"Ma seule responsabilité est de faire du bon boulot, du travail aussi bon que possible, en tenant compte de mes connaissances, de mes moyens et de ma disponibilité. Mon but est de produire des épisodes d'une telle qualité, d'une telle pertinence que tu te dises, il faut absolument que je partage ça avec un maximum de personnes."
Référence :
Le site de Cal Newport, auteur de "So Good They Can’t Ignore You: Why Skills Trump Passion in the Quest for Work You Love"
Transcription de l'épisode :
Retrouve la transcription complète de l'épisode ainsi que toutes les références sur puissantbazar.ch : https://puissantbazar.ch/puissant-chantier/
Production :
Présentation, rédaction, enregistrement et site internet : Laurent Mäusli
Crédits musiques :
Générique/intro : "Mornings" de Simon Folwar
Générique de fin : "Casa Vega" de Yeti Music
Musiques libres de droits :
Puissant Chantier ne serait pas tout à fait pareil sans musique. Pour créer l'ambiance que j'ai en tête je plonge et pioche dans le vaste catalogue des sources suivantes :
J'adore faire des podcasts, mais cela demande des ressources importantes en temps et en argent. Si mon travail a changé ta vie ou juste ta journée, si tu as souri en entendant mes péripéties, si tu t'es dit : "Ah oui, je n'y avais pas pensé !", si je t'ai fait réfléchir... eh bien tu peux me soutenir par le biais d'une contribution financière allant de modeste à raisonnable. Chaque franc m'aide à payer les frais et à assurer le fonctionnement de Puissant Bazar Tous les détails se trouvent sur cette page : https://puissantbazar.ch/soutenir
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Il faut une sacrée panoplie pour produire des podcasts. Découvre la liste pas encore tout à fait exhaustive de tout le matériel, les applications et autres ressources que j'utilise en allant sur cette page : https://puissantbazar.ch/ressources/
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C'est le printemps et c'est surtout le temps des questions. J'arrive à un point où je dois réfléchir à mes priorités, à la façon dont je gère mon temps libre et mon énergie. J'aimerais tout faire et vivre mille vies en parallèle parce que j'ai peur de passer à côté de quelque chose, de prendre la mauvaise voie et de réaliser après que je me suis trompé.
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Pour être franc avec toi, je ne sais pas trop où je vais avec mes podcasts. J'ai un rythme de publication complètement anarchique. Je sors un épisode quand je veux, ou plus précisément quand je peux, quand j'ai le temps, quand je prends le temps. Ce n'est pas par manque de motivation, mais plutôt par manque de direction. Est-ce que tout cela a un sens ?
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Est-ce que je suis utile à quelqu'un ? Est-ce qu'on m'écoute ? Au moins, toi tu m'écoutes. Ça fait moins une personne. Puisque tu es là, je te confirme que je ne vais pas complètement changer le nom de ce podcast.
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Ça reste mon Puissant Chantier. J'aimerais simplement ajouter un sous-titre pour mieux me présenter, pour être mieux trouvé et compris.
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Dans l'espace de quelques semaines, j'ai eu des réponses directes et indirectes à mes questions existentielles. Récemment, j'étais à mon travail. J'étais en train de servir un client quand celui-ci m'a dit « C'est vous Laurent ? Vous faites des podcasts ? » Et moi, très surpris, j'ai répondu que oui.
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Ensuite, il a continué. « J'ai reconnu votre voix et j'ai vu votre badge avec votre nom et je me suis dit que ça devait être vous. » On a discuté quelques minutes. Il ne se souvenait plus trop comment il avait entendu parler de mes podcasts. Il a pensé que c'était depuis Facebook.
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Mais il n'en était pas sûr. Peu importe. C'est le premier auditeur que je rencontre en vrai, en dehors de mon cercle d'amis et de connaissances. Clairement, ce n'est pas un fan absolu. Son enthousiasme était mesuré.
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Pour lui, cela semblait presque naturel de me croiser. Mais pour moi, la surprise était double. D'abord, je ne pensais pas que ma voix était aussi reconnaissable. Et surtout, cela signifiait que mon audience grandit au-delà de mon entourage immédiat. Il y a des inconnus qui m'écoutent et qui attendent de nouveaux épisodes.
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Même si je ne suis qu'un podcast parmi d'autres, un simple épisode sur leur playlist du jour, et bien cela me rappelle que j'ai une responsabilité, celle de partager et transmettre mon expérience. Et de la meilleure façon, avec la meilleure qualité possible, selon mes moyens du moment.
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D'ailleurs, je suis en train de lire un ouvrage de l'auteur américain Cal Newport. Il écrit sur des sujets tels que la productivité lente, le minimalisme numérique ou encore le monde du travail. Je connaissais ses livres aux deux noms, mais sans plus. Et tout a changé quand je suis tombé sur le titre « So good they can't ignore you » ou en bon français « Tellement bon qu'ils ne peuvent t'ignorer ». Le moins que je puisse dire, c'est que cela m'a donné matière à réflexion.
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Ça m'a poussé à appréhender mon travail, mon parcours sous un autre angle. Le postulat de départ est simple, mais troublant. Cal Newport démontre que suivre sa passion est un mauvais conseil. Il explique que de nombreuses personnes se perdent dans leur quête pour trouver le travail qui correspond à leur passion. Le danger réside dans le fait qu'une passion n'est pas forcément un travail.
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On ne devrait pas être un travail. Cal Newport nous encourage avant tout à développer nos compétences. Ensuite, nous devenons passionnés lorsque nous commençons à maîtriser notre métier.
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Je dois admettre que d'une part, je n'ai pas encore saisi toutes les nuances des propos de l'auteur, et d'autre part, je n'ai pas encore fini le livre. Malgré tout, cela souligne l'importance de faire un travail de qualité et d'être patient.
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Ces dernières semaines, j'ai pris du temps pour composer et publier quelques posts sur les réseaux sociaux pour mettre en avant mes podcasts. Justement, ce temps que j'ai pris pour la promotion aurait pu être mieux utilisé. J'aurais pu écrire cet épisode une ou deux semaines plus tôt. Je l'aurais peaufiné. Je me serais assuré que la musique soit parfaitement calée.
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Mais la réalité est que je suis toujours à la phase d'écriture.
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Si j'ai bien compté, je vais bientôt débuter ma quatrième année de podcast. Je me considère toujours en phase d'apprentissage. Cela me donne toujours le luxe d'expérimenter et de faire des choix majeurs, comme changer le nom de l'un de mes podcasts ou réduire la fréquence de publication. Je peux encore me le permettre, sans subir trop de conséquences, sans décevoir trop de personnes. Je dois saisir cette période magique pour oser de nouvelles directions, de nouveaux projets, de nouveaux échecs potentiels.
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Personne ne me paye pour mon travail. Ma seule responsabilité est de faire du bon boulot, du travail aussi bon que possible, en tenant compte de mes connaissances, de mes moyens et de ma disponibilité. Mon but est de produire des épisodes d'une telle qualité, d'une telle pertinence que tu te dises, il faut absolument que je partage ça avec un maximum de personnes. pas par sympathie, pas par amitié, mais parce que tu seras fier de faire découvrir mon travail à ton entourage.
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Dès que tu parles de mon travail à quelqu'un d'autre, tu engages ta responsabilité, tu risques ton image personnelle. Peut-être qu'on ne va pas te reconnaître, qu'on va dire que ce n'est pas toi, ou pire, que tu as changé. Ou peut-être que tu ne vas pas réfléchir, car c'est tellement bien, c'est exactement comme tu penses. Il y a de toi dans mes mots. Tu te retrouves et tu assumes tes choix et tes goûts.
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Voilà pourquoi la qualité constitue l'essentiel de ma démarche publicitaire. Techniquement, je suis créateur de contenu, mais je déteste ce terme. Il est trompeur, dévalorisant et démotivant.
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Je me vois en ouvrière à l'usine, en train de travailler à la chaîne. Devant moi, défilent des boîtes vides. Mon rôle est de remplir ces boîtes avec tout ce que je peux trouver. N'importe quoi. Tout ce qui me tombe sous la main.
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Car une boîte ne doit pas partir vide.
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Toi qui m'écoutes, tu sais que c'est réducteur. Ce n'est pas nécessairement le titre qui définit une tâche. En réalité, j'explore des idées, je teste des hypothèses et je partage mes découvertes. Souvent, je me définis comme un interprète du réel. Je propose ma vision du monde, avec mes mots et mes images.
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Je mets le fruit de mon travail à disposition des autres, sans l'imposer.
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Je suis créateur de clés et d'outils pour appréhender notre monde, pour aider et soutenir, pour dire que j'ai aussi pleuré devant l'ampleur de la tâche. Je ne suis pas là pour faire du remplissage ou combler un vide. Je suis là pour des gens comme toi. Je suis là pour toi.
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C'était Puissant Chantier, une émission écrite et réalisée par Puissant Bazar, donc pour l'instant c'est que moi, Laurent. Je te donne rendez-vous dans plus ou moins un mois pour la suite de mes aventures dans le monde merveilleux de la création. Si tu penses que ce podcast pourrait aider une autre personne, partage avec elle cet épisode. Merci d'être là et d'être toi. Prends soin de toi et à tout bientôt.
