Artwork for podcast Your Sexyfied Life   🇬🇧/🇫🇷
🇫🇷 (5) - Comment voir ses challenge sexo autrement ?
Episode 335th January 2024 • Your Sexyfied Life 🇬🇧/🇫🇷 • Dr Fanny Leboulanger
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Shownotes

Est-ce que tu t'es déjà sentie un peu dépassée concernant les challenges sexo auxquels tu peux faire face ? A pas forcément trop comprendre comment changer ce qui doit l'être et parce que ce que tu as essayé n'a pas marché ? Je te propose aujourd'hui une autre manière de voir tes challenges, qui te permettra de te comprendre et trouver des pistes pour y faire face.

07:48 - Vouloir que les saisons aient une durée et un aspect précis

11:12 - Forcer le passage à la saison suivante

14:20 - Rester coincé·e dans une saison

Tous les moments d'un sexy time peuvent se regarder avec le prisme des saisons, certaines qu'on connait bien (le printemps et l'été), certaines moins (l'automne et l'hiver). Et les challenge auxquels tu peux être confronté·e sont souvent de trois ordres : soit on cherche à faire correspondre nos saisons à une "durée idéale" ou un "c'est à ça qu'elle devrait ressembler", soit on cherche à forcer le passage, soit on reste coincé dans une saison (le printemps, ou l'hiber). L'avantage, c'est quand tu as comrios ce qu'il se joue, tu peux facilement trouver des solutions à tes challenges.

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Si on ne se connait pas, enchantée, je suis Dr Fanny Leboulanger, médecin et coach sexo, ravie de faire ta connaissance. Dans ma pratique gynéco au quotidien, je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de trucs qui clochaient et assez peu de solutions pour y remédier. Après avoir fouillé les limbes du développement personnel pendant pas mal de temps, j'ai découvert un hack dont personne ne parle : la tête ne suffit pas, il faut parler au corps. Et quel meilleur moyen pour cela que retrouver le plaisir d'être en vie et une sexualité qui te correspond ? 😏

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Transcripts

Hello tout le monde et bonne année! Bienvenue en deux mille Vingt-quatre et bienvenue dans ce nouvel épisode. Si c'est ton premier bienvenue et si tu fais déjà partie de la sexyfied family j'espère que cet épisode te plaira aussi. Et merci à toutes et à tous de partager votre temps précieux avec moi. ça me fait toujours super plaisir

A la base, je voulais faire un épisode sur ce qu'on pouvait se souhaiter pour deux mille vingt-quatre, histoire de faire à la fois super original et en même temps un peu quand même, parce que j'aime pas souhaiter les trucs habituels. Mais en fait non. Tout simplement parce que il commence à faire froid là où j'habite et je me suis dit que c'était le bon moment pour te parler des saisons. Et plus particulièrement des saisons de notre vie sexuelle, et d'ailleurs de notre vie en général. 


S'il y a un truc que j'adore dans mon job de coach sexo c'est d'aider les gens à avoir des orgasmes. Ã partager avec eux le chemin jusqu'à ce qu'ils soient capables de se donner ce plaisir-là. Bon, j'aime aussi tout un tas, d'autres trucs, hein, évidemment... mais ça, ça fait partie de mes petits trucs préférés. Oui, je suis sûre que je t'ai déjà parlé de ma patiente de trente quatre ans qui m'avait confié dans un murmure qu'elle pensait être cassée parce qu'elle n'avait jamais eu d'orgasme. Elle a été mon élément déclencheur en vrai quand j'y repense. Mais je m'égare. 


J'aime bien faire craquer le mythe du :l'orgasme féminin c'est difficile à atteindre, c'est très fragile, c'est hyper compliqué, etc. Ce mythe est quand même un super outil de domination: convaincre quelqu'un dont c'est le droit le plus pur, vu que le clitoris ne sert qu'au plaisir, rappelons-le, mais il est temps de changer ça. Que tu n'aies jamais eu d'orgasme ou bien qu'ils se ressemblent tous et que finalement tu sois en mode "Ouais bof"..., il y a rien d'anormal chez toi. Il y A aucune maladie qui empêche de ressentir du plaisir au moins un minimum. Et c'est une très bonne nouvelle. Vu que comme ça personne n'est cassé. Et si personne n'est cassé, alors n'importe quel challenge dans ta sexualité peut être surmonté. ça, c'est d'ailleurs une deuxième bonne nouvelle. 


En général, quand on considère les problèmes sexo, le modèle utilisé le plus souvent, c'est le classique à quatre phases : l'excitation, le plateau. l'orgasme et la résolution. Youpiii... Facile, n'est-ce pas? L'excitation, c'est quand ton corps se réveille avec le désir. Le plateau, c'est quand tu maintiens cette excitation pendant le rapport ou le plaisir en solo. L'orgasme, c'est la contraction rythmique du plancher pelvien. Et la résolution, c'est quand tout le monde va dormir. Facile, non? nope Au-delà du fait que ce modèle est extrêmement restrictif pour tout un tas de raisons et bien masculocentré... perso, il me faisait me sentir un peu condamnée, genre voué à l'échec et à la décrépitude, comme si je n'allais jamais y arriver. 


Soit j'avais un problème d'excitation, parce que bah le désir est pas là et que du coup, soit ça veut dire que mon couple est foutu et que je devrais me séparer. Ou alors ça veut dire qu'il faut que je fasse un effort et que je m'habille plus sexy ou qu'on essaie de nouvelles choses. 


Soit j'ai un problème de plateau, parce que je suis obligée d'arrêter le rapport parce que j'ai des douleurs. Ou bien, j'ai un problème d'orgasme parce que j'ai pas envie de hurler "oh oui" dix fois comme dans un mauvais porno. Tout ça pour dire que ben, j'avais un peu l'impression d'être démunie dans l'exploration de ces challenges. 


Pendant que j'étudiais pour devenir coach sexo, j'ai découvert une autre manière de voir que j'ai remixée à ma sauce. On va l'appeler les saisons de ta sexualité. 


La bonne nouvelle, c'est que tous les challenges auxquels tu peux être confronté dans ta sexualité peuvent s'expliquer par ce modèle, et également peuvent te donner des pistes de quoi faire plutôt, que de t'expliquer que c'est toi le problème et que tu fais pas les trucs comme il faut. Du coup, comme ça fait sens, tu peux appeler ta créativité pour trouver des solutions face à te challenges. Et petit aparté, j'aime bien le terme challenge plutôt que problème. Bon, des fois, je me loupe hein, comme tout le monde, mais on va essayer de garder le terme challenge. 


Donc concernant les saisons... en premier, on a le printemps. Le printemps, c'est l'excitation et le désir qui grandissent petit à petit avec un peu d'électricité dans l'air, quelques petites décharges de plaisir et de sensations agréables par-ci, par-là. Un genre de "Mais qu'est ce qui se passe là? C'est pas mal par ici, ça me plaît". Et le plaisir qui continue à augmenter tout en restant très curieux: "ça c'est pas mal, ça j'en veux plus, ah non, ça raté essaie plutôt comme ça" Le printemps. Contrairement à ce qu'on croit, ce n'est pas que les préliminaires, ça peut être aussi fantasmer, ça peut être aussi d'ailleurs, même pendant la pénétration. Tout ce qui te fait du bien et fait augmenter le plaisir, c'est un type de printemps. 


ensuite il y a l'été. L'orgasme. Mettons les choses au point tout de suite. La définition de l'orgasme, comme une contraction rythmique du plancher pelvien est largement éculée Et ce n'est pas forcément non plus des hurlements de plaisir qui montrent que tu grimpes au rideau. ça peut, mais ça peut être aussi plein de choses. ça peut être aussi des vagues de plaisir qui durent, qui peuvent être soit très intérieures et très intimes, ou bien extériorisé par de grands mouvements et des tremblements. Il n'y a pas de règle. l'orgasme peut être très calme et agréable, avec la sensation d'être connecté à l'univers tout entier, ou au cosmos, ou à ce que tu veux. 
Ou alors une énorme décharge émotionnelle, genre le ragegasm ou le beurkgasm, ou l'orgasme triste... et d'ailleurs, comme en cas de canicule, tu peux tout à fait avoir plusieurs jours de soleil d'affilée, donc tu peux avoir plusieurs orgasmes d'affilée. 


Ensuite, il y a l'automne. Quand tu reviens dans ton corps après ton expérience orgasmique, avec parfois des larmes qu'on comprend pas. Ou bien qu'on comprend très bien parce que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Ou des larmes de bonheur ou quoi que ce soit d'autre. Une intégration de ton expérience, une préparation à l'hiver. 


L'hiver, c'est un état de calme intérieur très profond. Peut-être que tu t'es endormi ou un peu comme quand on fait une relaxation après une séance de yoga. Mais ça peut aussi être simplement quelques très profondes respirations et en te donnant ce temps d'intégration et de connexion au calme intérieur, c'est le meilleur moyen de savoir si t'as vraiment envie de repartir pour un tour ou pas. Et ce temps peut être plus ou moins long de quelques respirations, à plusieurs minutes, ou bien une nuit de sommeil. Et c'est OK. 


Du coup, maintenant qu'on a dit ça, voyons comment faire pour réfléchir aux challenges qui se présentent, soit rester coincé dans une saison, soit chercher à l'éviter au maximum ou bien penser qu'une saison est censée ressembler à quelque chose de précis et avoir une certaine durée définie. 


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Je suis sûre que tu as déjà remarqué que parfois t'as besoin de plus de préliminaires que d'autres et que tes orgasmes peuvent être courts ou longs ou moyens. Donc par définition, une saison n'est ni supposée durer un certain temps très précis ou bien ressembler à quelque chose de très spécifique 


Chercher à contrôler combien de temps doit durer une saison, C'est le meilleur moyen pour se couper de toute énergie de vie. De même chercher à contrôler à quoi la saison est censée ressembler en prenant toujours le même chemin parce que comme ça, ça marche et on y arrive, histoire de mettre ton cerveau en mode "non ça c'est pas intéressant next" il y a pas mieux. 


L'autre truc qui fait pas du bien non plus, c'est les commentaires. Les commentaires ils peuvent être extérieurs par quelqu'un qui a un avis qu'il ne devrait pas avoir sur combien de temps dure ton printemps, sur l'intensité de ton été... Mais le pire, c'est les petits commentaires intérieurs: "Mon printemps est trop long, Mon été est pas assez long. J'aimerais un hiver plus long, mais il faut retourner au printemps parce que -insérer une excuse ici-". Le meilleur moyen de s'assurer que la situation ne te donne aucun plaisir, c'est de chercher à prévoir ce qu'elle va être et qu'elle colle à ce qu'il faudrait qu'elle soit. De la même manière, souvent, quand on essaie de prévoir qu'on s'en verra en l'air à telle date et à tel moment, ça ne marche pas forcément très bien. 


Il y a autre chose d'ailleurs, concernant la durée des saisons et leur aspect. Il peut y avoir à l'intérieur une croyance du "à partir du moment où le printemps commence, ça signifie qu'on va devoir aller jusqu'à l'été". Un espèce de conditionnement qui va ressembler à " ceci est une interaction sexuelle pouvant créer du désir. Donc je suis sensée ressentir du désir et donc je suis sensée avoir envie de m'envoyer en l'air, en avant, va falloir y aller jusqu'au bout jusqu'à l'orgasme" Youpi... Donc évidemment non. Il n'y a aucune obligation. Tu peux avoir envie de rester dans ton printemps parce que tu y es très bien. T'es aucunement obligée d'aller "jusqu'au bout", quoi que ça veuille dire. 


Nota bene... Si à l'heure actuelle, tu es dans cette situation de conditionnement et que tu n'as aucune idée de par où passer pour faire autrement, il n'y a rien d'anormal chez toi. C'est juste que on a un sacré bordel transmis par la société, de conditionnements patriarcaux à dégommer et autres conneries... et que le meilleur moyen de commencer c'est d'en avoir conscience. 


Donc rien que considérer la durée et ce à quoi les saisons sont censées ressembler, ça donne déjà matière à réfléchir en fonction des challenges que tu peux expérimenter. Mais le plus important, plus facile à dire qu'à faire certes, c'est d'essayer de respecter son rythme au maximum. Non, aujourd'hui, je n'ai pas envie d'aller jusqu'à l'orgasme et mon printemps, c'est un câlin. Et l'autre truc très important, c'est d'essayer de garder la présence dans le corps. Chercher d'un instant à l'autre, en suivant le chemin de "Est-ce, que tu as envie de rester dans cette saison?" et "qu'est ce qui fait du bien à l'instant T?" En te donnant le temps et en ralentissant le rythme suffisamment pour avoir l'espace d'entendre ta réponse intérieure, C'est la meilleure idée qui soit. Plutôt que "oh merde, il va falloir aller jusqu'à l'été, flemme..." 


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Après la durée et l'aspect des saisons, le deuxième challenge, c'est comment on peut avoir tendance à essayer de forcer le passage à la saison suivante. En général, ça concerne deux saisons, le printemps et l'hiver. parlons d'abord de l'hiver. 


La version évidente de forcer le passage entre l'hiver et le printemps, c'est de pas se donner le temps après un orgasme de se poser et d'intégrer. ça peut être juste quelques respirations. Forcer à nouveau le mode printemps alors qu'en vrai là, maintenant tout de suite ton corps a juste besoin de quelques secondes ou quelques minutes de pause. ça peut aussi être une pause tendre, hein, pleine de douceur et de sensualité. Mais ça reste une pause. Qui amènera ou non à un retour au printemps.

La version moins évidente, c'est tout ce qui relève de "se forcer à". Toutes les fois où tu le fais alors que t'en as pas vraiment envie. Toutes les fois où tu as un rapport pour avoir la paix, pour pouvoir dormir, parce que ça fait longtemps... où il n'y a pas d'agression au sens légal du terme, mais où en fait ça reste une agression envers toi-même. Parce que c'est un genre de demi consentement, du coup c'est pas du consentement. Ou alors toutes les fois où ta tête serait plutôt partante en mode printemps mais où ton corps est là "euh non fous moi la paix en fait je veux juste dormir s'il te plaît, merci." donc tout ça, c'est une manière de se forcer à passer à travers l'hiver. 


à l'inverse, on peut avoir tendance à forcer le printemps parce qu'on a peur qu'il prenne trop de temps. Tout ça pour qu'au final il soit trop court et que l'été soit inaccessible. Et du coup, après, on se pose mille questions en mode " j'arrive pas à avoir d'orgasme si ça se trouve je suis cassée". Essaie de mettre un trente-cinq degrés début mai, genre les plantes qui vont commencer à fleurir, elles vont pas aimer hein, mais pas du tout. Là c'est un petit peu pareil si ton printemps n'est pas assez long, bah il n'y aura pas assez de bourgeons et ça va mal se passer. Et si en plus c'est quelque chose que tu fais de manière régulière, ben tu peux avoir intégré que t'as un problème, que t'es cassée alors qu'en fait non, pas du tout. C'est juste la météo qui fait n'importe quoi. 


No, c'est quelque chose qu'on fait tous et toutes hein, ou qu'on a tous et toutes fait à un moment puisque la société nous explique que bah quoi qu'on fasse, il y a quelque chose qui va pas chez toi, donc c'est soit trop long, soit trop court, soit la température du printemps, c'est jamais la bonne de toute façon. 


Mais du coup, c'est juste que ton temps de printemps, il est pas respecté. On revient un petit peu à ce qu'on a dit juste avant à vouloir que le temps d'une saison ressemble à quelque chose de précis. Et la solution pour que tout se débloque de manière presque magique, c'est de te laisser le temps, d'explorer d'un instant à l'autre ce qui te fait du bien, où tu es, où tu as envie d'aller sans chercher à forcer pour accélérer le printemps pour arriver à l'orgasme plus vite. Moi, j'aime beaucoup l'idée de je vais pas chercher à avoir un trente-cinq degrés début mai, hein. Il vaut mieux laisser le temps au printemps. 


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Donc on a dit, premier challenge: chercher à faire correspondre une saison à un timing, un aspect ou une durée. Deuxième, forcer le passage à travers les saisons. Troisième et le plus fourbe, c'est celui de rester coincé dans une saison. 


Le plus évident, c'est de rester coincé dans le printemps. Le plaisir est là, il se construit, il s'accroît. T'aurais bien envie d'aller jusqu'à l'été, mais tu ne te l'autorise pas. Pour tout un tas de bonnes raisons et de croyances, surtout beaucoup de moins bonnes raisons et moins bonnes croyances mais que tout le monde a, " c'est compliqué de lâcher prise", "je vais faire trop de bruit", "euh c'est dangereux", "qu'est ce que la personne en face de moi va penser de moi suivant à quoi je ressemble", et cetera... Un espèce de paquet de pensées qui vont en fait simplement te coincer dans le printemps et t'empêcher de lâcher prise pour aller jusqu'à l'été. Attention quand même, vérifie avec toi-même que t'as vraiment envie d'aller jusqu'à l'été et pas que tu te racontes que t'as envie d'aller jusqu'à l'été. Et ensuite si par hasard t'es coincé là dedans, t'inquiète, un certain nombre d'entre nous le sont, tu n'es ni cassée, ni un problème. Il y a des choses à faire. Et comme dab tu peux récupérer les infos dans les en description. 


L'autre possibilité, c'est de rester coincé en été. Plus d'orgasme, plus d'intensité, plus de plaisir, toujours plus, toujours plus, toujours plus, toujours plus. Soyons clairs, c'est une excellente idée de chercher à prendre du plaisir, et ce de manière régulière, et d'expérimenter pour en avoir plus. Ce qui est moins une bonne idée, c'est d'avoir intégré que l'orgasme est un passage obligé. Qu'un sexy time réussi n'est valide et n'a valu le coup que si tu as eu un orgasme. Ou chercher à impressionner un ou des partenaires en montrant à quel point tu maîtrises l'orgasme à coups de grands gémissements et de grands mouvements. 


Tout ça, c'est rester coincé dans l'été, que ce soit entre toi et Toi-même ou avec d'autres. C'est presque comme si, au final, seul l'été valait le coup d'être ressenti et d'être vécu. Comme si le printemps, c'est des préliminaires qui doivent juste durer assez longtemps pour t'amener à l'été. Et l'automne et l'hiver. Non, ça n'existe pas déso. 


En un sens, c'est presque comme si le sexe venait à manquer de profondeur et de sens. Tu kiffes ton plaisir, mais il manque quelque chose. En général, il manque l'automne et l'hiver pour intégrer ton expérience et du coup construire quelque chose de différent et de nouveau dans ton prochain cycle. Ou alors il te manque du printemps pour pouvoir te donner des idées différentes et aller passer ton été ailleurs. C'est sûr que c'est pas le même été, si t'es au Portugal, au Groenland ou à Los Angeles, chacun choisit où il va passer ses vacances. 


Si par hasard tu es dans cette situation de rester coincée dans l'été, ça n'a absolument rien à voir avec toi puisque c'est la société autour de nous qui nous explique en permanence que l'été est la meilleure des saisons possibles. Ce qui peut être vrai dans le sens où c'est agréable, mais c'est pas forcément la meilleure. En témoignent les nombreux articles de "Voici comment jouir à chaque fois", "essaie tel sextoy qui t'offrira un aller simple pour le septième ciel à chaque fois", etc. Comme si au final, ben seul l'orgasme valait le coup. 


MAis la saison dans laquelle on a le plus tendance à rester coincé, c'est l'hiver. On a dit juste avant qu'on pouvait chercher à passer en force. Mais là, c'est un petit peu différent. C'est ce que j'appelle l'hiver triste. Comme le dit très bien Emilie Nagoski dans son super bouquin "Je jouis comme je suis", un bouquin magique à offrir à toutes les femmes ou personnes avec une chatte vulve vagin grand canyon arc-en-ciel magique, tu choisis le nom Attends, c'est trop cool ça! Je vais garder l'idée de l'arc-en-ciel magique. 


Bref dans son livre "je jouis comme je suis" elle écrit que avoir un orgasme, c'est comme faire du vélo. Déjà, ça s'apprend. Personne n'a appris à faire du vélo sans tomber, ni sans savoir marcher. Donc il y a forcément un moment d'apprentissage pour savoir ce qui te fait du bien. Et ce moment d'apprentissage, il va falloir le faire en expérimentant. On en a déjà parlé, pour construire ta recette de sexualité épanouie, à un moment, il va falloir que tu t'entraînes sur toi. 
Donc oui, c'est totalement normal de ne jamais avoir eu d'orgasme, si tu ne sais pas comment tu fonctionnes. ça n'est pas magique. C'est pas parce qu'on te donne un mode d'emploi et que tu le télécharges que tadaaa D'ailleurs, c'est aussi OK si tu te casses la figure parce que le terrain dessous est glissant et que ben non, t'as pas eu ton orgasme cette fois-ci et que tu seras un peu frustrée, ça arrive, c'est normal, on s'est tous cassé la gueule en vélo. 


Cette métaphore aide aussi pour comprendre quelque chose. Beaucoup d'entre nous avons intégré inconsciemment que faire du vélo, c'est dangereux. Parce qu'on pourrait tomber et se faire mal. Ou bien dans notre cas, si tu prends du plaisir, tu es une nymphomane, donc la société te rejette. Ou bien la culture du viol qui nous entoure, où on t'apprend à ne pas te faire violer plutôt que d'apprendre aux gens à ne pas violer . On peut avoir intégré aussi que ben on est nulle... Parce que la voisine, elle sait déjà faire du vélo et pas nous. Donc ben t'es un peu une cause perdue quoi... Ou bien bah que ton vélo il est moche. Mais vraiment moche, particulièrement moche. Dédicace à la grossophobie, apologie de la minceur, au porno, au patriarcat et autres commentaires désagréables et malvenus, berk... Ou d'ailleurs simplement que le vélo c'est moche. Parce que ben le vélo ça sert à rien, ça n'a aucun intérêt pour se déplacer... Dédicace à la misogynie... Ou bien : de quel droit tu pourrais aller faire du vélo toute seule? ça va pas la tête? Le vélo, ça se fait toujours avec quelqu'un. Oui, ça c'est la culpabilisation de si tu veux t'occuper de toi sans personne... 


Là où je veux en venir, c'est que si la simple idée d'aller faire du vélo est aussi chargée de plein de choses, d'opinions, d'émotions, de croyances, de peur... ben c'est un aller simple pour l'hiver. Personne n'a envie d'aller faire du vélo. Mais c'est pas l'hiver qui régénère le sol pour repartir au printemps avec les graines qui commencent à pousser sans que tu les voies. C'est un autre type d'hiver. L'hiver triste, éteint, pâle, anesthésié, solitaire et vide, comme s'il manquait quelque chose sans savoir pourquoi. Une anesthésie émotionnelle en fait avec peut-être, juste un sourire sur le visage pour faire genre que tout va bien Ou peut-être qu'au fond tu es très en colère et que bah il vaut mieux mettre de la neige dessus pour l'étouffer, elle fera moins peur comme ça. 


Tout ça, c'est un hiver qui est vraiment différent de "là maintenant, j'ai juste besoin de me reposer et de me régénérer". C'est l'hiver triste, c'est l'anesthésie émotionnelle et beaucoup d'entre nous y sommes confrontés. Et d'ailleurs, ça fait partie de mes missions dans mon job d'aider à ce que le plus de gens possible se sortent de là. 


Le truc le plus problématique dans l'histoire, c'est que beaucoup de gens, moi y comprise quand je n'y prête pas attention, prennent l'hiver triste pour l'hiver qui régénère. Du coup, on croit qu'on a besoin de repos alors qu'en fait on ressent juste plus rien. Nada. Du coup on croit qu'il suffit juste d'aller dormir et que ça va résoudre les problèmes. Et que dormir ça suffit pas ben... on est cassée. Ou que quelque chose ne va pas. Ou qu'on a un problème. Ou pire, qu'on fasse plus d'efforts, plus de choses, qu'on soit plus actif. Parce que franchement, ça relève de ta volonté de te sortir de cet état, hein? 


Nota bene : se lancer dans quelque chose, c'est activer le printemps. Alors le printemps, au sens de la vie en général, hein pas de ta sexualité. Quoique. Et le truc, c'est que le printemps qui s'active après l'hiver triste, déjà, il faut arriver à l'activer. Quand t'es en anesthésie émotionnelle totale et que tu ne sais absolument plus qu'est ce qui te fait plaisir et qu'est ce qui te fait du bien, bon courage pour enclencher un printemps. Voire pire. Tu déclenches du faux printemps, tu te racontes que quelque chose te ferait du bien, tu acceptes certaines choses alors que bah en fait bof. Et après un faux printemps ben t'as un été pas ouf parce qu'il y avait pas vraiment de bourgeons et du coup ben à l'automne il y a rien à récolter. Du coup, il y a un espèce de cercle vicieux extrêmement désagréable et totalement contreproductif qui se met en place. 


Ok Fanny, donc là, tu viens de nous annoncer calmement tranquille, qu'on est coincé dans un hiver sans fin et triste qui nous condamne à l'éternelle tristesse, um, pas très sexy comme programme. Bon, on commence à se connaître un peu depuis un an, pétard, déjà un an, tu sais que je ne joue pas à ce jeu là. Je préfère partager les outils nécessaires pour que tu puisses reprendre les rênes et créer ce qui te plaît 


Déjà, Faut juste vérifier qu'il y ait pas un mélange entre les deux hivers. Parce que non seulement le triste se fait passer pour l'hiver traditionnel... mais en plus souvent, il y a un mélange des deux. Quand l'hiver triste se fait passer pour l'hiver traditionnel, bah ça fatigue encore plus hein, prétendre qu'on est ce qu'on n'est pas, ça consomme. Donc pas d'inquiétude si tu as l'impression d'être épuisée, quand tu es dans cet état d'anesthésie émotionnelle, ça fait sens et on peut s'en sortir. Instant autopromo: regarde dans l'ebook et dans la description, sinon tu peux continuer à écouter le podcast, ça marche aussi 


Donc déjà, première étape, commencer par se reposer suffisamment. Pour pouvoir régler la partie hiver traditionnel, juste pour savoir qu'est ce qui relève de lui et qu'est ce qui relève de l'hiver triste? Et si ça suffit pas de se reposer du coup, commencer à aller creuser pour voir si l'hiver triste ne se planque pas dessous. 


Et s'il est là, plusieurs solutions Déjà être gentille ou gentille avec toi-même. Te rendre compte que t'es dans un pilote automatique et une anesthésie émotionnelle, c'est déjà un sacré bond en avant. De plus je me doute que t'as déjà compris que te mettre en colère parce que tu es en hiver triste ne va pas t'aider et va surtout t'anesthésier encore plus, ce qui est totalement contreproductif. 


Donc oui si t'es en hiver triste c'est pas cool. il y a moyen de s'en sortir et t'as pas besoin de te faire te sentir mal si tu y es. C'est pas parce que tu es en hiver triste, ou partiellement totalement anesthésié qu'il y a pas des choses à faire. La preuve, t'es en train d'écouter cet épisode, donc au fond ça veut dire que ça t'intéresse au moins un peu de sortir de là. 


Ne pas s'abandonner soi-même, c'est un très gros challenge. Parce que ça nécessite de sentir que tu vaux le coup, que tu mérites le mieux. Et quand la société passe son temps à te répéter que quoi que tu fasses, il y aura toujours quelque chose qui ne va pas chez toi. C'est difficile de sentir à l'intérieur que tu vaux le coup, que t'es quelqu'un de super et que t'as le droit d'être là, d'en profiter. 


Comme je le répète souvent t'es pas cassée, c'est la société autour de nous qui est totalement tordue. Du coup, l'astuce ici pour ne pas s'abandonner, c'est de se connecter au corps. Parce qu'après tout, le meilleur moyen de se rappeler de ne pas s'abandonner, c'est se rappeler qu'on est vivant. C'est une manière de continuer à marcher un petit peu malgré l'hiver triste en fait, de se reconnecter au corps. Au lieu de se dissocier et de foncer dans la tête, on le fait tous et toutes en mode pilote automatique, garder quelques moments avec toi-même concentré sur le corps. Alors ça peut être du sport hein, déjà, c'est déjà bien. Mais ça peut être aussi des pratiques avec toi-même qui allument tous les sens. ça peut être des automassages, des massages de la poitrine, ça peut être de la respiration. Quelque chose qui t'aide à te sentir bien, quelque chose de doux envers toi-même qui te permette de garder les yeux ouverts, même si t'es en hiver triste. Parce qu'il y a forcément des couleurs autour de toi. Et que le meilleur moyen de les voir, c'est de garder les yeux ouverts. Et garder les yeux ouverts, c'est se reconnecter aux sens. 


En vrai, explorer l'hiver, c'est regarder une histoire de balance, une histoire entre l'hiver traditionnel et l'hiver triste. une balance entre le repos, la récupération et s'échapper dans l'anesthésie émotionnelle. Et aussi surtout, le courage de sortir de l'hiver triste, si tu le souhaites bien évidemment, il n'y a aucune obligation. Si tu es parfaitement bien dans ton hiver, mais vraiment bien sans te raconter que t'es bien, alors qu'en vrai tu ne l'es pas, c'est parfait, continue. 


Il y a aussi bien sûr la balance entre l'hiver et les autres saisons. C'est plus facile de chercher à faire disparaître l'hiver pour retourner très vite au printemps. Mais bon. C'est en hiver , que la croissance des plantes commence sous la terre pour arriver à faire quelque chose au printemps. N'est ce pas? 


En vrai la solution pour ne pas rester coincé dans une saison, quelle qu'elle soit, c'est un peu toujours la même. Ralentir, écouter à l'intérieur et rallumer les sens. C'est pas très sexy, ni très compliqué. Donc en fait, super vexant. En vrai, le développement personnel, c'est pas très compliqué, hein, c'est juste parfois ultra galère de mettre en application des trucs tout simples. En général, réinventer la roue, ça a jamais trop marché. 


Si par hasard tu n'entends rien à l'intérieur, je te propose d'écouter encore et encore et encore, parce que ça va développer la patience. Le corps répond toujours quand on lui laisse le temps. Je t'en parlerai dans l'épisode sur le consentement envers Toi-même mais en fait le corps attend juste l'espace de parler chez tout le monde. Et du coup, je me répète ralentir, écouter et rallumer les sens. 


Alors résumons un peu tout ça. Les cycles de notre sexualité sont composés de quatre saisons qui peuvent varier en temps en intensité selon les moments de ta vie, les événements ou simplement parce qu'ils ont le droit. Le plus important c'est de respecter leur rythme et ce à quoi ils ressemblent. Pas besoin qu'ils ressemblent à quoi que ce soit ou qu'ils aient une certaine durée précise et totalement contreproductif. 


On peut avoir tendance à vouloir passer en force à travers certaines saisons, notamment le printemps et l'hiver, à avoir peur de certaines saisons genre l'automne, parce que c'est un peu difficile de comprendre à quoi il sert, vu que ce qui se joue n'est pas forcément aussi clair que dans les autres saisons, ou bien à rester coincé dans une saison, souvent l'été ou l'hiver. en faisant bien attention de savoir quel hiver est là. Et est-ce que c'est celui qui te sert à te reposer ou est-ce que c'est l'hiver triste qui l'anesthésie totalement quel que soit l'endroit où tu te situes, là maintenant tout de suite, tu n'es pas cassé, tu es totalement normal. Ce sont juste des idées pour t'aider à réfléchir à ce que tu veux traverser justement pour valider que oui, il n'y a rien d'anormal chez toi, que tout s'explique. Qu'y a rien à réparer, à changer, à fixer,... Juste des idées à laisser processer et utiliser si tu en as besoin. 


J'espère que cet épisode t'aura plu autant que ce que j'ai aimé l'écrire. Je te propose de la partager quelqu'un qui aurait besoin de connaître cette métaphore, soit pour mieux se comprendre, soit pour mieux te comprendre. ça aide le podcast à grandir. Et je suis sûr que tu sais déjà tout ce qu'il faut faire pour aider les plateformes à mettre en avant Your Sexyfied Life, on est en en deux mille vingt quatre, alors je compte sur toi. si tu veux aller plus loin, tu as mon ebook gratuit dans la description, il s'appelle Essence. Réveiller ses sens pour retrouver le plaisir d'être en vie. Il vient avec des petits conseils par email, des infos et des propositions d'exercice de et parfois simplement des choses intéressantes que je voudrais partager avec toi. Merci d'avoir partagé ton temps et ton énergie avec moi, aujourd'hui. ça me fait toujours autant plaisir. Prends soin de toi et à bientôt.

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