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🇫🇷 (4) - Est-ce que ta sexualité est coincée en mode "peinture par numéro ?"
Episode 303rd October 2023 • Your Sexyfied Life 🇬🇧/🇫🇷 • Dr Fanny Leboulanger
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Shownotes

Et si c'était notre sexualité n'était qu'une histoire d'apprendre à peindre? A peindre vraiment ou en mode peinture par numéro.

02:23 - Comment peindre

15:08 - Le motif

25:13 - Les couleurs

Si tu choisis de regarder ta sexualité sous le prisme de la peinture, il y a trois choses à considérer

  • comment tu peins : peinture libre oui peinture par numéro, ta fréquence de pratique, qui tu invites dans ton atelier...
  • ce que tu peins : qu'est-ce qui te plait vraiment, dans une posture d'artiste et non pas d'étudiant, en évitant d'essayer d'imiter une chimère et lâcher le besoin de validation
  • les couleurs :lesquelles, où elles sont, leur nuance et leur intensité, comment adapter si une couleur n'est plus dispo

Bon, en vrai, ça fait beaucoup de choses à penser. Mais la règle principale, à mon sens, c'est de t'amuser et surtout de créer une peinture qui te plaît et par extension, une sexualité qui te plaît.

La minute culture : les natures mortes de De Heem et Schneelandschaft d'Amiet

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Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui, tu peux écouter ceux-là parce qu'ils vont bien ensemble :

🌟 🇫🇷 - Si toi aussi tu as un donjon SM dans la tête

🌟 🇫🇷 - La Carte de qui tu es

🌟 🇫🇷 - Ta recette pour une sexualité qui te plait

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Si on ne se connait pas, enchantée, je suis Dr Fanny Leboulanger, médecin et coach sexo, ravie de faire ta connaissance. Dans ma pratique gynéco au quotidien, je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de trucs qui clochaient et assez peu de solutions pour y remédier. Après avoir fouillé les limbes du développement personnel pendant pas mal de temps, j'ai découvert un hack dont personne ne parle : la tête ne suffit pas, il faut parler au corps. Et quel meilleur moyen pour cela que retrouver le plaisir d'être en vie et une sexualité qui te correspond ? 😏

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Transcripts

Hello tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode. Si c'est ton premier, bienvenue et si tu reviens, j'espère que celui-ci te plaira aussi. Et merci à tous et toutes de partager votre temps avec moi. 


Tu l'auras probablement compris si tu écoutes ce podcast depuis quelques temps, ou tu le comprendras assez vite si tu viens d'arriver, parmi les messages que j'aime bien faire passer régulièrement, il y a "oui, tu es normale. Et oui, il n'y a rien de cassé chez toi." Et également "les méthodes toutes faites qui te vendent une solution magique pour régler tes problèmes en un claquement de doigts, sans trop d'efforts particuliers à faire, ça ne marche jamais". Bon peut-être parfois, mais genre très très très, très rarement. 


Et j'avais envie de te proposer une piste de réflexion pour faire le point sur comment ça va pour toi, sur comment tu vois les choses concernant ta sexualité et toute ta vie d'ailleurs. Et c'était envisager un instant ta sexualité comme une peinture. Et que toi tu es l'artiste. Parce que si on prend le temps d'y penser, dans une peinture, il y a plein de choses qui entrent en jeu, les outils que tu utilises, les couleurs, l'image que tu veux créer. Et le plus chouette dans l'idée de peindre, c'est que simplement le fait d'avoir une peinture est en soi une réussite. Elle peut être totalement bordélique ou au contraire très très propre, , avec des couleurs plus brillantes ou plus sombres. Elle peut représenter quelque chose de précis. Ou au contraire simplement laisser ton coeur s'exprimer avec des grosses de peinture. Et aucune peinture n'est plus belle qu'une autre. La seule question à se poser c'est: est-ce que tu peins quelque chose qui te plaît et qui te fait du bien? Et si tu n'as aucune idée de comment répondre à cette question, on est parti. 


2:23 comment peindre 


Dans un premier temps, avant de considérer le motif que tu peins, il faut se poser la question de comment. Alors oui, il y a quelle brosse, à quelle heure du jour ou de la nuit, tu as le plus d'inspiration. Mais à la base de la base, il y a deux manières de peindre. Soit tu peins depuis une toile blanche, soit tu peins depuis un truc préfabriqué, un peu genre peinture par numéro. Bien entendu aucune manière de faire n'est meilleure qu'une autre. Il faut juste l'avoir à la conscience. Et savoir aussi, que si tu souhaites suivre un motif préfabriqué, tu auras peut-être un résultat plus propre mais qui peut être un peu moins libre. Ou que si tu souhaites peindre librement, tu auras peut-être un résultat moins propre. Et c'est ok. 


Si ton premier mouvement c'est "Mais moi j'aime bien la peinture par numéro", super. Je te proposerai juste de vérifier avec toi-même si c'est vraiment ce que tu veux. Parce que beaucoup d'entre nous sommes très fortes et arrivons à nous convaincre sans problème que la peinture par numéro, c'est ce qu'on veut. Parce que c'est propre, parce que c'est joli, parce que c'est ce à quoi notre vie et notre sexualité sont sensées ressembler. C'est ce qu'on est censé vouloir. Et que quand on prend le temps de faire le point à l'intérieur et de se demander est-ce que c'est vraiment ça que je veux, la réponse n'est pas tout à fait la même. 


Parce que, soyons honnêtes, on est tous des humains, on le fait tous, c'est bien plus facile de répondre de manière automatique "oui, c'est ça que je veux" par habitude, par mimétisme ou par réalisation des attentes de la société, plutôt que de faire face à l'espèce de gros trou de "Ah bah en fait non, c'est c'est pas ça que je voulais". 


Sauf que pour entendre vraiment ce que tu veux, il faut te donner le temps. Mais peut-être aussi que la peinture par numéro c'est vraiment ton kif, et si c'est le cas c'est super. 


Ou peut-être que tu sais déjà que tu veux peindre en mode wild et que les numéros ils peuvent aller se faire foutre, c'est parfait aussi. 


Se pose une autre question. C'est la fréquence à laquelle tu peins. Bon, il y a déjà une chose rassurante, c'est que, que ta toile prenne la poussière ou pas, elle va rester là. C'est comme le vélo, on n'oublie jamais. Tu pourras jamais oublier ta sexualité. Vu que pour rappel, l'énergie sexuelle est littéralement l'énergie qui crée la vie donc il y a peu de chances qu'on oublie. 


La fréquence de peinture peut se modifier de plusieurs manières. Soit parce que tu ne peins pas, parce que tu t'en fous complet, que ça te va très bien que ta toile reste vierge, parce que franchement, ça te passe à dix mille. Là, ce serait plutôt le cas de l'asexualité vraie. Et aussi parfois on peint moins, parce que soyons honnête après un accouchement peut-être, que la dernière des choses dont tu aurais envie de te préoccuper, c'est de peindre ou de t'envoyer en l'air ou quoi que ce soit d'autre. Ou peut-être que si d'ailleurs, c'est ce que tu voudrais faire, il n'y a pas de

règle. 


Et pour beaucoup d'entre nous, il y a un vieux cliché qui traîne autour de comment t'es censé peindre de moins en moins, et ta peinture est censée prendre de plus en plus la poussière en vieillissant. Du genre, après la ménopause, ta vie sexuelle s'effondre et se réduit comme peau de chagrin ou je ne sais quelle autre connerie. Ou que bah, pas de bol, les tubes de couleur vont sécher et que tu es condamné à ne plus pouvoir peindre. C'est pas vrai, hein le lubrifiant ça sauve la vie que ce soit avant ou après la ménopause. On peut choisir de ne pas peindre, de ne pas souhaiter maintenir de connexion avec sa sexualité ou son énergie sexuelle, sans que ce soit vraiment de l'asexualité vraie. Il faudrait dans ce cas-là bien vérifier que c'est ce qu'on souhaite vraiment. Et pas "parce que j'ai personne en ce moment" ou "parce que je suis pas en couple" ou " parce que ça se fait pas en solo" ou "parce que j'ai pas l'habitude" ou "parce que je sais pas faire". 


Et puis soyons honnêtes un instant... C'est quand même sacrément plus facile de se cacher derrière ces excuses, moi la première, que de décider qu'on a envie de faire autrement et de pas savoir comment faire. Ou de se sentir stupide de ne pas savoir comment faire. Ou de décider que "ben si, même si je suis toute seule, je vais continuer à peindre, déso". Comme toujours, quand je dis ça, il n y a aucun jugement, hein. Le plus important, c'est d'en être consciente, qu'on peut avoir tendance à se planquer derrière des excuses en mode "Ouais, mais en fait j'ai pas envie de peindre". Parce que sentir qu'on ne maîtrise rien ou presque, c'est extrêmement désagréable. Et que même si ta peinture t'attendra, même si elle a passé pas mal de temps sous la poussière, c'est quand même cool de vérifier que si elle prend la poussière, c'est vraiment parce que t'as pas la tête à ça et pas à cause d'excuses diverses et variées. Que l'on se donne toutes hein d'ailleurs. Ou en tout cas que moi je me donne ça, c'est clair. 


si on grossit le trait vraiment, vraiment beaucoup. On a toujours le choix entre quelque chose de structuré, quelque chose de totalement fou et sans limite, ou un mélange entre les deux. Si c'est quelque chose de très structuré qui t'appelle, vérifie juste que c'est vraiment ce que tu veux et non pas ce que tu devrais vouloir. Et à l'inverse, si c'est quelque chose de totalement dingue qui t'appelle, vérifie que c'est ce que tu veux vraiment et non pas un rejet d'une structure qui finalement serait peut-être pas si mal. Dans les deux cas, si c'est ce que tu sens vraiment, c'est good profite. Aucune manière de faire n'est meilleure que l'autre. Le pire qu'il puisse t'arriver? Te convaincre que tu aimes la structure alors que tu n'as qu'une envie, c'est d'envoyer bouler la base et de faire des grands splashs de couleur. Ou bien t'obliger à faire des grands splashs de couleur alors que toi tu préfères des traits nets et précis. 


C'est exactement pareil pour ta sexualité. Si tu veux partir en exploration, parce qu'au fond la monogamie ça t'emmerde et que le polyamour ça te parle, tu risques d'être malheureuse comme la pierre dans une relation monogame. Alors qu'au contraire, si au fond tu as la monogamie dans le sang, peut-être qu'explorer tout ce qui est non exclusivité, pour faire plaisir à l'autre, ou pour n'importe quelle autre mauvaise excuse, tu seras super malheureuse. Encore une fois, le mieux c'est d'honorer ce que tu as vraiment envie de faire. Et pas ce que tu es censé faire, que ce soit parce que c'est la société qui l'a dit, quelqu'un qui te l'a dit, ou pour faire plaisir à quelqu'un ou je ne sais quelle autre connerie. 


Aucun type de peinture n'est mieux que l'autre. La société nous rabat les oreilles avec le contraire, mais ce n'est pas le cas. Et notre job, c'est de choisir à l'intérieur que la société peut aller se faire foutre et que ma peinture, c'est la mienne et j'en fais ce que je veux. Merci. 


À un moment pour apprendre à peindre, il va falloir mettre les mains dans le cambouis. Si tu veux rajouter de l'ombre sur une couleur, il va falloir apprendre à peindre une ombre. Il va falloir que tu mélanges du bleu et du jaune pour arriver à faire du vert, pour savoir quel vert fera plus jaune-vert, et quel vert fera plus turquoise Parce que tu as beau le savoir dans ta tête, c'est différent de l'avoir expérimenté. 


Et c'est la même chose pour notre sexualité. Si à un moment tu veux une vie sexuelle qui te ressemble, va falloir étudier quelques bases d'anatomie et surtout pratiquer. Pour être un bon peintre, il y a plein de choses à apprendre: dessiner, esquisser, peindre, associer les couleurs, les ombres, rehausser les trucs ici ou là. Tout comme dans ta sexualité, à un moment, il va falloir aller explorer le plaisir en solo, les différentes formes de plaisir, le point G, le clitoris, et cetera... En peinture, il y a une quantité incroyable de techniques. Pour ta sexualité. Il y a une quantité infinie de pistes à explorer. 


Et pour explorer tout ça, il faut des sessions pratiques. Explorer dans la tête ne marche pas. Tout comme pour avoir une peinture dans ton salon, à un moment, il faut qu'elle sorte de ta tête et que tu la peignes. Pour recréer une connexion entre l'esprit et les muscles, que ce soit les muscles de ta main pour la peinture ou ceux de tout le reste, aussi ceux de ta main d'ailleurs, maintenant que j'y pense, concernant ta sexualité. Bah quand j'ai compris ça, perso, ça m'a drôlement déculpabilisé. Comment je pourrais peindre si j'avais jamais appris à peindre? Et comment pourrais-je me faire du bien et avoir une sexualité qui me plaît, si je n'ai aucune idée de ce qui me plaît et que je n'ai jamais essayé, 


Attends ta ta ta ta ta ta, t'avais pas dit juste avant que une solution déjà faite, c'était tricher et passer en mode peinture par numéro? Oui, je l'ai dit, oui, je persiste et je signe. Et pourtant c'est différent. 


Je m'explique... il y a deux choses à différencier: les solutions miracles et l'apprentissage. Principale différence la solution miracle c'est "signe ici, fais comme ci et comme ça, x fois dans la semaine, et tes problèmes vont disparaître" alors que l'apprentissage va te donner des compétences que tu sauras réutiliser. Je peux te parler du plaisir de comment ça change la vie, des techniques, des bénéfices, des écueils, je te dis pas "ok pour avoir un orgasme appuie ici pendant X temps trois fois par semaine pour régler tous tes problèmes". Tadaaa ! Ou pire" il y a ça, ça, ça et ça qui va pas chez toi . Signe ici, et fais ce que je te dis pour résoudre le problème". 


Nous sommes tous des êtres humains. Et notre cerveau aime les solutions faciles, moi incluses. Le plus important, c'est d'en être conscient et de choisir de revenir en mode, "j'apprends à peindre" quand la peinture par numéro nous appelle en mode "Viens, viens, je suis là, viens me voir, ça serait tellement plus facile si tu venais me voir". Et soyons honnête, parfois elle est quand même franchement attirante la peinture par numéro 


Une dernière petite chose. Après avoir choisi comment tu peins, à quelle fréquence et avec quels outils tu vas t'entraîner, Il faut qu'on discute de à qui tu donnes l'accès à ton atelier. Parmi les gens autour de nous, il y a plein de gens, mais je dirais que grosso modo, il y a deux extrêmes, notamment concernant la peinture. Il y a des critiques d'art aigris et acerbes: "t'aurais dû appliquer ça ici et comment ça se fait que t'as pas fait plutôt ça? Et en plus ces couleurs elles vont pas ensemble. Et franchement ce motif c'est totalement démodé. Non mais tu te prends pour qui? Une espèce d'avant-gardiste ou quoi?" Ou qui vont te donner des conseils alors que tu n'as absolument rien demandé. Ou partager une opinion dont au mieux tu n'as que foutre et au pire va totalement

bloquer ta confiance en toi. 


Et à l'inverse, tu peux avoir des gens vraiment curieux de ce que tu as fait, de ce que tu voulais représenter, de comment tu l'as fait, de comment tu te sens et de ton expérience. Des gens ouverts à la discussion, prêts à partager leur expérience sans forcément te donner des conseils ou te balancer leur opinion sans que tu ne l'aies sollicitée. Des gens avec qui tu te sens bien, avec qui tu te sens en sécurité pour échanger. À mon goût de bien meilleurs invités. En tout cas perso, c'est ce que je préfère avoir dans mon atelier. 


Tu peux choisir qui tu invites et pour combien de temps. Est-ce que tu préfères passer du temps avec quelqu'un qui répond présent pour explorer, pour discuter, qui honore ses limites, qui honore les tiennes. Quelqu'un qui a envie de créer un truc ensemble chouette même si c'est que pour une nuit. Ou quelqu'un qui passe son temps à nier tes désirs, à les invalider, à essayer de les changer ou t'expliquer que c'est pas les bons, ou t'utiliser. Il n'y a pas de bonne réponse à cette question. C'est toi qui choisis. 


D'ailleurs, il faut aussi garder l'esprit que parfois pendant la séduction, on a l'impression d'être tombé sur une personne qui respecte, qui honore, et cetera. Et puis, quand tu grattes la surface, tu te rends compte que c'est une critique d'art totalement aigrie. Et ça nous arrive à tous de nous faire avoir. À la fin, c'est toi qui choisis ce qui est bien pour toi et ta sexualité. C'est toi qui choisis qui tu veux inviter dans ton atelier. 


Donc petit récap: d'abord choisir comment tu veux peindre en mode, soit j'apprends à peindre soit peinture par numéro, puis à quelle fréquence et quel type de pratique tu souhaites utiliser pour qu'elle te fassent le plus grand bien Et en dernier, choisir les invités dans ton atelier. Maintenant parlons de ce que tu vas peindre. 


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15:08 Le motif que tu peins

Après s'être posé la question du comment je peins, la deuxième question, c'est "qu'est ce que je veux peindre vraiment?" Repose-toi la question à l'intérieur et vois ce qui émerge. Qu'est ce que je veux vraiment peindre. Et attend une réponse. Il est assez facile, dans ce genre de moment, d'entendre ce qui est dit autour par les gens, la famille, tout le monde, la société qui va te dire "non, mais franchement, peins un arbre. C'est mieux, c'est fiable, c'est stable, c'est beau, c'est fort." Et toi t'es là? "Ouais, mais en fait, je voulais peindre une plage" ou une montagne ou ce que tu veux. 


Et si tu veux peindre une plage, vraiment, tu peux essayer de te raconter que tu veux peindre un arbre, ça va pas marcher et juste te servir à te rendre malheureuse. A partir du moment où tu choisis de peindre une plage avec courage et détermination, tu vas voir plein de gens qui vont te dire "ouais, mais un arbre ça aurait été mieux. C'est plus joli que les plages, les plages, c'est moche, c'est démodé. Franchement, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi, à vouloir peindre une plage au lieu d'un arbre", etc. Et résister à ça, choisir de continuer à peindre ce que tu veux, ça demande du courage, ça demande de la ressource et ça demande de rien lâcher. 


Et en même temps, à partir du moment où tu choisis vraiment de peindre une plage, tu te rendras probablement assez vite compte que tu n'es pas le seul ou la seule à aimer peindre une plage. C'est la même chose que de choisir de vivre autrement dans notre société: sortir du modèle monogame, amour pour la vie. Tomber amoureuse, se marier, avoir des enfants, acheter une maison... T'as le droit de vouloir autre chose. Il est possible que ça souffle un peu en fonction de l'environnement dans lequel tu vis, mais tu as le droit. 


Question supplémentaire.... quand tu vas au musée Qu'est-ce, qui est le plus émouvant? Qu'est ce qui va te toucher au coeur? Entre une nature morte parfaite de De Heem, je sais pas comment on prononce, désolée... Les plus jolies natures mortes, là, les plus réalistes et les plus connues, exposées au Louvre, c'est lui. Ou quelque chose de moins fidèle, mais où tu sens que l'artiste a transmis quelque chose dans sa peinture, qu'il a transmis ce qu'il sentait à ce moment-là. 


Typiquement le Schneelandschaft de Amiet de qui est à à Orsay. Je mettrai les liens dans la description, mais pour ceux qui ne l'ont jamais vu, c'est un très grand tableau... Représentant un skieur tout petit qui avance dans la neige et dans un tourbillon de neige. Il est minuscule, il avance et il y a de la neige partout. Il est magnifique ce tableau. Genre le gars, il y voit rien et... Bon à titre personnel tu l'auras compris, le skieur me parle quand même beaucoup plus. 


Bien entendu, il ne s'agit ici que d'un avis personnel. Certes une reproduction parfaite peut provoquer de nombreuses réactions: "Waouh il maîtrise tellement", "Waouh c'est magique", "Waouh t'as vu à quel point ça ressemble?" Et en même temps, perso, dans un magazine quand je vois une pub avec une image parfaite.. Ben je tourne la page, je m'y arrête même pas. Des fois, je me demande d'ailleurs comment ça se fait que les marques qui mettent leur pub là dedans n'aient pas percuté qu'on ne les regarde même pas, tellement elles se ressemblent toutes. Mais ça, c'est un autre débat. Alors qu'à l'inverse une image avec un peu d'âme ou simplement des particularités, ou quelque chose d'autre que la perfection, en fait... on prend le temps de la regarder. 


C'est un petit peu pareil pour la peinture. Un arbre, réplique parfaite du modèle qu'on te donne à reproduire, sera quand même drôlement moins intéressant à regarder et on passera beaucoup plus vite à autre chose. T'imagines la double ou triple peine? Non seulement les arbres, c'était pas ton truc. Tu y as passé du temps parce que ben comme c'était un arbre et que tu voulais faire une plage, ça t'a demandé plus d'efforts. 


Et en plus, ça provoque rien de particulier chez toi ou chez les autres. quel gâchis! Garde ton énergie pour peindre ta plage ou ta montagne ou ce que tu veux avec ton âme, ses imperfections, ses gros pâtés et sa vie. Au final, la question c'est "qu'est ce que tu veux?" Une sexualité entre guillemets normale, qui ressemble à ce que l'on est censé vouloir et ce qu'elle est censée être. Ou bien expérimenter et apprécier, pour toi? 


il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. La réponse, elle peut changer pendant la vie, on peut avoir l'impression qu'on est coincé d'un côté ou de l'autre. L'avantage de poser des questions, c'est que la réponse, elle peut changer. 


On pourrait même aller un petit peu plus loin. Vouloir reproduire une peinture parfaitement, c'est un peu se mettre en mode étudiant. "Montre-moi ce que je dois faire et je le reproduirai", "dis-moi quoi faire, dis-moi comment le faire?", "Qu'est ce que je dois faire pour que ce soit encore plus joli?" 


Et c'est une posture tout à fait valide. Elle est cependant totalement différente de la posture de l'artiste. Un artiste va certainement aimer discuter technique, amélioration, idées, concepts... probablement avec des gens qui ont envie de transmettre leur sagesse, discuter et analyser. Et non pas avec des profs qui t'expliquent que c'est comme ça qu'il faut faire et que si tu le fais pas comme ça, ben t'auras une mauvaise note parce que c'était pas le truc attendu. 


Tout comme c'est bien plus facile de discuter et d'explorer plaisir et sensualité avec des gens ouverts à la discussion et à l'échange. Qu'avec des gens qui savent ce que tu devrais faire, te disent ce que tu devrais faire et pas faire, ce que tu devrais aimer et pas aimer, ce que tu devrais ressentir... alors qu'en général ils ont même pas les mêmes organes que toi et n'ont à peu près aucune idée de comment ça se passe pour toi à l'intérieur. 


Et même au-delà du modèle de l'étudiant. Si on prend le temps de regarder ce qu'on essaie d'imiter, on est d'accord que c'est strictement impossible, que ce modèle n'existe pas réellement. Que c'est un espèce de conglomérat, d'histoire, de médias, de patriarcat, d'opinion, d'histoire personnelle, de culture, de société... genre aucune réalité physique, on est bien d'accord? 


Donc en premier lieu, en quoi est-ce que ça nous aide d'utiliser notre énergie à poursuivre un modèle qui n'existe pas. Du coup, en fait, on est condamné à courir après une chimère. Et en quoi ça nous aide de courir après une chimère? Perso, ça m'aide pas. Alors j'essaie d'arrêter de courir. Bon, soyons honnête, j'y arrive pas à chaque fois, hein. Mais je me répète "en quoi est-ce que ça t'aide de courir après et d'essayer d'imiter quelque chose qui n'existe pas?" en quoi est-ce que ça t'est utile de vouloir que ta sexualité ressemble à un truc qui n'existe pas? 


Et voir pire, un truc qui ressemble à tout et son contraire quand on prend l'exemple de la sexualité. Puisque si t'aimes le plaisir, tu es une nymphomane. Mais euh, si tu n'as pas assez de plaisir, t'es Frigide. Enfin bon, tu vois où je veux en venir, hein je grossis le trait, mais tu vois l'idée. 


Comme je dis souvent t'es quelqu'un d'intelligent et tu fais jamais rien d'idiot. Parfois t'as juste besoin de quelqu'un pour t'aider à te poser une question intéressante, du genre " 


Et c'est peut-être aussi pour ça que c'est si de créer son propre modèle, de choisir de peindre autre chose. On a été entraîné tous et toutes, toute notre vie, à chercher la validation, à avoir de bonnes notes à l'école, garantie d'une vie professionnelle épanouie, à l'abri du besoin. De suivre le chemin tracé. Peu d'entre nous avons été incités à explorer, avancer, essayer, se planter... quand on est enfant oui, mais quand on devient ado un peu moins. À un moment, c'est bien aussi de rentrer dans le rang, de faire de bonnes études si c'est possible, etc... De manière à être dans une position de confort, de sécurité , qu'elle nous fasse du bien ou qu'elle ne nous fasse pas du bien, d'ailleurs... ça c'est une autre histoire. 


Et en même temps oui, avoir de bonnes notes et suivre un bon modèle, ça permet en théorie que ton enfant soit en sécurité, bien plus que "yolo mon chéri, vivra bien qui vivra le dernier, hein, tu te démerderas toujours". Qu'est ce qui est mieux? Je sais pas, j'ai pas d'enfant. Et en vrai je pense que chacun fait au mieux, donc on va jeter la pierre à personne. C'est juste que ouais, ça aussi c'est le bordel. 


Déconstruire tout ça, choisir ce que tu peins, refuser de jouer le jeu de la réplique, choisir la posture de l'artiste et non pas de l'élève, c'est un choix. Et c'est ce choix qu'il faut faire encore et encore et encore. Parce que clairement, quand tu commences, tu vas prendre un sacré nombre de shitstorm en pleine poire à un moment ou à un autre. Qu'elles viennent de personnes avec les meilleures intentions du monde, ou pas, de clichés, de conditionnement ou de proches qui te disent "Mais je comprends pas, tu as changé" Oui, c'est juste qu'avant j'étais malheureuse à suivre une route qui ne me plaisait pas, et j'avais même pas remarqué que j'étais sur la route. Mais donc oui, j'ai, j'ai changé clairement choisir cette voie, trouver, incarner la sexualité qui te plaît, et ça marche aussi pour la vie, hein d'ailleurs, trouver incarner la vie qui te plaît, qui te correspond, ça va souffler beaucoup hein. 


Mais quand ça souffle, c'est aussi là qu'on développe ses ressources. Et c'est quand on développe ses ressources qu'on se sent le plus en vie. Parce que c'est seulement avec tes ressources que tu crées la vie que tu veux. Oh ça, ce sera le sujet d'un prochain épisode. Du coup, après avoir discuté de comment peindre et de quoi peindre: choisir ce que tu veux, même si ça risque de mettre un bordel incommensurable à pas mal d'endroits. Parce qu'au fond, reproduire quelque chose de figé, non seulement ça maintient en posture de l'étudiant et en plus c'est pas intéressant, on va discuter des couleurs. Parce qu'après tout, sauf si tu kiffes le noir et blanc, que serait une belle peinture sans belles couleurs. 


25:13 Quelles couleurs

Beaucoup d'entre nous, moi incluse, avons tendance à privilégier les mêmes couleurs que ce soit dans notre placard, toute corrélation avec l'abondance de rose dans mon placard est totalement fortuite, ou dans notre sexualité en mode peinture, on a souvent des couleurs favorites. Et les autres, ben on a tendance à les oublier un peu presque que comme si elles avaient pas trop le droit d'être là. 


Bon juste qu'on soit clair sur la métaphore, les différentes couleurs, c'est les différents types de pratiques et de stimulation: clitoris, point G, sex anal, fellation ou quoi que ce soit d'autre. Bien évidemment, s'il y a des couleurs que tu détestes et que tu ne veux pas mettre sur ta peinture, bien sûr, ça se respecte. 


D'ailleurs, c'est OK si certaines couleurs prennent un peu plus de place à certains endroits et disparaissent avant ou après. Parce que à ce moment-là c'était ça qui te plaisait, et c'est tout. Et qu'à un moment t'en as eu marre. Et puis finalement, t'as eu envie d'y revenir. Ou pas. Et il y a rien d'anormal à ça. Tu vas pas mettre une grosse tache de bleu au milieu d'un désert, si? C'est pas parce qu'on te dit que telle pratique correspond à tel âge. Ou qu'on te dit que la ménopause signifie la fin de ta vie sexuelle. Ou que tu es censé aimer ça plutôt que ça. Oui, je pense au cliché bien bateau de l'orgasme vaginal. C'est pas parce qu'on te dit tout ça que tu dois être d'accord et que tu dois le peindre. Pour rappel, c'est toi le peintre et non pas l'étudiant. Si par exemple le sexe anal c'était quelque chose qui t'intéressait pas du tout jusque-là. ben la moitié de ta peinture n'en aura pas. Et c'est OK. Elle sera quand même belle et elle aura quand même le droit d'exister. 


D'ailleurs, si on prend une pratique ou bien une couleur, tu as le droit de choisir l'intensité et les nuances. Prenons au hasard le rose... tu peux avoir du rose pâle, tu peux avoir un magnifique fuschia. Et si tu choisis fuschia, tu peux mettre plus ou moins de coups de pinceau qui vont donner plus ou moins d'intensité. 


L'exemple le plus simple pour ça, c'est tout ce qui relève du BDSM. Tu peux avoir une nuance rose pâle, en mode "je veux juste jouer à être un peu limitée dans mes mouvements" et une nuance de rose presque rouge, en mode "je veux recevoir des coups". Et dans le rose pale, tu as la nuance douce du "jouons avec des menottes en fourrure" versus le rose pale intense en mode croix Saint André. 


Et pour le rose rouge, ça peut aller d'une simple fessée à toute une autre gamme de coups que je te laisse imaginer. Et encore une fois, c'est toi qui choisis ce que tu veux faire et ce que tu veux peindre. Le rose fuchsia n'est pas plus joli que le rose pâle. C'est à toi de choisir ce qui te plaît. Toujours dans le respect du consentement et des limites bien sûr. Donc c'est à toi de créer ta peinture avec les couleurs que tu veux. 


Il est fort probable qu'à un moment de ta vie certaines couleurs puissent disparaître pendant quelque temps. Typiquement, juste après l'accouchement, il y aura certaines couleurs qui se seront fait la malle et puis c'est tout. Et c'est OK. comme on l'a dit juste avant, aucune couleur n'est meilleure que l'autre, elles ont toutes le droit d'exister. Et parfois, désolé par avance, c'est pas ma métaphore la plus élégante, mais il suffit juste d'aller acheter un peu de peinture dans ton magasin préféré. 


Si on prend le bleu par exemple... on va dire que c'est la pénétration vaginale. Avec la ménopause, on peut se dire "oui mais mon bleu, il est tout sec, j'en ai presque plus. C'est trop désagréable". Par contre si tu retournes chercher du bleu, ou dans ce cas précis si tu vas chercher du lubrifiant d'ailleurs, tu pourras à nouveau peindre en bleu. Et parfois le magasin aura peut-être besoin d'un peu de temps pour faire revenir les stocks d'une couleur. Typiquement, t'auras peut-être besoin d'un peu de temps pour retrouver l'envie de pénétration vaginale après un accouchement par voie basse. Le plus important, respecter ça, engueuler le personnel du magasin n'a en général jamais fait renouveler les stocks plus vite. Je suis désolée, ce n'était pas ma meilleure métaphore, mais au moins elle a le mérite d'être claire. 


29:27 Récap

Récapitulons... si tu choisis de regarder ta sexualité sous le prisme de la peinture, il y a trois choses à considérer. D'abord, comment tu peins. Est-ce, que tu choisis le mode de peinture par numéro, où apprendre à peindre, la fréquence à laquelle tu pratiques, et qui tu invites dans ton atelier. Puis ce que tu as envie de peindre, ce qui te plaît vraiment dans une posture d'artiste et non d'étudiant qui imite ce qu'il doit faire, parce que franchement c'est pas intéressant. Et essayer de lâcher le besoin de validation autant que possible. Troisième chose à regarder: les couleurs. Lesquelles, où elles sont, c'est ok s'il n'y en a pas partout pareil, quelle nuance et quelle intensité pour une seule couleur, comment adapter si une couleur n'est plus dispo? 


Bon, en vrai, ça fait beaucoup de choses à penser. Mais la règle principale, à mon sens, c'est de t'amuser et surtout de créer une peinture qui te plaît et par extension, une sexualité qui te plaît. On passe bien trop de temps à suivre les injonctions sociétales de à quoi notre peinture et notre sexualité sont censées ressembler à un moment, il va falloir dire que ça suffit, qu'on veut que ça change. Et que tous ceux qui auraient une quelconque opinion concernant ta peinture sont cordialement invités à regarder la leur et balayer devant leur porte, n'est-ce pas? 


Avant de conclure, un dernier petit truc. Il y a un gros avantage à rallumer les couleurs dans ta peinture, dans ta sexualité. D'un coup, tu vas te rendre compte que toutes ces couleurs là sont aussi dispo dans ta vie, partout ailleurs, sur toute la carte de ta vie. Tu remarqueras peut-être que d'un coup la vie devient plus belle. Enfin j'ai dit d'un coup mais c'est peut-être pas d'un coup, c'est peut-être, et probablement d'ailleurs, petit à petit. Tu auras probablement accès à beaucoup plus d'émotions, beaucoup plus de vie et de joie intérieure, à sortir du gris et du pilote automatique en fait. Et à mon sens, totalement biaisé parce que c'est mon job et que je sais que ça marche c'est aussi pour ça que prendre soin de sa sexualité, c'est l'une des meilleures manières de sortir de l'anesthésie émotionnelle et du pilote automatique. Et le mieux, tu as une vie entière pour apprendre à peindre. Alors pas besoin de te presser amuse-toi et profite du voyage. 


si cet épisode t'a plu, tu peux t'abonner au podcast parce que ça fait du bien d'entendre régulièrement qu'il y a rien d'anormal chez toi et que non, tu n'es pas cassée. Et tu peux télécharger mon ebook gratuit Essence", réveiller son corps pour retrouver le plaisir d'être en vie. Le lien est en description parce que j'ai mis beaucoup d'amour à le traduire en français. Et parce que se sentir en vie, c'est vraiment sexy. Ã bientôt pour un nouvel épisode. 


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