Artwork for podcast Your Sexyfied Life   🇬🇧/🇫🇷
🇫🇷 7. Le consentement envers soi-même (1/2)
Episode 393rd March 2024 • Your Sexyfied Life 🇬🇧/🇫🇷 • Dr Fanny Leboulanger
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Shownotes

Tu connais probablement déjà le consentement. Maintenant, il faut qu'on parle d'une étape qui passe à l'as souvent : le consentement envers soi-même.

01:30 - Consentement kesako

07:37 - Prendre le temps

16:37 - Peut-être

22:38 - Recap

Parlons consentement, en particulier du consentement envers soi-même dans les relations intimes. Le consentement, c'est "oui", que ce soit verbalement ou non verbalement. Et il est nécessaire de prendre le temps d'explorer et de respecter un consentement authentique. Parce qu'il permet de trouver un vrai oui, de casser la routine et de recréer de la sécurité intérieure 😏 Parce que comme ça, ton corps s'autorise à ressentir quand c'est ni oui, ni non mais plutôt "peut-être", source de jeux supplémentaires 😏

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Si on ne se connait pas, enchantée, je suis Dr Fanny Leboulanger, médecin et coach sexo, ravie de faire ta connaissance. Dans ma pratique gynéco au quotidien, je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de trucs qui clochaient et assez peu de solutions pour y remédier. Après avoir fouillé les limbes du développement personnel pendant pas mal de temps, j'ai découvert un hack dont personne ne parle : la tête ne suffit pas, il faut parler au corps. Et quel meilleur moyen pour cela que retrouver le plaisir d'être en vie et une sexualité qui te correspond ? 😏

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Transcripts

Bonjour tout le monde et bienvenue dans un nouvel épisode. Si c'est ton premier bienvenue et si tu fais déjà partie de la Sexyfied Family, ravie de te revoir. Et merci à tous et toutes de partager votre temps précieux avec moi. Ça me fait toujours super plaisir. 


Cette semaine, je voulais parler d'un sujet très important qui commence à prendre sa juste place dans la société petit à petit, c'est le consentement. Et surtout le consentement envers soi-même. J'ai cherché comment traduire de manière plus sexy le terme self-consent mais j'ai pas trouvé. J'avoue que j'aurais pu mettre dans Google voir si quelqu'un l'avait déjà utilisé avant, mais tant pis. 


Je voulais parler du consentement envers soi-même. Parce que c'est le genre de concept qui peut créer quelques dommages collatéraux dans nos vies sexuelles, et dans nos vies tout court d'ailleurs, si on n'est pas au courant de son existence et son fonctionnement, 


01:30 Consentement kesako ? 


Quand je parle du consentement envers soi-même, en fait c'est un mélange de deux choses: entendre la réponse intérieure à une question et l'appliquer à un sexytime qu'il soit en solo ou à plusieurs. Dans cette première partie, on va discuter de ce qu'est le consentement dans un Sexytime, à quoi il ressemble, donc qu'est ce qu'on cherche et de quoi faire si on ne trouve pas la réponse tout de suite, quand on tombe sur un ""Peut-être"", au lieu d'un oui ou un non. Et on verra dans la partie deux, le prochain épisode en français, comment faire pour trouver la réponse à l'intérieur. Promis, c'est pas très compliqué. 


Quand on pense au consentement, le premier truc qui vient à la conscience, c'est souvent le consentement dans une interaction entre deux ou plusieurs personnes. On va se mettre d'accord, le consentement c'est une réponse claire qui dit "oui" et c'est tout. Ou alors un genre de "Oh oui, vas-y, s'il te plaît, j'en ai envie," rien d'autre. tout ce qui relève du ""il faudrait ça fait longtemps, J'ai pas trop envie mais" ce n'est pas du consentement et le demi consentement, ça n'existe pas. Il peut exister un "Peut-être", on va en reparler dans un instant. 


Et bien sûr, il existe "non", qui est donc l'archétype de l'anti consentement, sauf dans le cas très spécifique du BD S M, où on se sent en confiance et avec un safeword mais on va y revenir tout à l'heure. 


Le plus important dans le consentement, c'est de ne jamais le prendre pour acquis, en particulier quand tu veux lancer le mode printemps. Si tu te rappelles de l'épisode précédent sur les saisons, je te remettrai le lien en description, le printemps, c'est un peu l'électricité dans l'air, le toucher sensuel qui est censé amener le plaisir et te réveiller un petit peu. Le consentement, ça se vérifie très souvent le plus souvent possible, que ce soit dans un nouveau partenariat ou dans un moins nouveau. Parce que même si d'habitude le consentement est là, ça vaut toujours le coup de vérifier.

D'ailleurs, il y a plusieurs manières de poser la question: "est-ce que je peux, est-ce que tu veux, ça te plairait si, je voudrais bien faire ça, qu'est ce que tu en penses?" 


Et poser la question, c'est très important pour plein de raisons. Parce que ce qui peut faire du bien à un moment peut ne plus faire de bien du tout à un autre moment, simplement en fonction de là où tu en es dans le cycle des hormones, de l'excitation de si t'as mangé raclette juste avant ou bien si t'as lu un bouquin érotique. 


Donc en ne prenant jamais le consentement pour acquis, tu le respectes. 


Ouais mais..., du coup, tu es en train de me dire qu'il faut que je demande à mon partenaire chaque fois que je vais établir le contact et faire des caresses? En vrai, oui. 
Ou pas loin. D'ailleurs le consentement ça peut aussi être non-verbal, on va y revenir dans une minute. Ouais mais du coup c'est trop chiant. Je vais passer plus de temps à demander qu'à faire des caresses. en général respecter l'autre, c'est pas ce que j'appellerais être chiant. Et ensuite ça va permettre de faire la différence entre les types de toucher. Il y a plein de types de toucher. On pourrait faire une différence totalement artificielle mais juste pour aider à comprendre entre le toucher qui réveille doucement et le toucher qui est fait pour faire monter l'excitation. D'un côté, le "je sais que ta poitrine est une zone érogène chez toi donc je vais là." -attention risque de passer pour un gros malotru activé- et le toucher du "Hé coucou, je peux te réveiller? Laisse-moi toucher tes épaules d'abord tout doucement, puis peut-être en appui un peu plus fort en prenant le temps, en prenant une pause pour vérifier que t'es bien avec moi avant d'aller ailleurs" Spoiler alerte, dans beaucoup de situations redonner de la place au toucher qui réveille sans chercher à aller au toucher qui excite directement peut permettre de réveiller l'excitation. Parfois, ça marche pas, hein, clairement. Mais c'est assez fréquent qu'une déconnexion s'installe au sein d'un partenariat longue durée, par exemple parce que le consentement est considéré comme acquis et que le toucher qui réveille est totalement oublié. Du coup, on se concentre sur le toucher qui excite et on ne comprend pas pourquoi ça marche pas. Bah oui, mais je dors même si tu ne dors pas vraiment, c'est plus le pilote automatique, Je m'en fous que tu viennes solliciter mes zones érogènes... Je suis pas là. 


C'est d'ailleurs pour ça que le premier exercice que je donne à mes coachées, c'est des automassages. Au départ, ça n'a absolument rien à voir avec une quelconque incitation à la caresse intime. Il est juste question de réveiller le toucher tout doux avant d'avancer vers le toucher qui excite. 


Pour résumer le consentement c'est "oui" et c'est tout. Ou à la rigueur, "oh oui vas-y carrément". À partir du moment où il y a un mais ou un bof, c'est plus du consentement. Le consentement c'est jamais acquis, et le meilleur moyen de lui permettre de s'exprimer, c'est de jouer avec les différents types de caresses et les différents types de toucher. Parce que quand on joue de plein de manières, on peut dire oui à plein de trucs et non à d'autres. Donc on a plein de choses pour s'amuser et parfois ça réveille et ça redonne envie. Et des fois non, c'est ok aussi. 


Si cet épisode te plaît, peux-tu cliquer sur les étoiles dans ton appli de podcast préféré? Je trouve que cinq c'est un chiffre très joli, je dis ça je dis rien. LJa explique aux plateformes de diffusion qu'on est bien dans la Sexyfied Family et qu'elles peuvent la montrer à d'autres gens. Et si tu veux m'aider encore plus, tu peux même laisser un commentaire. Et si tu l'as déjà fait, tu as ma gratitude éternelle. Bon, l'éternité, c'est peut-être, un peu long comme engagement, mais tu vois l'idée? 


[:

Une des manières de demander le consentement au-delà de la forme verbale, c'est aussi de faire une pause dans ce qu'on fait avant d'aller plus loin, de pas aller vers une zone érogène, tant qu'on n'a pas entendu un "oui, vas-y, donne m'en plus. J'ai envie d'une caresse là." 


Respecter le consentement, c'est ne pas aller plus loin tant qu'on n'a pas entendu un vrai oui. C'est très fréquent de faire juste une pause, vérifier qu'il n'y a pas de réaction de rejet ou de non et d'avancer plus loin de toucher plus loin ou plus excitant. On ne nous apprend pas suffisamment à respecter le consentement comme un oui ou un non, et pas une simple absence de non. 


Et si c'est ce qui se joue dans ton partenariat ou avec toi-même en ce moment, rien de grave. Parce que maintenant tu es au courant et tu peux faire autrement. Tant que je n'ai pas de vrai oui ou de vraie demande d'aller plus loin, je n'y vais pas et respecter le consentement, c'est ça. Et oui, ça peut aussi être extrêmement frustrant en fonction des habitudes qui étaient en place dans ton partenariat ou avec toi-même. Mais l'avantage, c'est qu'en les respectant, on peut le reconstruire tout doucement. 


Si on prend l'exemple du BD S M, ça pourrait sembler comme une exception au consentement, vu que bah parfois "non, non", ça ne signifie pas forcément une volonté d'arrêter l'interaction, de même que la volonté de se débattre. Parfois, ça fait partie du jeu. Et en vrai, ce serait même plutôt l'inverse. Dans le BD S M quand tu mets en place le safeword, c'est acté que ton consentement peut être retiré à tout instant via ce safeword. Et en général on a discuté avant de ce qui est hors limite. Donc on joue dans une zone consentie et on sait également grâce au safeword qu'on peut en sortir à tout moment. Donc au total, le consentement n'a pas d'exception: soit parce que tu le vérifies très souvent, que ce soit dans les mots ou en faisant une pause, soit parce qu'on s'est mis d'accord avant et qu'on a mis en place un signal pour retirer le consentement à tout moment 


Vient la question du consentement non verbal. Le consentement, ça peut être un sourire, ça peut être un hochement de tête, ça peut être un signe de la main, ça peut être quoi que ce soit d'autre qui était décidé avant 


Il y a juste deux pièges pas si petits à éviter. Le premier, c'est de considérer que si la personne se comporte comme d'habitude, alors ça veut dire qu'elle est d'accord comme d'habitude. Quand t'es dans un partenariat depuis longtemps, tu peux avoir tendance à considérer que ce qui était vrai fut un temps l'est toujours, sans vraiment trop te poser la question et du coup, continuer comme d'habitude. 


Pourtant, on l'a tous fait de garder bonne figure et sourire, parce que ça se fait pas de hurler sur les gens, même si là, maintenant, tout de suite, ce que tu voudrais faire, c'est leur envoyer ton poing dans la figure. Donc on peut sourire comme d'habitude et pourtant se sentir vraiment différemment à l'intérieur." Donc le premier risque du consentement non verbal, c'est de tirer des conclusions hâtives via la jurisprudence du "C'était déjà comme ça avant, c'est pareil qu'avant, donc c'est pareil". Inutile de dire qu'elle est un tout petit peu flageolante comme justification. 


Le deuxième piège, c'est que si on se concentre sur le non-verbal, on vérifie que les signaux de validation sont là et on trace. Elle a souri, ça lui plaît, check, direction la zone érogène suivante, prochain arrêt la poitrine. Bon au-delà de l'aspect un peu linéaire de la chose, et le côté disons gros malotru, ça permet de se donner le temps de savoir ce qui fait du bien, de vérifier avec un consentement verbal entre les deux et de pas te baser seulement sur du non verbal. 


En vrai, c'est un peu comme quand t'arrives à la salle de sport. Déjà quand tu y arrives avec quelqu'un, quand tu discutes avec ton coach ou avec un pote, tu vas forcément réfléchir à ce que tu vas faire aujourd'hui. Donc le fait d'en discuter et de prendre le temps va faire que tu vas réadapter tes objectifs alors que si tu es tout seul, t'as plus de chance de tracer tout droit et faire comme d'habitude et suivre le même programme que d'habitude. 


LJa va te demander un effort supplémentaire de t'arrêter, réfléchir, et voir si aujourd'hui t'es plutôt d'humeur à soulever de la fonte ou si au contraire tu préfères quelque chose de plus cool. C'est toujours plus intéressant de se poser la question avant, plutôt que de te rendre compte alors que t'es sous ta barre de vingt kilos que bah finalement, t'avais pas envie de soulever du poids aujourd'hui. 


Dans un cas tu choisis avant, en prenant le temps d'en parler à voix haute et ou en te posant la question avant. Dans l'autre cas, t'as gagné un grognement d'effort supplémentaire pour te sortir la fonte de devant le nez. Elle est pas cool ma métaphore? 


Poser la question et attendre la réponse, c'est l'une des meilleures manières de guérir plein de choses, que ce soit avec Toi-même ou avec d'autres. Parce que donner de l'espace et honorer la réponse, ça crée de la sécurité intérieure. 


Si tu repenses à la dernière fois que tu as eu une vraie conversation profonde qui a changé quelque chose avec quelqu'un, c'était probablement dans un contexte où vous aviez le temps de parler l'espace, de réfléchir plutôt que au détour d'une rame de métro avec un total étranger ça peut arriver, mais souvent on a plutôt besoin d'espace pour les grandes conversations profondes. 


Mais en fait j'ai pas fini avec la métaphore de la salle de sport. Marquer une pause et demander le consentement verbal avant d'aller plus loin, c'est un peu ce qui pourrait aussi te permettre d'adapter ta pratique. peut-être que quand t'arrives à la salle, tu peux sentir que t'as envie de soulever de la fonte, mais que franchement vingt kilos Et puis finalement, après avoir fait dix kilos et dix minutes de tapis, tu sens que t'as envie de te dépasser aujourd'hui, donc tu fais tes vingt kilos. Ou peut-être pas. Certains appelleront ça, l'appétit vient en mangeant. De manière plus élégante, en laissant l'espace de te demander ce que tu veux vraiment, les choses peuvent s'ajuster et tu peux aller vers plus de plaisir, parce que c'est plus juste et plus aligné à l'instant T Plutôt que de rester en mode " ah oui, ça, ça fait du bien d'habitude, donc je vais faire ça". donc au total respecter le consentement. C'est l'un des meilleurs moyens de casser la routine. Vu que tu te laisses le temps, tu peux réfléchir et sentir qu'est ce que t'as envie de tester d'autre. Et du coup tu crées des trucs nouveaux, c'est pas mal, non? 


Ah oui, dernier petit truc... on peut avoir tendance, moi comprise, à faire à l'autre ce qu'on voudrait recevoir. Un type de toucher, un type de caresse, ou un endroit où on caresse, un type de câlin... on le donne à l'autre parce qu'il nous fait du bien à nous, ou parce qu'on voudrait le recevoir. Et que ben non mais oh iel pourrait le comprendre hein! C'est pas si compliqué à deviner! Lève la main, si tu fais ça bien plus souvent que tu es prêt ou prête à l'admettre. Bon vous me voyez pas, mais moi j'ai deux mains et les deux pieds en l'air 


En marquant la pause en demandant et en attendant le consentement, ça permet de se rendre compte de si on donne une caresse parce qu'elle fera plaisir à l'autre, ou parce que c'est elle qu'on aurait envie de recevoir. Et si à l'heure actuelle, t'es souvent dans la deuxième option, pas de stress, ça nous arrive à tous et à toutes. Le tout c'est de l'avoir à la conscience et de changer cela. 


LJa peut être un petit peu frustrant, l'air de rien, de tout vérifier. Et quand on y réfléchit, est-ce que c'est pas un peu plus sexy, l'air de rien. parce que quand tu es en avec quelqu'un, tu y es à fond et que quand tu fais quelque chose qui te fait du bien à fond, en pleine présence, c'est du plaisir à mille pour cent. 


J'avais adoré la petite phrase qui disait "Consent is the new sexy". Je trouvais ça trop chouette. Le consentement, ça aide à rendre génial n'importe quel Sexytime. 


Du coup, au total, se laisser de l'espace pour explorer le consentement, ça permet plusieurs choses. Déjà d'éviter de faire des conneries quand on utilise le non verbal, du genre croire que les mêmes signaux signifient la même chose que d'habitude, et tracer tout droit en mode Speedy Gonzales sans prendre le temps. ljgalement te laisser de l'espace, ça te permet d'apprendre à te connaître et de savoir ce qui te plaît vraiment et d'éviter l'autre piège de donner une caresse à quelqu'un parce qu'au fond, c'est celle que tu voudrais recevoir. 


Si cet épisode te plaît, peux-tu me rendre un service et l'envoyer à quelqu'un à qui il devrait plaire aussi? Parce que grâce à toi, on continue à faire grandir la Magic. Merci beaucoup. 


[:

Donc après avoir discuté de ce qu'était le consentement, ce à quoi il ressemble, ce qu'il apporte et comment faire. Il faut qu'on parle d'autre chose. Et cette autre chose, c'est "Peut-être". On a dit tout à l'heure qu'il n'y avait pas de demi consentement, mais quand c'est pas franchement oui, mais c'est pas franchement non, mais en fait c'est un espèce d'entre-deux un peu chelou, qu'est ce qu'on fait? C'est là que "Peut-être" entre en jeu. 


"Peut-être", c'est un peu comme un chaton qui viendrait de se réveiller de sa sieste. Il s'étire, il bâille. Il commence à ouvrir les yeux en se demandant "Oh, qu'est ce qui se passe ici?" Et justement parce qu'il se réveille petit à petit. C'est ni un oui ni un non, c'est un "Peut-être". Comme quand on a été super déconnecté de son corps pendant très longtemps, il va pas se réveiller d'un coup. 


Et clairement hurler sur un chaton. "Non mais pourquoi t'es pas déjà debout? Allez, c'est l'air d'aller faire ta litière dépêche-toi" ou bien "non mais encore tu dors Ta sieste a duré trop longtemps, debout" ou bien "mais ça fait super longtemps qu'on n'est pas allé marcher ensemble, alors dépêche, on y va maintenant Allez allez, allez, allez, allez, allez, allez" tout ça c'est pas très aidant. 


Au cas où la métaphore ne serait pas claire, demander à ton ""Peut-être"" de se transformer en quelque chose d'autre, en général se transformer en oui, et d'ailleurs "là maintenant, tout de suite, s'il te plaît, dépêche-toi" c'est un tout petit peu... agressif dirons-nous. Donc si à un moment quelque chose ne fait pas oui, prends le temps de vérifier avec toi-même: est-ce que c'est juste un "non" genre "non juste non fou moi la paix, j'ai pas envie", est-ce que c'est un ""Peut-être"", et l'autre possibilité fréquente, c'est de te convaincre que c'est un ""Peut-être"" alors qu'au fond c'est juste un non et que c'est pas facile d'assumer que c'est non. 


Un ""Peut-être"" a juste besoin d'un peu de temps d'exploration, de proposition, pas de quelqu'un qui lui hurle dessus "dis oui dis oui, dis oui, dis oui, dis oui, dis oui" imagine que t'es en plein rencard, et puis un sujet un peu sensible vient sur la table. Tu vois la personne en face de toi un petit peu en difficulté. Elle est mal à l'aise, elle est inconfortable. 


Qu'est ce que tu vas faire pour la mettre à l'aise? Tu vas peut-être marquer une pause dans la conversation, déjà pour la laisser respirer. Tu vas peut-être lui demander si elle veut en parler ou si elle veut changer de sujet. Tu ne serais pas en mode "Mais qu'est ce qui va pas? Pourquoi tu te sens mal? Pourquoi tu ne veux pas me dire pourquoi tu te sens mal? Est-ce que tu as déjà essayé telle solution? Et si on trouvait la racine de ton problème avec le quasi inconnu que je suis, tu as déjà eu des problèmes avec ton papa, ta maman, etc..." c'est très désagréable, n'est ce pas? Puis au-delà de te prendre l'étiquette "de gros malotru dégage" et de plus jamais revoir le ou la partenaire potentiel. 


Un ""Peut-être"", c'est un moment un peu comme ça: d'abord, on prend une

pause pour laisser à la personne le temps de respirer, ensuite, on lui propose de changer de sujet si elle veut -donc par exemple de changer de type de caresse. Et si la personne n'a pas forcément envie de changer, on peut simplement poser des questions en étant vraiment intéressé par la réponse. Donc simplement vérifier "hey, est-ce, que tu as vraiment envie que je continue cette caresse là?" Et sans forcément chercher à raconter comment toi ça t'est arrivé aussi il y a longtemps, ce genre de choses. Donc au final, en restant à disposition de ce que la personne veut comme caresse, plutôt que de projeter qu'elle veut ça, je la refais, plutôt rester à la disposition de ce que la personne veut comme caresse plutôt que suivre ton idée qu'elle veut ça. Tu lui laisses la place de processer ses pensées, donc elle a le temps de te donner son consentement. C'est toujours une bonne idée quand quelqu'un est en difficulté de proposer ou non de continuer la conversation, de laisser l'espace, d'offrir différentes possibilités et de savoir que cet espace peut être accueilli ou non 


Pour beaucoup d'entre nous, allumer le désir et se rapprocher du printemps, c'est une vraie source de vulnérabilité. Que ce soit par rapport à l'image de nos corps, à notre histoire, à nos peurs, à ce qu'on croit qu'il faudrait faire. Donc il vaut mieux réveiller le petit chat tout en douceur, comme quand on réveille notre corps après des mois, des années, des décennies, peut-être, de déconnexion, en le caressant doucement plutôt qu'en lui hurlant dessus.

Tout comme c'est mieux de se donner le temps de trouver le vrai consentement plutôt que de faire comme d'habitude. 


Je précise bien sûr que tout ce dont je te parle là maintenant tout de suite est aussi valable dans sexytime en solo. On peut tous et toutes avoir tendance à vouloir tracer tout droit; et suivre la manière de jouer avec tes mains ou tes jouets de d'habitude, sans te poser la question de est-ce que c'est vraiment de ça dont t'as envie ou pas. 


Quand on prend le temps d'y penser, explorer un vrai "Peut-être", c'est quand même une sacrée source de pouvoir. Parce que si tu trouves un vrai "oui" après ton "Peut-être", c'est un oui très profond. C'est un oui qui fait du bien, un oui qui vient du coeur, un oui qui est puissant. Et si tu trouves un non alors c'est un vrai non qui aura eu la place de s'exprimer et qui se sent suffisamment respecté pour savoir qui va être entendu. C'est un non qui n'a pas besoin ni d'être justifié. Il a le droit d'être là et d'être non. C'est quand même drôlement important quand on y pense de trouver un vrai oui et un vrai non. 


Et quand on est perdu entre les deux, se donner un peu de temps pour explorer le "Peut-être", c'est très efficace. 


22:38 Recap 


Petit récap... a la base du consentement envers soi-même, il y a le consentement tout court. Et le consentement tout court c'est "oui". Et rien d'autre. Pas de "oui mais bof je devrais" à la rigueur "oui vas-y s'il te plaît" certes, mais tout le reste, nope. Le consentement c'est jamais acquis, ça peut se modifier à chaque instant parce que ce qui pouvait faire du bien à un instant T peut ne plus faire du bien un instant X. Et le consentement peut être verbal ou non verbal, avec le piège de quand même vraiment faire attention si tu prends juste que le non verbal. 


Et le truc principal à savoir, c'est que le consentement a souvent besoin de temps, en particulier s'il est non verbal, parce qu'on a tôt fait de plonger la tête la première dans les habitudes et de ne pas se donner le temps de passer un bon moment parce qu'on trace tout droit. Le truc en traçant tout droit, c'est qu'on se coupe d'un bon moyen de casser la routine. Bon, et en plus, on pourrait avoir tendance à faire à l'autre ce que nous on voudrait recevoir. 


Et dernier point... le "Peut-être" quand c'est ni oui ni non, un espèce d'entre deux un peu étrange, là encore, on ne va pas réinventer la roue. Il a besoin de temps et d'exploration, de proposer plein de manières différentes de voir les choses: de proposer d'autres caresses, de poser d'autres questions. Et au final, quand on donne le temps à "Peut-être", parfois il disparaît très vite et parfois non. Bon par contre, ça marche pas de se raconter qu'on se donne le temps pour que ça passe plus vite et pour trouver le oui hein, ça on appelle ça s'auto-prendre pour une andouille, ça marche jamais. 


Mais surtout, "Peut-être" permet de trouver une vraie source de pouvoir intérieur. Parce que quand t'es resté avec "Peut-être" et que finalement il s'est transformé en oui ou en non, ce dernier est bien plus fort et quand tu le respectes, ça apprend à ton corps qu'il peut te faire confiance. 


OK, donc on a compris à quoi ressemble le consentement, de pourquoi il a besoin d'espace et de quoi faire si on se trouve "Peut-être". Du coup je fais comment moi pour savoir qui est qui? Qu'est ce qui est non, qu'est-ce qui est "Peut-être", qu'est ce qui est oui? Parce que depuis tout à l'heure tu me parles de voir à l'intérieur, et moi je ne vois rien, genre Euh il fait tout noir, comment on fait? Promis on va en parler, mais dans le prochain épisode parce que sinon celui-ci va durer des plombes. Et oui j'assume le bon gros teasing, mwahahaha bon par contre il va falloir que je travaille un peu mon rire maléfique puisque là ça faisait un tout petit peu pitié. 


Enfin bon bref, si cet épisode t'a plu et que tu veux en savoir plus sur comment commencer ton voyage pour retrouver une sexualité qui te plaît et une vie épanouie, je te propose de venir prendre un café dans notre maison virtuelle Sexyfied Life, en lisant Essence -réveiller son corps pour retrouver le plaisir d'être en vie. C'est mon ebook gratuit, le lien est disponible en description. Et comme d'habitude, si tu veux aider le podcast à grandir, je compte sur toi et te remercie par avance. Ah oui, avant que j'oublie, il est possible que la partie française de Your Sexyfied Life prenne son envol en solo bientôt, parce que ça devient un peu le gros bordel au niveau de l'anglais. Fais-moi signe si c'est quelque chose qui t'intéresse ou pas, je suis encore en train d'y réfléchir, je t'en reparle bientôt. Prends soin de toi et on se retrouve la semaine prochaine.

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