A l'occasion de l'enregistrement d'un nouvel échange TROIS ANS après notre premier entretien 🤩 🎉 je me réjouis de vous rediffuser notre conversation d'octobre 2022, alors que Marguerite lançait son entreprise "Digibloom" 🌱

Dans ce joli échange, elle nous partage les raisons de son installation en Allemagne 🐻 les convictions qui l'ont poussées à s'aventurer dans l'entrepreneuriat 🚀 et sa passion du burlesque 💃

Bonne écoute !

✍️ Notes de l’épisode sur https://www.berlindetoi.com/marguerite-p

💌 Souscrire à la newsletter sur https://berlindetoi.substack.com/

🔎 Partager votre histoire https://forms.gle/gtqoAjCTzT4RkTkf9

⭐️ 5 étoiles et un gentil commentaire ⭐️

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue chez Berlin De Toit, le podcast qui tire le portrait

en français, en anglais ou en allemand des personnes engagées, inspirées et inspirantes

qui habitent à Berlin. Je m'appelle Gabrielle et depuis plusieurs années, j'accompagne des

artistes et entrepreneurs dans l'éclosion et la floraison de leurs personnalités et projets.

Excellente écoute et à tout de suite.

Marguerite, bienvenue.

Merci.

Je suis hyper heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode du podcast.

Merci beaucoup, je suis contente d'être là.

On va parler de plein de choses incroyables et ça me touche beaucoup parce que tu fais

partie des quelques personnes à ce jour qui m'ont contactée en me disant j'ai écouté ton podcast,

ça m'a plu, est-ce que mon profil t'intéresserait ? Donc merci déjà pour la prise de

contact et en plus ton profil dans ce que tu fais, ce que tu présentes dans tes activités.

Il y a plein de choses qui m'interpellent énormément et du coup, j'étais hyper

heureuse d'avoir tout ensemble dans une potentielle conversation portrait avec quelqu'un.

Génial.

On va parler de plein de choses passionnantes et pour commencer,

je te propose chère Marguerite de te présenter.

D'accord, alors je m'appelle Marguerite, j'ai 28 ans, je suis passionnée par les enjeux des

nouvelles technologies et tout particulièrement par le bien-être numérique en ce moment,

mais on en parlera plus tard et je suis amoureuse de l'Allemagne, ça fait deux ans que j'habite

à Berlin avec mon copain que j'ai amené ici et voilà, je suis quadrilingue et même si je suis

dans une grande ville maintenant, j'adore la nature, les montagnes, puisque je viens de

Grenoble en France et voilà, j'aime beaucoup la danse, la musique, les arts de scène, voilà.

Il y a plein d'éléments passionnants, j'aimerais juste revenir déjà sur un point,

c'est hyper chouette et hyper sympa et assez rare, je trouve, de dire que tu es amoureuse de l'Allemagne,

je trouve ça hyper sympa comme façon de se présenter en disant je suis amoureuse,

ça a toujours été le cas ?

Ça a commencé très tôt, déjà parce que mes parents avaient appris l'allemand à l'école et

ça leur avait fait une grande impression, du coup en fait, dès le CP, ils m'avaient inscrite dans

une classe internationale où j'ai commencé à apprendre l'allemand dès le CP.

La classe internationale, ça implique des séjours à l'étranger ou c'est que tu as

plusieurs matières qui sont dans des langues différentes, c'est ça ?

Alors en fait, j'avais cinq heures d'allemand par semaine, donc une heure par jour du CP au

SM2, j'ai fait des échanges scolaires et après en fait, après cette primaire, je suis partie dans

un collège lycéen international et là pour le coup, j'avais douze heures d'allemand par semaine et

j'étais dans une section à BIPAC.

Ok, ah oui, t'as fait le...

Ouais, j'ai fait le total package !

Les profs que t'as à ce moment-là sont des personnes d'origine allemande ?

Ouais, complètement, c'était des Allemands qui étaient venus à Grenoble, ouais.

C'est cool ! Et du coup, tu te considères bilingue ?

Oui, en tout cas, l'allemand, c'était ma première langue, enfin ma troisième langue, mais avant l'anglais en tout cas.

Ok, et t'avais toujours eu le projet du coup, à partir du moment où t'avais...

Parce qu'il y a une différence quand même entre apprendre une langue et se dire je vais partir dans le pays.

Et ça, c'est venu assez rapidement ?

En fait, en quatrième, il me semble, j'ai fait un échange qui s'appelle Brigitte Sosé, qui est organisée par l'OFAGE,

C'est l'OFAGE, non ?

L'Office franco-allemand pour la jeunesse.

Et en fait, je suis partie vivre trois mois dans une famille allemande et elle, elle est venue trois mois chez moi.

Et c'est à ce moment-là que j'ai vraiment adoré.

J'étais allée à l'école, j'ai traîné avec des Allemands, j'ai parlé allemand et je m'étais dit je veux vraiment retourner en Allemagne plus tard.

Et c'est comme ça que ça a commencé.

C'était dans quelle ville ?

C'était dans la forêt noire à Wörth, je crois.

C'était un petit village.

Ouais, alors je ne connais pas du tout.

Ouais, non, vraiment, c'est pas très connu.

C'est pas loin de Karlsruhe.

Ok.

Et du coup, si je comprends bien, c'était dans une école internationale.

J'imagine que ton profil était assez semblable aux autres élèves ?

Ouais, complètement.

En fait, Grenoble, c'est une ville où il y a beaucoup d'étrangers parce qu'en fait, on a un gros pôle scientifique.

Il y a beaucoup de chercheurs qui viennent du monde entier.

C'était un peu le cas de mes parents aussi quand ils ont immigré en France et à Grenoble.

C'était pour travailler dans le domaine scientifique.

Ok.

Et du coup, donc l'Allemagne t'a plu et tu t'es dit j'y vais tout de suite après mes études ?

Non, pas du tout.

En fait, après la Bbac, je suis allée à Sciences Po.

Et là, j'ai juste fait un Erasmus en fait en allemand.

Et en fait, j'avais des cours d'allemand, mais j'avais un trop bon niveau.

Du coup, la prof me disait bah, c'est pas la peine que tu ailles en cours.

Écris-moi juste des rédactions et puis je te fais passer l'année.

À l'école en France ?

Ouais, à Sciences Po Grenoble quand j'étais en cours.

C'est pas mal quand même.

Ouais, puis en même temps, c'était un peu dommage puisque du coup, je pratiquais plus trop.

Et après ça, en fait, j'avais un peu mis en pause le côté franco-allemand.

Et c'est qu'il y a deux ans, quand j'ai décidé de venir à Berlin pour un volontariat international en administration,

que je suis revenue ici.

Et du coup, juste par curiosité, le temps que t'as gagné, parce que c'est quand même 4, 6, 8 heures,

il me semble de cours de langue à Sciences Po par semaine.

T'avais quelque chose de spécifique avec ?

Des cours de langue où t'allais pas du coup ?

Honnêtement, je me rappelle pas trop.

Mais il y a tellement de choses à faire à chaque fois à Sciences Po qu'on trouve toujours comment caler le temps libre.

Ok, et du coup, t'es venue après tes études, c'est un VIA ?

Oui, c'est un VIA, c'est un dispositif qui existe en Europe,

qui permet de voyager dans d'autres pays, soit Europe, soit hors Europe d'ailleurs,

pour accéder à des postes auxquels on n'aurait pas accès normalement en tant que jeune.

Donc ça marche pour les entreprises, les volontariens en entreprise ou en administration.

Pourquoi administration ?

Alors déjà, je suis pas venue tout de suite après mes études.

Et en fait, j'avais travaillé dans la fonction publique avant, j'étais en université.

Et du coup, je travaillais dans le domaine de la pédagogie et je voulais vivre ça à un plus haut niveau.

Du coup, là, j'étais universitaire et là, c'était vraiment niveau fédéral, haute administration française.

Du coup, c'était à l'ambassade de France à Berlin, qui est aussi l'institut français d'Allemagne.

Ok, en fait, tu t'es retrouvée à Berlin puisque ça correspondait au fait que tu voulais être dans la pédagogie.

Alors, c'est un peu des deux.

En fait, quand j'ai cherché, j'ai fait un peu exprès de chercher en Allemagne

et j'ai trouvé un truc dans la pédagogie qui correspondait complètement à ce que j'avais envie de faire.

Donc, c'était vraiment un coup de chance.

Et t'as postulé, c'était facile ou il y avait un long process de recrutement ?

Alors, le recrutement, il est connu pour être assez difficile dans le sens où il y a beaucoup de gens qui candidatent.

Mais en fait, vu que j'ai candidaté pendant la pandémie, je pense que ça a un peu aidé.

Et il y a juste l'attente qui était un peu longue parce que pendant un mois, on n'a aucune réponse.

On ne sait pas du tout si on a été pris, s'ils ont vu notre dossier ou pas.

Et un mois après, je me rappelle, j'étais en train de faire une randonnée.

Et à ce moment-là, il y a la personne, l'ADRH qui m'appelle pour me dire que mon dossier a été sélectionné.

Si j'étais toujours intéressée, ouais.

Et tu étais déjà venue à Berlin avant ?

J'étais venue trois fois pour les vacances, ce que j'adore.

En été ?

Ouais, en été.

Et une fois en avril et c'était horrible, il faisait super froid.

Tu m'étonnes.

Alors du coup, tu es arrivée il y a deux ans, en plein milieu de la pandémie.

Ça t'a posé des questions avant d'arriver ?

Ou tu t'es dit on y va, j'ai trop envie d'essayer cette nouvelle expérience ?

Tu avais des appréhensions ?

J'avais un petit peu peur que ça soit difficile, plutôt sur le côté du travail,

parce que travailler en ambassade, c'est quand même exigeant.

Et sinon, je n'avais pas vraiment d'appréhension sur le fait de venir en Allemagne.

C'était plutôt une grosse envie.

Je te demande parce que c'est un deuil ou un manque que je n'avais pas vu venir.

Le manque de relief de Berlin, ça a été plus long à passer outre que ce que j'avais pensé.

Pourtant, j'ai fait mes études à Sciences Po ex-Marseille,

donc ce n'est pas Grenoble, ce ne sont pas les mêmes types de montagnes.

Mais j'ai quand même senti le fait que ce soit plat, c'est plat quoi.

Ce n'était pas évident au début, mais c'est vite compensé par les couchers de soleil

qu'on n'a pas à Grenoble, parce que le soleil se couche très vite derrière les montagnes

et il fait nuit très tôt.

En plus, tu es à Berlin ?

Oui, beaucoup plus tôt.

Pourtant, je pensais que c'était le max de ce que tu pouvais avoir, mais du coup, non.

Et tu disais que tu étais venue avec ton copain ?

Voilà, mon copain qui n'avait jamais vraiment voyagé très loin

et qui ne parle pas du tout allemand.

Mais il était content de faire cette aventure.

Je ne veux pas rentrer dans votre intimité non plus,

mais je trouve ça assez sympa de se lancer à deux.

Je ne veux pas trop rentrer dans votre intimité,

mais du coup, il a cherché un boulot en venant sur place aussi

ou il avait une activité de son côté ?

Dans un premier temps, il est resté en télétravail avec sa boîte

et après, il a cherché à Berlin.

Sachant qu'il est développeur web, c'est assez facile.

Et on peut trouver des postes en anglais assez facilement.

Du coup, maintenant, il travaille en anglais toute la journée

et il est au top sur l'anglais.

C'est toi qui parles allemand ?

Oui, oui.

Pour faire les Störerklärung ?

Il a fait une année d'allemand et il est vraiment très curieux d'apprendre des mots.

Il me pose tout le temps des questions.

Et ça, ça veut dire quoi ?

Et ça, ça veut dire quoi ?

Et en général, il lit toutes les étiquettes des trucs qu'on mange

et ça, il connaît par cœur tout ce qui est bouffe.

Je pense que c'est important qu'il avait aussi cette curiosité

et cette envie de découvrir l'Allemagne.

Je te demande un peu tout ce qui se passe pour le côté administratif

parce que comme on va découvrir au cours de cette échange,

tu as décidé de te lancer ensuite en tant qu'entrepreneur.

Et c'est assez rigolo parce que souvent,

d'autant plus dans les études qu'on fait,

Sciences Po ou administratif, il y a deux écoles.

Les gens qui sont à fond dans le business souvent

et ceux qui, au contraire, sont soit dans les administratifs,

soit dans les ONG ou les organisations non gouvernementales, associations.

Et il y a peu de passage de l'un à l'autre, souvent.

Qu'est-ce que tu en penses ?

Moi, je faisais partie de ces gens qui étaient plutôt partie

dans les collectivités, l'administratif, tout ça.

Et puis, j'ai décidé quand même de me lancer dans l'entreprenariat

parce que j'avais vraiment une idée que je voulais essayer.

Et c'est sûr que le passage de l'un à l'autre est vraiment compliqué

parce qu'on ne nous donne pas forcément cette culture entrepreneuriale

à Sciences Po, en tout cas pas dans le master que j'ai fait.

Et c'est quelque chose que j'ai dû apprendre de zéro.

Surtout que je n'avais pas vraiment d'entrepreneur dans ma famille

à part ma petite soeur qui vient juste de commencer.

Et faire ça en Allemagne en plus, c'est vraiment incroyable.

Pourquoi pas, tu me diras.

T'as commencé quelque chose.

T'as pu t'entourer en étant en Allemagne, à Berlin,

qui est quand même connue pour être une ville start-up, tech, assez ouverte.

T'as pu rencontrer des facilités dans ce sens-là ?

Oui, en fait, il faut être très proactif.

Il faut essayer d'intégrer des réseaux.

Après, il y a plein de dispositifs d'aide qui existent,

surtout pour les femmes entrepreneurs.

Il y a pas mal de réseaux pour les femmes immigrées.

Je pense notamment à Easy, Rampage, Metaling.

Et moi, je suis dans le réseau d'entrepreneurs françaises Les Nouvelles Voix.

Donc là, comme ça, on trouve plein de ressources déjà.

Il ne faut pas hésiter aussi à contacter d'autres personnes

qui font la même chose que nous pour avoir des réponses.

Parce qu'on est assez solidaires en général.

Moi, je suis sur le groupe Facebook des Nouvelles Voix.

En plus, c'était un des moyens par lesquels j'ai rencontré d'autres personnes

qui ont participé aussi à ce podcast.

Et c'est vrai qu'il y a vraiment ce côté hyper solidaire de personnes.

On n'est pas ensemble dans la même merde.

Je sais qu'elles organisaient des événements.

Est-ce que c'est quelque chose que tu as aussi mis en place

avec d'autres entrepreneurs du coup ?

Alors moi, je n'ai rien mis en place pour le moment,

mais j'ai surtout profité.

Et du coup, j'ai participé à pas mal de ce qu'on appelle le mastermind,

où en gros, chacun échange un petit peu son expérience.

Il n'y a pas forcément un expert, mais chacun dit comment ça s'est passé pour lui,

donne des idées, etc.

Et ça peut être sur des thématiques très administratives.

Ça peut être des questions sur le mindset de l'entrepreneur

ou sur comment faire croître ton entreprise, faire ta com.

Donc, c'est trop bien.

Oui, parce que ça, en plus, pour tous ceux qui s'y connaissent un peu

dans l'entreprenariat en France,

où on peut ronchonner parce que c'est compliqué, je ne sais pas quoi.

Mais alors, l'Allemagne, c'est vraiment un niveau au-dessus, à mon goût,

pour du peu que j'en ai approché,

que ce soit au niveau administratif ou fiscal.

Chacun doit avoir aussi son...

L'identification de ce nom.

Merci.

Et puis la personne, en fait, qui fait aussi ta déclaration fiscale.

Le Steyr Berater.

Merci.

Moi, du coup, j'ai fait un pari un peu osé de ne pas prendre le Steyr Berater.

Parce que c'est quand même 1500 euros par mois.

Et vu que je viens de commencer, je n'avais pas forcément de revenus.

Je me suis dit, bon, allez, j'essaie de tout faire toute seule.

Du coup, j'ai rempli le document pour les impôts

et ça m'a pris à peu près quatre heures et demie.

Mais voilà, j'espère que ça passera, que je n'aurai pas de problème après.

Mais voilà, je me dis, c'est bien aussi de me former pour savoir ce que je fais moi

et ne pas être dépendante de quelqu'un d'autre pour le faire.

Et d'ailleurs, j'en avais parlé avec un artiste qui s'appelle Maté,

qui lui, je ne veux pas dire n'importe quoi,

mais il venait d'Italie quand il est arrivé à Berlin.

Et il me disait qu'il s'était pointé au Steyr Amt, là où il habitait.

Alors lui, pour le coup, il ne parle pas allemand.

Et il avait demandé à des personnes sur place de l'aider à compléter sa fiche un par un.

Et du coup, ils l'avaient fait ensemble.

C'était avant le Covid, donc je ne sais pas si ça se fait encore aujourd'hui.

Mais n'hésitez pas à y aller au culot.

Ouais, en tout cas, au Finanzamt, ils sont assez sympas.

En fait, j'y vais très souvent, parce que je trouve que c'est plus simple

de voir les personnes en personnel que par téléphone.

Surtout quand je dois expliquer des choses en allemand au téléphone, ce n'est pas facile.

Et en fait, ce qui est assez drôle quand on est entrepreneur,

c'est tous les mots qu'on doit apprendre, surtout par rapport au Finanzamt.

Par exemple, rien que le «Fragebogen zur Steuerlichen Erfassung»

Rien que ça, pour l'apprendre une fois, c'est déjà quelque chose.

Et en fait, des fois, quand j'appelle au téléphone, je me révise tous ces mots

avant de les dire à l'oral. C'est assez drôle.

Et du coup, ça, c'est le questionnaire à remplir pour ta déclaration d'impôt, non ?

Ouais, c'est ça.

Parce qu'autant on a un peu parfois cette image un peu rapide

des Allemands qui sont désagréables.

Mais c'est vrai que tous les retours que j'ai eus sur le Finanzamt,

c'est plutôt des gens qui sont prêts et sympas à vous aider,

même si vous ne parlez pas la langue ou si vous parlez avec difficulté.

Ouais, voilà. Après, je ne dirais pas que ça s'est passé de façon «smooth»

parce que j'ai souvent des problèmes administratifs.

Je ne sais pas si je n'ai pas de chance ou si c'est à cause de ma phobie administrative.

En tout cas, tu la soignes visiblement.

Voilà, c'est ça.

C'est un peu le côté technique.

Mais alors, qu'est-ce que tu fais exactement quand même, Marguerite ?

Alors là, je viens de lancer mon entreprise qui s'appelle DigiBloom.

Et l'objectif avec DigiBloom, c'est d'aider les générations

qui ont grandi avec le numérique à développer une relation plus saine

et plus épanouissante aux écrans.

Comment t'en es arrivé à l'idée ?

Non, je crois que l'idée, on est tous confrontés à ça tous les jours.

Surtout maintenant que depuis Apple,

je dis Apple parce que c'est le téléphone que j'aime,

et il me semble que Google et les autres téléphones le font aussi.

C'est maintenant, ils mettent le temps passé sur son écran.

Je vois que toutes les personnes que je connais, dans la majorité des cas,

on se dit tous, c'est quand même pas possible le temps qu'on y passe.

Donc, comment t'en es arrivé à l'idée ?

Ça m'a l'air assez clair.

Mais comment t'en es arrivé à te dire,

ok, cette idée-là, je veux la transformer dans une entreprise ?

Tu vois, à quel point tu as suffisamment confiance dans cette idée,

en plus, dans l'administratif,

pour te dire, je vais me lancer en entrepreneuriat et ça va être cette idée-là ?

Déjà, j'ai une relation numérique

qui était assez particulière depuis mon adolescence

parce que j'ai commencé à écrire des blogs très tôt.

J'ai fait à peu près toutes les plateformes,

genre Skyblog, Canalblog, Livejournal, Tumblr, etc.

J'ai eu une présence sur Internet qui a commencé très tôt.

Tu faisais quoi exactement ?

À l'époque, je bloguais un peu sur la mode,

sur la musique, sur moi, pas forcément des choses…

Mais je veux dire, c'est toi qui écrivais ?

Oui, c'est ça, j'aimais beaucoup écrire. J'adore écrire.

Parce qu'aujourd'hui, on est beaucoup dans le regardé.

Mais si je comprends bien,

à cette époque comme moi, j'ai un peu passé du coup,

vu que je suis un tout petit peu plus jeune.

J'ai l'impression que ça m'est passé sous le nez,

ces blogs que je n'ai pas connus.

Mais j'avais l'impression que les gens étaient beaucoup plus actifs dessus.

Oui, c'était l'époque des forums aussi, des choses comme ça.

Et après, je me suis mis à Facebook aussi dès que c'est sorti.

Donc en fait, j'ai un peu construit mon identité sur les réseaux,

quand j'étais jeune.

Et je me suis souvent demandé en fait,

qu'est-ce que je serais sans avoir connu ça ?

Si je n'avais jamais été sur Internet en fait.

Pas dans le sens où je n'aime pas ce que je suis devenue,

mais juste par curiosité.

Et ces dernières années, j'ai pas mal souffert de l'hyperconnexion

parce que pandémie, forcément,

on a beaucoup passé de temps derrière les écrans, sur Zoom.

Les choses comme ça.

Et aussi, on a beaucoup passé de temps personnellement sur les réseaux sociaux.

Et en fait, on était très connectés et en même temps,

on se sentait très seuls, très isolés.

Et c'est quelque chose qui me questionne beaucoup.

Et j'ai l'impression que c'est un peu symptomatique de notre génération aussi,

ce côté de se sentir un peu seul.

Qu'est-ce que tu définis par hyperconnexion exactement ?

Hyperconnexion, c'est d'avoir une exposition aux écrans

trop élevée par rapport à l'impact que ça peut avoir sur ton bien-être,

soit physique, soit mental.

Donc physique, ça peut être tous les problèmes.

Fatigue des yeux, problèmes musculaires, mal au poignet, des choses comme ça.

Et mental, ça peut être du stress, de l'anxiété.

On parle même des fois de digital burnout, carrément.

Donc c'est un peu aussi te dire pourquoi j'ai passé ce temps ici,

au lieu de le passer à un autre endroit, par exemple.

Pourquoi je n'ai pas été dehors ?

Pourquoi je n'ai pas été voir des copains ?

Pourquoi je n'ai pas fait de la cuisine ?

Oui, il y a un peu de ça.

On parle souvent du fear of missing out, le FOMO.

Oui, le fameux FOMO.

Le FOMO, la peur d'être éloignée de son smartphone.

Et moi, j'avais un peu l'inverse.

J'avais le fear of missing out de ma vie.

Je me suis dit que je passais trop de temps sur les écrans.

Du coup, je rate ma vie.

Il me semble que c'est aussi la peur de manquer quelque chose,

dans le sens d'un événement ou une nouvelle,

ou la dernière tendance.

Oui, complètement.

De l'anxiété d'être éloignée de son téléphone,

par peur de rater un message important,

ou une info sur laquelle on ne serait plus à jour.

OK.

Et comment tu en es arrivé à l'idée de te dire

« Du coup, je vais monter la boîte. »

Parce que dans l'idée de monter la boîte,

c'est aussi que je vais déplacer, par exemple,

ma source de revenus, qui est à la base quelqu'un d'externe,

à quelqu'un de…

Pardon, pas quelqu'un d'externe,

mais une activité externe.

Je vais faire une activité qui va être rémunérée

et du coup, ça va devenir mon revenu de base.

Si je comprends bien aussi.

Oui.

Honnêtement, je ne sais pas trop.

Je ne sais pas trop comment c'est arrivé.

C'est juste que je me suis intéressée à cette problématique-là.

Et j'ai découvert une formation en ligne

qui s'appelait Consciously Digital.

Et ça abordait les questions d'impact

des distractions numériques sur notre cerveau,

notre productivité, nos relations humaines,

d'un point de vue psycho et neurologique.

Et en fait, c'était une formation de coaching à la fois.

Donc à la base, je m'étais intéressée au sujet

par rapport à la thématique.

Et j'ai découvert le coaching en parallèle

et je me suis dit que c'était un outil quand même assez puissant.

Donc je me suis dit,

c'est vrai que ça n'existe pas trop pour le moment.

Et pourtant, je me dis qu'il y a plein de gens

qui pourraient en bénéficier,

que ça soit sur le plan individuel,

mais aussi des entreprises,

par rapport par exemple au droit à la déconnexion,

au fait que maintenant, il y a pas mal de gens

qui travaillent depuis chez eux,

qu'on appelle ça un « remote work ».

Donc je me suis dit,

j'avais l'impression qu'il y avait une demande.

Du coup, je fais un peu le pari d'essayer.

Je ne sais pas trop à quoi ça va me mener,

mais en fait, c'est un peu ça l'entrepreneuriat.

C'est une aventure où on mise tout.

Pendant un an, on essaye une idée.

Si ça marche, c'est bien.

Si ça ne marche pas…

Tu as déjà eu des clients ?

Tu as déjà fait des tests ?

Pour le moment, j'ai eu des clients tests,

donc plutôt des connaissances

ou des gens avec qui j'ai échangé des services

contre le coaching.

Donc ça m'a permis de faire,

comment dire,

de bien caler mon programme que j'ai conçu.

Et là, je viens juste de commencer,

donc je suis en recherche de clients.

Mais je te demande,

parce que moi, pour avoir regardé ton site Internet,

déjà, il est hyper pro.

Merci.

Et puis ton offre, elle est hyper…

Enfin moi, elle m'a parlé de ouf.

Pardon, c'est vraiment pas très français.

Mais je veux dire,

à la fois, tu proposes cette formation.

En fait, c'est une forme de coaching.

On va faire un bilan sur ta consommation d'écran,

enfin, ton hyperconnexion

ou quel rapport tu as avec les écrans.

Ensuite, il y a aussi tout un suivi

qui est sous forme de retour par PDF, par feuille.

Enfin, je veux dire,

tu reçois aussi quelque chose physique en ligne.

Mais je veux dire,

tu reçois quelque chose en plus

que juste un accompagnement par vidéo, par exemple.

Et ce que j'ai trouvé hyper intéressant,

c'est que tu proposes une satisfaction garantie

et tu mets que si les gens ne sont pas satisfaits,

ça peut être remboursé,

mais sous condition qu'on te donne un retour constructif.

Et j'ai trouvé ça tellement intéressant.

J'ai trouvé ça génial comme approche, en fait.

Donc, juste pour finir sur des petites analyses que j'ai faites.

En tout cas, ce que tu proposais,

c'est qu'il y avait le coaching personnel

qui est hyper intéressant.

Et en plus, tu proposes un coaching pour les entreprises.

Alors, pour les entreprises,

ce ne sera pas forcément sous forme de coaching.

Ce sera peut-être des ateliers autour,

par exemple, des distractions numériques au travail,

autour de la communication des entreprises,

des communications entre les équipes, pardon.

Et peut-être autour de la créativité.

Mais en fait, c'est une offre

que je suis encore en train de construire en ce moment.

Et en fait, pour les accompagnements individuels,

je dirais que ce n'est pas que du coaching.

Enfin, j'intègre l'approche de coaching,

mais pour moi, c'est un outil parmi d'autres.

Donc, en fait, l'idée, c'est de questionner la personne

pour qu'elle prenne un peu connaissance

des automatismes qu'elle a vis-à-vis de ses usages du numérique.

Parce qu'en fait, des fois, on a un peu des automatismes

ou des habitudes dont on ne se rend même pas compte

et on ne sait pas forcément pourquoi on les a.

Et en fait, c'est très différent d'une personne à l'autre.

Et c'est pour ça que je propose un accompagnement individualisé.

Parce qu'en fait, je pense que donner des conseils ou des astuces,

ça ne marche jamais pour tout le monde.

En fait, on peut essayer, mais on a tous des réalités

tellement différentes que ça ne marche pas.

Oui, c'est pour ça en plus que je trouve ton approche

dans ce côté personnalisé ou comme tu dis,

c'est des automatismes.

Donc, ce n'est pas quelque chose dont tu te rends compte.

Je te parle du temps d'écran qui s'affiche

à la fin de la semaine ou dans la journée.

Mais c'est quand même autre chose que quand tu échanges avec quelqu'un

et puis tu te rends compte.

Ah ouais, toi, le soir, si tu ne regardes pas deux heures

ton ordinateur ou ce genre de choses, tu vois.

Du coup, je trouvais ça assez courageux

et hyper intéressant comme façon de l'aborder.

Et ton site est hyper propre.

Tu l'as fait, tu as été accompagnée.

C'est gentil, mais en fait, pour le moment,

c'est juste un site temporaire.

En réalité, c'est un outil que j'utilise qui s'appelle Notion

qui permet de créer des pages qu'on peut publier en ligne.

Donc là, j'ai écrit tout le texte et il y a mon copain

qui est en train de bosser derrière pour faire le vrai site

entre guillemets qui va bientôt paraître.

Mais le nom de domaine, tu l'avais déjà acheté ?

Ouais, c'est bon.

Donc, ça sera digibloum.net.

Donc, même si dans le futur, on nous écoute

et qu'il a l'air différemment, on peut quand même aller dessus.

Ok, ça marche.

Ce que j'ai trouvé sympa aussi,

c'est la vidéo YouTube de présentation que tu as faite.

Parce que dedans, c'est ta voix qui fait la présentation

et puis tu as fait un personnage.

Et du coup, il y a aussi cette approche très artistique

que j'ai trouvé dans ton entreprise.

Est-ce que tu peux nous expliquer un peu

pourquoi déjà faire un teaser ?

C'est hyper original en plus.

Tu vois, dès le lancement de son entreprise,

de se dire je vais le mettre en image,

je vais mettre des mots dessus et je vais le mettre en ligne.

Ouais, carrément.

Du coup, en fait, pour moi, c'était très important

de créer une connexion humaine à la personne

qui va venir sur mon site

et qu'elle puisse s'identifier à mon offre.

Du coup, j'ai fait un personnage qui me représente,

mais qui représente beaucoup de gens de mon âge

qui ont grandi avec les nouvelles technologies.

Et c'est une amie, Manon Bauchard, qui est graphiste,

qui m'a réalisé ce petit personnage.

Donc, on a essayé de faire quelqu'un

qui me correspondait un petit peu.

Donc, ce n'est ni une femme, ni un homme.

Il a à peu près la trentaine, on va dire.

Donc, l'idée, en fait, c'était de raconter son histoire

de l'hyperconnexion aux tests qu'il a pu faire

de digital detox et tout ça,

qui n'ont pas forcément marché

et jusqu'à ce qu'il découvre une autre approche

qui est celle du minimalisme numérique.

Oui, parce que du coup,

ce que je trouve hyper intéressant,

c'est qu'il y a beaucoup d'authenticité

quand on regarde ce que tu proposes

et comment tu le formes.

Et en plus, on sent que c'est de l'expérience.

Donc, c'est assez rigolo,

parce que tu es hyper jeune aussi.

Mais du coup, tu vois,

tout a beaucoup de sens en même temps.

En plus, je te donne un avis extérieur.

Mais je trouve que ça fait tout beaucoup de sens

avec cette touche très personnelle.

En fait, j'essaie de faire ce que j'aime bien,

moi, quand je vois chez les autres.

La vidéo, ce n'est pas forcément un média

avec lequel je me sens à l'aise.

Mais en fait, quand je le vois,

par exemple, sur Instagram,

chez d'autres gens ou sur YouTube,

par exemple, j'aime ça.

Et en fait, je pense que c'est indispensable aussi

pour créer une connexion.

Et aussi, dans la façon dont j'écris,

j'essaie de me rapprocher un petit peu

d'une voix parlée,

de faire un peu de storytelling

ou des choses qui soient agréables à lire.

OK, c'est hyper sympa.

Tu vois, j'étais hyper surprise et intéressée.

Et c'est quoi exactement le minimalisme numérique, du coup ?

Alors, le minimalisme numérique,

c'est un concept qui a été inventé

par l'américain Cole Newport,

qui est un chercheur et un professeur en informatique.

Et en fait, c'est l'idée d'optimiser ton temps d'écran

sur des choses qui vont vraiment t'apporter de la valeur,

donc qui vont soutenir des choses

qui sont importantes pour toi dans ta vie,

par exemple, la communication avec tes proches

ou soutenir tes hobbies, ton travail,

et essayer de virer un petit peu

tout le temps superflu qu'on a sur Internet,

où par exemple, on va se perdre un petit peu sur les réseaux

et y passer plus de temps qu'on voudrait

ou avoir beaucoup de temps de divertissement en ligne,

ce genre de choses-là.

Et en fait, c'est l'idée que le minimalisme numérique,

c'est pas forcément virer tous tes réseaux sociaux

ou passer moins de temps sur les écrans,

mais plutôt réfléchir à comment tu peux mieux passer ce temps.

Donc ça veut pas forcément dire réduire ton temps d'écran,

seulement si tu veux et que tu penses que c'est important pour toi.

Donc c'est une approche dans laquelle je me reconnais pas mal.

Et sur l'aspect virer le superflu,

il y a aussi réfléchir un petit peu à l'impact

qu'a l'économie de l'attention sur nous.

Donc l'économie de l'attention, en fait,

c'est un modèle dans lequel toutes les plateformes numériques en ligne

vont essayer d'accaparer notre attention,

puisqu'en fait, on a énormément d'informations en ligne,

mais très peu de temps pour les lire.

Donc en fait, tout le monde va essayer de capter notre attention.

Et il y a beaucoup de pratiques qui sont utilisées pour ça,

qui sont issues des sciences du comportement.

C'est ce qu'on appelle la captologie.

Et un petit peu se renseigner sur ces pratiques-là

pour essayer de les éviter.

Tu vois, quand tu parles de ce minimalisme,

du coup, ça me fait penser aussi à toute l'aveugle

qui a eu un moment...

J'ai l'impression que ça a commencé vraiment avec Marie Kondo.

Ça a été la découverte, tu vois.

Pour moi aussi.

Et notamment, moi, ce que j'ai trouvé très...

Enfin, il y a une de ces phrases que j'ai trouvée hyper intéressante,

c'était le fait que...

Pourquoi est-ce qu'on pense qu'aujourd'hui, c'est normal

qu'un T-shirt que tu mets tous les jours doit coûter 3 euros

et que la robe de soirée que tu vas mettre une fois dans ta vie

va te coûter 500, 600 euros ?

Et du coup, si je comprends bien entre ça

et la question du pouvoir d'achat,

c'est-à-dire que quand tu achètes un vêtement,

c'est aussi un acte de...

Enfin, il y a plein de choses derrière.

Est-ce que c'est un peu ça, du coup, la question de...

Où est-ce que tu passes du temps en ligne ?

Oui, en fait, c'est...

Là où tu mets ton attention, c'est là que tu vas mettre ton temps.

Enfin, c'est un peu lié,

parce que si on passe beaucoup de temps sur les écrans

après le travail, ça nous laisse moins de temps

pour d'autres activités, en fait.

Et vu qu'on passe déjà des heures sur les écrans

quand on est au travail,

on n'a plus beaucoup de temps pour vivre

et on n'a plus beaucoup de temps, surtout, en fait,

pour s'intéresser à des choses en tant que citoyen, en fait.

C'est un peu cette partie-là qui m'inquiète.

C'est le côté...

On n'a plus forcément d'engagement politique.

On fait moins de hobby, ce genre de choses-là.

Attends, j'ai trop de questions.

Déjà, je voulais te demander une chose par rapport au numérique.

C'est qu'en plus, les entreprises, de plus en plus,

numérisent le temps d'attention, du coup,

que passent les gens en ligne.

Donc, par exemple, dans l'univers du podcast,

si on parle des gens qui font du sponsoring,

ce que je ne fais pas, je précise,

mais je veux dire, c'est par exemple de dire

qu'on attend des coûts de potentiel

de personnes qui donnent leur attention.

Et du coup, c'est dans ce sens-là, en fait.

Du coup, quand tu passes du temps quelque part en ligne,

tu donnes aussi un potentiel pouvoir d'achat

ou de négociation ou de quoi que ce soit

à la personne ou l'entreprise qui est de l'autre côté,

qui bénéficie de ton temps d'attention.

En fait, le modèle économique actuel

qu'on appelle l'économie de l'attention,

il est basé sur le fait que les plateformes

tirent leur argent,

non pas des utilisateurs de la plateforme,

mais des annonceurs, en fait, publicitaires.

Et du coup, l'objectif de toutes les plateformes

genre Facebook, Instagram et tout ça,

ça va être de te maintenir le plus longtemps possible

sur la plateforme pour que tu puisses voir

le plus de pubs possible,

pour que les annonceurs puissent avoir de l'argent.

Donc ça, c'est une partie,

mais il y a aussi un autre marché

qui est le marché informationnel,

donc des données personnelles.

Donc, en fait, c'est des données

qu'on va récolter sur toi

à chaque fois que tu vas liker quelque chose,

que tu vas regarder une vidéo

un peu plus longtemps qu'une autre.

Et donc, en fait, ça va te permettre

de faire des profils d'utilisateurs

ou de consommateurs.

Donc, en fait, tout seul,

ça n'a pas beaucoup de valeur,

mais si on a plein d'informations

sur tous les trentenaires femmes

qui travaillent dans le domaine,

je ne sais pas, de la pédagogie,

ça va donner des informations intéressantes

pour des commerciaux, par exemple.

OK.

Donc la revente, entre autres,

de tes données quand tu es quelque part.

C'est ça.

OK, ça marche.

Quand, du coup, tu proposes,

enfin, je sais que c'est encore

en cours de préparation,

cette offre pour les entreprises.

Mais ça veut dire quoi, du coup,

pour les entreprises ?

Est-ce que tu leur dis

je vais vous faire un...

Enfin, c'est intéressant aussi,

tu vois, un atelier

sur quand vous n'êtes pas

sur vos écrans,

alors que, je veux dire,

on est en ce moment

avec le télétravail,

le fait que les gens

ont aussi moins envie de travailler,

de moins être dans les entreprises, etc.,

de moins être derrière leurs écrans,

alors que de plus en plus,

on travaille sur des écrans.

Qu'est-ce que ça implique aussi

pour les entreprises

quand on dit...

Surtout en Allemagne.

Enfin, je veux dire,

moi qui travaille dans une entreprise allemande,

il y a quand même...

Je peux te dire,

on s'est battus les étrangers

de la boîte

pour qu'on déjeune ensemble

à une table

et pas derrière notre ordinateur,

tu vois,

ce qui est l'un des trucs de base,

j'ai l'impression, en Allemagne.

Ça, c'est un truc,

une culture allemande

que je ne comprends pas forcément.

Ça doit être difficile.

Mais du coup,

quand tu aurais ces ateliers,

ça serait...

Est-ce qu'il y aurait dedans aussi

comment les salariés de la boîte

communiquent entre eux

hors des écrans ?

De ne pas juste envoyer des chats

tout le temps, par exemple ?

Alors, ça peut être

des choses différentes.

Ça peut être des questions

autour du droit à la déconnexion.

C'est-à-dire,

à la fin de ta journée de travail,

comment tu fais pour déconnecter ?

Parce qu'en fait,

par exemple, en France,

il y a une loi

et puis la loi,

au niveau européen,

ce n'est pas encore instituée,

mais c'est en discussion,

c'est qu'en fait,

à la fin de ta journée de travail,

tu as le droit

de ne plus aller sur tes mails

ou pendant tes vacances.

Mais en fait,

même s'il y a le droit,

si tes managers,

ils continuent à t'envoyer

des messages,

ça ne marche pas

parce que tu vas peut-être

rater une promotion

si tu n'y réponds pas.

Donc, il y a un petit peu

le côté culture entrepreneuriale

et il y a le côté,

en fait,

est-ce que j'arrive à déconnecter

parce que ce n'est pas facile

parce qu'on peut le dire,

mais le faire,

c'est autre chose.

Donc, c'est un peu

apprendre à prendre des breaks.

Et aussi,

il y a pendant, en fait,

le temps de travail,

comment faire en sorte

que la connexion

qu'on a au boulot,

elle ne soit pas,

que ça ne porte pas préjudice,

en fait,

à notre santé

parce que,

voilà,

par exemple,

si on passe 40 heures

par semaine derrière l'écran,

ça peut créer

des problèmes physiques,

mais aussi,

on peut aussi

être moins productif

parce que si on se force

à aller sur l'écran

à un moment

où on n'est pas bien,

ça va impacter

la productivité,

ça va impacter

la créativité.

Et en fait,

on a remarqué

que pendant le confinement,

il y a une multiplication

des messages aussi

sur les canaux

style,

c'est quoi,

par exemple,

Teams,

Google,

Slack,

etc.

Et en fait,

on est distrait

super régulièrement

et en fait,

à chaque fois

qu'on lit un message,

on met 23 minutes

et 15 secondes

pour se reconcentrer.

Donc,

je te laisse imaginer

l'horreur que c'est

pour faire

ce qu'on appelle

du deep work,

c'est-à-dire

du travail de fond.

En fait,

est-ce que le fait

d'envoyer 50 messages

dans la journée,

ça veut dire être productif ?

Peut-être pas.

Ce qui va être

la vraie productivité,

ça va être d'avancer,

je ne sais pas,

sur le dossier

que tu dois rédiger

depuis des mois,

ce genre de choses-là.

Donc,

c'est un petit peu

apprendre

à prendre des pauses

dans ta journée

pour ce genre

de travail de fond

et apprendre

à mieux communiquer,

donc,

redéfinir ce que c'est

une urgence ou pas

en entreprise,

quel canal de communication

on utilise

pour quel genre

de sujet

et réfléchir

à c'est quoi

les critères

qu'on utilise

pour définir

la productivité.

Puisqu'en fait,

par exemple,

pendant le confinement,

il y a beaucoup de boîtes

qui ont mis en place

des logiciels

de tracking

des employés.

L'enfer.

L'enfer.

Mais honte,

vraiment honte

aux boîtes

qui font ça,

vraiment.

Donc,

par exemple,

ils mesurent

le nombre de clics

dans la journée,

est-ce que l'écran

était en veille ou pas

et ce genre de choses-là.

Et en fait,

quand on est,

quand on se sent

observé

ou contrôlé,

on est beaucoup moins

créatif.

Surprise.

Donc,

ça,

ça peut être un problème

et peut-être redéfinir

la productivité

comme je ne sais pas

qu'est-ce que tu as apporté

l'entreprise

et pas le nombre

de messages

que tu as envoyé

sur Slack.

Un petit peu réfléchir

à ce genre de choses-là

aussi avec l'équipe.

OK,

donc en fait,

toute une partie

que je n'avais pas du tout vue,

c'est que tu vas avoir

énormément à faire

avec les cultures d'entreprise.

Oui, c'est ça.

On ne peut pas juste

se focaliser

sur faire,

je ne sais pas,

un atelier

pour la qualité

de vie au travail

qui va durer une heure

pendant les journées

de bien-être numérique

ou de bien-être,

je veux dire,

ça ne suffit pas.

Il faut vraiment aborder ça

d'un point de vue

culture d'entreprise,

manager,

leader,

tout ça.

C'est passionnant.

Tu as déjà été en contact

avec des entreprises

du coup ?

Pas encore.

moi,

c'est un peu mon défi

actuellement

parce que je viens

des institutions publiques.

Donc,

c'est un domaine

que j'attaque.

Ok.

Parce que du coup,

j'imagine que

tu t'adresses peut-être

d'autant plus

aux ressources humaines

ou directement

dans les boîtes,

je veux dire,

ces départements-là.

Puis, je pense en plus

qu'il y a beaucoup de...

Il y a des attentes

de plus en plus

des employés.

En plus,

c'est intéressant

d'être en Allemagne

parce qu'on en parlait

avec Inès,

l'épisode juste avant.

Oui.

Sur le fait

qu'il y a

quand même

un marché de l'emploi

qui est en vraie demande

en Allemagne.

Et du coup,

les gens qui viennent

avec des compétences

ou au moins

juste le fait

qu'ils acceptent

de venir travailler

dans un cadre du travail,

il n'y en a pas tant que ça.

Mais ils ont d'autant plus

d'attentes

par rapport

à ce que leur propose

leur employeur.

Donc, j'imagine

que ça rentre aussi

dans quelle qualité

de communication,

quelle façon de travailler,

quelles sont du coup

les attentes

du droit à la déconnexion

par exemple,

etc.

Je crois que dernièrement,

il y a beaucoup d'employés

qui disent

qu'ils sont prêts

à démissionner

si l'entreprise

ne leur offre pas

la possibilité

de télétravailler

de temps en temps.

Donc en fait,

il n'y a pas une bonne formule

dans le sens tout télétravail

ou pas du tout télétravail.

La bonne formule,

en fait,

c'est d'avoir le choix.

Vraiment,

il y a des études scientifiques

qui montrent

que le bien-être

de l'employé,

il dépend de la liberté

qu'on lui laisse en fait.

Tu sais,

ça me fait plaisir aussi

qu'on en parle

entre deux personnes

qui ont

moins de la trentaine

parce que

tu sais,

les boîtes aujourd'hui,

on entend beaucoup

les jeunes,

nanana,

sont exigeants,

sont trucs,

sont machins

et c'est vrai que

d'un côté,

toutes les questions

climatiques qui arrivent,

donc les bilans carbone,

etc.,

plus l'autre côté,

les demandes de flexibilité,

etc.

Pour moi,

c'est juste

au fond,

plus de conscience aussi,

plus de demandes

sur ce qu'on va travailler

et en fait,

c'est plus d'investissement

au final.

C'est pas des gens

qui ont moins envie de travailler

et du coup,

qui vont faire genre

qu'ils travaillent

alors qu'ils sont en Portugal,

tu vois,

genre.

Je pense vraiment pas,

mais du coup,

je trouve ça assez passionnant

de proposer des solutions

dans ce domaine-là,

de ton côté en tout cas.

Voilà,

bon après là,

je commence,

donc j'explore un petit peu

et justement,

j'ai pour projet

d'aller à la rencontre

de RH

un petit peu

pour bien comprendre

les problématiques

en cours.

Donc voilà,

s'il y a des RH

qui écoutent

ou des entreprises

qui se reconnaissent

là-dedans,

n'hésitez pas à me contacter.

Et dans quelques ans,

on fera un round two

pour que tu nous racontes.

C'est ça.

Est-ce que du coup,

tu vises des entreprises

allemandes,

anglaises,

internationales,

françaises ?

Alors pour le moment,

plutôt françaises

et internationales.

Je pourrais faire en allemand,

mais en fait,

là,

je travaille en français

et anglais,

ça fait déjà beaucoup pour moi,

donc faire de la com'

en allemand aussi,

ça serait un peu trop,

je pense.

Donc voilà.

Mais à Berlin,

il faut que ce soit sur place,

tu comptes le faire en ligne ?

À Berlin

ou en France.

Voilà,

de préférence en présentiel.

Quand même,

parce que

quand on fait de la déconnexion,

c'est peut-être bien

de pouvoir en venir sur place.

C'est plus pratique quand même.

Ok.

Super chouette.

Vraiment,

je vais suivre ça.

Je trouve ça hyper intéressant.

En plus,

du coup,

vu que tu as ce côté aussi

digital et numérique,

est-ce que tu t'es mis,

par exemple,

certaines manières

dont tu as envie de procéder ?

Est-ce que tu

dans la communication,

par exemple,

de ce que tu vas présenter,

donc tu parlais

de ton site internet,

est-ce que tu comptes avoir

des réseaux sociaux,

faire de la pub ?

Est-ce que c'est rentré aussi

dans ta...

Tu vois,

parce qu'il y a un...

Je trouve que c'est excitant aussi

parce que tu te retrouves

pas dans un paradoxe,

mais tu proposes une solution

et en même temps,

le monde d'aujourd'hui

te demande de faire

de la publicité en ligne.

Et comment est-ce que toi,

du coup,

tu vas...

Ou est-ce que tu vas travailler

avec d'autres personnes

pour répartir le temps de travail,

par exemple ?

Bah du coup,

déjà,

l'approche,

que ce soit minimalisme numérique

ou bien être numérique,

c'est pas une approche

anti-technologie.

Si on essaie d'être réaliste,

bah voilà,

je vais pas retourner

à l'âge des pierres non plus.

Et l'idée,

comme je disais,

c'est vraiment d'optimiser

mon temps d'écran

sur des choses

qui m'apportent de la valeur

et l'entreprise,

ça m'apporte de la valeur,

ça m'apporte des revenus.

Donc je suis contente,

en fait,

d'utiliser mon temps d'écran

pour faire croître

mon entreprise.

Donc c'est comme ça

que je le vois.

Et pour les réseaux sociaux,

c'est une question

que je me pose beaucoup

parce que,

bah voilà,

j'avais décidé d'arrêter

d'y passer autant de temps

et au final,

maintenant que j'ai mon compte Instagram

où je fais un peu de la julga

sur le sujet,

bah j'y passe beaucoup de temps.

Mais en même temps,

c'est là qu'en fait

se trouve mon public cible,

en fait.

Les gens qui passent trop de temps

sur les réseaux sociaux,

bah ils sont sur Insta.

Mais je me pose des limites aussi

dans le sens où,

par exemple,

je vais pas aller sur TikTok

parce que c'est un réseau

qui ne correspond pas

à mes valeurs.

Donc je pense que c'est important

d'être aussi alignée

dans tes habitudes numériques

avec ce qui est important pour toi.

Donc c'est comme ça

que je vois pour le moment

et plus tard,

quand j'aurai un peu

plus de croissants,

je me dis peut-être

que je pourrais

embaucher quelqu'un

pour gérer mes réseaux sociaux

à ma place

ou passer complètement

à la mailing list

une fois que j'aurai mis en place.

C'est quelque chose

que j'aimerais bien faire.

Voilà,

trouver des clients

avec mon blog

plutôt que par les réseaux.

Mais oui,

parce qu'en plus,

moi qui suis,

par exemple,

sur Instagram,

j'avais trouvé

ça intéressant aussi

que, je ne sais plus,

c'était une fin de week-end

ou semaine

où tu disais

ce week-end,

j'ai réussi à passer...

Enfin voilà,

t'avais fait un petit bilan

en fait sur...

En fait,

j'ai trouvé ça,

vu que tu parles

de vulgarisation,

je trouve que t'as

une façon de le mettre

qui est hyper lisible

et claire.

Et puis en fait,

c'est chouette

parce que ça te fait

rendre compte

par miroir

la raison sur ces points-là

où j'avais pas pensé à ça.

Et je te demande

parce que je trouve ça aussi important

de pouvoir trouver

ce genre de comptes

qui te rappellent

des choses importantes

et pas que des comptes

feel-good

ou de nourriture.

En fait,

je ne suis pas du tout parfaite

et le truc avec

trouver un meilleur

équilibre numérique,

c'est qu'un équilibre,

c'est jamais vraiment stable.

Ça m'écoule.

Donc en fait,

moi aussi,

des fois,

il y a des moments

où j'ai fait trop de connexions

et du coup,

je l'explique,

je suis honnête

et en fait,

je fais souvent

un petit peu

des pauses numériques

et j'essaye un peu

d'en tirer des apprentissages.

Par exemple,

la semaine dernière,

j'ai participé

au Fun Free Day.

C'est une journée

où on n'utilise pas ses écrans

et moi,

du coup,

j'ai fait sur les réseaux sociaux

et par exemple,

je me suis rendu compte

que j'ai essayé

d'aller sur Instagram

deux fois par automatisme

alors que je m'étais dit

que je n'y allais pas

et comme quoi,

les habitudes,

c'est des trucs

qui sont super ancrés en nous

et en fait,

je trouve que

dans ces situations-là,

la volonté,

ça ne suffit pas en fait

et moi,

dans mon approche du coaching,

ce que je prône,

c'est un petit peu

d'adapter son environnement

pour être moins

assujetti aux tentations

parce qu'en fait,

c'est un peu comme

si tu avais du chocolat

à la maison,

forcément,

tu vas le manger

au bout d'un moment

donc en fait,

en science,

ils ont vraiment prouvé

que les personnes

qu'on considère

avoir le plus de volonté,

c'est celles

qui adaptent le mieux

leur environnement

pour éviter les distractions

donc c'est tout ça.

Je trouve aussi

que c'est rigolo,

c'est comme les gens

qui disent

« Oh, t'es courageuse

d'avoir été en Allemagne. »

Si vraiment,

tu parlais de courage,

moi, j'aurais été courageuse

de rester en France

parce qu'aller en Allemagne,

j'en avais vraiment envie.

C'est toujours la notion

de où est-ce que…

Oui, c'est vrai.

Oui, ok.

Ok, hyper intéressant.

Quand tu t'es lancée

dans l'entrepreneuriat,

comment a réagi

ta communauté

peut-être sur Internet ?

Est-ce que t'en as parlé

à des proches ?

Est-ce qu'ils

se sont fait du souci ?

Est-ce que c'est

le mainstream finalement

de se lancer aujourd'hui ?

Alors,

j'ai eu beaucoup

de réactions positives

de personnes

qui m'ont dit

que j'étais courageuse

justement,

qui étaient plutôt

admiratives

parce qu'elles

auraient bien aimé

mais qu'elles n'ont pas osé,

surtout des femmes

d'ailleurs,

c'est amusant.

Du côté de mes parents,

ils étaient un peu paniqués

parce qu'ils ne connaissent

pas forcément

le domaine

de l'entrepreneuriat

et en plus,

c'est un domaine

super risqué

parce que coach

en bien-être numérique,

ce n'est pas un métier

qui existe encore

donc j'invente un peu

mon métier.

Mais en même temps,

je ne sais pas,

j'aime bien les trucs

un peu futuristes

donc j'avais envie

d'essayer

et j'avoue que

des fois,

c'est un peu difficile

de ne pas être

dans une communauté

d'entrepreneurs

à la base

parce que tout le monde

essaie un petit peu

de projeter ses peurs

sur toi

genre qu'est-ce qui se passe,

si tu n'as pas de revenus

d'ici là,

machin, machin.

Donc,

c'est pour ça

que j'essaie de m'entourer

justement à Berlin

avec des gens

qui sont auto-entrepreneurs.

Et ce que je voulais

te demander aussi,

c'est est-ce que

tu t'es fait un...

Est-ce que tu vas

un peu à la Wonegain

ou est-ce que tu te dis

ok, je fais un plan

de temps de temps

genre j'ai mis

des sous de côté

pour tant de temps

pour me laisser

cette opportunité

ou je ne sais pas

par exemple,

si au bout de tant de mois,

je prendrais un travail

à mi-temps par exemple ?

Ouais,

j'ai fait ça en fait.

Je me suis fait

un planning

où je me suis dit

d'ici là,

machin,

j'essaie

et comme tu dis,

j'avais économisé

des sous avant

pendant mes anciens jobs

et vu que

je ne suis pas trop sortie

pendant la pandémie,

j'ai pu bien économiser.

Donc c'est un peu

un cadeau que je me fais

parce que je sais

que c'est un luxe

quand même

de pouvoir se permettre ça.

J'ai aussi un conjoint,

je sais que si jamais

il y a un truc

qui se passe mal,

il pourra m'aider.

Mais oui,

je pense qu'au bout

d'un moment,

si ça ne marche pas,

je vais essayer

de trouver autre chose

et je n'ai pas peur

aussi de me dire

que je vais prendre

un mini-job

par exemple

pour couvrir l'assurance

ou des trucs comme ça.

Ce n'est pas encore le cas

mais je pense

que je vais le faire bientôt.

C'est chouette

en tout cas

de pouvoir organiser

les conditions

qui te permettent

aussi d'y aller

visiblement

en tout cas

assez sereine.

Donc c'est chouette

de vraiment donner

un shot

à la chance.

En fait,

je trouve

qu'on a un peu

l'impression

en tout cas

qu'on a un peu

mis en lumière

les gens

qui se lancent

un peu tête brûlée

dans des aventures

entrepreneuriales

alors que non,

ça peut aussi être

quelque chose

de réfléchi

dont tu as envie

et puis il n'y a pas

de drame

non plus

à dire

ça n'a pas marché

next quoi.

Et à la fois,

ce qui me motive aussi

c'est que je n'ai pas

forcément envie

de retourner

au modèle salarial

donc ça me fait

une bonne motive aussi.

Souvent quand on est

au dos du mur

ça aide.

Ok,

passionnant en tout cas.

On est arrivés

toutes les deux

à peu près

en même temps

il y a deux ans

et donc on a eu

Berlin en pandémie

qui n'était quand même

pas très fun.

Est-ce que depuis

tu as pu profiter