speaker:

À trouver des investisseurs

Speaker:

en Allemagne, en Allemagne, en France aussi.

Speaker:

J'essaie d'utiliser le réseau

Speaker:

de mon ancienne école en Allemagne,

Speaker:

qui est en France,

Speaker:

pardon, qui est intéressant.

Speaker:

Et voilà, donc j'aide des startups

Speaker:

à lever des fonds

Speaker:

et on me contacte aussi des fois

Speaker:

pour jouer de la musique.

Speaker:

Si, si, si vous avez envie

Speaker:

d'écouter de la bonne musique

Speaker:

ou du moins de la musique que vous aimez,

Speaker:

qui n'est pas de la musique

Speaker:

qui passe, qui passe

Speaker:

dans les radios commerciales,

Speaker:

alors il n'y a pas de souci.

Speaker:

Voilà, trop chouette.

Speaker:

Pour faire des sandwichs aussi,

Speaker:

j'ai oublié le truc le plus important.

Speaker:

Très bien, ça vous a plu?

Speaker:

Ben ouais, c'était intéressant.

Speaker:

Merci beaucoup.

Speaker:

Trop cool, merci.

Speaker:

Merci infiniment.

Speaker:

Bravo, vous avez écouté

Speaker:

ce nouvel épisode du Bad Cass Berlin

Speaker:

de toi jusqu'au bout.

Speaker:

Vous retrouverez l'ensemble

Speaker:

des notes liées à l'épisode

Speaker:

sur le site Internet

Speaker:

www.berlindetoi.com

Speaker:

Vous pouvez nous soutenir

Speaker:

en mettant une note 5 étoiles

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Speaker:

Vous pouvez également souscrire

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Speaker:

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