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🇫🇷 - La carte de qui tu es (2/2)
Episode 2814th September 2023 • Your Sexyfied Life 🇬🇧/🇫🇷 • Dr Fanny Leboulanger
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Shownotes

Et si le sercet pour comprendre qui tu es, c'était de regarder ta carte de la bonne manière ? La première partie de cet épisode est juste ici.

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02:31 - Le point de vue de l'oiseau VS voir les détails

13:47 - Accepter sa carte

20:59 - Ta carte personnelle

Le secret avec une carte ? On peut choisir comment on la regarde. Parce que souvent, quand on cherche des réponses, on cherche des détails pour comprendre alors que le but du jeu, c'est de copmprendre qu'on est une carte, et qu'en plus notre cerveau aime les photos et autres experiences reproductibles 😏 Et l'avantage d'avoir ta propre carte, c'est que tu peux choisir comment jouer avec (en mode "je mets mes Sims dans la piscine et j'enlève l'échelle" ou bien "que c'est joli ce petit monde autonomoe"), et choisir de bine regarder pour éviter qu'une zone décide de déclencher la guerre toute seule 😏 Quel que soit son aspect, ta carte est valide et a le droit d'être là. Tu as le droit d'être là et de te sentir bien même si tu n'as pas encore compris "qui tu es" 😏

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Si on ne se connait pas, enchantée, je suis Dr Fanny Leboulanger, médecin et coach sexo, ravie de faire ta connaissance. Dans ma pratique gynéco au quotidien, je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de trucs qui clochaient et assez peu de solutions pour y remédier. Après avoir fouillé les limbes du développement personnel pendant pas mal de temps, j'ai découvert un hack dont personne ne parle : la tête ne suffit pas, il faut parler au corps. Et quel meilleur moyen pour cela que retrouver le plaisir d'être en vie et une sexualité qui te correspond ? 😏

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Transcripts

Hello tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode. Si c'est ton premier, bienvenue. Et si c'est pas ton premier, j'espère que celui-ci te plaira aussi. Et merci à tous et toutes de partager votre temps très précieux avec moi. Aujourd'hui, on va discuter de la suite de la métaphore de la carte de qui tu es. Déjà, parce que j'ai fait un gros teasing à la fin de l'épisode précédent. Parce que j'assumais pas de sortir un épisode de cinquante minutes. Donc voici l'autre moitié. Si tu n'as pas écouté la première partie, je te propose de le faire. Tu apprécieras la deuxième encore plus. Je te mets le lien dans la description. 


Dans la première partie de cette métaphore, on avait parlé de pourquoi la grande question "qui suis-je" est contre-productive, souvent nous envoie dans la figure un trente-trois tonnes de choses à penser, à comprendre et prendre en compte avant même d'avoir commencé. Et en plus d'être pétrie de considérations sociétales, personnelles, et qui interviennent à un moment où t'es pas forcément au top dans ta vie. Bref, un truc bien lourdingue et bien pesant. Et comment, en considérant ce fameux "qui suis-je" comme une carte de RPG ou d'un livre d'héroïc fantasy, ça permettait de se déculpabiliser vachement. Oui, tu as le droit de ne pas vouloir que chaque village devienne une ville. Tu as le droit de consacrer un peu de temps à certains endroits à certains moments, c'est illusoire de vouloir que toutes les villes aient la même attention tout le temps. Elles ont aussi le droit d'avoir chacune leur vision des choses. C'est également illusoire de penser qu'elles doivent avoir le même avis sur tout : des Inuits et des gens qui vivent dans le désert ne peuvent pas voir le monde de la même manière. Mais chaque voix a le droit d'être entendue. Et même a besoin d'être entendue. Et c'est OK comme ça. Il y a rien d'anormal chez toi si plusieurs opinions qui semblent contradictoires cohabitent. Et il y a rien d'anormal chez toi tout court d'ailleurs. Du coup, après avoir parlé de la carte elle-même, on va parler d'un autre super pouvoir: comment je la regarde? 


02:31 - Point de vue de l’oiseau ou voir les détails

On va commencer très basique. Quand tu regardes une carte deux possibilités. Soit tu la regardes d'en haut, et du coup tu vois pas les détails, soit tu la regardes de suffisamment près pour avoir les détails, mais du coup t'as pas tout. Peut-être qu'au final cette grande question de qui suis-je peut légèrement nous faire dévier du chemin. Parce qu'en vrai, quand on se pose ce genre de question, ce qu'on veut, c'est des détails. On veut comprendre. On veut avoir des réponses. Et en fait, on essaye de comprendre qui on est par des petits détails, plutôt que de prendre en compte l'intégralité de la map. Parce que quand tu regardes les détails, tu peux pas voir la carte en entier. Du coup, vu que pour voir les détails, il faut regarder une partie, évidemment que t'as l'impression que c'est jamais complet. 


On a tôt fait, et je m'inclus dedans d'ailleurs, de mélanger la recherche de réponse à la question "qui suis-je" c'est-à-dire découvrir que t'es la carte en entier, avec la recherche de détails pour comprendre, c'est-à-dire comment tu fonctionnes? C'est pas simple comme idée, mais c'était assez utile je trouve. En tout cas moi, ça m'a bien aidé. Juste de me rendre compte que souvent, quand je cherche des réponses, je cherche des petits détails. Et que bah c'est normal que, si je vois les détails, je ne voie pas tout et que si je regarde tout, je ne vois pas les détails. Il y a rien d'anormal si après avoir travaillé sur toi t'as l'impression qu'il te reste des caisses et des caisses de trucs à travailler. Ou si t'es au courant de certains fonctionnements, mais que de temps en temps tu te découvres autre chose. Du genre t'es quelqu'un de plutôt calme mais de temps en temps tu dégoupille totalement de colère. C'est ok aussi. 


Et, en vrai, il y a un autre truc... lorsqu'on regarde une partie de la carte, c'est un peu comme si on regardait une photo, en fait. Un truc rigide, figé. Et quand on fait ça, ben notre cerveau il est content. Parce que comme ça on peut faire plein de prédictions à partir d'une photo. Vu que c'est stable. Vu que c'est reproductible. 


Et puis deux semaines plus tard, on n'est plus sûr de rien et en particulier de qui on est. Parce que ce qui paraissait vrai à un moment, quand on a pris la photo, bah ça l'est plus vu que c'était une photo. Ça va être le cas avec le brouillard dont on a parlé dans l'épisode précédent. Typiquement tu vas prendre une photo et puis deux semaines plus tard, tu vas dire "ehhh mais il y a du brouillard, il n'y en avait pas avant". 


Dans le meilleur des cas, on va simplement se dire ""ouhla c'est bizarre, c'était pas comme ça la dernière fois". Et dans le pire des cas, souvent d'ailleurs, on s'en sert pour se faire du mal: "tu vois, encore un truc que tu n'as pas compris alors que tu y consacres beaucoup d'énergie. Tu n'es même pas capable de comprendre qui tu es vraiment Parce que chaque fois que tu crois que t'as compris un truc, tu te rends compte que t'as rien compris. Vraiment, t'es nulle." 


Évidemment. T'as pris une photo d'un petit endroit à un instant T et t'as cru que c'était toi. Et ça le sera jamais. Alors que si tu considères que t'es une carte entière et autonome, elle évolue, elle est entière et elle cause un joyeux bordel. Et c'est ok. Il n'y a rien d'anormal chez toi si, entre maintenant et dans deux semaines, le même endroit a évolué. Vu qu'elle bouge la carte, vu qu'elle évolue. 


Du coup, quand j'ai réalisé ça, je me suis dit "mais attends, c'est peut-être pour ça que quand on m'explique que je suis plus que ça, ça me fait dégoupiller. Parce que je sentais bien dedans que j'étais un truc énorme, genre un magma de plein de trucs, de lumière, de puissance, de bordel intérieur". Et mon petit cerveau, qui est là "non mais tu vois, tu vois cette petite photo là, juste ici, fiable, stable et reproductible. Et ben c'est toi!" Hahaha... Parce que du coup, je me demande comment ça se fait que ce que je sens et ce que je vois soit si différent. Et du coup, tu prends le train de "j'ai un problème, je me comprends pas, bla bla bla' et on est d'accord, je te donne plein de conseils, j'ai le même problème que tout le monde. 


Du coup, qu'est ce qu'on fait? Ben ce genre de cas, on va aller chercher des solutions ailleurs. Des explications, parce que nos yeux ne sont pas capables de voir combien on est grand, vu que pour voir les détails, il faut se concentrer sur une petite zone et j'irai même plus loin. 


Je pense qu'au fond, tu le sais déjà que t'es une carte entière, pas juste une photo. C'est juste que ça fiche une trouille bleue, de se mettre en contact avec tout ce qui est là, à l'intérieur. Alors que ça fait des années, des dizaines d'années ou peut-être même toute ta vie, qu'on t'a raconté ou que tu t'es raconté que t'étais une petite chose ou un petit morceau de carte. 


Comme je le dis souvent, tu es quelqu'un d'intelligent et tu fais jamais rien de stupide sans raison. Il est fort probable que certaines parties de toi n'aient pas eu le mémo et que c'est pour ça que ça merde. Mais tu n'es pas stupide. Et oui, regarder une petite partie de la carte ben parfois c'est nécessaire. Parce que parfois t'as besoin de comprendre quelques détails pour avancer. Du genre, regarder comment est la terre là où poussent les plus belles plantes, pour pouvoir modifier la terre ailleurs, si tu veux que d'autres plantes poussent. Ou savoir quel type de vert contient plus de bleu ou plus de jaune. Comme ça suivant où tu vois d'autres vert sur la carte, tu sauras qu'il faudra mettre plus de jaune s'il y a déjà plus de bleu. Donc clairement regarder les détails, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on nous apprend à faire, c'est ce qu'on sait faire et c'est nécessaire. Donc si ton cerveau, et le mien, et celui de tout le monde d'ailleurs, se focus un peu trop sur les petits détails, ben c'est normal. C'est parce que c'est vachement utile, en fait. Peut-être que plutôt que de se poser la question de "qui suis-je", ce serait peut-être, plus intelligent de se poser la question du où "est-ce que je regarde, là, maintenant tout de suite? Quels sont les détails que je vois?" Et de se rappeler que ces détails ne sont qu'une petite partie de ta carte. C'est pas parce que là maintenant tu regardes une zone qui est rouge de colère, qu'il n'y a pas en toi des zones où il n'y a pas d'ouragan. Mais bon, ça je suis sûr que tu le savais. 


Je sais pas pour toi, mais pour le coup, moi je trouvais ça assez rassurant. Il peut y avoir des parties de ma carte où les habitants adorent faire le ménage. Bon, je vais être honnête, il n'y en a pas beaucoup hein. Et d'autres où ils sont là "j'en ai rien à foutre, ça m'intéresse pas. Je me casse". J'ai le droit d'avoir tout ça, d'avoir tout ça sur ma carte. 


Ça m'autorise à tout ressentir en fait. Et à accepter que, quoi que je ressente, ça a le droit d'exister. Vu qu'il n'y a rien d'anormal et que tout peut avoir une place sur la carte. J'ai le droit de tout ressentir: les couleurs, les paillettes, les textures, les cascades, les océans, les montagnes et parfois les trous avec pas mal de tourbes au fond qui sentent pas forcément la rose... et est-ce que au final, c'est pas ça la définition d'être en vie? De tout ressentir. Je te laisse méditer avec ça. 


Si jamais t'as l'impression d'être coincé à toujours regarder la même partie de ta carte en permanence... bon, déjà, on l'est tous, hein. Mais après tout, il y a des parties qu'on préfère, parce qu'on les trouve plus jolies parce qu'on a l'habitude, parce que c'est là que papa et maman nous ont dit qu'il fallait regarder. Et aussi parce que parfois, ça nous prend plus ou moins de temps de se rappeler que "hop, hop, hop, hop hop, je suis en train de regarder un morceau là, alors que j'ai une carte tout entière à regarder." Et c'est OK que ça prenne plus ou moins de temps. Parfois ça ira vite. Et parfois non. Suivant comment ça va dans ta vie, comment va ton moral, comment va ton boulot, comment va ton cycle, comment vont plein de choses... si déjà, tu peux garder à la conscience que tu es une carte entière de temps en temps, et que ton cerveau peut avoir tendance à jouer avec toi et te dire "hey regarde, tu es juste ce tout petit morceau-là". Alors franchement, t'auras déjà fait une grande partie du chemin. 


Et en vrai, vu qu'on n'est pas capable d'avoir le point de vue de l'oiseau, qui voit tout sans les détails en permanence, et que à un moment pour voir quelque chose, il faut choisir de regarder quelque part. Bah en fait, j'ai déjà tout dit, on peut choisir où on regarde. La bonne nouvelle, c'est qu'on fait en général ce qui nous fait du bien, donc on regarde là où ça fait du bien. La mauvaise c'est que on a tendance, moi y compris, à ignorer certaines parties de notre carte. Moi, ignorer les villages où les gens n'en ont absolument rien à foutre de faire le ménage et où ça les gêne pas de passer l'aspirateur une fois par mois? Non, jamais. Ça, typiquement, c'est quand je m'auto engueule parce que j'ai laissé trop traîner le ménage. Tu vois ce que je veux dire? 


Déjà, ignorer quelque chose, prétendre qu'il n'existe pas, ça n'a jamais marché . Moi? Non, je suis jamais en colère, jamais. Mais aussi surtout parce que ben, quand tu ignores une partie de ta carte, il y a de bonnes chances pour que tu récupères une mauvaise surprise... soit une zone tellement recouverte de mauvaises herbes que la ville a disparu, soit une révolution ou une dictature qui a décidé qu'elle allait mettre le lopin de terre à feu et à sang jusqu'à ce que tu la regardes. Et qu'elle allait mettre le même bordel sur les lopins autour, jusqu'à ce que tu décides de tourner la tête. 


Ces parties de cartes qu'on veut pas regarder, elles méritent un peu aussi de notre attention, à un moment quand même. Je te dirai pas de regarder ta part d'ombre droit dans les yeux matin, midi et soir. Et de te plonger en permanence dans tout ce que tu détestes chez toi. Mais peut-être accepter de regarder cette partie de temps en temps... peut-être de la regarder d'un petit peu plus haut, tu vois, tu la vois elle et puis tu vois aussi ce qu'il y a autour, de manière à ce que ça fasse moins flipper. Ça permet aussi de se rendre compte qu'elle fait partie de toi. Ou peut-être que si la regarder, c'est pas possible parce que ça fout trop la trouille, simplement rapprocher la main pour redonner à cette zone le droit d'exister en mode: bon d'accord, j'arrive pas à te regarder mais mais regarde, je suis là hein je t'ignore pas. 


Du coup, pour récapituler... ta carte, c'est quelque chose qui est en évolution permanente, et souvent on peut avoir tendance à croire qu'on est juste une photo. Et que du coup, bah oui, plus qu'un job, plus qu'un parent, plus que ça... évidemment, on est une carte tout entière et parfois ça peut être nécessaire de regarder une zone détaillée. 


La seule chose, c'est qu'il faut faire attention à pas regarder toujours les mêmes, et oublier qu'on est une carte entière. Ou bien oublier de regarder ce qu'on n'a pas trop envie de regarder. Et là je te partage mon gros truc, mais on a tous les mêmes problèmes, hein. 


Du coup, après avoir parlé de ça, il va falloir qu'on parle d'un bon cliché accepter sa carte. Ah... 


si cet épisode te plaît, je te propose de mettre une note à ce podcast pendant le petit jingle qui arrive. Et si t'as le temps, tu peux même rajouter un petit commentaire. Ça aide à signaler aux plateformes, mais c'est pas mal par ici. Merci. 


13:47 Accepter sa carte 


Certains d'entre nous, moi incluse, avons quelques soucis d'acceptation de nous-mêmes. Ou plutôt des néons dans la tête qui clignotent en permanence "je me déteste, je suis moche, je suis nulle, je n'ai aucun intérêt, je ne sers à rien" Parmi les quelques clichés du développement personnel qui sont réels et que je déteste, le pire c'est "il faut s'accepter soi-même". Il est vrai, il est chiant, et c'est chiant qu'il soit vrai. 


Mais en repensant à cette histoire de carte, j'ai réalisé que c'était juste une question de choisir comment je voulais regarder ma carte. Je peux lui hurler dessus, qu'elle est moche, qu'elle pue, que je voudrais que ce soit la carte du voisin, que je veux pas qu'elle ressemble à ce qu'elle est, que je la déteste, que j'ai pas envie d'être une carte. 


Pour moi, ça a jamais marché. En général, elle a juste fini recouverte de postillons et m'a répondu: "Je suis toujours là". Bon euh au sens figuré hein... et dans le pire des cas, elle va juste se mettre en mode totalement éteinte et en standby. Du coup, tu finis en anesthésie émotionnelle, anesthésie physique et malgré ça "coucou je suis toujours là". 


Allez admettons.., une autre possibilité... je veux la changer, donc allez, je vais faire apparaître un ouragan quelque part, j'arrive à tout fracasser. Peut-être que je peux faire apparaître trois ou quatre ouragans à quelques endroits de la carte. Mais créer des orages sur toute la carte pour que magiquement elle ressemble à celle de quelqu'un d'autre, ça ne marche pas trop, je crois. 


Et en vrai, c'est fatigant d'essayer de faire de notre carte autre chose que ce qu'elle est. Je sais pas ce que toi t'en penses, mais quand j'ai réalisé que ça me coûtait de l'énergie de me détester, que ça me fatiguait.. J'étais là "mais c'est totalement méta le truc. Non seulement je me fais du mal et en plus, ça me consomme de l'énergie pour que je me fasse du mal. Donc je me fais du mal pour me faire du mal. Non mais on est où là?" 


Et puis d'ailleurs, si je continue ma métaphore de l'ouragan, c'est pas dit que malgré les inondations, elle finisse pas au final par revenir à son état intérieur. Donc c'est pas que ça sert à rien de perdre de l'énergie à se faire du mal, mais un peu quand même. 


La carte, elle est en constante évolution, mais en vrai je ne peux pas en couper des morceaux, même si je veux. Du coup, on a le choix... Soit je consacre toute mon énergie à essayer de me battre contre quelque chose qui ne changera pas, soit je peux essayer de faire les choses différemment. 


Si t'as déjà joué à un jeu de type Les Sims- Oui, pardon, je suis vieille. Tu sais que tu peux choisir comment tu veux te comporter. Alors souvent, perso, j'étais gentille. J'essayais d'aider mes Sims à accéder à leurs rêves. Je voulais faire de mal à personne, j'adorais les regarder vivre leur petite vie de Sims. Bon, j'avoue que j'ai quand même essayé d'enlever l'échelle dans la piscine pour voir s'ils allaient mourir ou pas. Je sais que t'as fait pareil. J'ai dit que j'étais une divinité bienveillante et gentille, le plus souvent, pas tout le temps. Et dans les Sims, quand ton terrain fait X par y, tu peux pas le couper, t'as pas de cutter pour faire disparaître une partie du terrain. Je la refais... quand tu joues à la divinité bienveillante dans les Sims, t'as ton terrain sur lequel tu vas mettre ta maison, ou tes lieux collectifs, ou plein de trucs, parce que ça fait bien longtemps que j'y ai pas joué mais... Tu peux pas découper la parcelle de terrain. La seule chose que tu peux faire, c'est la laisser à l'abandon, ce qui est quand même un peu triste quand on y pense, mais tu peux pas la couper. 


Donc plutôt que d'essayer de couper un truc que je peux pas couper ou me battre contre la terre que j'ai pour qu'elle devienne autre chose, je peux peut-être commencer par regarder ce que j'ai. Voir à quel point ce petit monde autonome est intéressant. Bon, un jour j'arriverai peut-être à le trouver beau mais.. Voir à quel point c'est intéressant de le regarder. De vraiment le regarder. Regarder cette zone-là qui ressemble à un océan. Cette zone là qui est un désert. De voir ce petit monde respirer, changer au fil des saisons. Les températures, les collines, les vallées... 


Et d'ailleurs, si en ce moment, la seule chose que t'arrives à faire c'est hurler sur ta carte, que tu la détestes et que tu voudrais qu'elle soit autrement, je te rassure, ça m'est arrivé, ça m'arrive beaucoup plus souvent que ce que je suis prête à admettre. Et le plus important, c'est que j'arrive à me rattraper, à choisir de regarder ma carte avec un peu de douceur. En vrai, je suis quand même contente d'en avoir une hein... parce que quand on est mort; on n'a plus de carte avec laquelle jouer... Pfuit, tu joues plus, terminus. Et il y a rien d'anormal chez toi. Si à l'heure actuelle trouver de la curiosité, ou de la compassion, ou regarder ta carte avec beaucoup d'amour, c'est impossible en ce moment. Si tu le veux, ça viendra. C'est possible. Je te promets. 


Du coup, moi, je veux bien la regarder gentiment. Mais en ce moment, je la vois j'ai juste envie de lui hurler dessus. Je fais quoi? Ce que je te propose, c'est de juste regarder ta carte et de t'engager à une pensée gentille chaque jour. Ça peut être un truc aussi simple que "tiens, cette couleur est jolie". 


Essayer de se raconter "j'adore ma carte, ma carte est magnifique" alors que tu la détestes. Ben ça marche pas. Un jour mon cerveau s'est foutu de ma gueule en mode, "eh mais t'as pas compris que j'ai compris que t'essaies de me la faire à l'envers en t'auto foutant de ta gueule, à d'autres" Juste commencer peut-être par une pensée gentille. Et si une pensée gentille c'est impossible, simplement une pensée neutre: "ceci est du vert". Parce que si tu t'engages sur une pensée neutre chaque jour, du coup tu regardes ta carte. Donc tu rallumes la lumière, elle est plus éteinte. Plus on la regarde, plus on s'habitue à elle. Et plus on s'habitue à elle, plus on apprend à l'apprécier. Puis soyons honnête hein, t'as une carte entière dans ta tête, tu vas pas me faire avaler qu'il n'y a pas un seul centimètre carré que tu trouves pas digne d'intérêt ou d'attention, c'est pas vrai. 


Du coup, choisir comment tu regardes ta carte, ça t'appartient. Tu peux choisir la bienveillance, la douceur ou même la neutralité si c'est un peu le challenge. Ou tu peux choisir de te la jouer divinité malveillante, à lui hurler dessus. Mais en attendant, t'arriveras pas à la couper. À un moment, il faut essayer d'accepter. Et si accepter c'est pas possible, commencer par tolérer ou trouver un peu de curiosité envers ce qu'on a .J'ai pas dit que c'était facile, hein... Quand t'es coincé depuis des années dans un schéma de " je me déteste" au point d'avoir envie de vomir quand tu te regardes dans le miroir, c'est pas simple. Mais je te jure, le chemin en vaut le coup. 


20:49 Ta carte personnelle 


Le fait que ta carte ne ressemble pas à la carte de quelqu'un d'autre, voire même qu'elle ressemble à celle de personne d'autre, tant mieux, c'est la tienne, ne signifie pas qu'elle n'a pas le droit d'exister ou qu'elle n'est pas valide. Et si en ce moment, la seule possibilité c'est de hurler sur certaines parties de ta carte, le reste existe. Et a quand même le droit d'exister. 


Bon, je te le dis à toi autant qu'à moi, hein... le fait que ma carte ne ressemble à celle de personne ne la rend pas moins valide, ni digne d'exister que celle de n'importe qui d'autre. Micdrop. 


Le deuxième point, c'est que le fait que ta carte ne ressemble pas à ce à quoi elle est sensée ressembler ne la rend pas non plus indigne d'intérêt ou indigne d'exister. Dans l'épisode sur la haine de soi- il est qu'en anglais, celui-là, j'ai pas encore traduit, je le ferai bientôt promis- on discutait de combien c'était fatigant de courir après un modèle, qui n'est qu'une chimère de fantasme sociétal de la superwoman parfaite qui n'existe pas. 


C'est pareil pour la carte. Y aurait genre un modèle de la carte idéale à suivre. Un espèce de gloubiboulga d'idées des uns et des autres, de conditionnements sociétaux, d'histoire personnelle, de filtres, etc. Ça n'existe pas. Ça n'est pas réel. Si ta carte est pleine de montagnes et de neige, on peut te raconter qu'il faut monter le chauffage pour la faire fondre autant que tu veux, tu pourras jamais la transformer en désert. La neige reviendra. 


Du coup, petite question, qu'est ce que tu gagnes à continuer à faire tourner le chauffage à fond et consommer toute ton énergie à courir après un truc qui n'existe pas? Est-ce qu'il vaudrait pas mieux construire un igloo ou autre chose? Utiliser cette neige qui du coup finira par fondre et devenir le printemps un petit peu plus tard. 


En vrai, c'est quand même une sacrée chance d'avoir une carte entière pour jouer. Suivant où tu en es dans ton voyage personnel, tu pourrais considérer ça comme une bénédiction ou une malédiction. Mais tu as ta carte, tu as le droit d'être là. Quel que soit l'aspect de ta carte. La carte t'appartient. Et seulement à toi, à personne d'autre. Tu as le droit d'être là. Ta carte a le droit d'être là, même si elle ne ressemble à celle de personne d'autre. 


Tu peux choisir à chaque instant où tu veux regarder, comment tu veux la regarder en mode divinité bienveillante ou en mode gérante de zoo qui va lâcher les lions sur les visiteurs, juste pour voir ce que ça fait. Pas de jugement, si t'as déjà joué à Zoo Tycoon, je sais que tu l'as fait aussi. Et d'ailleurs, si parfois tu te rends compte que tu regardes certaines parties et leur murmure des choses désagréables, c'est ok. Le tout, c'est de s'en rendre compte et de changer de comportement. Il y a rien d'anormal chez toi, tu n'es pas cassé. Ça fait juste partie du jeu d'être une carte tout entière. 


si cet épisode t'a plu, tu peux le partager avec quelqu'un d'important pour toi qui a besoin de relativiser la grande question du qui suis-je. Et si tu veux soutenir le podcast, tu peux lui mettre une note sur ton appli préféré et même laisser un commentaire. Et si tu souhaites aller plus loin, je te mets en description, le lien vers mon ebook gratuit Essence réveiller son corps pour retrouver le plaisir d'être en vie. 
Il me tarde de savoir ce que tu en penses. Merci encore d'avoir partagé ton temps avec moi. Prends soin de toi et à bientôt!

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